SCW Palace: Casino de Hegemony

Mmmrf... Au moins, elle avait un minimum de répartie. J'avais déjà vu des chiardes qui s'enfuyaient en voyant le mauvais gars que je suis. Allez, je laisse même un sourire poindre. Elle m'amuse, la gamine.

Hart : Effectivement, les personnes que je fréquente sont plus dangereuses. C'est normal que le cocon qui vous a vu naitre ne vous ai que peu exposé à cette lie, milady.

Ouais, j'en ai du vocabulaire. J'y viendrai plus tard, sur cette particularité.

Hart : Je pense que votre coiffeur aura assez à faire avec ses propres mignons sans que vous ayez à me le présenter. Et je serai méchamment tenté de me faire les dents dessus, comme le sale cabot que je suis. Enfin que vous voyez en moi. Je me trompe ?

Une nouvelle gorgée du second verre.

Hart : Au moins nous sommes d'accord sur ça : aucune raison de vous attardez sur mon sort, milady. Je ne vois...

Un petit pour remettre les pieds au sol.

Hart : ce que je fais parmi vous. Très divertissant, néanmoins, peut être qu'en d'autres circonstances, vous serez prête à reprendre la joute, mais en attendant, je vois que je n'ai guère ma place ici. Soit dit en passant, milady, faites attention. Je vous jure qu'ailleurs, la situation n'aurait pas été aussi paisible entre nous deux. Notez que j'adore les taons, ils ne manquent jamais de piquant.

Un clin d'oeil, que d'aucun pourront qualifier de malicieux plus que de vicieux. Je ne peux réprimer un petit rire en exécutant un parfait demi-tour sur les talons. J'ai du pain sur la planche, moi.

Un cocon... Charybde faillit éclater de rire. Elysia semblait aussi sur le point d'éclater, mais de colère... Allons, allons, il est juste inconscient, il ne sait pas. Pas grave. Par contre, ce serait dommage qu'il parte aussi vite.


"Eh bien, si vous le dites... J'adore les chiens, je pourrais vous trouver un joli collier avec une médaille, pour qu'on vous retrouve! N'est-ce pas que ça vous irait bien ? "

La brunette souriait de toutes ses dents. Mais quand il la menaça à nouveau, elle fronnça les sourcils.

"Décidément, vous y tenez... Faites-moi rêver, avant de vous enfuir, monsieur le freelance: que me serait-il arrivé, si nous n'étions pas ici ? Selon vous, bien sûr ?"

Un taon! Eh bien, qu'il s'y frotte, pour voir! Il ne serait pas déçu!
Coup d'oeil à Aruns. Il ne voulait vraiment pas le retenir ? Ou le frapper, éventuellement ?

Piler, voila ce que je fais. Même quand je pars, elle en veut. C'est qu'elle est presque intéressante, la petite ? Je comprends pourquoi ils l'ont choisi, elle.

Hart : Mais bien sur. Je penserai à aboyer après les vilains messieurs qui en veulent à votre gueule d'ange. Promis. Je ne demande pas cher, en plus. Ni moi, ni mes neuf compagnons.

Ça, c'est pour le seul qui reste sérieux ici, l'officier, comme le montre mon regard rivé sur lui.

Hart : Si nous n'étions pas ici ? Je peux vraiment le dire ? Non, je n'aimerai pas choquer d'aussi pures oreilles. Oh rassurez vous : je n'aime pas attaquer une femme désarmée. Je n'ai peut-être aucune morale, mais ce genre de petits plaisirs... Ne m'attire définitivement pas. Certains en revanche, ne l'auraient pas laissé passer. Je vous laisse imaginer, jeune fille. Ou en discuter avec vos bonnes amies.

Je deviens vieux... Ou ma voix laisse transparaitre un soupçon d'amusement ? Merde, je deviens mou...

La fureur d'Elysia alarma Charybde, qui se tourna vers sa compagne, et demeura pétrifiée. Oh, juste une seconde, le temps que l'information lui parvienne. Quoi ? Elles avaient le même vécu ?
Une bouffée de tendresse envers elle la poussa à prendre sa main dans la sienne, et poser un doux baiser dans son cou pour la calmer. Là, tout doux.
Elle lui chuchota en latin:

[latin séranien]"Du calme, bella. Il est inoffensif, ignore-le."

Puis elle retourna un regard étincelant vers Hart, et lui lança:

"Je n'ai pas besoin d'un chien de garde, plutôt pour mon amusement. Mais si vous insistez..."

Elle tiqua un peu sur les "pures oreilles". Il était idiot ou il faisait semblant ? Néanmoins, cela la fit sourire.


"Je doute que vos propres oreilles en aient entendu autant que les miennes, monsieur Hark. Mais peu importe, finalement. Vous voulez partir ? A votre guise, il est vrai que vous stressez un peu mon amie, c'est fort déplaisant. Notez cependant que pour ma part, je reste curieuse de voir ce que vous valez en face à face avec une milady comme moi - un taon, si vous préférez."

