Comptoir de la Hanse Christianienne

Sujet: Comptoir de la Hanse Christianienne Sam 31 Jan 2009 - 21:00

La Hanse a installé son comptoir sur Alganzaar en 2387, a connu une croissance rapide avec le prospérité de la colonie d'Alganzaar, en faisant transiter les marchandises de Tsarysyn et Christiansa, ainsi que du reste du secteur alpha, vers Mazaharpet et les autres planètes du secteur Beta. Des biens rares comme l'hexanox hautement raffiné, les produits industriels exotiques, les machines-outils Tsarysyn, ou encore des pièces de technologie Lüderitzen et jadéennes changent de main dans cette immense quartier d'Algancity où se pressent les marchands de tout les horizons de l'univers, sous l'autorité de la Hanse, à laquelle Alganzaar a délégué les tache basiques de sécurité et d'administration, avec néanmoins un certain droit d'ingérence, dû à sa semi-extraterritorialité. Certes, les guerres sucessives entre le Alganzaar et la ligue Serane d'une aprt et Erikea de l'autre, puis le pacte de Valen et celui de Jadis d'autres part ont nuit aux affaires, mais le monde capitaliste prospère qu'est la lune de Mazaherpet ne s'est pas laissé dépouiller de l'unique fenêtre sur l'univers extérieur au pacte subsistant après la victoire locale d'Erikea. Le comptoir est un vaste quartier au coeur des centres financiers et politiques d'Algancity, riche et cossu.

Superficie: 87 km²
Population: 12.410 habitants (dont 3.410 unionniens et 2.432 jadéens)
Directorat général:
Ian Flemming
Junia F. Strengf
Privilèges: Semi-extraterritorialité
Volume de marchandises échangées chaque années: 480 millions de tonnes
Volume financier " : 2.741 Mrd [§]
Organisation gestionnaire: Ligue Hanséatique de Christiansa.

Dans un coin de l'immense salle à manger du Restaurant "Le Doge", le Baron Brody regardait la carte des vins. La salle n'était occupée que par deux couples et une demi-douzaine de personnes seules, vraisemblablement des hommes d'affaires jadéens ou de l'Union. Dans les cuisines, le premier service ne faisait que commencer pour les commis et les différents chefs du restaurant. Il était arrivé sur Alganzaar par l'un des premiers vols de la journée, c'est-à-dire, il y a moins de deux heures. Grâce à son statut d'aristocrate et d'homme politique du Royaume, il avait pu obtenir un visa de séjour, assez facilement, par le consulat d'Alganzaar. L'objectif de ce voyage sur la lune était double. L'un des objectifs consistait à profiter de la cuisine de ce restaurant très côté du comptoir. Et l'autre était de "finaliser" certaines de ses affaires du moment.

Sur la carte qu'il tenait, les prix indiqués (Ce qui est en soit une erreur pour un restaurant de haut standing, mais les alganzaariotes sont très matérialistes comme individus) dépassaient pour la plupart, les cinq zéros après la virgule. La plupart des vins proposés, par le restaurant, n'étaient que des grands crus, en provenance de Kryptonn ou des territoires de l'Union. Certains vins skeïbiens avaient réussi à se glisser sur le bout de papier plastifié, mais ils ne pouvaient rivaliser avec les crus "artificiels" kryptonniens ou les propriétés viticoles de l'Union, selon certains détracteurs. Pour eux, c'était une question de puissance. La qualité du vignerons ou de la terre n'entraient plus en ligne de compte dans la qualification de "grand cru". Même pour Alganzaar et ses habitants, Skeïb n'était qu'un pays de seconde zone qui méritait aucune considération, même pour des vins de grande qualité.

Un serveur du restaurant, sans bruit, arriva à sa hauteur et demanda, d'un ton courtois:

- Est-ce que, Monsieur, a choisi?
- Oui... Je prendrais un émincé de boeuf skeïbien à la cannelle avec une sauce béarnaise au piment d'espelette.
- Bien, Monsieur... Voulez-vous que j'appelle notre sommelier pour qu'il choisisse, avec vous, un vin approprié?
- Faites donc!

