(Négociations de paix) Lounge Summers

Le salon Summers est l'une des multiples salles de réunions du complexe international de Nasimiri. Luxueusement décoré, le salon permet d'y tenir toutes formes de discussions d'affaires dans la plus grande discrétion.

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MJ et gestionnaire de l'Empire Krypto-Arkilien, la République d'Aunadar et la Station Bulkar

L'Empereur rentra dans le salon où se trouvait déjà McSilver. Il n'était pas directement accompagné de Warrington qui ferait son entrée séparément. Il était toujours dans son uniforme, quoiqu'il eût laissé toutes ses armes dans son vaisseau. Il n'était accompagné que de deux prétoriens, également désarmés qui avaient surtout pour rôle de scruter tous les visages, d'écouter toute conversation en aparté, bref de noter tout ce sur quoi l'Empereur ne pouvait pas se focaliser durant cette première cession des négociations.

L'Amiral Belkanberg fut désigné par le Gouvernement Solganov comme représentant du Royaume pour le négociation. Le message, comme les différents documents administratifs joints, était arrivé par le réseau militaire du Pacte et décrypté dans l'heure, par les services compétents du Croiseur Warszawa. Fort de ce nouveau rôle, l'Amiral arriva dans l'immense salon sous l'escorte de deux Légionnaires Carcars. Ces derniers étaient en tenue d'apparat mais avec leurs fusils réglementaires en moins. En effet, ils avaient été obligé de laisser leurs armes aux mains des unités assurant la protection du lieu de négociation.

Sur le seuil de la porte, il salua militairement les hommes présents dans la pièce, avant d'ordonner, en skeïbien, aux Légionnaires de s'écarter. Sans un mot, les deux xénos s'exécutèrent et se dirigèrent dans un coin isolé de la pièce. Seul, l'officier s'avança vers le délégation seranienne. Il salua une nouvelle fois, l'Empereur, avant d'ajouter un ton solennel:

- Votre Majesté Impériale, je vous transmets les condoléances du Président Solganov et de Son Altesse Royale concernant le mort de votre femme. Nous tenons à vous informer que l'ensemble du peuple skeïbien se joint à votre peine et qu'un office religieuse sera tenue, dans quelques jours, à la Cathédrale Saint Stanislas pour honorer sa mémoire.

L'Empereur eut presque envie de sourire à l'idée du nombre effarant de cérémonies religieuses qui allaient se tenir parmi les nations religieuses du Pacte alors qu'elle était une fervente athée. Cependant, même s'il évitait autant que possible que cela influençât sa politique, il était à titre personnel très profondément affecté par la perte de son épouse et c'est en toute sincérité qu'il répondit :

- Amiral, je vous remercie vous et votre gouvernement pour votre soutien personnel, ainsi que pour votre appui précieux dans la bataille qui vient de faire rage.

Puis il ajouta, assez fort pour être entendu par les erikeans présents :

- Espérons au moins que toutes ces morts permettront paradoxalement de faire progresser la paix et qu'elles ne remettront pas en cause l'héritage politique très riche de la très courte Diktature de feue mon épouse.

L'amiral Przemysl pénétra dans la salle accompagné de son chef d'état-major, le contre-amiral Ottogar Giurgiu, et du vice-ambassadeur d'Alttoria sur Erikea, Constantin Jinerkis. Ils s'adonnèrent aux formalité&s et aux salutations aux différents assistants, avant de rejoindre leur place.

Le général McSilver salua poliment l'Empereur de Seranon et se figea à l'entrée de Belkanberg. McSilver était un homme de grande taille, charpenté comme un véritable char d'assaut et avait fait ses armes lors de l'invasion de Seranon. Son visage un peu rondelet s'empourpra légèrement, il salua le skeïb en restant le plus calme possible.

Suivant de peu les représentants alttoriens, l'amiral Warrington s'arrêta brusquement au milieu du passage. Son bras fila vers sa hanche droite et, se rappelant que son arme de service se trouvait à l'entrée, transforma son geste en un lissage rapide d'un uniforme impeccable. L'amiral venait d'avoir une confirmation physique, réelle et limpide qu'Erikea venait de se voir infliger une grande défaite. Warrington s'avança d'un pas lent, se dominant pour ne pas courir à l'entrée arracher un fusil d'assaut de la main d'un des gardes pour descendre les deux bêtes que cet espèce de salopard de polack en uniforme ridicule avait fait entrer dans la salle.

