Réunion discrète

Alors qu'au grand jour, sous les objectifs des caméras à suspenseurs, se déroulait un forum de droit international de l'espace, véritable camouflet aux Etats-Unis d'Erikea que l'on n'avait même pas daigné inviter en tant qu'observateurs, le Palais Impérial recevait la visite de représentants d'Ephèse, de Pergame et d'Alexandrie, visite officielle mais effacée par une autre réception. L'Impératrice Catherine, légèrement effacée de la scène internationale ces derniers mois avec la naissance de la princesse Aliénor, tenait donc réunion avec les représentants des trois mondes en compagnie de sa belle soeur, la Princesse Appolonia qui venait de voir sa place dans l'ordre de succession reléguée d'un rang. Calmement et avec le sourire, l'impératrice s'adressa aux représentants.

-Excellences, messieurs, c'est un honneur de vous recevoir ici. Cette entrevue, voulue discrète par le gouvernement, a pour but de proposer diverses formes de coopérations à vos trois Etats. L'Empire Krypto-Arkilien désire contribuer à la paix, à la sécurité et au développement dans l'univers et donc, dans cette optique, aimerait avant tout se rapprocher de ses voisins directs.

L'empire propose donc à vos Etat des aides non pas en bloc en échange de contrepartie mais une multitude de possibilités qui peuvent allègrement être combinées. Nous sommes en mesure de mettre en place des aides scolaires aux enfants défavorisés par le financement d'écoles et l'envoi d'instituteurs, de mettre en place des coopération universitaires à long terme, d'aider dans une optique synallagmatique à la construction d'infrastructures urbaines, d'approvisionnement, de mise en valeur du territoire. L'empire se propose également de contribuer à une amélioration de la sécurité, d'un renfort de l'Etat par des conseils et formation de personnel policier, anti-terroriste, militaire, la vente d'outils modernes et adaptés. Ces problèmes également être abordés avec une aide directe ou la locations de site d'implantation de bases militaires impériales. L'Empire se propose également pour lutter contre la fraude et la guerre par la terreur via des systèmes de contrôles fiscaux et monétaires en collaboration directe avec la Banque Centrale Impériale, systèmes permettant de prévenir des crises et désastres économiques majeurs.

Plusieurs émissaires se montrèrent intéressés, et le manifstèrent par des hochements de tête, dont celui d'Ephèse, qui avait quitté furieux Teresia. Ce fut lui qui prit la parole:

-Je pense parler au nom de tout le monde ici si je souligne que notre première préoccupation sera le déblocage d'un capital à faible taux d'intérêt de façon à nous construirede façon pérenne et sans être pour autant traîté comme un bantoustan primitif, ainsi que nous le porposaient dans un premier temps les apeliens.

Les autres approuvèrent, et un homme basané, Cheik Alik Massir Al-Istoum, prit ensuite la parole:

-Nous acceptons également les propositions de formation, qui seront un grand enrichissement intellectuel pour nous, et nous permettront d'intervenir sur le plan galactique sans crainte de nous voir méprisé sur ce point également, néanmoins, envisagez-vous l'installation de locaux sur notre territoire sur ce point?

Tout de suite après, le dernier, l'envoyé de Pergame, Raskvaali Syrra Trisvakhapaman, demanda du tac au tac:

-Vos politiques anti-terroristes sont intéressantes, mais quelles garanties concernant notre souverainneté donnez-vous.

Appolonia répondit d'un ton rapide et ferme, ton qui lui était habituel, celui d'une jeune femme décidée.

-Dans le cadre d'accords politiques synallagmatiques des prêts à faible taux d'intérêt sont parfaitement possible d'autant plus que si vos Etats acceptent l'aide d'experts impériaux, la dynamisation de vos économies vous permettront de rembourser ces prêts beaucoup plus facilement. La Colonie d'Ephèse est bien placée pour apprécier cette politique étant donné qu'elle bénéficie déjà de dons et de prêts à faible taux de la part de l'Empire.

-Les programmes de formations se dérouleraient idéalement dans des écoles financées par l'Empire et construite avec des sous traitants locaux. Des enseignants tant impériaux que locaux pourraient ainsi former la jeunesse. Un passage dans de telles institutions garantiraient des diplômes réputés équivalents et faciliterait l'obtention de bourses d'assistance délivrées par l'Etat impériale pour les plus prestigieuses universités privées d'Arkilia, Mirom et Vermeille. embraya Catherine