Sur ces mots, le serveur salua l'aristocrate et se dirigea vers l'endroit où devais se trouver le sommelier. Quelques minutes plus tard, l'homme se présenta à lui et dit, avec la même élégance et le même ton que son prédécesseur:

- Bonjour, Monsieur. Mon collèque m'a signalé que vous désiriez une bouteille de vin?
- En effet, je voudrais une bouteille de vin rouge... Un vin de qualité pour déguster un émincé de boeuf. Est-ce que vous pouvez me conseiller?
- Cela est mon travail, Monsieur! Je pense qu'un Zetynian-Hornowski pourrait accompagner votre choix. Que pensez-vous d'un 2689?
- Ma foi, le choix semble être judicieux... Mais le Zetynian-Hornowski n'est-il pas réputé fort pour le palais? Rétorqua l'aristocrate skeïbien.
- C'est une critique peu élogieuse de ce vin skeïbien, Monsieur. Il est, certes, très puissant au palais mais il devient plus doux à force d'être à l'air libre. Il suffira de décanter quelques minutes la substance pour que tout l'arôme puisse s'épanouir!
- Vous me donnez envie de le déguster, jeune homme. Je prendrais donc une bouteille de Zetynian-Hornowski!
- Bien, Monsieur. Je vous apporte cela tout de suite.

L'employé du restaurant salua, avant de tourner les talons. Quand il eut terminé avec les commodités alimentaires, le Baron regarda sa montre, un modèle à ressort fabriqué par un maître-horloger d'Hitimili. Un archaïsme dans un monde d'ultra technologie, comme celui dont il vivait. Mais c'était un raffinement certain pour les connaisseurs d'anciennes mécaniques, comme pouvaient être certains skeïbiens. Il restait encore quelques minutes, avant que l'heure du rendez-vous ne sonne. Il avait transmis son message à l'Archevêque, il y a une semaine, via le réseau de transmission habituel, en direction du Saint Siège. Il avait demandé à pouvoir rencontrer le chef de la cellule qui allait lui servir de nouvel intermédiaire.Il avait reçu une réponse positive, avec les différents détails du rendez-vous, dont le lieu qui était ce restaurant.

Après quels mots aimables échangés avec un couple de sa connaissance qu'elle avait croisé à l'entrée du restaurant, Katalin Jevunzàr, le petite trentaine mais déjà beaucoup d'expérience à la Sûreté, sortit briévement sa carte holo de son petit sac à main qu'elle tendit au serveur à l'entrée, et lui indiqua qu'elle était avec quelqu'un. Il la laissa passer; tranquillement, elle slalomma entre les tables, finit par trouver celle qu'elle cherchait, et s'installa sur la chaise libre.

-Bonsoir Monsieur, déclara-t-elle avec un sourire avenant, je suis Claire Lircassian, et ais été désigné par notre compagnie de vins pour être à la tête de la future branche d'export en république Skeïb.

Le Baron fut quelque peu surpris par la personne qui se présentait à lui. Il s'attendait pas à ce qu'une femme puisse occuper un tel poste et qui n'était pas pour lui déplaire, selon ses goûts en terme de femmes. Mais il se ravisa rapidement quand son imagination dessina les courbes dénudées de la jeune femme. Il avait certains devoirs moraux, notamment envers Anastazia, sa femme. Cela faisait des années qu'ils étaient mariés. Pour l'homme qu'il était, elle est une femme dévouée à son mari et à sa foyer. C'était l'usage pour un grand nombre de familles skeïbiennes d'origine roturière ou aristocratique.

Après la présentation de la jeune femme, l'aristocrate ajouta:

- Bonjour, Mademoiselle, je suis Frederik Boreyko-Wojewodzki, Baron de Brody. Je suis ravi de pouvoir rencontrer un membre de votre société. Les skeïbiens n'ont pas l'habitude de conclure des contrats, sans voir leurs interlocuteurs. C'est même un usage selon notre code du commerce! Mais j'ignorai que votre société envoyait de femmes aussi ravissantes, dans des lieux aussi lointains et dangereux que Mazaharpet. Est-ce une habitude de votre société que de vous donner de telle mission de prospection?