L'amiral s'avança en priant pour qu'il réussisse a retrouver ses pleins et entiers moyens avant que la séance débute.
-Amiral Przemysl, Amiral Belkanberg. J'espère que ces négociations permettront d'obtenir une paix plus profitable et plus juste à chacun que la précédente et surtout, mettre fin à l'actuel état de guerre...

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L'Empereur salua tout le monde avec chaleur et déclara :

- Bien, je pense que nous pouvons entamer les discussions sans les quelques retardataires, ils nous pardonnerons certainement cet affront, et je pense que nous sommes assez intelligents pour ne pas orienter les débats dans une direction qui leur serait défavorable.

Puis il s'assit et se comporta d'office comme les président de la séance en l'ouvrant :

- Bien, je pense important que nous adoptions tout de suite une ligne directrice claire, afin que les négociations ne concernent que les modalités, si importantes soient-elles, de sa mise en œuvre. Nous aurons pour tâches d'assurer, dans un ordre décroissant d'importance :
le retour de la paix et sa pérennité au moins à moyen terme au sein du Pacte
la stabilité d'Erikea
une juste définition des responsabilités et légitimités durant les incidents gravissimes que nous venons de vivre
la réparation équitable et légitime des dommages subis par chacun
Pour le premier point, il s'agit non seulement de déclarer la paix, mais d'offrir des conditions qui la rendent réaliste. Ceci veut dire en particulier qu'Erikea ne doit en aucun cas être saignée à blanc ou considérée comme un gâteau à se partager par la coalition que j'appellerai par simplicité "loyaliste". La force d'Erikea est indispensable à la force du Pacte, et Erikea ne sera forte que si elle est et demeure indépendante.

Par ailleurs, cette indépendance ne saurait se faire au prix de la stabilité, c'est pour ceci que pendant un laps de temps très court, il faut envisager la possibilité d'une aide extérieure apportée à Erikea pour lui permettre de se remettre du putsch dont elle a été victime. Cela ne signifie pas une ingérence politique mais une assistance humaine et éventuellement militaire pour mettre en place le programme de réformes Greens, éventuellement un peu remanié, qui seul permettra une plus juste représentation de la société erikeanne dans son absolue originalité dont nous sommes tous conscients. Ceci signifie également le choix d'un Diktat qui soit apte à créer un consensus national et international suffisamment large pour éviter une rechute putschiste. Ceci signifie un Diktat qui soit purement erikean, qui connaisse le fonctionnement du pouvoir erikean, qui n'ait pas pris part au putsch et qui ne soit pas directement issu de l'administration qui a subi le putsch.

Il semble évident que Tunley n'était pas le Diktat légitime d'Erikea. Je maintiens que j'ai été ce Diktat légitime dans la mesure où aucun autre n'a pu incarner directement la continuité du pouvoir. Il est évident pour chacun que je ne saurai l'être plus que par un intérim forcé, puisque je suis avant tout l'Empereur des Seraniens et que l'on ne peut servir de tout son être qu'une seule nation. Je suis donc prêt à reconnaitre que, dès sa prise de pouvoir, monsieur McSilver a hérité de cette légitimité pour peu que sa recherche d'une paix de bonne foi soit elle aussi de bonne foi, ce qui ne fait pour l'instant aucun doute. Il n'est toutefois pas certain que monsieur McSilver soit apte à créer le consensus précédemment évoqué, et il est nécessaire qu'il admette que, si cela s'avère nécessaire, il devra se démettre dans l'honneur et avec toute notre gratitude de ses fonctions sans pour autant subir aucune sanction.

Enfin, si un dédommagement est nécessaire de la part d'Erikea, il ne doit en aucun cas prendre la forme d'un tribut imprescriptible ou d'une saignée. Tout le monde ici doit prendre conscience qu'il sera long, progressif, et éventuellement polymorphe.

Ceci n'exclue pas de mesures annexes, ni la négociation de détails évoqués, mais je tiens à ce que quiconque qui aurait une objection fondamentale à opposer à ce que je viens d'exposer l'exprime tout de suite afin d'aplanir au plus vite les plus grande difficultés.

