Cathédrale Saint-Pierre-de-Seran

La Cathédrale Saint-Pierre de Seran est le siège de la Province Ecclésiastique de Seran, et l'Archevêque de Seran dispose d'une prééminence d'honneur sur tous les Archevêques des Seraniens et des Eryniens, et se trouve donc de fait en situation de primus inter pares au sein des conciles régionaux de Seranon et d'Eryn. Depuis quelques décennies, il réclame le titre de Primatus Serani, que lui refuse Himalia.

Un Concile Régional regroupant tous les Evêques de Seranon et d'Eryn (du moins tous ceux qui ont voulu venir) s'est réuni. Il a conclu à l'autocéphalie de l'Eglise de Seranon et d'Eryn, sous la juridiction de Son Eminence Monseigneur Lucius Junius Ergaterius, Archevêque Métropolite de Seran, sous les titre et nom de "Sa Sainteté Benedictus Primus, Catholicus-Patriarche de Seranon et d'Eryn, Archevêque métropolite de Seran, la Septième Rome" (les "autres" Rome étant Rome, Constantinople, Aix-la-Chapelle, Moscou, Mirom et Himalia). Le Concile reconnaissait la Communion Catholique qui l'unissait à l'Eglise Catholique et Apostolique jusqu'ici incarnée par le seul Patriarcat de Himalia. Le Catholicus-Patriarche était de rang sacramentel, à l'instar du Grand Archidiacre, égal à tous les Evêques. Son rang fonctionnel était égal à celui du Grand Archidiacre, puisque sa fonction était de diriger l'Eglise sur Seranon et Eryn comme le rôle de celui de Himalia était de diriger le reste de la Chrétienté, et son rang honorifique était inférieur à celui du Grand Archidiacre, à qui le Concile reconnaissait un statut comparable au Patriarche Œcuménique de Constantinople, Deuxième Rome au sein des Eglises de la Communion Orthodoxe des Sept Conciles sur Terre.

En tant que dépositaires d'une succession apostolique reconnue valable, les Evêques luthériens et episcolaliens avaient pu assister au Concile, mais ne pouvaient participer aux décisions puisque reconnus hérétiques pour les premiers, hétérodoxes pour les seconds. Peu de luthériens étaient venus, mais environ deux tiers des evêques episcopaliens s'y étaient rendus, et le nouveau Catholicus avait annoncé sa volonté de prendre un nouveau départ dans le dialogue avec "ses frères hétérodoxes, dont certaines vues divergentes étaient peut-être aussi valables que les nôtres en rapport avec le message de Christ". L'Archevêque de Zamul et des Seraniens, à la tête de l'Eglise des Seraniens, l'Eglise episcopalienne, avait "accueilli cette ouverture avec la plus grande joie et beaucoup de sérénité".

Les Eglises protestantes étaient divisées sur le sujet, les luthériens estimant normale cette démarche mais affirmant qu'elle ne les regardait guère, les évangélistes, baptistes et anabaptistes soit ne réagissant pas, soit affirmant publiquement leur indifférence, et les calvinistes déplorant le risque de l'accroissement de la division entre les croyants.

Enfin, le Catholicus s'afforma prêt à reconnaitre l'autocéphalie de toute Eglise himalienne résultant d'un Concile régional régulier. Il s'affirma prêt à dialoguer avec toute personne désirant entrer en contact avec lui, et nul ne manqua de remarquer qu'il finît son discours par un "niech cię Bóg błogosławi !", laissant peu de doutes sur les Evêques les plus particulièrement visés par sa déclaration.

Très vite, le Catholicus publia une brève exhortation apostolique dont voici le texte :

Citation :: Unus eorum rerum pretiosissimmus Christianorum conjuctio

ADHORTATIO APOSTOLICA BREVA
BENEDICTI PRIMI
SEPTIMAE ROMAE
PATRIARCHA CATHOLICUS

L'UNION des Chrétiens est le plus précieux de leurs biens. Nul ne saurait se prétendre Chrétien qui par ses actes ou ses paroles encourage sciemment la division d'iceux, comme l'enseignent les Écritures et la Tradition, d'égale importance et avec une force égale.

MAIS l'Union spirituelle doit être celle de l'Église Catholique et Orthodoxe, c'est-à-dire Universelle et Juste-Croyante, ou fidèle à sa tradition bientôt trimillénaire, union qui se réalise avec, dans et sous Christ-Roi comme ce fut le cas de l'Église Indivise des Pères de l'Église.

EN REVANCHE l'Union temporelle derrière un Patriarche unique est contraire si elle peut être évitée à la volonté des Textes, car le Fils est seul Chef de l'Église du Père, en corps et en Esprit, comme l'affirment les Conciles de Chalcédoine et de Constantinople.

TOUTEFOIS, l'unité temporelle persiste tant que persiste l'unité spirituelle entre les Églises qui sont l'Église, car la volonté du Seigneur est Une, et elle est également dispensée par l'Esprit Saint à tous Ses serviteurs réunis par leurs Évêques en Concile.

PAR LE PASSÉ, la volonté par le Patriarche d'Occident de prétendre à la direction de l'Église a causé le Schisme de 1054, rejetant le dogme établi de la Collégialité, entre Évêques et entre Patriarches.

A L'AVENIR, comme de toute Éternité, l'Église sera Une et Indivisible mais administrée avec une égale sagesse par les Églises territoriales voulues par les Apôtres et Christ.

Benedictus Primus,
Catholicus-Patriarche de Seranon et d'Eryn,
Archevêque Métropolite de Seran,
la Septième Rome.

[HRP]Je n'ais ni le temps ni le courage de buller de nouveau ce soir, et je pense plutôt faire une réponse narrative demain soir, néanmoins, je me permet de souligner que je n'ais rien remis de fondamental en cause dans la bulle "Unitatem Deo" au sujet de l'indépendance spirituelle et partiellement temporelle des responsables locaux, si ce n'est l'autocéphalie complète qui demeure inacceptable, du fait des trois derniers conciles d'Himalia qui ont justement à la base confirmé la primauté temporelle et spirituelle d'un saint-Siège qui prend une force plus collégiale, notemment par la consultation des principaux primats (Cf. 10 de "Unitatem Deo"), de la Curie bien entendu, et de la Synode Perpétuelle, qui rassemble des représentants des évêques, et des êveques sans évêché (si si ça existe), sans parler probablement de quelques abbés, qui assure ainsi une meilleure répartition de la puissance temporelle; par exemple, le Saint-Siège ne peut seul ordonner l'envoi massif de forces teutoniques (du moins,s uggérer à l'ordre, car il n'a sur lui qu'une autorité nominale, l'éxécutif étant au main du Grand-Maître), ainsi que les plus grâves excommuncations (pas toutes), et les mises à l'index, notemment, qui sont jetées en concert avec les primats et la Synode Perpétuelle. Bref, là-dedans certains points que je n'avais pas encore totalement développés.

(la théologie du soir ça commence à bien faire, et pas question de me décarcasser deux heures à jouer les secrétariats pontificaux^^)[HRP]