Tribulations d'un agent dormant

James réfléchissait à ces faits, il n’avait jamais imaginé qu’il y avait autant de monde peuplant la favela, il fut même troublé, car en soi, elle ne faisait à peine qu’une dizaine d’hectares. D’un revers de la main, il fit signe de balayer ses précédentes propositions. Il préféra envisager deux points.

* Il faut savoir viser haut mon ami et "symbiote", mais il faut aussi savoir ne pas promettre, je propose des mesure à eux d'en tenir compte, car j'essaye de prendre en compte les données environnementales de cette favela. *

Après avoir affiché un faciès à faire peur à un mort, James se retourna vers la clique présente dans la salle.

« En effet, Justin, rénover ce qui est déjà créé reste la meilleur chose à faire.
Mais le problème reste l’eau potable, je pense que sa production peut être plus facile qu’il n’y parait. En effet, si on arrive à construire un assez grand bassin de décantation, et je pense que cela nous prendrait un bon mois, on pourra dévier l’eau décantée et la filtrer. Ainsi, on n’aurait plus besoin de piller, ni d’attaquer d’autre gangs, on pourrait même en offrir à qui en veut si notre production dépasse nos attentes. »

James eut un petit sourire, il savait que beaucoup ici jugeaient ses projets irréalistes.

« Je sais que certains trouveront ce travail trop couteux, etc… mais pensez à ce qu’il y aurait à gagner, stabilité de la favela, argent, renommé et j’en passe. Vous allez me demander ou va-t-on trouvé l’eau à décanter. Simple, au centre de la favela passe un conduit de rejets d’eaux usées, en s’y prenant bien, on pourrait dériver cette eau vers le bassin de décantation, là on pourra la filtrer et obtenir une assez bonne quantité d’eau journalière, de même, il pleut souvent en automne et en hiver. Qu’est-ce qui sera le plus cher ? On passe nos journées à végéter dans ce bâtiment, on peut très bien mettre la main à l’ouvrage. De même, c’est essentiellement la dérivation qui va poser problème, il faudrait quelqu’un qui s’y connaissent en plomberie et en soudures, je pense donc qu’il faudrait chercher un bon mécano' dans les environs.
Quant à l’outil de filtrage, il est plus que simple et rudimentaire. Il nous faut du charbon, du sable, de la toile, mais aussi des pierres poreuses, et ça, on peut aussi en trouver à tous les coins de rue, façon de parler. Il manquera plus que de la terre argileuse. Ne venez pas me dire que c’est impossible à réaliser. Et comme ça, on désengorgerait l’utilisation des « puits » rudimentaires qui parcourent la favela. »

James campait sur ses positions, mais c’était pour des bonnes raisons, augmenter la production d’eau potable était tout à fait possible et pour un prix bien inférieur à ce que tous redoutaient.
Au cas où, James proposa de créer d’autres ateliers clandestins afin d’augmenter les rentrées d’argent, mais aussi de subvenir à des dépenses futures, ça aussi c'était simple, il fallait juste adapter la production à la main d'oeuvre, et non l'inverse comme le faisait l'EDI actuellement.
Enfin, le dernier point qu’aborda James fut la culture.

« On a à présent deux fermes hydroponiques pour assurer un approvisionnement en nourriture de centaines de gens, mais cela ne suffit pas.
Certains prétendent qu’on manque d’espace, c’est totalement faux, les toits des maisons peuvent recueillir des lieux de cultures, la terre ne manque pas et certains se plaigneraient d’un manque d’engrais. Pourtant le premier engrais restent les excréments et la cendre, le reste, phosphate, etc… pourront être récupérer à moindre frais dans la décharge de l’EDI situé à une heure de route d’ici. La récup', ça vous connait non!
Ne me parler pas d’impossibilité, on peut s’en occuper tous ensemble de ça, il faut juste du temps, et n’est-ce pas ce que nous avons de plus abondant ici mes amis.

Mais il est vrai qu’il faudra réduire nos espérances en premier lieu. Ce genre de travaux et d’initiative d’ordre de salut public reste une entreprise de long terme, et ça nous devons tous le comprendre, on ne fait rien sans rien, et rien ne sera fait sans un effort de chacun d’entre nous. »

Par ailleurs, James de son côté avait acheté avec ses maigres économies des bombes de peinture et il en donna à des jeunes pour qu’ils reproduisent partout, autant dans la favela que ailleurs, des motifs incitant à la révolte vis à vis de ceux qui répugnent à offrir la liberté aux plus démunis
De même, James avait mis en branle depuis quelque mois un système de recherche, il utilisait les enfants errants, mais aussi femmes de la rue et tout genre de contact pour retrouver les séraniens rescapés du pogrom mais aussi les rebelles erikéan. En jouant sur les contacts, mais aussi sur une atmosphère de délation entretenue sur Erikéa depuis des siècles, James espérait vite rabattre les survivants vers lui et pouvoir former un groupe de rescapés sous l’égide de James. Justin quant à lui semblait avoir un mauvais œil de cette entreprise, mais laissait faire James.

En effet, il avait argumenté en disant qu’il ne pouvait les laisser moisir sur Erikéa sans les aider, mais qu’aussi que ces rescapés pourrait être utiles à court terme avec leurs nombreux contacts à l’étranger. Et puis, à long terme, cette tactique allait servir finalement les intérêts de la mission de Michael Snyder, mais aussi ceux de James lui-même, subordonné par Greens.

Le lendemain, James arpenta la favela en faisant bonne figure vis-à-vis de la population et observant les lieux possibles d’une construction d’un bassin de décantation. Ce n’était pas la surface qui comptait vraiment, mais plutôt la profondeur, il cherchait une zone de trois mètres sur neuf en aval du conduit d’égout.

Tout en marchant, James observait les « tags » qu’il avait commandés. Très « beaux », mais aussi percutant, c’était comme de la propagande, James s’en réjouissait.

Il espérait avoir des résultats rapidement.

Ainsi, alors que le soir tombait et qu’il rentrait vers la baraque de Justin, il s’arrêta profiter du « restaurant » d’un jeune hispanique. Et là dans le ciel, de nombreux avions de la force de l’ECA passèrent laissant derrière eux un bruit assourdissant.

Les deux mois d’été allaient être longs et James espérait que toutes les mesures qu’il avait prises ne seraient pas vaines.

Un énième fois, James discuta avec Justin, tous ses tracas avaient ses réponses, que James martelait sans cesse.

« D’accord pour le vol des filtres modernes, mais la milice et l’ECA ont accentué leur présence à la sortie des favelas dernièrement, faudra faire gaffe.
Pour les travaux je te l’ai déjà dit, un homme peut survivre avec sa fierté sans nourriture, et avec de la nourriture sans sa fierté. »

James fit deux pas vers la fenêtre et tira violemment le rideau rapiécé, manquant de se déchiré.

« Et là ! Que vois-tu ? Ni fierté, ni nourriture ! Juste la misère ! La faim, la peur, le dénuement ! Ce n’est pas en doutant du futur qu’on avance. La lâcheté, voilà ce qui caractérise les gens ici.
Qui ose gagne, voilà ce que je dis. »

James ferma le rideau pour garder le vrai à l’intérieure de la baraque. Il reprit sa respiration.

« La population va travailler, pour le bien commun de la favela, on va les obligé, non par la force, mais par le mental, ceux qui refuseront de s’y plier seront exclus des distributions de nourritures, mais aussi de la vie collective.
Et la discipline c’est ce qui lui manque, la menace ne suffira pas, les gens ne savent qu’esquiver ici. Ils n’ont pas de fierté, mais ils ont de la nourriture et les accès à la favela sont restreint on va donc confisquer les entrées de nourritures et les redistribuer contre un… service à la communauté. Ce sera simple, un convoi vient chaque semaine. Et puis ils sont trop délégateurs de taches pour vouloir se révolter comme tu l’as si bien dit. »

La doctrine de James était très érikéanne en soit, un « travail ou crève » en quelque sorte. Même Justin devait comprendre. De même cette volonté de James à mettre en place en place ces travaux pouvait surprendre car il n’en tirait aucun avantage direct. C’était peut-être ce qui fera que Justin accepte les décisions de James, il était détaché de toutes volontés matérialistes en apparence en ce projet.

« Bon, il est vrai que ça va être difficile à mettre en place, mais l'oppression, et même l'ordre, ça connait ton gang, tu as fait ça pendant des années, et puis, toutes choses a un prix, on les paye s'il travaille rien de plus, rien de moins. »

James fit craquer ses doigts.

« Tu sais, la meilleure option reste de faire marcher la discipline. Ne t’inquiète, je suis Michael Snyder, ancien entrepreneur, la discipline et l’organisation, ça me connaît.
Et enfin, pour les toits. Les maisons elles-mêmes sont faites en tôles et autre matériaux, faire un toit aux cultures ne relève pas de la mission impossible, surtout ici. »

James quitta la pièce.

*Socialiste peut-être, mais ça ne m’empêche pas d’être nationaliste, même si je sais que ce sentiment n’a été qu’induit dans mon esprit. Et puis le peuple ici a besoin d’un peu d’ordre, une fois la discipline à l’esprit ils verront qu’il sera plus facile de sortir de la merde qu’est leur situation actuellement.*

Il se rendit dans une cache souterraine anciennement quartier général du gang de Justin spécialement aménagé en dortoir. James avait fait cracher la monnaie à chacun des séraniens pour pouvoir acheter un hypercom. De même il espérait que les autres séraniens cachés soient retrouvés rapidement.
L’atmosphère sombre et oppressante se ressentait largement, les séraniens avaient peur, ça se voyait. James se racla la gorge.