L'Amiral Belkanberg écouta attentivement et tenta de cacher l'état de son esprit à l'évocation des différents points abordés par la partie seranienne. Il n'était pas expert dans le domaine diplomatique, mais il se doutait bien que Erikea n'aurait à subir une humiliation totale et ceux malgré des pertes importantes au sein de sa flotte spatiale et de ses effectifs terrestres. Il aurait préféré une occupation complète d'Erikea, même si n'était pas la chose la plus judicieuse, notamment avec les effectifs de la Force Expéditionnaire Mazaharpiote qui ne dépassait pas les 150.000 hommes. Mais les skeïbiens attendaient un acte fort pour se sentir en sécurité, du moins à l'extérieur du Système Mazahar. Cela était dans leurs droits depuis qu'Erikea avait envahi Mazaharpet depuis le XXV^ème Siècle de notre ère.

Continuant d'écouter, l'Amiral sortit un calepin électronique où il écriva quelques mots dans un dossier qui servaient à étouffer certains commentaires dans ses mémoires qu'il avait l'intention de finaliser après son service actif. Ces mots étaient.

Spoiler:

Quelques minutes après que l'Empereur est terminée son allocution, le Contre-Amiral Zarzin arriva, secondé par deux autres capitaines d'unité spatiale algannes, dont le jeune Commandant Kawashiwa. L'officier supérieur algan salua les personnes présentes, avant d'ajouter:

- Veuillez m'excuser de notre retard. Nous avions certains détails logistiques à régler.

Warrington et McSilver regardaient droit devant eux, l'air figé pendant que l'Empereur entamait les négociations, fixant les objectifs de la réunion. Dès que Caius Octavius eut terminé, McSilver prit la parole.

-Les objectifs de cette réunion étant fixés, je me permettrai de passer au plus vite aux requêtes et exigences de chacune des parties afin que nous puissions dans un premier temps éliminer celles qui se recoupent, s'accordent ou apparaissent innaplicables à l'écoute de la très sage déclaration de Son Impériale et Générale Majesté Caius Octavius dit Pacificus.

Les requêtes et exigences érikeannes sont les suivantes :

-Aucune entité fédérée des Etats-Unis d'Erikea, y compris les récentes adhésions -et donc les états de Galatia Prime et de Ration- ne pourra être détachée de la fédération d'Erikea

-Les Etats-Unis d'Erikea ne subiront aucune occupations militaire ou administrative de leurs états.

-Les éclaircissements des événements yant conduits au coup d'Etat du conspirateur Tunley et a son remplacement par un gouvernement provisoire loyal aux vrais idéaux d'Erikea ne pourront être faits que par une Cour érikeanne souveraine.

Le gouvernement de Seranon et d'Eryn, en accord avec son souverain a déposé les requêtes et exigences suivantes :

Premièremet, les Etats-Unis d'Erikea seront amputés du territoire suffisant pour que Seranon puisse y implanter un cimetière militaire seranien souverain dans lequel seront inhumés les Seraniens morts au combat pour rétablir sur Erikea un gouvernement légal et légitime. Ceci a déjà été accordé et est en attente de ratification par le prochain gouvernement.

Deuxièmement : les Etats-Unis d'Erikea verront les effectifs de leurs armées soumis à une limite négociable pour une durée négociable. Il en ira de même pour l'importance de leur flotte militaire.

Troisièmement : les infrastructures défensives d'Erikea seront conservées.

Quatrièmement : les coupables du coup d'Etat seront recherchés et jugés par les autorités erikeannes sous le contrôle d'observateurs seraniens, alttoriens et mazaharpiotes. Les sanctions à l'encontre des décideurs seront au moins égales à trente ans de détention, fermes et incompressibles.

Cinquièmement : Erikea dédommagera les puissances du Pacte de Seran-Valen qui sont venues à son secours pour rétablir son gouvernement légal et légitime, en proportion des dommages matériels et humains subis par chacune d'elle. Ce dédommagement pourra prendre la forme de parts dans des sociétés nationales erikeannes, y compris des sociétés appartenant précédemment aux putschistes et que les cours erikeannes auront jugé bon de leur confisquer.

Sixièmement : la réforme Greens sera appliquée sous le contrôle et le cas échéant avec l'aide de Seranon.