Devant le compliment, les joues de Katalin furent parcourues d'une légère teinte sanguine -parfaitement simulée, et elle fit un nouveau sourire, tout en appellant du bout du doigt un des serveurs, qui hocha la tête, et termina de prendr ela commande à la table voisine avant de venir. En attendant, elle répondit d'une voix claire:

-Oh, ça fait longtemps que ces lieux ne sont plus dangereux...nous ne sommes plus aux temps pioniers voyons!

De toutes façon, Katelin n'était pas du genre de femme à se laisser intimider par le danger. Au contraire, elle aimait ça. Elle fouilla son sac à main, et en sortit un proteur de données.

-Mais de toute façon j'ai passé une bonne partie de ma vie ici, ajouta-t-elle, toujours avec un léger sourire charmant, mon oncle a travaillé comme consul général de Lüderitz pendant dix ans. Mais maintenant, je suis ici dans le privé, et suis contente qu'on m'ait fait confiance pour traîter avec des gentlemans comme vous.

Elle glissa le porteur de donnée de l'autre côté de la table, et se tourna pour commander. Oh, pas grand chose, un Sachschinken à la mode de Verryn, un classique de Lüderitz. Car au final, elle préférait tout de même les plages ensolleillées de sa planète natale.
Toutes les informations sur le porteurs étaient épinglées à l'ordre d'une société Christiannienne d'exportation de vins, et les noms étaient faux, mais les chiffres eux, vrais. Le code correspondait au type d'armes éventuellement disponibles selon ce qui se négocierait, et le avait été défini à l'avance.

Sans mot, l'aristocrate écoutait la petite histoire de son intermédiaire. Il se doutait qu'une partie de l'histoire devait être faux, comme son nom d'ailleurs. Il savait que dans ce genre d'opérations, comme un certain nombre d'ailleurs, demandait une certaine tromperie ou dissimulation. C'était une question de sécurité! Quand le système de stockage arriva entre ses mains, il le rapprocha, en continuant de le faire glisser vers son côté. A hauteur du bord de table, il sortit un petit ordinateur de sa poche intérieure gauche. Pour les yeux non exercés, il ne s'agissait que d'un simple ordinateur de poche de 15 centimètres, comme l'on pouvait trouver dans n'importe quelle boutique de la Lune. Mais pour d'autres, il s'agissait un petit bijou de technologie militaire alganzaariote. Il était aux normes TEMPEST et HURRICAN, concernant le protection passive (Notamment par une réduction plus que significatif du rayonnement électrique et électromagnétique de l'écran holographique). A cela, l'on pouvait ajouter une protection accrue par l'inexistence de port radio ou luminique et l'installation de plusieurs programmes de protection de type pare-feu. Il inséra le porteur de données et commença à lire les différentes données.

Parcourant attentivement les chiffres et les différents identifiants, il comprit rapidement que l'Union ne pouvait lui fournir que des armes de générations précédentes, comme le FAM-3. Le Baron connaissait un peu la réputation de l'arme de la marine de l'Union, le GROM avait certaines de ses armes, via quelques contacts avec des marchands d'Alganzaar. On lui avait dit que cette arme pouvait faire mouche sur une pièce de 2 Korona à une distance de 350 mètres. Mais il n'avait jamais vérifié cela. Il demanda à son interlocutrice, sans quitter la liste des yeux:

- Vous n'avez pas d'autres choix, en terme de vins? Il est vrai, que votre liste comporte d'excellents crus, mais mes clients recherchent quelque chose qui puisse changer de ce que l'on trouve dans d'autres boutiques! Vous ne pouvez pas ajouter d'autres références?

Elle remercia le service lorsque son propre plat fut apporté, et laissa le baron parcourir ce qu'elle lui avait donné. Lorsqu'il releva le nez et demanda davantage de préçision, elle cligna des yeux et afficha un visage franc.