« Bon j’ai acheté un hypercom, je vais voir si on peut capter des ondes séranniennes. Je veux que vous sachiez que mon but est de vous ramener chez vous, sain et sauf. Car ça m’aidera pour plus tard.
J’ai besoin de savoir si vous connaissez d’autre séranien caché car il ne pourra y avoir qu’une seule et unique extraction. »

James tira un long câble de son interface dorsale, se finissant à la manière de port de connexion. Il les brancha sur l’hypercom.

[Mise en route cryptage]
[Type cryptage Séranien niveau 1]
[Envoie restreint vers Séranon]
[Interception peu probable]
[brouillage anti triangulation activée]
[démarrage de la connexion]
:// …

James espérait que son message fut recueilli par un croiseur séranien, notamment du fait que des rumeurs circulaient comme quoi une flotte était dissimulée à quelques parsecs de Médul.
James respira. Le vrombissement caractéristique de l’hypercom brisait à chaque instant le silence de la salle.
James préparait son message envers les représentants séraniens, si contact il y avait.
James se retourna vers les Séraniens.

« J’essaye de vous tirer de là, à vous de jouer lorsque vous aurez quitté Erikéa, que je ne sois pas laissé en plan ici. »

James espérait prendre contact avec la rébellion anti-érikéa basé sur Séranon au moyen de ce message. Ainsi, la traque des séraniens avait un seul et unique but connu uniquement de Greens. Entrer dans la résistance et après aviser des évènements. Il était temps de voir s’il fallait rester fidèle au gouvernement actuel ou participer au renouveau d’Erikéa. James était encore indécis.

Après avoir envoyé le message, James eut un petit sourire en entendant la remarque de Justin. Il se retourna et prit son ami par l’épaule.

« Faut savoir viser plus haut Justin, ne crois pas que mes décisions et actions sont prises et entreprises à la légère, il faut savoir anticiper. Regarde… »

James appela trois personnes qui avec son aide disséquèrent l’hypercom. Retirant une petite disquette cristalline.

« Tu vois ça, c’est la carte logique… c’est elle qui désigne le type, le numéro de série, mais aussi l’identité de l’hypercom, toute les entreprises en créent pour réaliser des traçages des utilisateurs. Et on va utiliser cette merde contre ceux qui voudront nous suivre. »

Les trois jeunes qui devaient à peine avoir vingt-cinq ans amenèrent une unité centrale rudimentaire. James marmonnait.

« Je ne fais jamais rien sans en prévoir les conséquences. »

James et le trio firent pendant plusieurs heures des manipulations informatiques complexes que James avait mis plusieurs mois à mettre en place. Au final cinq cartes furent copiés. Et mis en place sur des récepteurs/émetteurs qui, quoi que très rudimentaires étaient parfaitement miniaturisés. Dans la même journée les récepteurs furent déplacés jusque dans les gares routières de Nasirimi et dissimilé dans des véhicules tous différents.

« A chaque fois que je vais employer le vrai hypercom, celui-ci va envoyee un signal aux cinq autres émetteurs qui vont émettre le même signal que le vrai, brouillant ainsi toutes recherche du point d’émission. Mais par mesure de précaution, je compte bien ne jamais faire passer un message depuis un endroit déjà utilisé. »

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De Juillet à Septembre, les séraniens furent employés pour les travaux en attendant une réponse des autorités de leur monde natal. De même, la récupération des matériaux permettant la construction fut entreprise aux alentours des décharges de l’EDI. Mais parfois, deux ou trois cartons tombaient du camion.
Les travaux avançaient bien et James se demandait quand toutes ses entreprises aboutiraient. En tout cas.

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Fin Août, James avait reçu un appel sur son hypercom. Il se résumait à un message crypté séranien que James eut du mal à décrypter.

Citation :

Le rendez-vous est prévu le 23/09/2761,
Rassemblement au point de coordonnées 132° - +32°, 14 – 123.

0h45.

Prévoir déplacement, extraction à 0h59.
Toutes actions hostiles seront sévèrement réprimées.

Pas de contacts avant date fatidique.

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La nuit du 23 septembre, James fit rameuter des transports discrets. Pendant cinq heures, les séraniens furent déplacés par groupe de dix vers un aérodrome désaffecté à l’extrême Est de Nasirimi, point de rendez-vous.

Tout le monde fut déplacé à 0h12 et ainsi commença une longue et pénible attente, au milieu de la nuit fraiche et des bruits lointains des hélicoptères de la Milice surveillant d’inextricables favelas ou avaient dû éclater une énième émeute.
L’aérodrome en ruine, à la piste craquelée et à certains endroits recélant d’anciens modèles d’aéronefs militaires depuis longtemps hors d’état de fonctionner empestaient une atmosphère de stress et de danger. La nuit calme faisait sursauter chaque homme au moindre craquement.

0h41.
James regardait nerveusement sa montre tandis qu’il faisait installer deux « tireurs d’élite » sur les toits des hangars prêts à faire feu sur une quelconque unité de l’ECA pouvant surgir à n’importe quel moment.

0h46.
En retard, merde ! Que fallait-il faire ? Les séraniens prirent peur, sentiment qui gagna les acolytes de Justin.

0h47.
Une femme séranienne éclata en sanglot, prétendant qu’on les avait abandonnés.

« Vos gueules, écoutez ! »

Un bourdonnement avait empli l’air. Un léger sifflement emplit les oreilles et enfin un grésillement caractéristique de camouflage optique se fit entendre. Deux cargos de très faible tonnage apparurent ainsi qu’un chasseur séranien. Tous avaient éteint leurs moteurs et marchaient grâce à leurs suspenseurs anti-G.
Un fois atterri, les vaisseaux ouvrirent leurs soutes et les séraniens purent s’y engouffrer en montrant leur joie. Plusieurs militaires furent accueillis par James. James allait soigner son rôle.

« Bon… on vous les rend parce qu’ils ne nous servent à rien. »

James amena les deux militaires les plus hauts gradés à part. Il les fit asseoir sur une caisse, James prit place en face d’eux.

« Ils nous restent sept minutes.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Vous devrez remettre ceci à qui de droit cherche à abattre l’ennemi. »

James était limpide dans ses mots, les séraniens avaient dû comprendre l’allusion. L’érikéan remit une enveloppe cachetée à ses interlocuteurs.

« Dites-leur qu’ils ne sont pas seuls, mais que notre fierté va à l’encontre de leur volonté et que je désire une entrevue, ou, qu’importe nous verrons en temps voulu. Remettez leur cette lettre en main propre, et qu’elle change l’avenir de la galaxie. »

Sous un air grandiloquent mais pourtant convaincant et dur, digne d’un meneur d’homme, James congédia les deux militaires.
James regarda partir les deux cargos et l’escorteur jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans leur camouflage, et au travers des nuages. Il commença à pleuvoir et chacun sortit son parapluie anti acide et regagnant les transports.

*J’espère que j’ai pas fait de connerie en rendant les séraniens aux leurs. Espérons que la rébellion organisée par les séraniens soient notre dans un futur plus ou moins proche.
Enfin, je pourrais jouer double jeu. Redonner du pouvoir au BSE, vouloir le donner dans ma volonté d’accéder au rang de Diktat, et d’un autre côté, plaire au Séranien en voulant offrir une meilleure vie à mes concitoyens.*

Justin et James prirent place dans la même fourgonnette.

« Maintenant on va savoir si la misère d’Erikéa peut avoir un remède. Et si tout marche, on changera le monde. »

James savait qu’il instrumentalisait de plus en plus Justin, et il se demandait quand celui-ci allait enfin s’opposer à James.
Par la fenêtre, James observa le ciel dissimulant les étoiles. Il pensait à l’enveloppe, et son contenu.

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L’enveloppe contenait deux choses, un enregistrement audio et une clé informatique.
La clé était un système de cryptage élaboré de très haut niveau qui allait surprendre nombre des informaticiens et cryptographes séraniens. De quoi prendre au sérieux les propos de James. Le message audio était crypté avec cette clé et pouvait s’adapter à un hypercom afin de communiquer.
Le message audio décrypté, il donnait ceci.

:// [encryptage Off, //sfc –rearm]
:// [Syst43 –rearm]
:// [flow On]

« Bon, ça enregistre, oui ? ok.

Bon, depuis peu, des mouvements de contestation naissent partout sur la surface d’Erikéa, notamment contre le régime en place, le niveau de vie, les séraniens et j’en passe.

Le fait est que les évènements des derniers mois : les pogroms contre les séraniens, qu’ils soient officieusement organisés par le BSE ou résultant d’une épuration sauvage de la part des Erikéans risquent de plus en plus d’amener Erikéa à un point de non-retour que l’on pourrait nommer la guerre civile.
Et je pense que vous, autant que moi voulons empêcher ceci. La guerre civile sur Erikéa éveillerait les relents xénophobes entre valiens et skeïbiens, faisant pénétrer le Pacte de Seran Valen dans la guerre intestine, laissant libre court aux exactions de Jadis et de l’UTE dans nos territoires. Sur un point nos intentions convergent. Je souhaite donner à mon peuple la fierté et la vie qu’il mérite.

Je veux une liberté pour mon peuple. Mais je veux aussi conserver sa souveraineté, ainsi je pense que si rébellion il y a, Séranon ne pourra avoir un rôle dominant, du moins en apparence.

Mon but n’est pas de créer des divergences entre nos deux pays. Je ne veux pas non plus ranimer les velléités entre Erikéa et Séranon, ce serait futile, dangereux et puéril.
Le passé est le passé.

Ainsi, si vous souhaitez mener à bien une rébellion, il faudra l’incarner en un Erikéan, un meneur d’homme, mais il vous faudra aussi un foyer de révolte, capable de façon tentaculaire de répandre les germes du soulèvement dans tout Erikéa.

Je pense que je peux vous apporter cela. »

Un court silence suivit.

