Siège de Bulkarr

Les choses se présentaient décidément assez bien. L'Empereur ignora proprement les sarcasmes du pirates et relança :

- En effet Monsieur. Comme vous devez à présent le savoir, Nouvelle Prusse fait le siège de Bulkaarr. Et comme je le sais, les récentes évolution de situation à travers la main, entre autre dues à l'attaque Erikeanne sur les mondes de Raiton et Galatia Prime, risque également de provoquer toute une série de violence intergang et interclan qui pourrait sérieusement affaiblir le SGC, car je pense que comme moi, vous savez que les autres clans de la main verront d'un très mauvais œil le fait que votre Syndicat devienne l'une des plus grosses puissances dans leur domaine. Vous allez marcher sur leurs plates-bandes. Hors, je vois dans cette équation un arrangement qui pourrait nous convenir à vous et moi.

L'Empereur marqua une courte pause et poursuivit :

- Voici : vous m'aidez à prendre la station Bulkaarr en organisant un ravitaillement régulier de Nouvelle Prusse en Hexanox et en Deutérium et je vous donne ensuite le contrôle de ses chantiers spatiaux. De même que si vous avez besoin d'une assistance avenir dans de potentiels combat, les armées Prussiennes vous viendront tout naturellement en aide et refuseront tout contrat avec vos ennemis.

L'Empereur observa Basanas un instant. L'homme était visiblement fort peu au fait des techniques de persuasion que pouvaient avoir les Prussiens sur certains personnels récalcitrants.

- Dites-moi Monsieur. Croyez-vous vraiment que les Prussiens n'aient pas les hommes et le materiel nécéssaire à la prise et à l'occupation d'une station telle que Bulkaarr ? Vous pourrez compter sur l'intégralité des ingénieurs Bulkaarriotes pendant cinq à six ans, le temps pour Nouvelle Prusse d'assimiler ce qui doit être assimilé en matière de technologies de production, et de les enseigner à ses propres ingénieurs. Ensuite, vous aurez des ingénieurs Prussiens.

Il marqua une pause le temps de laisser infuser ses paroles et s'alluma à son tour un cigare long et fin. Il recracha la première volute de fumée puis poursuivit :

- Réfléchissez trente secondes. Si les devis techniques Prussiens ne valent pour le moment pas les devis techniques Bulkaarriotes, ils les vaudront à moyen terme. Nous savons tout les deux que le meilleurs moyens de développer une planète est aujourd'hui de développer sa puissance spatiale. Et vous aurez vos propres chantiers spatiaux à votre disposition, un moyen d'engranger de Nouveaux bénéfices, sous la protection de l'une des meilleures armées des secteurs connus. Et n'allez pas me faire croire que trahir la parole que vous avez donner aux Bulkaarriotes vous pose un problème. Elle devrait vous en poser autant que les dizaines de milliers de jeunes gens qui meurent lorsque vous transportez une cargaison d'arme ou de drogue afin de servir les intérêts de l'un des clans de la main.

Seconde volute et il poursuivit :

- Quand aux problèmes que nous ont causer les Bulkaarriotes, ils s'étonnent d'être attaquer par les armées NéoPrussiennes après avoir fournis leurs ennemis en armement lourds. Mais vous ne posez pas de questions d'habitude, ce n'est donc pas votre problème. Si ?

Loin de ne pas être capable de régler le problème Bulkaarriote seul immédiatement, Firmus en serrait parfaitement capable d'ici quelques semaines, au moins lorsque Arizona serrait devenu un adversaire passablement faible, contraint à la paix, l'Empereur pourrait alors concentrer tout ses efforts sur Bulkaarr. Il avait surtout chercher à gagner du temps vis-à-vis du Syndicat de Contrebande, afin de ne pas avoir à l'affronter en même temps que les Arizonans et les Bulkaarriotes. Bien qu'il soit puissant, le SGC n'avait que peu de chance de réduire au silence les batiments de guerre Prussiens dans une guerre seuls à seuls. Mais allié aux Bulkaarriotes et aux Arizonans, l'affrontement devenait pour le moins assez inégal. Il se trouvait maintenant dans une situation qui lui permettrait peut-être de briser Arizonans et Bulkaarriotes d'un seul coup, et deviendrait alors l'une des seuls puissances militaires et économique de la région. Quelques petites opérations bien préparée contre les stations de Warlords dans les environs terminerait de sécuriser totalement les alentours de Nouvelle Prusse, ce qui établirait à terme une zone sûre tout autour de la planète, et lui permettrait peut-être de sortir de sa torpeur économique ...

