Nouvelle Prusse

L'Empereur se présenta sur l'estrade, en tenue de combat. Face à lui, cinq mille Prussiens, en ordre de parade, l'uniforme impeccable, la botte noire parfaitement cirée, le fusil à l'épaule et saluant avec droiture leur seigneur et maitre. Leur visage dur ne montrait pas la moindre émotion. Ils en étaient à leur huitième affrontement au moins. Cette unité, fière et solidement préparée, devrait mener la première partie de ce qui resterait dans la mémoire des Prussiens comme la Première Guerre de Succession de Nouvelle Francfort. Uniquement des vétérans, des soldats expérimentés qui avaient déjà connu de nombreux champs de bataille, que ce soit comme mercenaires, ou comme héros de Prusse. Ces militaires représentaient l'élite de la nation.

Face à leur puissant seigneur, ils brandissaient fièrement les drapeaux blancs à l'étendard d'aigle de l'Empire. Au premier rang de chaque escadrons (cent hommes), cinq étendards étaient ainsi fièrement tenus. Autour de cette vaste esplanade, ou l'on voyait, en fond, les cargos réquisitionnés pour transporter ces hommes à bord du Crisis, et les amené ainsi à leur destin, les longues barres grises de l'astroport s'étiraient sur l'horizon, alors que seuls volaient des appareils de combat militaires et des cargos qui devaient amener à bord du Crisis la première division blindée, et la première division d'artillerie. Il avait été difficile de trouver la place qu'il convenait à bord du croiseur, mais le corps du génie Prussien avait maximiser le gain d'espace. Il était sûr que l'on mettrait plus longtemps à déployer les forces de chasse mais le jeu en valait la chandelle. L'espace terrestre sécurisé n'en serrait que plus sûr.

L'Empereur répondit au salut de ses hommes et commença :

- Soldats, vous êtes les héros de la patrie. Pour vos femmes et vos enfants, pour leur garantir un avenir meilleur, vous allez une fois de plus lutter contre la racaille pirate et ces roitelets voyoux qui ne règnent que pour leur propre profit. Ici, sur Nouvelle Prusse, vous êtes notre rempart de sang. Nous, Empereur des Prussiens, vous observons avec beaucoup de fierté, et nous serrons une fois de plus à vos cotés lorsque vous irez apporter la Protection de l'Empire Prussien aux peuples opprimés de Francfort et d'Arizona.

Soldats, n'oubliez jamais une chose. Vous êtes des libérateurs ! Soyez digne de l'espoir que vous incarnez pour les peuples que vous viendrez sauver. Soyez dignes de la Prusse face aux civils, soyez dignes de la Prusse face à vos ennemis. Comportez-vous en soldats civilisés face aux barbares pirates.

Soldats. Pour la plupart d'entre vous, ce n'est pas le premier combat. Vous êtes les héritiers de 200 années de connaissances guerrières, de deux cents années de tradition militaire et d'un savoir-faire combattif que le monde entier vous envie. En Prusse, nous formons les meilleurs guerriers de la galaxie, c'est bien connu ! Une fois de plus, nous ne vous apprendrons pas votre métier, mais ne vous recommanderons qu'une ultime chose : soyez dignes de cet héritage.

Sur ces mots, l'Empereur mis fin à son discours d'adieu, et d'un pas assuré, il descendit de l'estrade alors que les cinq mille hommes, qui avaient maintenu jusqu'ici un religieux silence, rejoignaient maintenant leur transport sous les ordres des officiers, qui retentissaient sur la ville comme autant de hurlements et d'aboiements de chiens affamés. Toujours digne, toujours droit, les deux mains derrière le dos, l'Empereur se dirigeait vers une dizaine d'hommes en armures noires : la Section Zéro. Les hommes de la Peste Noire rattachés à sa protection.

- Ou est mon vaisseau ?
- Prêts votre majestée. Avec les coordonnées de la station Bulkar programmés, comme vous l'avez demandé.
- Bien, Zietewich, Krüger, vous montez avec moi.

Et aussitôt, toujours dans un impressionnant silence, les autres rejoignent leurs quartiers tandis que l'Empereur et ses hommes marchent vers un cargo Kuissix modifié qui les emmènera vers la station Bulkar ...