« Comment pourriez-vous me faire confiance ? Je suis Erikéan, et je suis fiché comme ennemi à la nation dans les registres de l’Etat… si vous cherchez bien à « Michael Snyder ». Première preuve d’une certaine… fiabilité.
De même, je vous ai ramené vos compatriotes sains et saufs alors que mon groupe, ma favela et mes concitoyens courraient la peine de mort en faisant ceci. Aucun calcul avantageux ne pouvait être fait à rechercher à vous rendre ces personnes, et je continuerai à le faire tant que des réfugiés séraniens me tomberont sous la main.
De même, si vous consentez à venir prendre pied dans mon habitat, une favela de pas moins de cent cinquante mille personnes. Ce seront autant de travailleurs que de futurs combattants.

Par ailleurs, il conviendrait d’organiser une entrevue dans le lieu de votre choix afin de régler quelques détails que je ne peux en aucun cas divulguer dans ce message audio.

Warrigton doit tomber certes, mais il faut savoir penser plus loin, que se passera-t-il après. Il faut prévoir, et cette prévision ne peut être faite sans l’appui, l’aval et la volonté des Erikéan.

Je me fais porte-parole de cette volonté actuellement. Nous, les érikéans voulons un renouveau de notre nation, un renouveau tel que Séranon ne sera plus ennemi, mais alliée, un renouveau ou il n’y aura plus de discordances, mais une égalité contractuelle représenté par un nouveau pacte de Seran Valen car vous me l’accorderez… le pacte actuelle n’est qu’un vecteur de guerres intestines hérité des temps incertains du début du siècle. »

Second silence.

« La clé jointe à ce message nous permettra pendant un certain temps de dialoguer en toute sécurité... J’espère que vous reprendrez contact. Les gains seraient mutuels.

Par ailleurs, avant de clore de message, je voudrais vous dire que Séranon peut être une alliée non une ennemi. Erikéa est un pays grand, fort et galactique, nous devons regagner notre statut de puissance. Il le faut.

Post Scriptum, mon idée est ceci :
La révolte érikéanne ne peut-être qu’une chose, une révolte nationaliste contre le pouvoir, dénaturant Erikéa depuis des générations, des siècles. Ainsi, la révolte doit être Erikéanne.


Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent. »

:// [fin transmission].

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Le ton de James avait été délibérément présomptueux. Mais surtout, son discours avait été franc, assez pour pouvoir attiré l’attention des cadres séraniens.
Au final James était heureux, et souvent l’égide de Greens lui était apaisante. Il espérait parvenir à ses fins qui lui semblaient de plus en plus induite par l’être qui vivait dans son interface.

Le futur, le futur était encore et toujours incertain.
Mais il valait mieux un futur imprévisible à un futur imposteur.

Septembre finissait et Octobre pointait le bout de son nez, mettant à l’épreuve Erikéa, ses habitants et ses bâtiments sous la colère implacable des pluies acides. Beaucoup de gens avait à la bouche de nombreuses questions, ainsi, James avait nommé des hommes de doléances qui récoltaient les questions et qui les soumettaient à James pour obtenir des réponses et les faire partager dans des réunions publiques qui étaient tenues au moins une fois par semaine.

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Une journée, James eut répondre à des questions assez délicates. Deux femmes étaient présentes dans une petite salle souterraine, elle portait quelques tablettes-pixels antédiluviennes ou étaient inscrites quelques questions.

« Monsieur à cause de votre demande, c’est vrai que les gens s’posent des questions…
- C’est vrai on se demande comment vous allez faire marcher les plantations et faire… « abonder la nourriture » comme vous l’avez fait penser…
-En effet, la nourriture est un problème, mais pour le résoudre, il faut du temps, la construction du bassin de rétention a pris un peu de retard avec le début de l’automne érikéan, qui comme vous le savez est particulièrement éprouvant. »

Un éclair retentit au dehors qui se ressentit jusque dans les fondations du bâtiment.

« Enfin, les cultures hydroponiques sont en pleine croissance et j’espère augmenter la production rapidement en récupérant des matériaux et engrais du bassins de rétentions comme les déjections humaines de la favelas. Les engrais viendront donc avec le temps. Enfin les cultures hydroponiques sont réalisées sous terre et éclairé par des lampes pour assurer une production. Pour ce qui est des serres et de la nécessité de couvrir les cultures en extérieures, les pluies ont ralenti leur mise en place grâce à des toits en tôle, quelques lampes et surtout des coupes pluies. Ainsi je pense reprendre leur construction d’ici deux semaines voir au début du mois de Novembre. »

Les deux femmes purent disposer et laissèrent James seul.

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James accueillit les quatre militaires séraniens. Peu avant, il avait fait venir quelques adolescents et personnes, figures folkloriques et locales, ils passaient inaperçus et étaient assez communs pour ne pas se faire remarquer. Ainsi, ils allaient suivre pendant un certain temps de loin les séraniens pour observer leurs agissements.
Puis les militaires passèrent l’encadrement d’une porte inexistante et James se leva pour les accueillir, tendant sa main cybernétique au militaire de tête, d’après le rapport qu’il avait avec les autres, il devait être une sorte de capitaine de force spéciale. Les noms importaient peu, pour les habitants, c’était les « collabo’ », les « envahisseurs », ou les « têtes de cul » pour certains, mais James avait forcé la population à accepter les militaires séraniens et les nommait les « émissaires ».

« Bienvenue messieurs dans le paradis érikéan, roi parmi les nations, modèle de développement galactique. Je suis un peu le gestionnaire de ce bordel boueux et miséreux. »

Un large sourire s’imprima sur le visage de James.

« Comme vous le savez notre petit paradis a besoin d’un peu d’ordre, mais aussi d’une certaine défense, la milice faisant souvent des descentes, tout le business de la favelas risquerait d’être menacé, c’est pourquoi je souhaiterai que vous puissiez vous charger de la mise en place d’une milice de proximité, de défense et de surveillance dans notre favela. De même vous resterez le contact entre nous et les autorités séraniennes qui seront d’une formidable aide. »

James avait requis des séraniens s’il pouvait avoir accés aux listes de contacts présents sur Erikéa encore en fonction et toutes les opérations et agent dormant plausiblement utile pour mener une opération sur Erikéa.
En effet, James avait en tête plusieurs idées qu’il avait soumises aux séraniens et aux « têtes » de la Favela.

En premier lieu, James voulait détourner un véhicule aérien de la chaine de production de l’EDI pour permettre d’étendre le champ d’action des « troupes » de James jusqu’aux régions éloignés de l’Etat, et donc, de l’astroport de Nasirimi. De même, il voulait une étude approfondie des entrées et sorties de cargos vers Médul, lieu de résidence du Diktat et des bureaux du Diktat ou était tenu le conseil technocratique, et surtout ou logeaient toutes les têtes du gouvernement. Ainsi, si coup d’Etat il y aura, il faudra se rendre sur Médul.
De même, James recherchait un moyen d’assurer une filière de contact jusqu’à Médul. En effet, en coopérant avec les Séraniens, il espérait placer des connaissances à des postes clés, comme dans les gardes-frontières, les douaniers, les inspecteurs de la circulation afin d’ouvrir la voie à long terme vers Médul.
Enfin, James espérait peu à peu amonceler une véritable armurerie, et ainsi armée pour réaliser aux moments opportuns des percées afin d’étendre le champ d’influence de la Favela, la puissance de sa milice et à long terme de la force de frappe générale que pourrait déployer James.
Ainsi, James avait basé sa stratégie sur trois points : Infiltration, Accumulation, Planification.

James ne devait laisser rien au hasard, et ainsi alors que les pluies paralysaient les mouvements aériens des milices et la surveillance des favelas, James suggéra une liste d’objets et de véhicules à récupérer.
Il fallait de nouvelles armes et munitions, un transporteur aérien et plusieurs terrestres. Finalement, James requit la récupération d’explosifs afin de réaliser un stock. Mais chacun était invité à proposer les objets à récupérer et aider à la vie commune ou aux opérations futures.

En jouant bien les opérations pourraient commencer dès Octobre, et celles d’envergure pourraient être rapidement mise en place, tout allait jouer sur la chance, mais aussi sur la capacité des séraniens à accoucher de leurs renseignements.

Le diktat avait donc changé de lieu d’habitation, étrange, d’autant plus que ce rapprocher des complexes internationaux et donc de l’astroport montrait que d’une certaine manière, Warrington s’enfermait peu à peu dans une crainte sécuritaire. La légion Baine allait être redoutable, mais James restait confiant.
Peu à peu, l’érikéan liait de plus en plus de relation avec les séraniens, œuvrant ainsi à contrôler toute l’opération au sol d’érikéan et délaissant à Justin les taches de construction et secondaire.
De même, toute tentative de putsch comme elle se devait être ne devait pas avoir lieu qu’en un seul endroit. James demanda des renseignements sur la localisation du conseil technocratique et ou se trouver le parlement ou il prenait place. En effet, si le diktat changeait de lieu de vie, on pouvait estimer que le conseil ferait de même, même si la plupart restaient habituellement cantonnés à la cité de Médul.

James s’imaginait l’impact géopolitique que produirait la thermo nucléarisation de Médul sur la population et le PSV. Il s’imaginait aussi ce qu’il se passerait s’il ne le faisait pas.

Le vol de l’aéronef était à prévoir, mais pas à effectuer, il serait toujours intéressant de le dérober à la dernière minute pour prévoir à une quelconque éventualité. Suivant les conseils de Justin, s’y connaissant plus dans l’art de la gestion de favela, James fit mettre en relation des réseaux de passeurs partout autour de Nasirimi nord, et il espérait les entendre à tout autour de Nasirimi. Ainsi, James commanda une fastidieuse opération de cartographie des réseaux souterrains potentiellement utilisables en usant des cartes déjà existantes et de la connaissance des passeurs.

