Continent Etolien

Adepte Nombre de messages : 61 Date d'inscription : 16/03/2008

De nombreuses mines et la majorité des exploitations agricoles les plus productives se trouvent sur le continent Etolien. Formé de villes moyennes très espacées séparées par de vastes espaces assez vides, le magnétrain Alttorien, parmi les plus rapides qui soient grâce à une grande maîtrise des techniques de chemin de fer, les relie entre elles, jusqu'à Attica, le port de la capitale continentale, Ivanovo. Depuis Attica, les productions parviennent au port de Fadror, et de là à Kemel.

Les autorités de la république Fédérative annonçaient la découverte, et l'ouverture à la prospections, des régions de la péninsule de Tlaak, située à l'est d'Ivanovo, où l'on avait trouvé des diamants. Une grande vague d'optimisme traverse la population de Etolia et d'au-delà, qui se rue littéralement sur les trains à destination de Tlaak-Ville.

A l'annonce de cette découverte, plusieurs sociétés skeïbiennes, dont la célèbre société minière Ligeza & Sons, se mirent à contacter les différents membres de la République Fédérative pour acquérir des concessions pour une exploitation industrielle. Cette société, créée depuis presque 200 ans, était devenu le principal leader de l'extraction et le traitement des matériaux précieux de la République Royale, notamment par l'acquisition des derniers importants gisements d'or et d'argent de Mazaharpet, notamment sur Lituania. Les sociétés skeïbiennes étaient prêtes à effectuer d'importants investissements, en ressources financières et machines, pour développer la région.

Le jour même de cette annonce, le cours du diamant sur Mazaharpet et notamment dans le Quartier Podlesnik (Quartier des diamantaires skeïbiens) fit un bond de plus de 15% malgré les mesures prises par les diamantaires locaux pour stabiliser ses prix. Cette nouvelle avait crée une fièvre pour la pierre précieuse.

Pendant que des milliesr de prospecteurs prenaient les territoires d'assaut, à l'aides de vibro-sondes de piètre qualité, parfois même seulement de bèches, plusieurs sociétés minières prirent des parts dans les affaires; la compagnie skeïbeienne reçut une concession (1) d'une taille standardisée de 900Km² à proximité du tracé de la future ligne de chemin de fer qui désservira le coeur de la forêt vierge dans laquelle les diamants ont étés découverts. Elle est entourées au nord par la concession de la Etolian Mining Inc. et à l'est par Valentin Plouk Holding Works & Mining, deux firmes Alttorienne. A l'ouest s'ouvrait la concession réservée à l'état, le "Restricted diamond area" (A) à l'accès strictement interdit, et au sud le parc naturel de la forêt vierge, avec les ruines de Baak'Alkan (B), pyramides datant de millénaires retrouvées dans la forêt vierge.

L'investissement a interêt à être à la hauteur, car il s'agit d'une jungle trèshumide d'une épaisseur inextricable, habitée de tigres à diamant (félins à dent de sabres recrées par les généticiens terrans), des Shaalk féroces, dont on n'avait que le temps d'apercevoir l'énroem corps velu avant de se prendre une longue griffe dans le poitrine, sans parler de moustiques transmettant des maladies tropicales, de l'araignées à dard, et de chauve-souris vampires.

Légende:
Tracés gris: chemin de magnétrain existant
Tracé bleu marine: futur ligne de chemin de magnétrain

Fort de cette nouvelle acquisition, la Direction de Ligeza & Sons prépara son plan d'investissement pour l'exploitation et le traitement des pierres. Connaissant l'environnent peu accueillant de cette partie du continent, la Société devait établir une base d'exploitation dans les plus bref délai qui servirait de base-mère pour les ouvriers skeïbiens ou alttoriens, avant la construction de structure plus viable. Elle demanda d'ailleurs la mise en place d'un budget pour embaucher et déployer un groupe de "protection" via l'une des nombreuses sociétés militaires privées skeïbienne pour faire la chasse aux prédateurs et aux pillards!