Hop, défi lancé. Si monsieur voulait bien relever le gant, ça risquait d'être assez drôle. Mais plus tard. Charybde se retourna à nouveau vers la rouquine, et entreprit de lui picorer la nuque de baisers, chatteries féminines qui faisaient délicieusement frissonner.

Boulette. Et une belle. Merde. Ce n'était pas vraiment prévu, ni voulu, ça. On réprime l'envie de se mordre la lèvre inférieure. Et on dit, avec plus de respect dans la voix, et avant que le taon ne vienne le faire passer pour le vilain.

Hart : Toutes mes excuses, madame. Ma verve était dirigée vers votre... amie, mais je n'avais pas envie de vous blesser.

Finalement, je ferai peut-être mieux d'en apprendre un peu plus sur les gens avant de l'ouvrir... Romy a toujours raison, même quand elle n'est pas là, c'est frustrant...

Et elle continue de me provoquer... Bon, calme. Non, tu ne fais rien, tu ne feras rien. Tu as un potentiel client en face, pas un pilier de comptoir. Alors on garde un minimum de standinge -prononcez dinge, pas dingue-.

Hart : Face à une milady comme vous ? Je ne ferai rien, je vous l'ai déjà dit. Prenez une arme, frappez. Là, je me défendrai. Mais les mots ont tendance à m'amuser plus qu'à m'énerver.

J'aime pas mentir...

Hart : Je suis sûr que vous pouvez faire mal comme le taon que vous êtes, mais guère plus...

Nouveau demi-tour, une gorgée, je commence à m'éloigner. Je vais peut-être rembarquer, moi...

Tiens. Je pile à nouveau. Voila que l'officier -en tout cas, je le considère comme tel- vient à me poser quelques questions intéressantes. Je regarde autour de moi. Puis lui. Plus aucune envie de plaisanter.

Hart : Sincèrement, vous croyez que nous pouvons en parler ici ?

Quelques pas qui continuent de m'éloigner de lui. Oui, pas l'endroit pour en parler.

Oh, il voulait donc être désagréable avec elle ? Mauvaise réponse. Charybde fronça à nouveau les sourcils, mais Aruns reprit la parole, aussi elle décida de le laisser converser avec le mercenaire. Après tout, il avait avoué que sa pseudo menace n'en était pas une en vérité, comme prévu. Juste l'habitude de l'homme qui aime prendre des coups pour pouvoir en donner.
Un vrai chien, en fait. Ouah!
Au moins, il s'amusait aussi à manier le verbe. Bah, qui sait, peut-être qu'un jour il sera utile, le brave.
La jeune femme s'occupa donc de parcourir le reste de la salle du regard, en quête d'une éventuelle proie. Eh oui, jamais de vacances...

Nouveau demi-tour. Je vais finir par avoir le tournis. Mais lui, il commence à m'intéresser. Un légat seranien, ça sent le pognon à plein nez. Que du bon, donc. La poule de luxe, ça aurait déjà du me mettre sur la voix, pas le pécore de base qui peut se payer ça. Je le pointe du doigt. Réflexe idiot s'il en est.

Hart : Bon point pour vous.

Machinalement, je chope une chaise qui traine, la pose en face de lui, dossier vers l'avant, et m'installe. J'aime avoir une couche entre moi et le gars en face. Un regard vers l'homme qu'il montre du doigt. Mouais. Je vois. Mon intérêt revient sur le légat.

Hart : So. Je vais satisfaire votre curiosité alors. Dix hommes : moi, ma pilote, deux mécanos, quatre artilleurs et deux tueurs. Au sens propre, ils ne savent faire que ça. Au sol, cela donne un effectif de cinq personnes au minimum, six quand un de mes deux mécanos se sort les doigts du fion. Le tout convoyé et travaillant avec avec un gunship "J-Warick", pas exceptionnel mais fiable et discret.
L'ensemble de mes hommes ont plus de cinq ans d'expérience à l'exception d'un des deux mécanos. Il parle trop, le jeune, mais croyez moi, il est doué avec les machines. Tous sont garantis fiables, et le premier qui ne l'est pas, je me charge de le remettre dans le droit chemin. L'équipement est à ma discrétion, mais rien ne vous empêche de me fournir du matos seranien, si vous tenez à améliorer les résultats.
Tout type de contrat accepté. Nous demandons 30% du prix du contrat en avance, pour les frais et pour éviter d'avoir trop mal si vous décidez de nous en***** au final.

Oups.

Hart : La contre-partie d'un service fiable, c'est une
estimation de risque fiable. Nous acceptons des missions que d'aucun
pourrait trouver "suicidaire", mais nous exigeons de le savoir. Si le
risque est caché par l'employeur, annulation de la mission. S'il est mal
calculé, et croyez moi, faire la différence est aisée, nous nous
réservons le droit d'augmenter le tarif. D'autres questions ?