Par ailleurs, James fit décentraliser les caches d’armes pour éviter des grosses prises dans le cadre d’une plausible future descente de la milice. La nouvelle que la milice capturait et internait les bandits et ennemis de l’état indiqua à James qu’à présent la milice et l’Etat recherchait quelqu’un… La construction de prison, voire de camps de concentration fit froid dans le dos à James. Il en fit part à Justin et à la favela, montrant qu’il ne fallait rien espérer de la part du gouvernement en cas de capture.

Ainsi, James fit accélérer l’armement de la favela, il fit venir le jeune Patrick dans les sous-sols et lui demanda de fabriquer des explosifs de deux genres, projectiles à lancer, et type mortier. En effet car si la plupart des explosifs pouvaient être lancés à la main, et déclenchés à distance, il fallait trouver comment le lancer à plus longue distance. Ainsi James avait fait donc créer des mini catapultes fixées sur des pick-up et motos, permettant ainsi de tirer à longue distance des explosifs et de les déclencher par ondes radio, utile lorsqu’en temps voulu il faudra ouvrir une brèche dans les retranchements de la légion Bane.
James demanda donc à ce que Patrick s’affaire à créer le plus d’explosifs possibles, permettant ainsi peut-être de commencer à faire des attentats et à instiller la rébellion sur Erikéa.

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James fut appelé, les informations sur CNN-Erikéa étaient pour le moins étranges. La série « Phénix », encore une opération de propagande pouvait être dangereuse. En effet, si les dits acteurs-miliciens agissaient vraiment et non en studio, ils tourneraient autour de la favela, et cela pourrait être particulièrement dangereux.
James en fit part aux représentants séraniens et demanda à ce que chacun se prépare à une descente de la milice. Le pied de guerre était levé. La consigne était de ne pas faire de mal aux miliciens et même de jouer la faiblesse, seul les vrais hommes de main de Justin allaient porter leurs armes et agir comme il le faisait auparavant. Les travaux du bassin de rétention continua, mais à vitesse réduite.
La favela devait paraître aussi désorganisée qu’elle l’était quelques mois plus tôt et les contacts furent faits entre les favelas par messagers et non par ligne radio.
De même, la présence de fonctionnaires aux environs « proches » de la favela dérangeait.

Une question taraudait James, les participants de l’émission avait-il pour mission de faire de la propagande, ou aussi de le retrouver ? Des connaissances feraient-elles parties des miliciens filmés ?
James se référa à la patience et commença à dissimuler toutes opérations de production et d’achat d’armes.
Le temps était long et la paranoïa s’installa peu à peu.

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Le soir, après toutes ces décisions, James vint se reposer dans sa cage à lapin.

*T’en pense quoi de tout ça toi, hein. Depuis plusieurs jours je me demande si de par les données que j’ai récolté, si une guerre interne ne vient pas d’être lancé entre le diktat et le BSE, j’ai l’impression d’être l’instrument du BSE, comme s’il avait prévu que je cherche à prendre le pouvoir…*

James se reposa.

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Le lendemain, James s’assura d’une plus grande décentralisation des taches imposées par le gang de Justin et s’avisa que sous couvert de chaos et de désordre, la discipline instaurée dans la favela demeure.
James vérifia la collecte d’armes et de munitions, la production d’explosifs, la construction de toits pour les futurs cultures (bien que dans ce cas les constructions furent très ralenti, et dissimulée en construction verticales de la favela pour simuler le manque de place pour accueillir la démographie.
De même, le bassin en construction fut couvert par une construction en tôle.
Enfin il rendit visite aux représentants séraniens, bien installé dans un sous-sol fortifié.
James leur fit part de ses inquiétudes au sujet de la milice et des plausibles camps de concentration. Il fallait détourner le regard du gouvernement de la favela, et donc déclencher une série d’attentat dans une autre ville : Aquilaris.

Ainsi donc, le Parlement Technocratique et le Diktat avait élu domicile dans Nasirimi, première bonne nouvelle dont James s’empressa de faire fructifier. Il fit dupliquer des plans de la ville indiquant les deux lieux cibles, plans qui furent uniquement remis aux plus fervents et sûrs. Bien que les premières recherches furent infructueuses James s’efforçait de rechercher la moindre information sur ce qu’il se passait sur Médul.
Les six chars Seth récupérés furent à l’origine d’un mouvement d’exultation dans ce que les membres appelés le mouvement du Changement. James s’engagea personnellement pour former les pilotes tout en décentralisant les endroits où étaient cachés les dits véhicules. Il fut par ailleurs heureux de la performance de John Cooper et fit une distribution de vivres plus ample pour fêter sa victoire.
Dans ses moments de calme, James s’acharnait à interroger Greens.

*Décapiter Erikéa par l’étranger, je n’ai pas compris cette image. De même faire pression sur les gouverneurs d’Etats risque de faire tache, je vais plutôt les aider à gagner ma confiance…
Par ailleurs pour les Seth tu m’aideras à former les pilotes et « on » commandera lors de l’attaque.*

Afin de s’assurer le soutien des gouverneurs, James s’employa à faire entrer des partisans dans les rouages de l’administration basse d’Erikéa et surtout d’obtenir de façon forcée un appui.
En effet, par l’intermédiaire de représentants mafieux dans les rouages et l’entourage des gouverneurs, James faisait réduire la criminalité dans les juridictions des gouverneurs, ce qui revenait à vanter la performance sécuritaire du dit gouverneurs dans le rapport annuel sur le personnel administratif de haut niveau et donc d’assurer leur position et sécurité au sein de celle-ci. Cette réduction de la criminalité était organisée par James qui pénétrait de plus en plus les réseaux crapuleux de ces districts pour les contrôler et les entrainer à la guérilla sur fond d’investissements séraniens.
Puis sur fond de bilan sécuritaire optimum, un représentant mafieux débarquait chez le gouverneur, le menaçant de faire exploser la criminalité sur son territoire s’il ne faisait pas ce qu’on lui disait, car sinon, c’était la mort qui l’attendait pour avoir déçu le Diktat. James ne demandait rien, pour l’instant, mais faisait graduellement monter la pression pour gagner l’appui des gouverneurs, les empêchant de parler sous peine d'exécution sommaire ou même de mise en difficulté grave.
En plus de ce moyen de pression, James avait demandé aux agents séraniens de surveiller une quelconque fuite vers les services secrets.
James répéta ce procédé dans les districts entourant les plus grandes villes et les artères de communication principale.

Ainsi par une pression douce mais grandissante, James espérait assoir son influence sur les gouverneurs, et le tout en prenant son temps. C’était donc la sécurité comme un service futur…

Bien que « Phénix » restait cantonner pour l’instant à Aquilaris, James gardait un œil sur le phénomène du fait de l’extension grandissante de ses raisons, mais accentuant d’autant plus la décentralisation.
Par ailleurs les attentats d’Aquilaris fit espérer à James qu’une autre cellule de révolution avait vu le jour à Aquilaris, James déploya alors des équipes pour rechercher les organisateurs des attentats et au cas où, si leur confiance pouvait être gagnée et utilisée pour servir la révolution.

Le fait que des mercenaires encadraient de plus en plus les milices, James délégua des groupes pour essayer de voir si l’on pouvait approcher ces dits mercenaires et littéralement les gagner à sa cause, ou alors, les acheter pour le moment venu.

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L’arrivé de l’agent spécial séranien fut très déplaisant. James aurait aimé avoir la fonction « mute » sur Greens. James vint lui-même accueillir l’agent.

« Bienvenue parmi nous agent Marcellin, bienvenue dans notre paradis terrestre. »

*Rien ne nous empêche de brosser Séranon dans le sens du poil pour ensuite diverger peu à peu de la ligne fixée. Il faut voir ces chacals comme un marchepied. *

James Smith fit visiter les installations à l’agent et présenta les têtes pensantes du mouvement. Puis après cette « joyeuse sauterie », James invita Marcellin dans un sous-sol afin de discuter affaire.

« La politique n’a jamais été mon point fort vous savez, ce que je cherche c’est avant tout la paix et la prospérité pour mon peuple qui est en cela bien différent des séraniens, si nous devons discuter de l’avenir d’Erikéa, politiquement parlant il faudra en parler d’homme à homme, car ce sera une longue discussion. Je me moque des contentieux entre Erikéa et Séranon, ce que je veux c’est la paix, car il faut voir au-delà du pacte de Seran Valen, nous nous entretuons alors que le Pacte de Jadis et l’AIS prennent de l’ascendance sur nous.
Pour être franc, si je vise le pouvoir, c’est pour former un front uni et égal face aux autres superpuissances de la galaxie, pas pour alimenter nos guerres… fratricides. »

Après cela, James fit part de ses plans de pressions sur les gouverneurs pour que Marcellin y jette son dévolu et permettre de huiler tous les rouages. Par ailleurs James le désigna pour le mouvement comme l’homme le plus important pour l’instant, donc sa sécurité était en elle-même plus importante que celle de James ou de Justin.
Par ailleurs, James demanda à Marcellin s’il était possible de détacher un officier séranien par dix miliciens du mouvement potable pour l’assaut sur le Diktat et le Parlement, afin d’accélérer la formation et la coordination des troupes. De même, James lui demanda s’il était possible d’avoir des renseignements sur Médul, mais surtout d’organiser des groupes de pression sur Galatia Prime, ainsi que renforcer l’animosité des rebelles sur Raiton afin de multiplier au moment venu les fronts pour désorganiser le gouvernement.
Il confia par ailleurs à Marcellin la tache de rechercher les plans d’actions de la flotte en orbite sur Erikéa pour savoir comment elle agira lors du coup d’état.