Plusieurs de ses points sont incompatibles avec les souhaits de Etats-Unis d'Erikea. Dans l'attente de davantage de réclamations provenant du reste des Etats coalisés, mon gouvernement se permet de proposer un ordre des débats.

1) Les réparations que les Etats-Unis pourraient être amenés a verser aux Etats membres de la coalition ayant du souffrir de pertes appréciables lors des combats récents.

2) L'armée érikeanne, les éventuels engagements que les Etats-Unis pourraient s'engager à prendre pour une plus grande hormonie au sein du pacte de Seran-Valen.

3) Des éventuelles dispositions internes que les Etats-Unis d'Erikea s'engageraient à prendre pour faire toute la lumière sur les récents événements. Du besoin réel d'Erikea de bénéficier d'une assistance humanitaire

4) De la réforme Greens. Sujet interne aux Etats-Unis d'Erikea ou préoccupation du pacte ?

Y a-t-il d'autres requêtes ou exigences ?

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L'amiral consulta ses adjoints, pour déclarer simplement ([HRP] Pas le temps, désolé, on me presse[HRP]):

-Nos intérêts vont avant tout à un renforcement de la cohésion et de l'ordre au sein du pacte, et les interêts du pacte doivent être pris en compte autant si ce n'est plus que les interêts nationaux après cette bref conflit, qui nous force à nous redéfinir.

L'Empereur accueillit l'intervention alttorienne avec intérêt mais sans marquer ni approbation, ni réprobation. Mais il semblait surtout attendre d'entendre les points de vue skeïbien, alganzaariote et valien.

La délégation skeïbien écouta chaque intervenant et l'Amiral Belkanberg lâcha un rictus de désapprobation aux différents points évoqués par l'erikean. Pour le skeïbien qui l'était, cela n'était que farce! Autant donner Mazaharpet à Erikea pour que cette puissance puisse continuer à exister, malgré le rapport conflictuel entre les différents blocs historiques. Son regard se déporta vers les algans qui semblaient peu préoccuper par ces détails politiques. Pour eux, l'affaire semblaient être déjà régler. Ils avaient, de nouveau les mains libres pour recréer l'Empire stellaire d'Alganzaar, voir de s'étendre au delà des frontières historiques et ceux malgré la puissance spatiale valienne qui venaient de perdre un allié de poids, quoi que encore combattif. Quand la partie erikeanne, puis alttorienne finirent de prendre la parole, l'Amiral Belkanberg se leva et ajouta immédiatement après:

- Je comprends la vision de la République Fédérative, mais la République Royale demande à ce que Erikea et ceux malgré l'aide des pro-Greens, doit subir les conséquences d'un tel acte qui a failli conduire à un conflit généralisé dans l'ensemble du Pacte. Nous pouvons adhérer à l'idée d'une non-occupation de la planète, mais nous demandons que les forces militaires soient réduites à moins d'un million d'hommes et s'accompagne de la destruction complète des unités de Droïdes comme de leurs usines de production! Nous demandons aussi à ce que les programmes d'armements erikeans soient sous contrôle du Pacte et que la Flotte spatiale, survivante, soit réduite à quelques unités lourdes plus les éléments légers, mais sans nouvelles constructions! Pour le reste, nous pouvons accepter le maintien des colonies, mais demandons le démantèlement des points d'appui de Galatia Prime et de Raiton.

Puis il rassoit, fixant longuement les parties erikeannes présentes. Pour lui, c'était sa revanche sur l'après-guerre!

L'Empereur avais écouté très attentivement l'intervention skeïbienne. Il se trouait dans une situation délicate, car son objectif était triple :
- apparaitre comme le nouveau meneur du Pacte
- ne pas trop réduire la puissance erikeanne au risque de déséquilibrer le Pacte du point de vue interne et surtout de déséquilibrer totalement les rapports avec les signataires d'Askay
- ménager les sensibilités mazaharpiotes, qui avaient des raisons très compréhensibles de se venger d'Erikea.

- Tout d'abord, j'affirme que Seranon s'opposera avec ferveur au démantèlement de Galatia Prime. Cette partie des Etats-Unis est sous le contrôle des Warrington et cette famille est restée la principale loyaliste. Il est inenvisageable qu'elle soit la famille la plus pénalisée par ces accords alors qu'elle fut celle dont le comportement, du point de vue Seranien, a été le plus exemplaire. En revanche, une limitation des effectifs est tout à fait d'actualité. Il convient toutefois d'assurer à Erikea la capacité de se défendre : son voisin immédiat dispose d'une flotte technologiquement très évoluée et dont le nombre force le respect. Or, ce voisin a montré une grande ambition. Le Pacte ne peut se permettre aucune faiblesse de ce point de vue.