Le courrier suivant, discret bien entendu, fut envoyé aux autorités de Nouvelle Prusse...

Citation :

Expéditeur : Vicomte Claudio di Montalbano, ministre des Affaires étrangères de Sa Majesté Alexandre Orlov-Lejeune, Empereur d'Arkilia et Kryptonn
Recepteur : Sa Majesté Firmus Cerelus Amadeus, Empereur de Nouvelle Prusse, Oxar'Dun

Objet : demande d'entrevue

Majesté,

En mon humble qualité de ministre des affaires étrangères, je vous demande d'accepter de rencontrer Son Altesse Selim Kurt, ambassadeur extraordinaire de Sa Majesté qui désirerais, à travers lui, discuter d'un possible rapprochement entre l'Empire et Nouvelle Prusse.

Daignez agréer, Sire, la marque de nos sentiment les plus distingués,

Claudio di Montalbano.

Le cabinet de l'Empereur répondit rapidement positivement aux deux messages, il fut demandé que les entrevues se déroulent sur la Roue.

L'Empire Krypto-Arkilien confirma...

L'Empire de Nouvelle Prusse signala que son Impériale et Générale Majestée, Empereur de Nouvelle Prusse et Oxar'Dun combattait actuellement sur Nouvelle Francfort afin de libérer la planète du Joug des Arizonan. En temps qu'Oxar'Dun et Général en Chef des Troupes de Nouvelle Prusse, il ne pouvait se permettre d'abandonner ses frères d'armes à la confrontation immédiate de la Mort. Son excellence le Général Jeorg Neisbach Von Clausewitz se rendrait sur Seranon personnellement à bord d'un cargo de transport discret et avec dix membres de l'unité d'élite de l'Oxar'Dun armés de fusils Blucher-5 (de vieux fusils qui n'avait rien à envier aux armes en vogue dans le courant du XXeme siècle), et leurs sabres. Il fut bien évidement demandé si une telle escorte conviendrai à son Impériale et Générale Majestée Caïus Octavius Pacifius, Empereur de Seranon ...

La délégation Néoprussienne remercia l'Empire Seranien pour ce service, qu'elle se voyait toutefois contrainte de refuser. Nouvelle Prusse était en guerre. Il était inutile de mêler les Seraniens à un conflit face à un état voyou pour des raisons aussi faibles. Les arizonans ne manqueraient pas, en effet, de prendre d'assaut les convois marchands Seraniens par la suite.

Dans les jours qui suivirent, une navette fut affrêtée pour son Excellence le Général Clausewitz. Elle quitta l'orbite Néoprussienne pour s'élancer à travers l'hyperespace à destination de Seranon.

Création de Wood Alliance.

En cette année, le gouvernement Prussien a lancé la création d'une première compagnie nationale d'exploitation des forêts primaires de Nouvelle Prusse, permettant ainsi une exploitation rapide de bois précieux et rares a des prix défiants toute concurrence. Le gouvernement Prussien a annoncé, à la toute nouvelle Bourse de Nouvelle Prusse (ou soit dit en passant, seul une dizaine de sociétés étaient cotées, mais faisaient néanmoins la fierté du gouvernement), la création de cette société dont l'ensemble de la production serra destinée à l'exportation. Le programme vise donc à créer massivement des emplois en Nouvelle Prusse afin d'apporter le développement, et également à défricher 6 millions d'hectares de forêts en cinq ans, afin de commencer la plantation de Barabel, un fruit très cher mais très bon qui ne pousse que sur Nouvelle Prusse, mais est pourtant particulièrement apprécié par les classes supérieures des grands pays de ce monde. L'objectif de Nouvelle Prusse est, là aussi, d'exporter cet excellent fruit afin d'accroitre les ressources du pays. En outre, le gouvernement avait bon espoir de dégotter plusieurs filons de minerai dans les montagnes. En clair, un projet phare du développement de Nouvelle Prusse et aux conséquences essentielles au développement national.

Afin de pouvoir lancer cette société, dont le capital total était fixé à 5 milliards de crédits (2500 milliards de ReichMarks), le gouvernement Prussien pratiqua un emprunt au trésor à hauteur de 3 milliards de crédits (1500 milliards de ReichMarks).