De son coté, James fit une inspection sur la préparation des véhicules qui serviront à l’assaut du Parlement et du Palais, sur la confection des explosifs et le rassemblement d’armes et de munitions.

Enfin, James préparait chaque soir les rouages du plan d’attaque, créant des strates de plans, des paliers d’actions, organisant les groupes, vérifiant les éventualités afin, de ne rien laisser au hasard.

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Un soir James eut une idée, il alla voir Marcellin et lui dit d'aller prendre contact avec des ingénieurs qui pourrait être neutre dans le conflit, afin de former des réparateurs et techniciens pour les systèmes d'armement et véhicules, James indiqua les zones neutres.
Mais il vint aussi à demander que si les militaires séraniens détachés en secret sur le sol Erikéan était impossible, qu'il amène alors des Mercenaires dignes de confiance, ayant un passé qui leur permettrait de rester neutre dans l'affaire.

James, toujours plus pensif se réfugiait des heures durant le soir venu dans des réflexions tout en élaborant des plans. L’effet pervers qui revenait en boomerang de la part de ses entreprises de pression sur les gouverneurs et administrations locales surprit et mis James dans l’embarras.
Si la baisse de la criminalité permettait de trouver des contacts et d’exercer des pressions douces sur les dirigeants et gouverneurs, il fallait trouver une nouvelle façon d’augmenter l’insatisfaction populaire, mais aussi d’assurer l’influence des groupes de révolutions.

Ainsi James fit mettre en place des groupes de personnes qui n’avait non pas le rôle de raviver la vindicte populaire directement, ou même de recréer des pics de criminalité. Il demanda plutôt à ce que ces groupes mettent en place avec l’aides d’agents séraniens des cellules de sabotage qui au lieu de viser les infrastructures de l’état prioritairement ciblaient les réseaux électriques, mais aussi de transports de nourriture de façon erratique afin de conserver, mais aussi accentuer le mécontentement populaire, juste assez pour alimenter une atmosphère d’insatisfaction et de crise civile contenue.
De l’autre côté, ces cellules de sabotage avaient pour ordre de gripper les circuits administratifs qui prenaient trop leurs aises en voulant éradiquer les zones de criminalité habituelles.
Toutes ces attaques et sabotages étaient erratiques, de telle manière que les miliciens et commissionnaires étatiques puissent croire qu’il s’agissait d’actes isolés, mais qui dans l’ombre alimentaient l’inconfort populaire.
De temps en temps, James commandait une action d’envergure aux limites frontalières des districts gouvernementaux afin de frapper forts et de ne pas craindre de représailles suites aux démêlés territoriaux, frontaliers et administratifs qu’entrainait ce genre d’opération : les institutions gouvernementales ne pouvaient savoir clairement qui était visé ou non.

Ces actions prenaient surtout lieu autour d’Aquilaris et de Nasirimi, du côté de Zangrov, la situation était bien différente. Vouloir faire une action physique sur les terminaux de Zangrov était pure folie, gardée par la milice, un attentat serait inutile et dangereux.
Ainsi, James requit des séraniens les moyens de permettre un piratage des serveurs déterminant la distribution des ressources agricoles sur la planète. Ainsi sous le couvert d’une panne technique qui aurait endommagé les données de distribution, cela entrainerait un désordre politico-économique à court et moyen terme qui serait profitable.
Afin de contrecarrer toutes représailles, James organisa pour cette action une cellule qui prit place loin dans l’arrière-pays et qui utiliserait les réseaux télécoms pour pénétrer sur le réseau érikéan et rester inaperçu.

Enfin si la pression ne pouvait se faire sur les gouverneurs eux-mêmes ou sur les individus directement, James décréta que la pression devait s’organiser au niveau des services administratifs eux-mêmes. En usant de la redoutable théorie du chaos, les individus infiltrés avaient pour ordre de subrepticement de gripper la machine étatique (plus qu’elle ne l’était déjà), car d’une petite actions sur des dossiers, sur des serveurs informatiques pouvaient avoir de grandes conséquences désastreuse pour le Léviathan érikéan.

Ainsi, James souhaitait enrayer l’administration érikéanne d’une telle manière qu’au moment venu, aucune décision locale et réelle ne puisse être prise, rapidement.

Du côté de la qualification des rebelles, James suivit les conseils reçus et préconisa que les cellules rebelles se rapprochent de techniciens et ouvriers dont les idées un peu dissidentes pouvaient se remarquer. De temps à autre, l’expertise de certains étaient requise de force par pression, mais c’était une pression qui empêchait la victime de faire un rapprochement avec des mouvements dissidents.
Mais si les ouvriers et techniciens étaient recrutés, James savait être magnanimes et offrait des denrées alimentaires à ceux-ci en puisant dans les réserves formés par les favelas contrôlés. La production agricole augmentant, des réserves purent être constitués afin de parer aux coups durs.

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Un jour James eut un peu de répit et regagna ses quartiers, il utilisait ces moments de calme pour discuter avec son parasite informatique.

*J’aimerai que tu fasses quelque chose, en parlant de mercenaires, mais aussi de soutien financier tu as raison, nous ne pouvons-nous fier uniquement aux séraniens, ce serait remettre sa vie dans les mains d’un usurier.
Je souhaiterai savoir si tu peux avoir un accès sécurisé à l’holoweb tout en échappant aux contrôles séraniens, je possède un hypercom qui pourrait être intéressant, en le branchant sur un structure d’émission radio, on pourrait éviter les triangulations.
Ainsi, j’aimerais que tu trouves un homme ou une organisation en dehors du PSV, et surtout en dehors de la sphère d’influence de Séranon qui soit assez neutre et discret pour nous offrir un soutien logistique et financier indépendant permettant de nous assurer une retraite en cas de désengagement de l’état de Séranon.*

James commençait à saturer de devoir s’occuper de tout.

*T’arrivera peut-être à trouver un état ou une organisation qui verrait son aide à notre mouvement comme un investissement.*

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Pour l’impuissance de la flotte de Galatia Prime, il fallait s’en assurer, car comme pour l’ancien coup d’état, si la flotte venait à revenir sur Erikéa, elle pouvait être prise en tenaille par une force d’un état belliqueux qui trouverait un intérêt à attaquer Erikéa dans la futur période de trouble qui s’annonçait.
Il fallait donc la tenir la plus éloignée que possible d’Erikéa, et pour la pérennité de l’Etat, et pour l’intégrité de cette flotte « de réserve ».
Ainsi, dans la continuité du futur attentat informatique de Zangrov, James demanda à ce qu’une équipe insère dans le réseau de communication érikéan un cheval de trois qui puissent en temps voulu brouiller les transmissions de messages hypercom entre Erikéa et Galatia Prime.

Enfin venait le problème de la décentralisation, James souhaitait l’autonomie des mouvements, et cela venait avec ses tares. Ainsi il fallait imposer des communications nombreuses tout en conservant cette autonomie. Il fallait par ailleurs présenter aux chefs de cellules la nécessité que les intérêts fixés perdurent car le moindre écart pouvait amener à la destruction d’une cellule et à la remontée des filières.

Ainsi James choisit une quarantaine d’hommes parmi les plus proches amis qu’il avait pu se faire dans la bande de Justin, et en fit les messagers des réseaux, arpentant en douce Erikéa afin d’assurer une communication, si ce n’était journalière, au moins courante et sans anicroche.
Il fallait remettre à leur place les chefs de cellules et leur assurer que chercher à tirer son épingle du jeu maintenant c’était signer leur arrêt de mort face à la milice et leur « mort » future dans le mouvement de rébellion globale.
Il ne fallait absolument pas avoir les yeux plus gros que le ventre, et surtout savoir que les objectifs seront désignés en temps voulu, car tout détail ne devait pas être considéré à la légère.

Justin quant à lui n’était pas mis de côté loin de là, lui et ses acolytes avaient pour tâche d’assurer les ravitaillements et distributions de matières premières, essences et nourritures, ce qui faisait que leur service était un des plus importants services des rebelles, si ce n’était le plus important, ainsi les rebelles de la première heure ne se sentait pas délaissé, et accédaient même aux rôles les plus importants du réseau.

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En suivant l’émission Phénix, James vit le colonel Andrew à sa recherche et fut heureux de voir que la prise d’une des cellules n’entraina pas de remonté de filières criminelles prouvant que la machine secrète de James avait son efficacité, mais il ne fallait absolument pas s’assoir sur ces lauriers, et James appela don à plus de précaution dans l’avenir.

*D’après ton contact, Andrew est à ma recherche pour une bonne ou une mauvaise raison ? Car vu que je suis Janus, mieux vaut que je joue la discrétion et qu’il vaudrait mieux que je n’implique aucune de mes connaissances intérieures, un militaire formaté de surcroit à ma tentative d’accession politique.
Qu’en penses-tu ? »

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Venait enfin le temps des choix d’objectifs, il fallait d’abord les choisir avant de rassembler les troupes et d’organiser les équipes d’attaques. Ainsi James élabora une liste d’objectifs prioritaires qu’il présenta à l’agent séranien afin d’avoir une expertise militaire poussée.

James avait réduit son choix à neuf types d’objectifs importants ou l’aide séranienne pouvait être parfaitement mise à profit.

Spoiler:

Pourtant, pour le coup d’état même, James n’espérait pas une implication directe de Séranon, il fallait être fou pour ne compter que sur eux.

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Après tant de travail abattu, James décida de se reposer, la suite des évènements allait être lourd de rebondissements. Et la tâche ardue n’était qu’un début, l’important, le cœur même du coup d’état allait être décidé maintenant.

