"La Bulkarine"

La Bulkarine… Doux nom poétique.
C’était ici pourtant que se nouaient et que s’étaient noués quelques-uns des contrats les plus fameux, mais surtout les plus fumeux de l’histoire de la galaxie. Cette salle était celle privilégiée des représentants Bulkariottes, pour contacter et toucher un maximum de personnes issues des mondes mineurs, ou des milieux undergrounds des gens appartenant aux plus puissants. Aujourd’hui, c’était au tour de Laek et Pardo de prendre la parole. Il n’y avait pas de trac ni de stress, ça faisait déjà longtemps qu’ils utilisaient les mots « transactions discrète » ou « acheteur non connu », mais on entrait cette fois dans la cours des grands. Ils s’appelaient entre eux « l’Avant et l’Epaule », par analogie à l’avant bras et à l’épaule, car on avait convenu, que même sur Bulkar il était impossible d’avoir deux bras droit, alors autant en décomposer un, c’était au moins possible.

Enfin bref, après s’être présenté, et s’être fait présenter l’auditoire très nombreux, ils entreprirent de lancer leur présentation. Celle-ci, sur HoloProjecteur était comme d’habitude très aboutie. On était conscient sur la station que la présentation était quelque chose d’important, même quand on parle à des officieux… Ou des non officiels, ce qui au fond, reviens au même. Mais, plus on est proche de l’illégalité, plus on s’attache à montrer la nuance qui nous en sépare, et dans ce contexte, le moindre mot devient une frontière de candeur. Donc on ne se trompe jamais, sinon, on risque de se faire une mauvaise réputation. On ne trafique pas avec des voleurs, on vend à des non reconnus, c’est tout de suite plus joli non ?
Tout au long de leur courte présentation, située après l’arrivée des superbes hôtesses au buffet, et avant l’ouverture du dit buffet, qui attirait presque autant les retards que les charmantes demoiselles qui l’entouraient, ils insistèrent sur la stabilité de Bulkar. C’était réel, on avait perdu un président,mais on était toujours là, regardez nous, respectez nous, achetez !
Une course contre l’éthique plus qu’une course contre la montre. Mais indiscutablement, l’offre s’était étoffée. Ainsi en plus de vendre des chasseurs désormais, on vendait leur entretien. Cela consistait en premier lieu à former les techniciens sur Bulkar, et à en prêter certains. Mais aussi à assurer, moyennant finance, une certaine primeur dans l’attribution de pièce détachée. Une modernisation de tous les appareils était désormais disponible, et la formation des pilotes pouvait se faire sur Bulkar. C’était assez nouveau, on avait toujours essayé auparavant d’éloigner ces gens étrange de nos villes, mais bon, la station des étranger avait quelques utilités, et le SGC voyait d’un bon œil la possibilité de pouvoir juger sur pièce du talent des merce… des pilotes plus ou moins sur le marché. Une pierre, deux coups.
Un autre des grands apport de la conférence, fut la possibilité désormais pour les acheteurs d’équipements bulkariotes de s’ouvrir les accès, à eux et à leurs employés, du futur grand hopital qui ouvrirait sur la station. C’était toujours utile de pouvoir soigner du monde en toute discrètion . Notamment quand on maniait des matériau plus ou moins licites et plus ou moins nocifs pour la santé. On était sur que ça réveillerait quelques idées dans l’auditoire. Et vu les sourires qui apparurent, ce fut le cas.
Enfin, the last but not the least, on s’engageait à ouvrir de nouvelles configurations pour les armements indigènes à la demande du client. Cela donnerait à l’acheteur une possibilité supplémentaire dans l’achat des équipements. Et bien sur, on dévoila le projet de « Ballon Noir II, optionnellement piloté ». Cette fois les remarques se firent à haute voix, ce best seller était vraiment doté d’une réputation formidable.

Alexandre Orlov a écrit:

L’annonce des mises à jour fut bien accueillie ainsi que celle de la formation des pilotes. Une vraie grosse nouveauté et qui en plus allait rapporter de l’argent à Bulkarr. L’hôpital bien accueillit fut cependant effacé par le ballon noir II. Quelques questions fusèrent cependant.

-Une démonstration du futur chasseur serait-elle prévue bientôt ?

-Quelles sont les intention de la Station en terme de sécurisation de ses débouchés commerciaux, dans quelle mesure l’UIB ne subira pas de nouveau blocus ?

-A-t-on déjà une idée des frais d’une formation de pilote à la Station ?

-Le prêt des techniciens était déjà une habitude, quelle sera l’ampleur des formations proposées ?

Laek attendait certaines des questions, mais certaines le surprirent.
Aussi, pour la démonstration en vol du chasseur, elle n'aurait pas lieu avant un certains délai, car on voulait si possible dévoiler toutes les nouveautés d'un coup, et pas l'une après l'autre, avec le handicap de voir les premières innovations relativement obsolète quand les dernières sortiraient.

Pour la sécurité de la station, cela dépendait de la stratégie diplomatique du président, et on donnerait, quand on aurait des certitudes, un peu plus de détails, mais il était d'ors et déjà certains qu'une grande partie du poids de Bulkarr serait posté sur le maintien ouvert des voies de commerce.

Pour ce qui est des pilotes, on estime que le prix de formation sera de quinze pour cent supérieur à celui d'un pilote de Bulkarr, étant donné qu'il fallait des instructeurs plus polyvalent, et une formation plus longue, car les pilotes étrangers n'avaient pas la même culture tactique que ceux de la station. Il faudrait donc compter un peu plus d'un million de crédits.

Ici, les techniciens pour être formé, ne le seront plus pour être des techniciens, mais auront un niveau de formateur, ou d'instructeur, et seront donc au niveau des "deuxième rang" de nos techniciens.