-Les aides contre le terrorisme n'ont aucunement vocation a limiter la souveraineté de vos Etats, telle n'est pas et ne sera jamais l'ambition de l'Empire. Cette aide peut prendre la forme de vente de matériel, de simples conseillers ou l'envoi d'équipes ou de troupes impériales sur place afin d'agir en coopération voire sous commandement direct de vos gouvernements. Des actions sous commandement direct seraient cependant soumises à conditions. Ces aides pourraient également prendre la forme de location de terrains dédiés à des installations militaires impériales mais de telles éventualités s'inscriraient davantage dans une logique de lutte contre le crime organisé à l'échelle interplanétaire, plus connu sous le terme générique de piraterie, celle-ci finance parfois des révoltes armées dans certains Etats, y plaçant des chefs indésirables aux yeux des populations

Cassandre/Hel/Nikolaï Syllas Sad

[HRP]Mes excuses, j'enregistre le sujet et réponds demain.[HRP]

Raskvaali Syrra Trisvakhapaman cligna plusieurs fois des yeux, tout en tapotant la tablette située à droite de son siège du bout de l'ongle de sa main à la peau sombre.

-En effet, parfois, des troubles en rapports avec la piraterie et le racket à l'échelle interstellaire nous causent de graves problèmes, et votre aides sous cette forme pourra s'avérer aventageuse; je peux me permettre d'engager mon gouvernement au sujet des prêts et de l'enseignement, mais je me concerterais préalablement au sujet des propositions au niveau de la police. >néanmoins, ce que notre population chercher avant tout est quelque chose de très simple: de l'espace. Notre planète en manque cruellement.

Alors que l'hindou semblait avoir terminé, Cheik Alik Massir Al-Istoum, Bey de la Chefférie de Stikkerit, ayant laissé deux janissaires de sa garde rapprochés à l'arrière, embraya:

-Nous accepterons vos proposition de financement et d'éducation avec joie une fois que le Conseil du Désert en aura débattu sur Alexandrie. Et je peux également accepter à titre privé du Bey Hassan d'Al Manamah et d'Alexandrie le renforcement de la force policière et militaire du pouvoir central.

Ingolvür Harnasson, l'autre Ephésien, en costume de marque impeccable malgré les rudes derniers jours, avait, sur un hochement de tête de son supérieur, déclaré doucement:

-Nous sommes prêts à accepter l'argent, et un certain niveau de coopération scientifico-scolaire, néanmoins, tout activité de conseiller krypto-arkilien seraient limité à l'extérieur d'un cercle de proximité directe de notre planète...aussi bien à cause de la provocation à l'égard d'Erikea que cela pourrait représenter qu'à cause de la crainte viscérale de mon peuple à l'égard des soldats étrangers que vous comprendrez facilement.

Sa voix avait un accent à la fois harmonieux mais légèrement métallique.

-Egalement, nous vous demanderons des engagement concernant l'entrée de Finances krypto-arkilien dans les capitaux des grandes entreprises d'interêt publique, l'énergie, les transforts, la régie orbitale, etc... de nouveau, la population pourrait mal interprêter cela, et afin d'éviter que le gouvernement tome, et que certains branches les plus autarcistes de notre monde politique arrivent au pouvoir, nous sommes contraint de suivre cette volonté, mais soyez assuré que nous ne serons pas tenté par une quelconque forme de protectionnisme au delà du stricte nécessaire de notre stabilité et sécurité politique.

Catherine répondit calmement à Trisvakhapaman

-Une coopération à la valorisation du territoire peut être mise au point, une collaboration avec des sociétés apiennes est également envisageable. Des accords relatifs à l'immigration peuvent aussi être abordés si vous le désirez.

Catherine acquiesça et approuva la réponse du Cheik Massir Al-Istoum et enfin répondit à l'ephésien.

-Il va de soi que l'Empire n'a nulle intention de nuire au peuple d'Ephèse ou de chercher son courroux.

Sans un mot, doucement, Ingolvür Harnasson hocha la tête, tout en croisant doucement ses immenses mains au dessus de son costume. Il y eut un instant de silence tout juste troublé par le léger mouvement de l'éventail décoré de Lüderitz de Al-Istoum, le Cheik Al-Rum Is-Beylik, c'est à dire le responsable des finances Beylikales, avant que le brâhame Raskvaali Trisvakhapaman ne déclare à son tour:

-Eventuellement, nous ferons appel aux apiens pour les techniques de construction. En fait, il serait obtimal pour nous de pouvoir comparer plusieurs propositions, néanmoins, dans l'immédiat, l'immigration n'est pas une solution à nos problèmes. Notre population constitue une chance pour l'avenir, l'idéal sera de la valoriser chez nous avant tout, vous le comprendrez.

Catherine sourit,

-Parfait, je pense que nous avons trouvé un point d'accord sur l'essentiel. Je propose que nous laissions nos ministères respectifs se charger des derniers détails.