- Va pour les parts de Saïgonautique et le carburant.

L'Empereur n'avait pas beaucoup de soucis à se faire de ce coté là. Au mieux, le SGC était propriétaire à 15% d'une compagnie nationale, possédée par l'Etat Hanoïen à 85%. En clair, aucun danger vis-à-vis d'une compagnie que l'Empereur voulait transformer en un fleuron. Quand au carburant, il ne devenait tributaire que provisoirement du Syndicat de Contrebande afin de répondre aux problèmes de la guerre. Une fois celle-ci gagnée, l'Empereur pourrait toujours négocier avec les compagnies Arkiliennes ou Seraniennes la vente de stations d'extraction d'Hexanox et de deutérium qui lui permettrait de constituer des stocks stratégiques sans être trop dépendant d'une organisation telle que le SGC ...

- Quand à votre nomination comme Administrateur de Crise de la station, elle me convient également, à condition que vous composiez votre équipe de gestion avec moi pour 50% de ses effectifs.

Le Prussien réfléchit quelques instants avant de déclarer :

- Soit, essayer de négocier cette paix pacifique. Vous accepterez naturellement la présence d'observateurs Prussiens dans ce cas.

L'Empereur sourit et rétorqua :

- Un seul Astronef dont vous me transmettrez les caractéristiques. Vous donnerez son nom, ses caractéristiques et son immatriculation à mon capitaine. Naturellement, je crois qu'il est inutile pour vous de monter au delà du chasseur Lambda Kuissix.

Tout était donc réglé. Le vaisseau était un "samba infernale", ses caractéristiques furent transmises. Les négociations pouvaient commencer. Le vaisseau de Basanas avait quant à lui disparu, il fallait comprendre qu'il ne devait pas être loin. Basanas apparut bien vêtu et affable après près de sept heures de discussion cryptée pour convaincre les bulkariotes d'accepter une entrevue, le nouveau président de Bulkarr, un homme grand et fin au nez aquilin répondant au nom de M'Bakame, ancien directeur général de l'armement, le général Frankmussen était également présent. L'observateur prussien avait pu constater en arrivant que les balises menant au courant avait été remplacé par des installations bien plus imposantes qui ressemblaient fort a des lances missiles coincés dans des astéroïdes, il y en avait au moins sept. De l'extérieur l'on pouvait voir que deux sphères de plus avait été construites dans la station. Un grand chantier était en court sur un planétoïde orbitant autour de la géante gazeuse qui accueillait aussi la station, plusieurs docks de Bulkarr étaient en cours de réaménagement. Le reste de la flotte était invisible... La réunion se déroulait dans une des nouvelles sphères, visiblement très isolée du reste de la station par des systèmes de sécurité très performants. Ce dispositif ne semblait être imperméable que dans un sens, celui qui permettait de rentrer à bord.

-Bien, déclara Basanas.Tentons de mettre fin a ce regrettable malentendu. Monsieur M!Bakame, vous avez laissé lors de notre conversation visant a mettre en place cette table ronde que vous étiez prêt a accorder une compensation a Nouvelle Prusse pour une pratique commerciale jugée déloyale par cette dernière.

-Hum un tel arrangement pourrait être envisagé en effet mais il serait intéressant que la partie néo prussienne, en dépit de son statut d'observateur et qui restera tel quel pour la suite, clarifie ses attentes qui seront bien évidement entendues et envisagées du moment qu'elles n'exigent pas notre annexion politique ou assimilable par un étranger ou une structure politico-gouvernmentale étrangère.