Charybde tendait une oreille attentive vers la conversation des deux hommes, tout en répondant à Elysia.

[latin séranien]"Très jolies, tes ailes! Je suis flattée d'en être l'inspiration... Mais je crois qu'il aurait été plus juste d'inverser: toi l'ange et moi le démon! Tu ne crois pas, bella ?"

Et de glousser un peu pour faire bonne mesure, tandis que son esprit enregistrait rapidement les données. Aruns prévoyait d'avoir besoin des services d'un mercenaire dans sa conquête du pouvoir... Intéressant, très intéressant, ça voulait dire qu'il était sérieusement déterminé mais pas véreux - au vu de l'effort fait à rester discret et iinsoupçonnable. Intelligent, ce Velite...
L'autre en face n'arrange pas son image de brute épaisse au langage de charretier, la seule femme à bord de son équipage était bien mal lotie! La pauvre...
N'empêche, un mercenaire, c'est peu regardant sur l'employeur, pourvu qu'on soit réglo avec lui... La jeune femme nota elle aussi les informations qu'il donnait, pour plus tard. Quand elle aurait les noms des monstres qui l'avaient molestée, enfant. Et qu'elle pourrait mettre leur tête à prix.

Une seconde passe. Je profite de son discours pour me sortir un clope et me le coller au bec, l'allumant dans la foulée. Quelques bouffées passent.

"Mission de liquidation, nous prenons. Si votre exigence est de nous suivre, c'est vous qui voyez. Mais dans ce cas, nous prendrons 50% de la somme en premier versement, en raison de risques que vous prendrez et de la possibilité de ne pas avoir notre argent. J'avoue que si nous pouvions faire sans vos hommes, ça m'arrangerait aussi. Nous travaillons d'ordinaire de manière assez discrète, au moins pour les déplacements, et utiliser un seul vaisseau est quand même moins voyant. Je me vois mal dire à mes gars que nous serons accompagnés d'une compagnie entière. L'infériorité numérique, on gère ça aussi.
En conclusion : oui, ça me va. Pour la somme, je suppose que nous verrons une fois que vous serez sûr que nos services sont requis, je n'aime pas parler pour ne rien dire. Bien. Romy avait finalement raison..."

Ça, c'est prononcé dans un murmure, pas sûr qu'il l'entende...

La brunette hocha la tête. Danser avec cette sirène ne fera qu'attirer plus les regards sur elles, et donc l'intrêt, donc potentiellement des clients importants. Ou mieux, des journalistes.
Charybde se lèva donc, accompagnée d'Elysia, et elles se dirigèrent vers le centre dansant de l'immense pièce, non sans avoir jeté un regard éloquent à Aruns. De toutes façons, elle savait tout ce qu'elle voulait savoir. Maintenant, place à l'amusement - et au travail.

Ouais, ouais, une prise de contact. Bon, mon gars, on va pas se leurrer, si tu as le poste que tu prétends avoir... Tu n'auras aucun problème à voir que je bosse au SGC... Espérons que mes petits états de service vont t'aller.

J'acquiesce, avant de me lever. La chaise, elle reste là...

J'ai dit ça, moi ? Un simple regard. Un vague sourire que je n'arrive pas à réprimer, toujours la clope au bec. Sans un mot, je m'éloigne. Cherche ça aussi, si t'es si malin... Au moins, tu m'évites l'engueulade promise à mon retour... L'argent en vue m'a évité de complètement perdre ma soirée.

Charybde se laissa enlacer et cajoler, se contentant d'onduler son corps souple de façon assez lascive pour attirer les regards mâles sur elles, et entretenir le désir de sa compagne. Elle agissait mécaniquement, par habitude, bien que prenant toujours plaisir à l'exercice; et puis, Elysia était de loin la plus belle de ses amantes. Mais l'appât du gain était toujours son moteur, et la situation stagnait un peu trop à son goût. La jeune femme devait trouver de quoi s'occuper, avant l'exposition promise par Aruns. Le temps jouait contre elle; se faire oublier, même un seul jour, signait une perte non négligeable.
Elle embrassa Elysia dans le cou et lui sourit, laissant sa main délicate posée sur sa nuque:

"Oui, je sais bien. Pour moi aussi ça n'a pas été simple... Et je souhaite autant que toi faire payer ceux qui nous ont fait souffrir. C'est pour ça que..."

Elle s'interrompit, jetant un regard au mercenaire qui s'éloignait.

"...Il pourrait me servir, à moi aussi. Si jamais notre danse n'attire pas assez d'yeux gourmands que je pourrai ensuite assassiner en douce!"

Elle partit d'un éclat de rire haut, destiné à crever le bourdonnement régulier de la salle et encore, attirer l'attention sur elle. Ses paroles semblaient légères, mais contenaient une grosse part de véracité...
Quand elle le pourrait, Charybde tuerait un par un tous ces salauds.