Afin de contrer les débarquements intempestifs de la milice, James fit mettre en place plusieurs choses, en premier lieu, les débarquements demandaient une zone conséquemment et relativement dégagée, ainsi James fit gravement encombrer les toits et places importantes avec des carcasses de véhicules et autre objets afin de rendre très difficile et impraticables les atterrissages et opération éclairs de la milice dans certaines zones clés.
De même James instaura un roulement des équipes entre plusieurs cachettes à un rythme régulier, chaque chambre de son organisation changea de place une fois par semaine pour une place au hasard parmi quatre ou cinq.

Par ailleurs James eut la grande idée de faire prendre au piège des gangs de favelas encore sous l’anarchie et n’étant pas au courant de ce qui se tramait sous la surface d’Erikéa. Faire prendre ces groupes était un jeu d’enfant. En effet, par l’intermédiaire du marché noir James leur vendait des armes, ventes qui étaient faites parfois pour être visible. Ainsi alors que la milice ne pouvait remonter la filière de vente (grâce aux compétences de discrétion des agents de James), des groupes armées et gangs étaient arrêtés, mis aux fer ou tout simplement éliminés. Alors, James raflait leur ancien territoire sous couvert de l’anarchie sociale.

De temps à autre, James opérait la même démarche avec des filières de vente du marché noir afin de ne pas éveiller les soupçons parmi le BSE comme quoi un immense réseau de vente étaient en place sur Erikéa.
Ainsi, tout ceci était devenu l’os à ronger de Reinhard.
Suite au décryptage du rapport, James en fit part au délégué séranien. Par ailleurs la filière information de son organisation étant défaite, James mit en place la production d’une nouvelle chambre de renseignement et demanda à ce que les séraniens s’occupent des renseignements le temps que la nouvelle chambre soit mise en place en prenant en compte les paramètres qui avaient mené la première à sa perte.

James fut ravi des performances de Greens, il lui demanda par ailleurs de faire que peu à peu les hommes infiltré dans le Léviathan administratif érikéan œuvre à la perte de productivité de ces dites administrations pour faire rapprocher peu à peu celle-ci de l’impasse, du grippage. Il fallait qu’Erikéa perde peu à peu sa crédibilité envers sa population, et que les germes de la révolution, et de la peur éclosent dans ses hautes instances. Ce n’était pas la destruction que visait James pour l’instant, mais la paralysie.

Pour pallier aux problèmes de féodalité, James et Justin eurent recourt à l’envoie d’hommes de confiance dans les cellules afin d’opérer des rappels à l’ordre, voir une restructuration. Il fallait nourrir les attentes des rebelles, mais aussi leur enseigner la patience, chose difficile il fallait le dire.

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Un soir, James fit une réunion, cela faisait maintenant deux ans que l’opération de coup d’état avait commencé à prendre forme. Il fit un discours sur la nécessité de ne pas abandonner, de ne pas succomber à la tentation, l’orgueil, et surtout, à la précipitation.

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Pour une aide extérieure James obtint un accès sécurisé à l’holoweb qu’il confia à Greens, il lui intima de prendre contact avec Freigtech afin de voir s’il était possible de trouver des troupes qui seraient capable de joue un rôle de sécurité pour l’organisation. En effet, l’organisation était comme un ballon de baudruche, une fois percée, elle était détruite, les mercenaires devaient alors servir de rempart entre le ballon et l’aiguille. Ainsi l’accent devait être mit sur Freigtech.

D’un autre coté James intima à Greens de voir si des nations indépendantes des zones neutres pouvait fournir une aide officieuse (financière, et militaire). James pensa à Bulkarr. D’un autre côté, James était plus enclin à voir Valien et Algan venir à son aide, Greens dû ainsi prendre contact avec plusieurs personnes sur Valia et Alganzaar, notamment au niveau des banques et des instances de l’armée. Si négociations il devait y avoir lieu, James se prépara.

Enfin en dernier ressort, James pensa à Jadis, l’ennemi héréditaire : d’un côté un lien mis en forme maintenant avec Jadis pourrait dans le futur sortir Erikéa de la crise politique et économique et lui redorer son blason. Ainsi James demanda à Greens de faire un « audit » dans le but de voir si l’opinion jadéenne, mais surtout les établissements privés de Jadis étaient aptes idéologiquement à aider le soulèvement sur Erikéa d’une manière relativement indépendante du pouvoir jadéen, devenu conservateur avec la réélection de Rumulus Hallenberg, l’ancêtre en chaise roulante…

La nécessité de conserver le relai ERIK-01 intimait que la rébellion devait aussi se faire dans l’espace et la prise de ce réseau était absolument prioritaire. Le problème était que James n’avait aucune assise dans l’espace à part des influences dans les cités spatiales, Ainsi il mit en place l’idée de renforcer son assise dans ces cités, notemment au niveau du réseau d’Erik-01. Ainsi James désira que ses envoyés sur ces cités prennent de plus en plus d’importance afin de pouvoir fédérer la population qui y sera présente pour mener la révolution dans l’espace.
Cette manipulation était longue et fastidieuse et en usant du « Leviathan administratif », James pensait qu’en quelque mois cette idée sera réalité. Il comptait ainsi sur le dévouement de Greens à s’appliquer à la tâche. De même, il fallait envisager que pendant les hostilités, l’ERIK-01 soit déclaré réseaux ouverts, permettant à chacun de le traverser sans contrôle.

Pour le contrôle de l’ERIK-01, Solaria ressortit sur la table de réflexion, on pouvait gagner l’aide de Solaria en instillant la crainte que si l’ERIK-01 était pris par un quelconque Etat ou organisation tiers, Solaria serait satellisée sur l’échiquier des nations, ou pire, phagocytée. Il fallait tenter le coup, en mettant sur la balance la reconnaissance véritable de l’indépendance de Solaria et la reconnaissance d’une place de choix dans le PSV (pacte voué à disparaître dans les circonstances géopolitiques galactiques actuelles.).

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Pour les objectifs retenus pendant l’attaque, James retint que les systèmes de communications autour du HighCom seront détruits et les communications brouillés grâce à des machines en construction par les apprentis techniciens de James.
James retint aussi que si le contrôle des palais principaux était important, il fallait contrôler les entrepôts, mais plus encore, les « circuits de distribution ». Il fallait donc contrôler les entrées et sorties de ces entrepôts et notamment ceux de Zangrov.
Les responsables des groupes de combat eurent la dure tache de finaliser les plans d’attaques des différents secteurs choisis, tout en prenant compte des variables comme les futurs alliés potentiels, et même les « désistements » militaires de dernière minute. James voulait un topo.

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Un soir James observa la transformation de son bras.

*Tu en pense quoi toi ? de ce machin ?*

James s’amusait à pointer du doigt les murs de son « luxueux » studio, espérant qu’un quelconque rayon tesla en sorte, en vain.

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En même temps James demanda un inventaire complet des armes, bombes et équipements créés en deux ans par l’organisation. Par ailleurs, James continua de regarder Phénix, notamment la saison deux pour enfin voir à quel danger il allait avoir à prendre en compte.

Alors que l’administration érikéanne sombrait et que les réseaux mafieux se développaient et disparaissaient au rythme de la vindicte populaire. James se démarquait en jouant non pas sur la peur, bien que ce facteur influait, mais en jouant sur le fait qu’il offrait grâce à ses cellules des alternatives locales à l’Etat permettant d’offrir des services, même de piètre qualité à la population, tout en conservant un certain secret. C’était en soi un test de première qualité pour voir comment marchait un microcosme décentralisé.
De plus, James par l’intermédiaire de ses agents faisait entrer des virus informatiques dans les bases de données de l’administration. Des virus dormants bien sûr, mais qui seront déclenchés au moment voulu. James avait par ailleurs fait des tests sur des machines de récupérations, et les tests étaient probants.
Par ailleurs, le personnel compétent, saigné et jeté à la rue par l’inaptitude de l’administration devait forcément passer par la case désespoir. Et c’était à cet instant, après une mise à l’épreuve dont l’individu n’en avait pas conscience, James observait si ce personnel était mûr à rejoindre ses rangs et donc à servir la cause du coup d’Etat.
Enfin, afin de diminuer la vindicte populaire dans les zones sous son contrôle, James faisait du trafic de drogues, notamment en distribuant des réserves abandonnés par l’Etat de produits du programme Unity. En réalité, James essayait d’en distribuer qu’aux plus récalcitrants.
Afin de conserver le secret de son opération, compromise depuis quelques temps, James eut pour idée que la cellule de Zangrov devait préparer la prise de contrôle de certains entrepôts stratégiques sans pour autant en prendre le contrôle, jusqu’au coup d’état. La cellule devait se limiter au parasitage des ressources, mais aussi au fichage des forces présentes et à la mise en place d’un plan de paralysie de ces dites forces, afin de s’assurer du contrôle, même pendant un temps de ces entrepôts.

Le fait que le BSE et le SRSE en venaient à soupçonner quelque chose était mauvais signe, pour une fois que les cellules faisaient de l’excès de zèle, c’était dommage. Il allait falloir ruser, et surtout, avoir une bonne diversion. Il fallait aussi répondre au besoin des sous-chefs et des cellules d’avoir un peu d’action.