L'Empire se chargeait ainsi, grâce à cet énorme emprunt au trésor, à souscrire à une bonne partie du capital financier de l'entreprise, s'en portant ainsi acquéreur à 50%, et en cédant les droits de propriétés des terrains de Nouvelle Prusse qui lui appartenait toute entière, l'Empereur se portait acquéreur de 10% du capital de la société. Le reste pourrait être fournis par des contributions financières à travers la galaxie à la compagnie dont les bénéfices s'annonçaient importants. La limitation d'une entrée au capital de la part de société étrangère fut fixée à 5%, toutefois, plusieurs entrevues diplomatiques étant en cour (ce qui ne fut pas dit), il était possible que ces parts de capital évolue.

On plaça à la tête de la compagnie un diplomé de l'université de Tsarysyn, NéoPrussien envoyé sur la planète Unionienne dans sa jeunesse pour y faire des études payées par ses parents. L'homme se prénommait Jeorg Litz, et affirma dés le départ sa confiance en la compagnie, invitant les investisseurs étrangers à prendre part à l'aventure.

Nombre d'actions émises : 100 millions
Capital : 5 milliards
Prix d'une action : 50 crédits
Actionnariat :
- Empire NéoPrussien : 50 millions d'actions (50%)
- Empereur Firmus Oxar'Dun : 10 millions d'actions (10%)
- SPCF : 20 millions d'actions (20%)
- CIA : 3 millions d'actions (3%)
- FNA 4 millions d'actions (4%)
- TGLC : 7 millions d'actions (7%)
- Flottant et petits porteurs : 6 millions d'actions (6%)

Riches de nombreuses contributions, la compagnie NeoPrussienne s'empressa de lancer la production nationale en employant immediatement pres de 20 000 employes et en lancer l'installation d'une vingtaine d'exploitations. A cela fut conbine un appel d'offre a l'achat de materiels d'usines modernes et efficaces afin de tailler et raffiner le bois en planches simples mais egalement une vaste campagne de publicite aupres d'Ebenisteries et de societes industrielles majeures dans le raffinage du bois. En lieu et place de delais de livraison encore long (due a l'absence de courant hyperspatiaux dans la region, on fit etat d'a peu pres huit semaines de transport supplementaires par rapport a des livraisons d'autres mondes profitant des memes atout), on avanca le cout du produit aupres des compagnies etrangeres qui descendait a 70% en deca des cours actuels du marche. Un tarif rendu imbattable par les subventions d'Etat a la compagnie (a hauteur de 500 millions de credits !), mais aussi au cour du Reichmark (pour lequel on prevoyait une baisse de 10% de la valeur grace (ou a cause pour les pays qui voient dans la production NeoPrussienne une concurrente de taille) a l'emprunt au tresor, et enfin aux salaires journaliers des ouvriers (10 Reichmarks), largement en deca des standards internationaux, mais pourtant tres au dessus des moyennes nationales (8 Reichmarks).

Assurement une industrie en pleine essor aue l'on voyait ici, qui faisait bien sur echo a la campagne de publicite lancee par l'imperatrice Tran Oxar'Dun : "L'Ecole, le Pain et un Toit pour toute les familles ...

L'Impératrice Tran Cereleus Amadeus, épouse de l'Empereur fit la présentation, devant plusieurs agences de Presse d'Etat, de plusieurs complexes de logements, impressionantes tours de béton à l'allure Staliniennes, grises et sans charme, construites dans le voisinage de Koenigsberg. L'Ensemble, construit en un plan à quadrillage prendrait le nom de Pomérania, et serrait rattaché à la Mairie de Nouvelle Prusse et placé sous le controle d'un Maire de quartier. Il comptait trente six complexes de 800 logements, pouvant héberger, dans quarantes mètres carrés, jusqu'à 6 personnes (le nombre moyen d'individus par familles Prussiennes) en général. Certains logements (sur les quatres derniers étages) variaient en taille. La nouvelle ville compterait en outre deux écoles et un hopital. L'objectif ici, était de désengorger les bidonvilles qui entouraient Koenigsberg afin d'aérer la ville, de la rendre moins insalubre et d'obtenir un certain soutien populaire.