Le Prussien répondit de manière simple, rapide et directe, d'un ton qui ne souffrait aucune réplique :

- Nos exigences sont les suivantes : Bulkarr effectuera plusieurs transferts de technologie en direction de Saïgonaute, touchant notamment aux techniques de construction spatiale modulaire et aux vaisseaux de tonnages supérieur aux Croiseurs. Bulkarr acceptera également de voir Monsieur Basanas ici présent administrer la station sous la surveillance d'observateurs Prussiens.

Le Prussien répondit bientôt :

- L'Empereur refuserait d'apposer sa signature à un traité de paix s'il ne peut contrôler vos importations, exportations, et productions d'armement. Qui plus est, nous parlons ici de bâtiment comme le croiseur que vous avez fourni à Arizona, et dont les technologie Bulkarriotes devront nous être remises.

Il n'était peut-être qu'observateur, mais il ne fallait pas oublier que le dernier à valider le traité resterait l'Empereur ...

La réponse du Prussien se fit toujours aussi sèche.

- Ne négligez pas les capacités de Technologie Militaire de Nouvelle Prusse. Vous oubliez qu'il s'agit là de notre domaine d'excellence nationale. Et vous semblez de toute évidence faire preuve d'une mauvaise foi suffisante pour que nous soyons obliger de vous réexpliquer intégralement les conditions auxquelles nous mettrons fin au blocus de Bulkarr :

- Bulkarr transférera l'ensemble de ses connaissances technologiques concernant les SuperStructures des croiseurs construits pour la Course, ainsi que les croiseurs légers, et Frégates qui sont actuellement en sa possession, à la compagnie Vietnamienne Saïgonautes.
- Bulkarr transferera également l'ensemble des technicités de populsion actuellement à sa disposition à la même compagnie Vietnamienne.
- Bulkarr transférera enfin l'ensemble des technologies relatives à la construction modulaire de batiments civils comme militaires à cette même compagnie Vietnamienne.
- Bulkarr acceptera un controle et une surveillance Prussienne de toute ses exportations, importations et productions dans le domaine de l'Armement.

Le Prussien haussa un sourcil et retorqua calmement :

- Nous pouvons également maintenir le blocus de la station pour quelque temps encore ...

- Alors le Blocus serra maintenu. Il faut croire que vous avez fait le choix de la guerre. L'Empereur sait être magmanime. Mais il ne faut pas abusé de sa bonté.

Le Prussien se redressa et quitta la table des négociations. Deux heures plus tard, deux frégates GTC Sécurity venaient complété l'Arsenal de Blocus de la Station, avec chacune 12 chasseurs supplémentaires.

L'un des spécialistes militaires chargé de la gestion du blocus fit une estimation de la capacité de résistance de Bulkarr une fois isolée. L'on arrivait a une estimation de six mois à trois ans, soit aucune donnée concrète... La capacité de redressement militaire était supposée importante étant donné que la station avait visiblement l'air en excellent état malgré la bataille qui avait eut lieu à l'intérieur de la station. L'on avait vu peu de vaisseaux spatiaux, ils avaient du être cachés pour la durée des négociations... Un système de défense à la sortie du trou de vers en force de S élancé avait également été aperçu. L'on pouvait donc estimer que les capacités de défense de Bulkarr avaient augmentées et donc qu'une tentative de forcing du blocus était envisageable.

Concernant la pression internationale probable, les conseillers diplomatiques de l'Empereur se firent très confiants, que l'armée avait son Etat plus la propagande habituelle. En un certain sens, affirmait le jeune Clausewitz, les diplomates avaient commencés a croire a leur propre propagande. Le plus frappant était que le jeune commandant de la Peste Noire avançait les mêmes arguments que les diplomates quoique mieux formulés... mais lui au moins avait ses raisons, en tant que commandant des meilleures forces de l'Empire et de la "Confédération".

Quant à Basanas, il était simplement parti et personne ne savait pour quoi faire... Après tout il n'avait trouvé aucun arrangement et personne n'était en mesure de lui entretenir ses astronefs à des prix compétitifs et satisfaisants. Un astronef indirectement lié au SGC avait cependant été aperçu aux chantiers GTC pour radoub.

Basanas n'avait rien demandé pour se taire, peut-être le ferait-il sans rien ou alors attendait-il qu'on le lui propose...