Le budget d'implantation de la mine s'éleva à 250 Millions de Crédits qui servirait à l'achat sur place du matériel d'extraction industriel, la construction d'un village-ouvriers ayant le confort minimal pour les familles d'ouvriers, la mise en place de structure de traitement pour une exploitation industrielle digne de ce nom et la création d'un aéroport privé, en complément de la ligne du magnétrain alttorien. Devant les conditions climatiques et environnementales, la Direction décida que seuls les volontaires pourront travailler dans cette nouvelle usine, en contre-partie d'une indemnité de déplacement égale à trois mois de salaire et une présence minimum de deux ans sur le site. En complément d'ouvriers skeïbiens (humains, comme carcar), la Direction comptait sur la main d'œuvre local pour obtenir des mineurs, mais aussi des ingénieurs. Elle lança d'ailleurs une campagne de recrutement dans certaines universités ou écoles techniques de la planète, faisant miroiter un salaire deux fois supérieur aux salaires des ingénieurs d'autres sociétés locales.

La société skeïbienne espérait un retour sur investissement dans les cinq prochaines années, après l'installation complète de la mine, avec un bénéfice prévisionnel de plusieurs centaines de millions de Crédits. A cette annonce, le titre de l'action de la société augmenta de 9,56% en moins d'une scéance à la Bourse d'Hitimili.

La Alttoria-Tronkynis Corp. annonça que sous contra de l'état, les travaux des premiers tronçons de magnétrain serait terminés d'ici suix mois, et la ligne complétée dans deux ans. En attendant, la vieille route de la jungle serait renforcée assez pour servir aux industriels. Quant aux prospecteurs, ils pulluaient partout, habitant sous d'inconfortables barraques de préfabriqué, au milieu de la boue, des plantes envahissantes, et des insectes insupportables.

Invité

Richard Sureuil fit lentement glisser les deux barres relais le long du canon de son pistolet, puis inséra d'un petite poussée le système de récupération de l'énergie résiduelle du coup initial. Cela fait l'alternateur trouva rapidement sa place entre les deux, puis vint le mécanisme de rechargement. Sureuil clipsa la gachette et inséra la crosse de son arme dans l'ensemble puis d'un coup sec introduisit le protège doigt qu'il bloqua en position fermée. Enfin Sureuil brancha une charge d'énergie à l'arme, introduisit un chargeur et engagea une balle. Brusquement l'homme brandit son Q15, enfonçant le canon dans l'homoplate de quelqu'un.

-Si j'étais toi je rangerais ça

L'invectivé déglutit et lentement alla remettre le scanner sonique dans la boite qu'il venait de ranger à côté des autres sur la palette antigrav' encore au sol.

-'Tain Rick sont trop cons de voler des trucs pareils. déclara un type du crâne rasé avec un ricanement

-Les scanners soniques détecteraient le diamant, ce type est surtout moins con que les autres. Mais je devrais faire comme toi, sont morts de trouille à te voir te curer les ongles avec ton hachoir à viande Sven. répondit Richard tout en rangeant son Q15 à son traversin gauche, le droit étant occupé par une petite grosse rétractable se fixant apparemment au SIP accroché à la cuisse droite de l'étrange personnage masquant une large part de son attirail sous une cape de pluie. Un chapeau feutre terminait de le protéger des intempéries.

Le dénommé Sven gloussa en curant son dernier ongle et commença à jouer avec son couteau, jonglant avec et le faisant de temps à autre tenir par la pointe sur son doigt.

-Pfff et ça sert à quoi pour nous ? L'archéologie c'est pas creuser avec une brosse à dent ?

-Les finitions ouais mais faut encore savoir où creuser espèce de sauvage.

Répondant par un boarf, Sven rangea son couteau d'un coup sec à côté de l'endroit ou pendouillait un SMG d'origine carcare. Passant à côté de la poignée de la machette accrochée dans son dos, sa main alla chercher une cigarette accrochée dans la bordure d'un stetson "camouflage jungle" (comme toute sa mise d'ailleurs).