Ces premiers logements offraient aux citoyens la possibilités d'être acheté dans un délai de vingt ans par le versement, mensuellement, de 100 Reichmark (ce qui correspondait au revenu moyen, ces batiments ne s'adressaient pas encore aux plus pauvres, malgré un prix qui ferrait rire les chefs d'Etat étrangers, et réver leurs SDF). La nouvelle ville pourrait héberger prés de 30 000 familles, ce qui ne manquerait pas de débarrasser l'espace des environs de nouvelle Prusse.

En outre, l'Impératrice fit l'annonce de la construction, à charge de l'Etat et gratuitement pour les employés de Wood Alliance, de plusieurs villes nouvelles à proximité des exploitations de bois nationales.

Au total, ces divers projets representaient la somme de 2 milliards de crédits directement injectés dans l'économie NéoPrussienne.

Autour de l'Astroport et des installations Krypto-Arkiliennes se massent des groupes entiers de troupes défensives Prussiennes. Dans la capitale, plusieurs dizaines de Rampes de tirs de Missile orbitaux de classe "Geldpfeil" ont fait leur apparition.

Ces unités de tir stratégique orbitale ne sont assurément pas d'une modernité à couper le souffle. Il ne s'agit certainement pas de rampes de tirs aptes à faire la différence dans une bataille face à une armée de rang galactique et elles n'ont certainement pas la puissance de feu requise pour détruire des batiments de guerre plus lourds que des frégates de manière éfficace. Mais dans la région, leur puissance est considérable face aux petites armées voisines. Vieux d'une soixantaine d'année néanmoins, les Geldpfeil sont l'une des rares productions directement originaire de Nouvelle Prusse.

Les Geldpfeil sont donc de petits lanceurs, éxpédiant sur orbite des fusées conventionnelles propulsées par un dispositif de Railgun simple, ce qui leur permet sans problème d'atteindre l'orbite supérieur. On prétend qu'il a déjà été tenter d'armer des Missiles Geldpfeil avec de l'Uranium enrichi, ce qui en ferrait une arme beaucoup plus performante, mais que le projet a été abandonné du fait de son coût trop élévé. Ces lanceurs basent donc leur fonctionnement sur des technologies de base, simple, exploitant généralement les points faibles des vaisseaux ennemis, à savoir, une technologie Railgun a ses débuts, une tête de missile, au mieux renforcée par des composants chimiques afin d'améliorer ses dégats et une forme a forte pénétration qui lui permet sans soucis de passer des boucliers de classe 2 ou 3 en les ignorant royalement, mais également de conduire assez rapidement à surcharge des boucliers de classe 4 ...

Les secondes installations notables qui parsèment le décor sont les lanceurs Raumfaust, qui renforcent les Geldpfeil a raison de 4 par position. Ces lanceurs sont, de même des unités exploitant les mêmes principes, mais de beaucoup plus petite taille. Leur mission est principalement de détruire les forces de chasse ennemies grâce à des sous-munitions. Leur portée est cependant moindre et leur principale mission réside donc dans la protection de l'atmosphère (malgré leur nom).

Ainsi, 20 lanceurs Geldpfeil et 80 lanceurs Raumfaust furent installer un peu partout dans Koenigsberg. Attaquer les deux autres villes de Nouvelle Prusse par un bombardement orbital s'avérant royalement inutile vu que rien encore ne s'y trouvait qui puisse être intéressant pour une armée d'envahisseurs. Ainsi, les lanceurs furent répartis comme suit : ils formaient des groupes de un Geldpfeil et 4 Raumfaust, et se partageaient la protection de la ville entre 8 groupes dans le centre ville, 4 groupes autour de l'astroport et 8 groupes dans les banlieues, sur des places bien sécurisées par l'Armée Prussienne.

Nouvelle Hanoï conservant encore à ce jour des installations vétustes et pas vraiment clef (ce qui expliquait aussi pourquoi on ne parlait que de Nouvelle Prusse dans la région) ne connu pas d'implantation militaires défensives.

MJ ? Coût de tout ça ? Et durée dans lesquelles elles seront disponibles ?