Nous ne pouvons nous permettre de voir le Pacte amputé quasi-totalement de la puissance industrielle erikeanne notamment dans le domaine militaire. Toutefois, l'exemple qui vient de nous être donné montre la vulnérabilité de l'armée erikeanne aux piratages, il m'apparait donc urgent de réorienter l'armée erikeanne vers davantage d'effectifs humains. La limitation de ces effectifs à un million de combattants me semble raisonnable, en revanche la flotte doit être reconstituée au moins pour moitié. Il est par ailleurs tout aussi évident que cette limitation ne saurait être éternelle et ne pourra être valable en dessous de dix ans mais au dessus de trente.

J'en appelle personnellement à la modération de chacun : nous ne sommes pas ici pour régler nos comptes, mais pour régler le fonctionnement nouveau du Pacte.

L'amiral Warrington constata que les algans n'étaient pas encore prêts a faire des vagues, cela voulait aussi dire qu'il faudrait composer avec eux par la suite. La réaction skeïb, bien que prévisible, le surpris néanmoins. C'était tellement surréaliste que ça en devenait risible. McSilver bondit sur l'occasion pour passer son mécontentement sur quelqu'un.

-1 million en tout et pour tout pour défendre douze milliards de citoyens répartis sur trois mondes ? Amiral Belkanberg j'ai eu il y a quelques années l'occasion de lire une thèse d'histoire qui apparemment eut un certain succès en skeïb. Cette thèse portait sur les ressembles historiques entre la Pologne et la République Royale. Il est assez étonnant que cet aspect du caractère cyclique de l'Histoire ne soit pas parvenu jusqu'à votre estimée personne. termina-t-il avec un sourire carnassier.

Warrington afficha un demi sourire qui disparu très rapidement et après un regard qui lui assura la neutralité sinon le soutien valien, répondit a son tour sans laisser le temps au skeïb de parer immédiatement.

-Si une destruction a terme de l'Erikean Droïd Army est parfaitement envisageable celle-ci ne pourra qu'être que de manière échelonnée selon un calendrier établi de manière consensuelle. Ce calendrier devra permettre une pacification de Ration et éventuellement l'engagement de forces robotiques dans la Grande Tempête si besoin pour les besoins du pacte. L'établissement d'une armée au personnel combattant d'origine humaine ne pourra relever que de la souveraineté érikeanne en ce qui concerne les effectifs a former. Le coût de telles troupes en réduira de toutes façons le nombre quoi qu'il arrive.

Une mise sous tutelle des programmes d'armements érikeans est difficilement envisageable, les membres du pacte seront de toutes façons informés sur les recherches militaires comme depuis toujours en raison de la coopération militaire en vigueur... Un système d'observations pertinentes pourrait effectivement être mit au point mais cela sous entendrait une révision des traités déjà passés.

Un limitation de la flotte spatiale serait une grave erreur, les Accords d'Askay ont de facto placé les deux plus importantes flottes militaires humaines dans le même camps, à laquelle s'ajoute celle d'Apel qui interviendrait d'une manière ou d'une autre en cas de différent. Une force réelle, fut-elle de dissuasion, doit être maintenue. À moins bien sûr que la République Royale de Skeïb ait la capacité humaine, technologique et politique d'assumer les tâches auxquelles elle vient de facto de se porter volontaire par sa déclaration.

McSilver et Warrington eurent un hochement de tête entendu. Le skeïb venait de les mettre d'accord sur un point et surtout, d'illustrer le danger.