-Vraiment parce que c'est bien payé. Sont lourds à souhait les autres assistants là, j'comprend qu'tais jamais tenté d'avoir un doctorat.

-J'ai un doctorat, je suis pas prof c'est tout, et le préfère les ruines carcares des zones neutres que la bibliothèque mais t'inquiète. J'ai déjà rencontré une partie des gars de l'expédition, ya quelques assistants en géologie et en botanique qui sont capables de pas mal, même manier un flingue.

Un nouveau boarf s'ensuivit. Richard abandonna la conversation et regarda les docteurs discuter entre eux. Ceux-là par contre faudrait les surveiller, ces blouses blanches aéroportées. Au moins ils n'y avait pas de gros patapouf comme la dernière fois ! les organisateurs avaient eu l'intelligence de s'en tenir aux fouisseurs du département d'archéologie et les historiens étaient restés dans leurs bureaux jaunis. Sureuil était ce qu'on pourrait appeler un bourlingueur, ou un pilleur de tombe, ou un bandit, ou un traficand (bien que son "ami" Sven Wagram corresponde plus aux deux derniers concepts) ou alors on pouvait se contenter de ne pas répondre. Docteur en archéologie et spécialiste de la question carcare, Surueil vivait d'articles de presse pour karkar'aktuel, deux magazines jadéens, trois conférences par an à prix d'escroc et de revente d'objets rares à la provenance authentique. Quant à savoir comment il les obtenaient, on ne savait pas si c'était à coups de canon, en fouillant ou les achetant très légalement au marché aux puces. Evidemment lorsque l'université impériale ou celle de Mirom cherchait quelqu'un pour les escorter/guider dans les coins les moins recommandables de l'univers (puisque personne n'y va, on y trouvera logiquement des choses que personne n'a jamais pillé bien sûr ! ) contre rémunération... à tarif d'escroc... Quand à Wagram, une espèce de mercenaire, prospecteur coltan à son époque et fait rare, évadé qu'une prison memliote, il n'était là que pour la prime et sa part de ce que Surueil parviendrait à revendre...

Le baroudeur leva la tête lorsqu'il avisa l'agitation qui venait de s'emparer des "chercheurs". Les impulsoplans de Syree venaient d'arriver accompagnés par un appareil de l'armée. Espérons qu'ils n'allaient pas jouer les matamores pour quelques pistolets....

[HRP]Note; pas d'impulsoplans sur Alttoria.[HRP]