-Bien entendu, bien entendu, nous n'avons pas que nos classiques; nous avons des produits plus exotiques; par l'exemple, l'année 2745 a été exceptionnelle sur Lüderitz, et le cidre y est excellent, je vous conseille de jeter un coup d'oeil sr le deuxième dossier contenu dans le porteur.

Sous l'appellation d'origine contrôlée se cachaient les inventaires des FW2 disponbile - un bonne centaine -, que quelques APG mécanisés (une quinzaine), et quelques pistolets mitrailleurs de fabriquant marginaux de Tsarysyn.
Alors qu'elle terminait juste son menu plat, Katelin reprit la parole:

-Nous n'exportons pas que des produits nationaux, nous faisons également dans l'international, tout est dans le troisième dossier, nous avons entre autres quelques produits très rares.

Le troisième sous-dossier contenait des armes étrangères, une grande quantité des incassables MAA-FY4 alttoriens, des Q 100 E Arkiliens et une vingtaine de sniper Q 85, ainsi qu'une poignée de Q 50, des FA-17 Jadéens, une certaine quantité de C4 et divers explosifs à hexanox, des SMG Solariens, des containeurs entiers de Bark Mk II de chez Zul, un fusil d'assaut apien Leïluron, et un relativement large chargement d'armes Seranes diverses. Sacré vrac, ils vont pouvoir mitrailler, songea Katelin en jaugeant toujours imperceptiblement son interlocuteur de son visage angélique, et comparant avec les éléments du débriefing du responsable divisionnaire d'ambassade de la Sûreté.

L'aristocrate fut presque étonné de la quantité d'armes qui lui était proposée. Avec un tel arsenal, il pouvait faire une sacré guerre! Mais il vit rapidement les inconvénients d'un tel arsenal. La plupart des armes n'avaient pas les mêmes chargeurs énergétiques ou calibres. Cela pouvait faire peser une lourde pression sur la logistique de son "organisation". De plus, il devait prévoir que son coup de main ne puisse fonctionner... Tout en regardant la liste, il fit une rapide comparaison sur les différents choix qui lui étaient proposés. Il devait rester sur un référentiel réduit, mais ayant des avantages en terme d'approvisionnement et de performances aux combats pour surclasser les armes skeïbiennes en service dans l'Armée Royale. Quand il eut terminé, il rapprocha son ordinateur et ajouta, en pointant son doigt sur l'écran:

- Je pense que mes clients préfèreront ce type de crus. Quand est-ce que vous pourrez les livrez?

Son doigt indiqua les conteneurs de FAM-3, mais aussi ceux des MAA-FY4 et plusieurs caisses d'explosifs. POur lui, cela suffisait pour une première livraison. Le reste, il se le procurait dans l'arsenal de l'Armée Royale quand l'opération aura commencé.

Sujet: Re: Comptoir de la Hanse Christianienne Lun 2 Mar 2009 - 17:47

Nouveau sourire angélique, tandis qu'on desservait les assiettes vides.

-C'est un bon choix, ce sont les produits qui ont fait la célébrité de notre maison parmi les connaisseurs.

Elle fouilla de nouveau dans son sac à main, et en tira un autre porteur de données, qu'elle tendit.

-Voici les diverses formalités de l'arrivage du premier chargement de bouteilles, année 2748 principalement, mais quelques 2747 des vignobles de Lüderitz également. Mis en bouteille à la propriété.

Lorsqu'on avait la clé préalablement confiée par voix ecclesiastique, on pouvait décoder les horaires de commerce de vin du spatioport d'Alganzaar pour les convertir en un horaire et des coordonnées de rencontre entre deux cargos chargés d'armes, quelque part en espace profond, dans l'espace de Galicia Prime, les zones neutres classiques étant assez agitées cet an ci.

Ils échangèrent quelques paroles aimables, avant que Katalin ne se lève, range quelques affaires, et partent, tout en réglant la note à l'accueil. Après quelques secondes, il ne restait plus qu'un doux parfum.

» Marine marchande Christiannienne - Hanse christianienne