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Il écouta, même si l'envie n'était présente. Cette limitation était peut-être dure, mais elle avait la prétention d'égaliser, les limitations de Skeïb durant une vingtaine d'années et l'importante crise politique et sociale qui entraîna la démobilisation forcée d'une force centenaire comprenant plusieurs centaines de milliers d'hommes, voir millions d'hommes. Cela conduit aux événements de Juin à Décembre 2731 où une grande partie de l'appareil productif fut en grève, conduisant à la chute politique de la Coalition Bleu et entrainant le déclin progressif des Néo-libéraux et des Conservateurs, au profit de des Jeunes Loups et des parties de Gauche. La critique de McSilver passa mal surtout quand ce dernier n'est qu'un Erikean dont lui et ses pairs combattirent depuis plusieurs générations. Après les démonstrations historiques et politiques, il reprit la paole, mais il décida de ne pas se lever. La colère était présente dans son esprit et ce n'était pas une table qui allait l'empêcher de "fracasser" de l'Erikean avant d'être dégrader et remit à la vie civile.

- Nous ne serions pas dans cette situation si vous n'aviez pas décider d'opérer comme une force de putchistes contre un système qui commençait à se fissurer, Messieurs! Et pour votre gouverne, les skeïbiens sont fières de leurs origines, même si tous ne sont pas d'anciens immigrés de la vieille Pologne. Et nous sommes prêt à vous combattre comme nous l'avons déjà fait durant les guerres de Mazaharpet ou comme nos ancêtres contre les Allemands et les Russes. Empaffés d'Erikeans!

L'insulte était en skeïbien et c'était le seul mot qu'il pouvait utiliser pour être encore respectueux.

Warrington intervint tant pour apparaitre comme l'unique interlocuteur raisonnable que pour calmer la situation avant que le général érikean ne sorte définitivement de ses gonds.

-Si ce régime était en train de se fissurer a ce point nous pourrions nous interroger sur la réelle illégitimité du putsch de Tunley... Calmons-nous et évitons de nous provoquer mutuellement. Les capacités industrielles érikeannes ne peuvent être ainsi diminuées pour des raisons évidentes d'intérêt stratégique au niveau du pacte. C'est un fait. J'insiste, la donne stratégique internationale doit être analysée de façon plus froide que certains le font ici maintenant.

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L'Empereur voyait sa principale crainte advenir : les Skeïbiens étaient incontrôlables.

- Amiral ! Malgré la sincère admiration que j'ai pour la République Royale, vous vous oubliez ! Vous pouvez légitimement accuser Seranon de ne pas avoir soutenu Skeïb autant qu'elle l'aurait du, mais vous ne pouvez l'accuser de ne pas savoir ce que ce peut être que de combattre Erikea, ni d'avoir à souffrir des mœurs érikeannes en matière de traitement de vaincus. J'arrive à me maîtriser, faites en autant. Seranon et Skeïb ont - sensiblement - les mêmes intérêts autour de cette table. A savoir trouver une paix juste et enfin venir à bout de l'antagonisme Pacte de Seran / Pacte de Valen que personne, soyons francs, n'a jamais tout à fait oublié.

Vous vouliez une revanche, vous l'avez eue. Faisons en sorte que le Pacte n'entre pas dans une vendetta interne, sans quoi il ne se contentera pas d'exploser : toutes ses composantes en pâtiront, peut-être jusqu'à la destruction de plusieurs d'entre eux. En tous les cas, nous avons tous beaucoup à perdre en querelles et beaucoup à gagner non pas en réglant aveuglément les dettes que nous avons entre nous, mais en les examinant une à une, en voyant lesquelles on peut effacer, lesquelles on peut atténuer, lesquelles doivent être réglées, et en voyant comment les régler sans que le débiteur ait à en souffrir trop. Dieu sait que ces dettes sont nombreuses, Dieu sait qu'Erikea en a contractées moralement auprès de Seranon et de Mazaharpet, que Seranon en a contractées auprès de Mazaharpet, et Dieu m'est témoin que je le regrette. Ça n'est pas une raison pour se menacer et ne serrer la main de l'autre que pour être certain qu'il n'y cache pas un couteau ou pour lui voler sa bague.