L'équipe du Professeur Jelena Rankoviç arriva à son tour par transporteur orbital à Gliwice. C'était une troupe assez hétéroclite d'une petite soixantaine d'hommes et de femmes, qui avaient déchargé dans un chaos organisé les caisses auto-répulsives de matériel depuis l'OrbiTrans, avant d'embarquer sur les camions mis à leur disposition par le gouvernement régional, de la préfecture de Gliwice, jusqu'au terrain situé une dizaine de kilomètres à l'intérieur des terres, au milieu de cultures pauvres, où plusieurs voltigeurs anti-G étaient parqués, bien plus neufs et fringuant que les avions du minable aéroclub de la ville. De nouveau, on transborda sous les yeux de l'équipe étrangère déjà sur place les caisses dans les légers apapreils flanqués de stabilisateurs anti-G vaguement consins des impulsoplans, avant de retrouver tout le monde dans la baraque principale en pré-fabriqué, puant le vieux café et le tabac, sous les yeux du maître des lieux, un vieil alttorien originaire de Fabrikenstadt, qui s'étiat installé ici lors de la colonisation du coin, quarante ans plus tôt.
Jelena Rankoviç, la quarantaine, de la composante Slovaque de la population d'Alttoria, habitant les environs de Syree, était une femme assez grande, aux cheveux roux usés par le soleil, et à la peau bein trop bronzée pour laisser croire qu'elle ait passé la majorité de son temps dans un bureau à Syree, et avait du subir plusieurs injections de mélanine synthétique pour se protéger des conditions de l'environnement. Du reste, un visage au profil doux, des lèvres pleines, et une voix un brin cassante en faisaient une figure haute en couleur, dans sa combinaison tropicale légère et avec de nombreuses poches autour de la hance. Son adjoint, Vykuras Adjakellons, lui, était très blème. Originaire de Kemel, il était le type même de l'universitaire restant au fond de son complexe des atmosphères et pays tempérés et civilisés, et on pouvait se demander quelle gaffe il avait fait pour venir issu; d'ailleurs, contrairement à l'affable Jelena, il était morose.
La chef d'expédition fit rapidement les présentations; les divers archéologues spécialisés dans l'architecture, les écritures, la symbolique, la construction, des géologues, des botanistes - une douzaine, qui formaient en fait une expédition dans l'expédition, car provenaient de l'université de Vilno, avec des objectifs concernant uniquement la faune et la flore -, et un groupe d'étudiants plus ou moins ravis de leur première affectation.
Ensuite, Jelena passa au debriefing. Ils prendraient les Voltigeurs sur vinq cent kilomètres de jungle, jusqu'au secteur des ruines, qui couvraient un cercle de grosso-modo vingt-cinq kilomètres de diamètre, avec les principale situées dans une zone de quatre kilomètres carrés, au centre. On apporterait les provisions par voltigeur une fois par semaine. L'endroit habité le plus proche était le premier baraquement de la mine skeïb, à plus de cent kilomètres, aussi on serait totalement coupé physiquement du monde. Puis, elle passa aux ruines elle-même, montrant quelques images, et surtout commentant le plan, et les lieux où se dérouleraient les excavations, et explorations tout court des zones. Car, elle le rappela, c'était la première fois qu'on venait ici avec du vrai matériel. La précédente équipe, il y avait de cela dix ans, juste après la découverte, n'avait fait que prendre des holovues et dresser un plan approximatif, avant d'être rappellée pour cause d'arrêt de financement.
Alors qu'elle était sur le point de demander s'il y avait des questions, la moustiquaire magnétique servant de porte s'ouvrit, laissant la place à un un petit groupe. Le premier se présenta en tant que Dragomir Vliaçi, le lieutenant à la tête des Forces Régionales de Sécurité, les FRS, mise à leur disposition. En quelques mots d'un accent douteux et remplis d'interjections imagées, il leur expliqua que lui et sa vingtaine de types allaient tacher de tenir les grosses bestioles au large. Tout un programme. Finalement, les deux dernières personnes étaient Sakari Eukali, et Laura Keflis, arrivées avec nonchalence à la dernière minute, qui étaient là avec quatre aux plongeurs, ayant étés recrutés par l'université de Syree pour l'éventualité très probable où il y aurait des zones souterraines submergées - la roche calcaire est très poreuse. En quelques mots, Eukali, l'alganzariote expatrié, donna quelques explications, avant de se poser dans le fond du baraquement avec son amie de lngue date.

-Des questions? parvint enfin à placer Rankoviç.

Invité

Tout le monde acquiesça, il est fort probable que si les krypto-arkiliens trouvaient ce qu'ils cherchaient, ils viendraient plusieurs fois et sous la protection d'une vraie société militaire privée, sinon l'affaire serait probablement laissée à des personnages "douteux" comme Sureuil. En sortant Sven demanda à Sureuil d'une voie qui sonnait étrange au vu du personnage.

-T'as déjà plongé toi ?

-J'ai des souvenirs de mon stage sur Lüderitz et mon service dans la Force Océanique pourquoi ? C 'est vrai que toi tu fais plus dans le beton mais quand même...

-Jamais eu besoin de beton moi ! répondit fièrement le mercenaire en se grattant la nuque de laquelle sortait le motif d'un tatouage que l'on pouvait sentir impressionnant...

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