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Depuis trois mois, James avait préparé une manœuvre de diversion globale visant à déstabiliser les réseaux d’enquêtes du BSE en frappant fort là ou l’Etat ne s’y attendait pas. James fit d’abord cartographier les canaux fluviaux et les égouts sous le centre de Nasirimi et chercha à établir sur une cartes les connections avec les canaux externes de la ville. James découvrit donc plusieurs canaux d’égouts menant au centre de Nasirimi, justement dans une zone connexe entre la zone des ambassades et la tour Moredino.
James fit construire une bombe particulièrement puissante faite à partir d’un composé explosif proche de la thermit, voir du Semtex, qu’il amorça et plaça dans un robot sous-marin. L’opération fut longue et couteuse, et dura trois jours. Pendant ce laps de temps, et des dizaines de cafés consommés plus tard, les apprentis ingénieurs parvinrent à placer le robot sous la rue jouxtant la tour et ce, après avoir failli manquer de batteries et de carburant. Là, le robot sortit la charge de l’eau et arma la charge cloué à l’une des parois du canal, très étroits, empêchant le passage d’un homme debout. Il fut prévu alors que le robot dérive et se démantèle automatiquement passée la sortie des égouts.
Par ailleurs, la charge déposée sous la rue était à l’abri de tous soupçons. En effet, les attentats et difficultés ayant surtout lieu dans le sud et le nord de Nasirimi, la milice avait désertée le centre de la ville et les rondes de gardes avaient été diminuées.
Enfin, James prévu de faire penser que le robot, s’il était retrouvé venait de l’ouest de la ville en lui imprimant dans sa mémoire cache un faux plan de déplacement.
Là, James fit pirater grâce à ses contacts dans l’administration de Nasirimi l’une des caméras montrant la route située au-dessus de la bombe, montrant par ailleurs l’entrée de la tour.
Plus tôt dans la journée, James avait appris que l’une des têtes du gouvernement, qui était probablement l’un des gouverneurs devait venir à la tour à 14h. Espionnant avec la caméra, James patienta le doigt sur le bouton du détonateur.

A 14h01, Une série de trois voitures noires s’arrêta devant la tour, juste au-dessus de la bombe. Sortant de la voiture, James crut reconnaître quelqu’un, une vielle connaissance, pourtant il ne savait pas d’où lui venait cette impression. James se tourna vers ses camarades

« Pour Erikéa… »

La voix du leader raisonna dans la salle ou des dizaines de représentants des cellules étaient présents.
James pressa le bouton. La caméra donnant sur la rue se brouilla instantanément.

Spoiler:

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De son coté, James par cette manœuvre s’attendait à voir la vindicte gagner les têtes de l’Etat. En effet, plus personne n’était à présent à l’abri, les privilégiés du régime n’étaient plus protégées.
C’était une démonstration de force pour les cellules, mais aussi pour tout Erikéa. C’était à présent un manifeste du chaos sur Erikéa. C’était la manifestation de la déréliction d’Erikéa.
Ainsi par cette démonstration, James voulait renforcer la cohésion de son organisation mais aussi recréer un regain d’intérêt et de confiance, mais aussi de zèle dans les cellules.
Il fallait nourrir le chaos, par le chaos.
Enfin, James se sentait regagner en autorité dans l’organisation. A présent, on venait de passer à l’étape supérieure.

Par ailleurs, James envoya un message aux séraniens pour faire tarder les relations diplomatiques entre Erikéa et les autres pays du fait de la proximité du lieu de l’attentat par rapports au quartier des ambassades.

Enfin, James décida de prendre contact avec une banque et une SMP alganne afin d’avoir un soutien discret mais important, échappant d’une certaine manière aux vues Erikéannes plutôt focalisées sur Valia, Séranon, Jadis ou l’UTE. Alganzaar restait une planète démocratique et développée qui de prime abord ne semblait pas pouvoir être rapprochée de prêt ou de loin au coup d’Etat sur Erikéa.
James attendit donc une entrevue par hypercom sécurisé avec un représentant de la SMP. Contact pris à travers un clan mafieux possédant la dite entreprise.

James, après quelques semaines demanda un rapport sur la mise en place du virus informatique dans les serveurs de l’administration.
Par ailleurs, il intima un renforcement des cellules sous son contrôle. Par l’intermédiaire de Greens il parvint à un calcul simple :
Il disposait de trente-deux cellules composées d’environ deux cents personnes à chaque fois. Ces cellules se situaient avant tout à Nasirimi Nord et Sud tandis qu’une petite dizaine se situait à Zangrov.
Au total, James disposait de trois milliers de combattants dont à peine un tiers était digne de ce nom. Il sentait que l’appui financier manquait et que quelque chose n’allait pas rond. En effet, même si les séraniens l’aidaient, ils le faisaient avec un certain détachement et ne semblait pas prêter un réel intérêt avec son mouvement. En effet à chacune de ses demandes telles que l’agitation diplomatique suite à l’attentat ne menaient à rien. Ainsi James soupçonna quelque chose.
C’est ainsi en toute discrétion qu’il demanda à Marika, l’une des plus fervents serviteurs de Justin d’effectuer des missions de repérage avec ses acolytes dans tout Nasirimi et même jusqu’à Aquilaris pour essayer de repérer des cellules parallèles à son mouvement, voir même qui n’avait rien à voir. En effet, si James en trouvait, c’était le moment de se rassembler, voire de les phagocyter.
De son coté, James vint voir Marcellin et lui posa franchement la question des cellules parallèle.
La disparition des cellules à Aquilaris était un problème.
Enfin, à l’aide de Greens depuis plus d’un an, James mettait en place un système de communication qui pourrait enfin se suppléer aux risqués dérivations des systèmes erikéans. Composés d’un réseau mixtes de cables, de réseaux sans-fil voir de transmission optique, le réseau permettait d’avoir un contact quotidien entre les cellules de Nasirimi même si le débit obtenu était faible.

Au final, James écrivit un rapport des moyens disponibles aux cellules.

• Réseaux :
  
  • Une quarantaine d’agents infiltrés dans l’administration d’Erikéa.
    
  • Un réseau parallèle pour les communications internes.
    
  • Main mise sur les réseaux de Nasirimi, et d’Aquilaris par l’intermédiaire de Greens.
    
  • Plusieurs HyperComs sécurisés.
    
  • Milliers de kilomètres de souterrains et égouts cartographiés.
  
  
• Partisans :
  
  • 3207 guerriers (Dont 973 de bon niveau).
    
  • Plusieurs commandos Séraniens pour l’entrainement.
    
  • 3 chars Seth.
    
  • Une trentaine de véhicules terrestres blindés artisanaux.
  
  
• Un arsenal très développé répartis entre les cellules et des cachettes secrètes dans les égouts :
  
  • plusieurs milliers d’armes et de munitions,
    
  • Nombreuses armes lourdes.
    
  • Nombreux explosifs.
  
  
• Plusieurs fermes hydroponiques artisanales (dont une de grande envergure).

Enfin, James écrivit dans son rapport l’ensemble des objectifs visés par son organisation.

• Le quartier général de l’armée (A capturer ou à détruire, corps et âmes).
  
• Les stations de défense sol-air, et sol-espace (A capturer absolument).
  
• Le palais des palais des gouverneurs d’Aquilaris et de Zangrov (Infiltrer et se préparer au contrôle de l’administration afin de contrôler l’appareil de production et agricole de la planète).
  
• Les préfectures de districts (A capturer afin de gérer le chaos et la désorganisation de la population durant l’opération, mais aussi afin de gagner leur appui).
  
• Les tours de contrôle des astroports d’Aquilaris et de Nasirimi (Afin de bloquer et de désorganiser le trafic spatial permettant une coupure extérieure en approvisionnement et en soutien du régime.
  
• Les centrales électriques ([i]A capturer ou à détruire, le but est de réaliser des blackout dans les grandes villes, chose qui peuvent être faites non en détruisant les centrales, mais les câbles de transmission.).

Ce rapport fut uniquement distribué aux personnes les plus compétentes et déterminées qui durent l’apprendre et le détruire aussitôt fait.

Contre la recrudescence des attaques et opérations de l’ECA et de la milice qui possédait les zones aériennes. James demanda à ce que les cellules s’approprie de plus en plus les souterrains afin d’avoir de formidables chemins de fuite en cas de descente de l’ECA ou de la Milice. Enfin, James demanda à ce que les caches d’armes soit déplacées et leur positions connus uniquement des têtes des cellules.
Grace au nouveau réseau, James commanda plusieurs actions de sabotage à Aquilaris afin d’y replacer des cellules en y envoyant celles ayant perdu leur intérêt à Nasirimi. Le but était de reconquérir ce qui avait été perdu, ou tout du moins regagner ce qui était important. Et au cas où, mettre fin à la vie des sécessionnistes, au moins leurs chefs. Ils ne fallaient pas qu’ils parlent.

Enfin, James souhaitait tirer parti de ces nouvelles zones économiques prioritaires, grâce à ses agents infiltrés dans l’administration il souhaita estimer ses chances d’acheter voir de détourner des stocks de médicaments sur la filière de distribution. Enfin, la présence potentiel des infiltrés déjà présent dans l’administration serait un tremplin à la cartographie de ces nouvelles zones.

Enfin lors d’une opération de l’ECA, James laissa volontairement un document sécurisé, mais facilement crackable sur place. Le message contenait une liste de noms de soldats, d’entrepreneurs et de chefs de la milice impliqués dans des trafics divers et variés mais n’ayant aucun rapport avec James. Le but était après la déstabilisation extérieure, le chaos intérieur. Il fallait faire naitre la désorganisation par l’intérieur.

Enfin, afin de répondre à un but de rassemblement des cellules autour d’une même idéologie, James distribua un manifeste.

Le problème avec les ordinateurs, c’est qu’il y a toujours des zones cachées, des partitions fantômes qui échappent à tous regards des simples mortelles et à l’intention des ingénieurs, ces endroits, les puces de BIOS ou encore les puces des composants filles des ordinateurs sont souvent les recoin idéaux pour y cacher des virus auto-reproductifs, invisible, insondable et surtout n’ayant aucune incidence directe sur l’informatique.
Ainsi James pour pallier les formatages intempestifs des administrations fit avec l’aide de Greens un virus nouveau. Celui-ci venait se cacher dans les puces de données inécrasable des cartes mères. Cette puce, commune à tous les ordinateurs érikéans avait été découverte grâce à une révélation d’un de ces chômeurs très qualifiés jetés à la rue et récupérés par James pour leur offrir une nouvelle vie, pleine d’espoir.
Dans cette puce, le virus en sommeil échappait théoriquement à tous formatages et scans de système. Par ailleurs il s’agissait du même virus, devant rester en sommeil jusqu’au jour J, devant alors détruire les réseaux informatiques de l’administration centrale, ou au moins les paralyser.