Ceci étant dit, Seranon ne soutiendra une solution de paix que si elle permet de sauvegarder une puissance convenable au Pacte et nous ne pouvons en aucun cas considérer que le Pacte aura une puissance convenable si Erikea n'a pas une flotte suffisante pour défendre son orbite - et celles de ses colonies - efficacement contre l'AIS. Oui, contre l'AIS dans son entier car en cas de conflit généralisé, il ne fait aucun doute qu'Alttoria n'aura pas le loisir de prêter sa flotte tant elle sera mobilisée contre l'Union, que Mazaharpet aura fort à faire contre Jadis et que Seranon se devra de servir de base arrière pour obtenir des supériorités ponctuelles sur les trois fronts que seraient Erikea/Arkilia, Mazaharpet/Jadis et Alttoria/Union. Et Solaria ne dispose absolument pas des forces spatiales pour faire autre chose que se défendre sommairement elle-même. Je le dis donc et le répète : s'il est important de garantir que l'exercice de la souveraineté erikeanne ne menacera plus la stabilité du Pacte, il est impensable que son manque de souveraineté déstabilisé notre rapport avec les autres Pactes en notre défaveur et c'est exactement ce qui arriverait.

Le Pzrémislide consulta brièvement un de ses adjoints, puis hocha la tête à l'intention de ce dernier, avant de revenir à la discussion. Puis, il déclara, de sa voix à l'accent caractéristique du continent Etolien d'Alttoria :

-Il convient en effet de souligner le fait que les accords internationaux doivent se construire sur l'intérêt commun, et non pas le ressentiment irrationnel irrité d'un passé qui est, il faut l'avouer, chargé. Nous tenons également à souligner l'importance économique d'Erikea, et que sa soudaine absence, même courte, au niveau de l'import pour nos états a probablement des conséquences qui sont actuellement latentes et éclateront plus tard au grand jour. Ensuite, à nous de voir si nous voulons être dépendants des usines de Tsarysyn ou d'Arkilia jusqu'à ce que chacun d'entre nous dope son industrie jusqu'à l'autosuffisance. Vous connaissez le potentiel de nos rivaux...enfin, je l'espère. Et même alors, pourrions nous arriver au niveau de compétitivité qui a été celui d'Erikea? J'en doute. Il ne faut certes pas nous fermer, mais nous livrer sans défenses n'est pas nécessaire, non? Erikea doit conserver son importance.

On voyait que l'amiral Przemislide venait d'une famille d'importance dans la république fédérative, où l'excellence de l'éducation est tout ce qu'il y a de plus naturel. Il n'avait rien du militaire ignare qu'on s'imaginait parfois, notamment avec la propagande anti-unionienne latente.

McSilver s'éclaircit la gorge suffisamment fort pour attirer l'attention sur lui et prit la parole.

-Puisque nous sommes passés au point deux avant le premier, réglons-le donc. L'Etat érikean accepterait de mettre en place un calendrier échelonné a échéance moyenne pour le remplacement de ses forces automatiques par des contingents d'origine humaine. Pendant ce temps l'Erikean Droïd Army sera cantonnée a de strictes missions d'autodéfense et de lutte contre l'ennemi de l'intérieur. Le calendrier de retrait prévoira une destruction de 50% des droïdes Hell puis des retraits par tranche de 10% sur base du nombre initial. Certaines unités combattantes automatiques seront maintenues a terme notamment les drônes de combat et les véhicules de guerre lourds. l'infanterie droïde forte de plusieurs dizaines de millions d'unités, disparaîtra intégralement à terme. Le remplacement des forces robotiques par des personnels humains se fera sous souverainté érikeanne en accord avec ses obligations, qui sont proportionnelles a son importance économique et démographique, et sa mission principale, protéger les citoyens érikeans. Je pense que tout le monde peut s'entendre sur ce point. Enfin j'espère.

L'amiral Warrington hocha la tête.

-Cela me semble convenable, la pacification de Ration entre parfaitement dans ces mission d'autodéfense, toute opération extérieure est par essence interdite par un tel type de mission...

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Sujet: Re: (Négociations de paix) Lounge Summers Ven 11 Sep 2009 - 16:11

Durant les différents débats, l'Amiral n'émit plus qu'un mot. Pour lui, c'était la première et dernière fois qu'il participait à une telle mascarade. Il savait dès le début qu'il ne correspondait pas à ce rôle. C'était à Solganov et à ses ministres de faire ce travail. Pas à un militaire comme lui qui avait un passive très lourd avec Erikea. Il avait échappé deux fois à la mort quand Erikea attaquait pour la troisième fois Mazaharpet. Et pour la seule fois où il avait le pouvoir de frapper son adversaire à armes égales ; leurs "alliés" voulaient ménager le Loup! il y avait une victoire, mais elle était faible, comme les réparations et les garanties!

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