Le gouverneur général de Valia avait été accueillit par le colonel Nerry, homme raide récemment promut au grade d’aide de camp du Diktat-Colonel et officier honoraire de l’escouade de protection rapprochée de Warrington.
L’escorte, imposante, deux compagnies complètes de cyborgs de la Légion Bane, avait accompagnée la limousine et repartit, l’astronef du Grand Officier d’Alttoria était en approche finale. Il ne fallu que quelques minutes pour entendre le Diktat donner quelques ultimes consignes de moindre importance, détails d’intendance dictés à un sous fifre. L’on savait à présent qu’une émeute de grande ampleur avait lieu à Aquilaris depuis plusieurs jours et les services de renseignement valiens, qui avaient placés quelques observateurs parmi les mercenaires et cadres chargés d’accompagner et de former la Milice, avaient rendu plusieurs rapports faisant état d’un déploiement de près de sept cents mille hommes au total, soit trois cents milliers de plus que lors du premier rush lorsque plusieurs districts de la ville s’étaient soulevés contre des gangs mafieux, des racketteurs et enfin des agents corrompus de l’Etat. Apparemment BSE, SRSE, ECA et Milice faisaient le ménage à tout point de vue et certains groupes de mafieux avaient été armés par les gouverneurs de district pour leur plus grand profit, le général McSilver menait directement les opérations à sa manière habituelle, brutale. Le cabinet de Frost avait pu avoir un aperçu de la justice rendue aux bandits et escrocs trouvés sur le passage de la Milice et certains, pourtant vétérans des guerres mazahar, avaient détourné le regard. Ce n’était pas la tryptique piques-têtes-lampadaires mais l’on en était proche.
Le Diktat entra.
-Bonjour monsieur Frost, c’est un plaisir d’accueillir un allié historique, même en pareil moment. Votre voyage fut-il agréable ?