Afin d’économiser les hommes et les munitions, James eut une idée, recourant aux ingénieurs qu’il avait récupéré, il érigea des barrages dans les égouts afin d’en inonder une à une certaines parties afin d’en faire partir les parias et groupuscules. Puis, relâchant le barrage artificiel, Les cellules de James pouvaient faire main basse sur les zones désertées et y établir des espaces de souveraineté.
Enfin de ces zones conquises, James pouvait lancer des assauts et prendre les zones de surface dans une certaine impunité du fait de la surprise engendrée. C’était une tactique d’étaux difficilement déjouable du fait de la difficulté des actions en surface.
Enfin afin de contrôler le trafic des égouts, certaines zones furent condamnées afin de créer de véritables sentiers et chemins pour la rébellion de James.

Peu à peu, James perdait confiance en Marcellin, si jamais confiance il y avait eu.

Enfin, un soir, James eut un rendez-vous secret avec Justin. Discutant de longues heures, ils parlèrent des deux dernières années. James renouvela son idée qu’il avait pris énormément d’importance durant ce laps de temps et qu’il souhaitait faire de Justin un chef, et non un second.
Ainsi c’est avec difficulté mais avec tactique que James envoya Justine à Aquilaris. Il souhaitait par ailleurs essayer de faire passer l’un des trois chars Seth mais il fallait se concerter sur la question.
Enfin suivant l’idée de Greens, James mit en place des idéologistes, nommés les « voix ». Engagés parmi les rebelles de la première heure, ils étaient parfaitement acquis à la cause de l’organisation.
De même James mit en place une liste des revendications de l’Etat.

• La révolution a pour but d’instaurer la démocratie, le pouvoir pour et par le peuple, et non par et pour une élite génocidaire et totalitaire.
  
• Les Erikéans sont des êtres de droit et de nature, leur souveraineté passe par leur intégrité physique, morale et intellectuelle.
  
• La révolution veut donc l’enseignement, l’égalité et la liberté pour les Erikéans, leurs enfants et les générations futures.
  
• Le bien-être est la revendication des générations futures d’Erikéa. Nous sommes la génération perdue, alors que nous soyons la dernière !
  
• Erikéa est un Etat de douze milliards d’individus, la grandeur de la nation, c’est le peuple.
  
• L’économie érikéanne est grande, mais elle est basée sur la misère du peuple. Ainsi l’économie doit pouvoir équilibrer bien-être et productivité, et cela passe par une réforme globale absente des désirs des élites.
  
• Une économie saine pour Erikéa est une économie de paix, visant à la révolution sociale et la société de consommation pour les Erikéans : moteur national, mais aussi ventre économique de la galaxie (Une Erikéa consommatrice est un moteur économique pour toutes les nations).
  
• La guerre et seulement la guerre est une doctrine asphyxiant Erikéa, il faut la paix et seulement la paix, le gouvernement lui ne cherche que la guerre.
  
• Erikéa et son idéal ont été pendant longtemps bafoués par le gouvernement, les Elites, mais aussi par les nations étrangères : La révolution c’est revenir à l’intégrité étatique d’Erikéa.
  
• Du pain pour du pain, du sang pour du sang (proverbe cosaque). Nous ne serons plus jamais des victimes impuissantes !

Un Jour, James en vint à récupérer un bras cybernétique de l’ECA, il eut alors une idée. Se rendant dans un hopital de « campagne », se fit couper le bras et remplacé par la prothèse mécanique particulièrement développée.
Son ancien bra possédait un tatouage avec un code barre dans la paume. Ainsi, James vit tanner celle-ci afin de conserver le tatouage et l’envoya dans un magasin « de revente » à West Fillmore. James ayant de nombreux tatouages, marques des expériences dans les laboratoires érikéans, il était certains que de temps en temps un ou deux agents de Reinhard allaient éplucher les ventes d’abat-jour en peau humaine de ces magasins peu recommandables. Et peut-être, Reinhard retrouvera le tatouage égarant la piste de Reinhard, en l’éloignant du nord de Nasirimi.
Bien sûr tout ceci se fit dans le secret. L’explication que James fournit à son organisation qui elle aussi pratiquait la récupération de produits cybernétiques, était que le bras était une prise de guerre, et qu’ainsi il allait l’arborait à jamais.

D’un autre côté, James commença à apprendre à son organisation les points clés d’une attaque globale sur Aquilaris. Il avait fait reproduire une carte, qui indiquait en rond rouge les axes de communications à détruire et en éclair blanc les bases militaires à capturer absolument.
Bien sur aucune carte fut distribuée afin de ne pas risquer un égarement impromptu.

Spoiler:

Enfin, James fit visée plusieurs zones afin de voir si l’on pouvait les rallier à l’organisation (les zones 3, 4, 6 et 11 de la carte), les trois premières zones visées étaient contrôlées par des chefs parias, et si ils n’étaient pas enclin à rejoindre une révolution, s’il était trop peu fiable, James souhaitait connaître les chances de réussite d’un coup de force.

James enfin commença à équiper et à former indépendamment des séraniens son armée personnels mais tout en restant sous leur égide pour éviter un désengagement brusque et mal venu de leur part.

Un soir d’hiver, alors que chacun fêtait la nouvelle année, James lui observait de loin les tours de Nasirimi, laides, grises, sans fins, innombrables. Tendant la main vers celles-ci comme pour les saisir, l’Erikéan ne saisit que du vide, un vide froid, glacial démontrant la vacuité de sa tentative.
Deux ans étaient passés depuis son réveil dans un laboratoire Erikéan, deux longues années sans fin, inutile, parsemées de morts, d’espoirs vains et d’improbables rencontres. Las, c’était le mot… James n’avait toujours été que spectateur. Pire, un marginal, à la société, à son pays, à ses amis. Il n’était pas celui que tout le monde cherchait, il n’avait incarné l’espace d’un instant que l’espoir de chacun. Un renouveau, qu’à présent il ne se sentait pas prêt à porter le poids.
L’hiver 2762 fut l’un des plus froids que les Erikéans connurent, le froid pénétrait tout, même les esprits. La neige tombait peu à peu, se transformant en boue sous la masse des pas des douze milliards d’individus de la planète… Douze milliards d’âmes en peine.

Un soir alors que le gel s’imprimait dans sa chambre, James convia ses seconds et ses plus proches amis, Apparemment atteint d’une maladie incurable, James avait perdu beaucoup de poids, paraissant frêle, nageant dans son uniforme rapiécé, improvisé.
Devant chacun il rédigea et énonça son testament.
Justin devenait le chef du mouvement de la rébellion à l’instant ou James disparaitra ou décédera. Son devoir en coordination à chacun de ses subordonnées était de mener à bien la rébellion, de permettre à chacun de croire en un renouveau de la nation, la rébellion devait être une ode à la vie, à l’espoir. La rébellion incarnait le sentiment national.
Chacun se voyait attribué un rôle, ses prérogatives, ses devoirs et ses droits. James essayait de combler les attentes de chacun, et c’était entre un et deux toussotements qu’il énonçait son édit de mort.
Chacun devait donc continuer la lutte.
James remit à Justin un message électronique qui se déverrouillera à sa mort.

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Fort de cette expérience, James subit un jour l’assaut de l’ECA, venu faire une descente d’extermination de mafias. Dans ce cadre très critique, James s’exposait de plus en plus, prenant des risques de plus en plus inconsidérés, incarnant l’esprit révolutionnaire même. Il voulait se faire un exemple de sacrifice de soi, un exemple global, que chacun pourrait… devrait suivre.

Là, James se défigura le visage pour qu’il soit méconnaissable, dissimulant son bras sous d’amples vêtements, profitant de la maigreur de son corps. Passant en direct dans le suivi médiatique de « Phoenix », James profita de cette couverture pour résoudre le dilemme, pour combler le vide qu’il manquait à son groupe.

Capturé, devant les douze milliards d’Erikéans il fut mené du bout du canon dans les rues impropres de Nasirimi, endossant le rôle de parrains de la mafia que la télévision venait de lui coller. Dirigé à grand coup de crosse, il fut mené sur une estrade.
Dans cette atmosphère de Western, il fut placé devant un peloton d’exécution cinq soldats dont Andreï. James le défigura d’un rictus de jouissance, action qu’Andreï ne comprit pas sur l’instant.
Avant que le « feu » retentissent, James leva les yeux aux ciels, vers les caméras, il hurla ces mots, qui ne purent être censurés à temps tant ce cas de figure n’était pas envisagé, vu l’état du condamné à mort.

« La Tombe est là où tout commencera ! Ici débutent la résistance, ici se déploie la Liberté ! »

Le coup de feu retentit et devant chaque téléspectateur, un dissident tomba dans son propre sang qui commença à se rependre sur l’estrade, coulant doucement.

Spoiler:

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Dans l’espace, depuis un cargo, un homme regardait s’éloigner sa planète natale.
James pensait à son exécution, usant du bouclier de son bras mécanique, et de deux poches de sang, il avait pu faire croire à sa mort. Son corps ayant été abandonné sur place, il put sans mal disparaître avant que Justin ne décide de venir chercher le corps. Du « jefe ».
De là, il se paya une extradition au moyen de quelques pots de vins et d’un service de passeurs.

Direction Jadis, là-bas, une nouvelle vie pourra peut-être commencé, enfin espérait-il.

Spoiler: