[Tomas-Romy-Artemis-Amjad-Basanas] Station des Hommes Intègres

Adepte Nombre de messages : 70 Date d'inscription : 08/12/2011

Spoiler:

La vie, le malheur, l'isolement, l'abandon, la pauvreté, sont des champs de bataille qui ont leurs héros ;

Le capitaine ne répondit pas.

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~… Tant qu'il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers et compliquant d'une fatalité humaine, la destinée qui est divine… tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres comme celui-ci pourront ne pas être inutiles…~

Le silence écrasant qui accueillit la question d’Amjad ne fut pas perçu immédiatement. Qu’en était il de Shigeru ? Il était une comète qui s’éloignait peu à peu. Il fallait le rattraper. Les scanners du Seth s’affolaient, on ne les avait pas destiné à tel rôle. Ils devaient surveiller deux navires qui s’éloignaient, et les poursuivre, mais aussi poursuivre deux Velsukis, ainsi qu’une myriade de chasseurs ou drones, se déplaçant de façon aléatoire, et ceci en suivant des évolutions contre toutes logiques. On y ajoutait maintenant la navette de l’As. Les radars de poursuites n’étaient pas loin de l’asphyxie, et cela fut signalé par une voix robotisée émanant du cockpit. Il ne valait mieux pas tomber dans un champ d’astéroïde, créé par, on ne sait pas, une explosion peut être. On entendit soudain un hurlement terrible, d’autant plus effrayant qu’il ne dura pas. Quelques hommes serrèrent les dents. La combinaison avait lâché, Shigeru n’était plus. On détecta un sursaut d’énergie, et le Ballon Noir d’Hunter, qui était masqué par les drones accéléra brutalement, puis parti en hyperespace. Manœuvre osée à proximité d’immenses solides. Mais contrairement à celui équipant le Velsukis, l’appareil du pirate était fait pour fonctionner, même en condition extrêmement dégradée. En quelque secondes le Seth avait perdu ses deux chasseurs, et l’équipage, deux de ses membres. Dure perte. Pour agrémenter le tout, un message signala l’arrivée incessamment sous peu de la flotte mémeliote, le temps passait très vite. Le Ferry Rigel et la Frégate qu’il protégeait, qui avait peu faire des usages traditionnels, et s’intéressait à sa survie manœuvrèrent de concert. On comprit qu’ils coupaient la route aux renforts, pour qu’ils ne puissent ouvrir le feu immédiatement sur l’appareil pirate. La navette de l’As se rapprochait du second cargo, mais fut rapidement atteinte par une communication lui enjoignant de rejoindre immédiatement l’appareil Bulkarriote, elle opina. Hazard et le reste des troupes de Marine firent de même, avec leurs précieux colis. L’équipe B d’Artemis apportait cependant un cadeau discret. Fouillant le conteneur qu’on lui avait signalé, elle avait trouvé l’improbable, détecté l’inimaginable. La valise diplomatique d’Erikea à destination de Memel Prime. Un petit frisson quand ils avaient compris de quoi ils s’agissaient, un sourire quand ils en comprirent le prix, et les risques qu’ils venaient de déclarer vouloir assumer. Le colis ne faisait pas plus d’un mètre cube et sa légèreté surprenait. Enfin, on verrait les réactions plus tard. Tout le monde était en train d’être transféré sur la corvette à la peinture noire mate. Les flux énergétiques signalaient une arrivée imminente ; On savait pertinemment qu’elle ne voudrait pas de bien, aussi, inconsciemment, l’on se dépêcha encore plus. C’était nécessaire. Quand nécessité fait loi, et que la peur est foi, les choses paraissent futile. Aussi, tout le monde s’empressa avec relaxation, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la corvette pu s’éloigner en espace subluminique, puis enclencher son dispositif de saut en hyperespace. Une ruse. Trois fois d’affilée l’appareil sauta, sans que cela ne fût programmé. Cela fit sourire Hazard et la troupe. C’était une tactique utilisée depuis longtemps sur les UIB-X. Cela permettait de déjouer absolument tous les poursuivants. Dans l’autre main, après avoir exploité cette capacité au triple saut, il fallait faire souffler l’appareil.

La Station des Hommes Intègres

En espace conventionnel, l’on comprit donc qu’on allait se faire oublier. Les messages partirent dans tous les sens, et dès qu’on arriverait à la Station des Hommes Intègres, on récupérerait les Ballon Noir II qui avaient été envoyés là en provenance de la mère patrie. Ils arboraient déjà la livrée particulière. Qu’était donc cette station ? C’était un lieu qui portait bien mal son nom. Une station Freightech de classe III qui avait été égarée plus ou moins intentionnellement, en cours de construction. Cet air de tonneau lui avait procuré son surnom de « Barrique du Syndicat ». Cachée à proximité d’une distorsion spatiale, au cœur de la tempête, elle était inexpugnable ou presque. Lourdement protégée. On y comptait un fatras incalculable de bar à pute, dont peut être un ex lieu de travail de la génitrice d’Amjad, à côté, des casinos, mêlés à la lie des armuriers, portant l’arme à la ceinture, et la fille à bout de bras ; une population de quelques milliers de personnes s’y côtoyaient. Armées régulières des petits états, et pas seulement. C’était un lieu ayant une existence officielle et légale sur le papier, que l’on reconnaissait comme la propriété d’un état dont personne n’avait entendu parlé depuis des lustres. Milice irrégulière indépendante. Amis de l’aventure. Amis du suicide. Bref, tout un beau monde, dans l’un des coins de la galaxie le plus mal famé, ou tout était vraiment possible, du meilleur au pire, en passant par l’imaginable ; le paradis. Un hangar était réservé à la Station Bulkarr, c’était d’ailleurs là que se dirigea automatiquement le Seth. Quelque chose qui ressemblait à une pancarte s’ouvrir, le laissa passer, puis se referma. Certaines personnes derrières des verreries blindées regardaient cette scène discrètement. Il y avait là du beau monde. Basanas, Aaron Eden, et bien d’autres.

[Tomas-Romy-Artemis-Amjad-Basanas] Station des Hommes Intègres Delacroix

[Tomas-Romy-Artemis-Amjad-Basanas] Station des Hommes Intègres Delacroix

~… La révolution française est le plus puissant pas du genre humain depuis l'avènement du christ…~

On ne ramenait pas tous les jours des colis aussi précieux, et il est assuré qu’ils voulaient tous voir ce qu’il y avait dedans. Mais c’était aussi une histoire de fierté. Le Seth avait validé son concept. Il faudrait dorénavant compléter l’équipage. Il y avait des tas de gens capables sur la Barrique, qui avaient été convoqués là pour une raison ou pour une autre. Factice bien évidemment. On souhaitait juste, trouver des spares, pour remplacer les pertes potentielles au retour de mission. Mais personne ne pensait que le capitaine serait perdu si rapidement. Et pour aller où d’ailleurs ? Enfin, vogue la galère, on trouverait rapidement un nouveau dirigeant à ce vaisseau. Vaisseau qui était maintenant posé, sous les yeux avisés des observateurs. L’atmosphère fut établie, les portes s’ouvrirent lentement, et les gens qui quittèrent l’aéronef furent pour certains surpris. Quelques dizaines d’hommes, combinaison noire, liserés bleu et vert, s’affairaient déjà autour de l’appareil. Les seuls qui ne furent pas interloqués furent Hazard et les autres, habitués à cette atmosphère. On expliqua aux membres d’équipages qu’ils devraient se taire à jamais quant à l’existence de ce lieu, et que contrevenir à cet état de fait pourrait leur cuire. Désormais, l’appareil de classe Hermès était un pirate, et ne pourrait plus être accueilli sur la Station Bulkarr. Il devrait peu à peu se trouver son propre port franc, son propre territoire, et tant d’autres choses nécessaires à la vie. Pour quelque temps on l’assisterait encore pourtant. Amjad, qui avait du mal avec un Bulkarriote se retrouva entouré d’une dizaine de ces étranges personnes. L’As lui, tentait de s’opposer à la saisie des containers. Il était debout, dans une pose que n’auraient reniés, ni Charlie Chaplin, ni Platon, et menaçait de la crosse de son arme tous les gens qui s’approchaient. Il céda finalement, contre la promesse qu’on lui laisserait garder son M1313… Et que le SGC paierait pour s’accaparer des grenades et fusils, après que l’équipage se soit servi à sa guise.
C’était aussi une raison du pourquoi il fallait que le Seth et son équipage se trouvent leur propre terrier. On serrait plus libre, et il n’y aurait plus de dîme à verser. Pour le colis spécial d’Erikea, on tint conseil. Seraient convoqués un représentant de l’équipage du vaisseau, Basanas, et Aaron Eden. L’autre partie de l’équipage devrait aller quérir, avec Hazard, d’un complément, concernant les pilotes des Ballons Noir, et d’un pilote pour le vaisseau, ainsi que quelques portes flingues de plus pour les troupes de marine. Effectivement, Hunter et Shigeru morts, Kate et quelques autres partirent…

Héros obscurs plus grands parfois que les héros illustres.

Spoiler:

Me mettre à la retraite. J'avais envisagé cette solution, y'a quelques mois. Ouais, simplement se foutre à la retraite, oublier toute ma vie, un petit pécule, et on n'en parle plus... Pis j'ai pensé que je devrai me trouver une femme, qu'elle devrait me supporter, que je devrai lui faire une tripotée de chiards, en bref, je suis malade, mais pas à ce point...

Même pas parlé aux autres. Mais presque la quarantaine, comme mercenaire, c'est vieux. Très vieux. Le physique s'en ressent. Ca, rien àfoutre, je suis taillé dans le roc. Et au pire, quelques crédits une belle amélioration cybernétique ferait de moi un héros de cinéma. Non,
le vrai ennemi, c'est l'âge que t'as dans la tête. La petite voix qui a tenté de me le rappeler n'a plus toutes ses dents. Grognasse.

Enfoncé dans un des seuls sièges du J, je clope, histoire de changer. Et le gamin de venir m'emmerder. Connard. Il le fait avec le sourire et un ton joyeux, en plus, il sait que je déteste ça, je parie.

Kens : HART ! Je me demandais, pourquoi on rejoint une bande de pirates ? T'avais toujours dit qu'on était des mercenaires libres comme le vent, prêts à affronter la galaxie entière pour un contrat, même mal payé, parce que c'était notre job... Là c'est plus du contrat, tu sais, des pirates, on vole, on tue, on pille ! Ok, c'est fun, dans un sens, mais je pense que ce n'est pas tout à fait ce que tu nous dis tout le temps et que...

Ma main s'abat sèchement sur sa nuque. Il se tait, se massant l'endroit susnommé, une mine interrogative sur la tronche. Une poule devant un couteau paraitrait plus finaude que cet abruti. Il est jeune, mais ça n'excuse pas tout. Lourdement, je me lève, me collant une clope éteinte au bec.

Hart : On est justement libre, gamin. C'est pas mes principes qui vont m'empêcher de gagner ma croute. Et puis on ne sait même pas ce que ces danseuses nous veulent.

Je regarde derrière moi... Les deux jumeaux, dans l'ombre, semblent... Méditer. Disons attendre sans penser, ce qui chez une personne normale est le verbe méditer. Chez eux, méditer impliquant un travail spirituel, c'est simplement être eux-mêmes. La vie c'est simple, pour eux, pas de panique, pas d'emmerde. Ils sont deux, et ils se foutent du reste.

Hart : On embarque les jumeaux. Prenez votre matos, soyons pro... Kens, si tu vois l'aut' furie, dis lui de se tenir tranquille...

Pauv' gosse, même moi j'oserai pas dire ça à Scharner. Pourvu qu'elle ne terrorise pas la moitié de la station. Je sens qu'ils vont vite apprendre à nous connaitre, dans le coin. Je n'emporte pas MON fusil, mais j'accroche néanmoins à ma ceinture le petit nouveau, les, pour être précis, deux TX-12. Lourd, vieillot, à balles, et puissants. Presque comme moi. Le premier qui dit explicitement que j'suis un vieux lourd, je me charge de tester ces joujoux sur lui. Ca fait du bruit, de gros trous, et j'en passe. Ca me suffit. J'allume ma clope. Une bouffée. Les jumeaux se placent derrière moi, tout en muscle, en alliage carbone et en acier. Les armures de combat, sur des êtres de cette taille, ça en impose de suite. On va aller voir qui veut me proposer du taf'. Et il a intérêt à être sérieux...

Débutant Nombre de messages : 48 Age : 32 Date d'inscription : 13/11/2011

Le patron s’était barré. En plein combat. J’en croyais pas mes yeux. Au moins le reste se passa plutôt bien. La récupération, les civils du ferry occupés à nous protéger nous, et la frégate, memeliote, faisant pareil, trahissant sa propre marine. Ces types étaient presque mieux que le patron. Presque parce qu’au fond... Ils portaient l’uniforme. Drôle de barrière que je dressais là alors que l’uniforme de la marine marchande m’allait pas si mal ya pas longtemps et que je n’avais toujours rien contre d’en rendosser un de nouveau.

La Station des Hommes Intègres. Un endroit exotique, c’était le moins qu’on puisse dire. Je sais pas si ça me plaisait mais en attendant je n’avais rien contre. Peut-être parce qu’on m’avait pas encore plumé. En attendant je me demandais à combien allait s’élever ma paie. C’est que je n’avais rien contre quelques chemises neuves ou à tout le moins propres. Les bottes tiendraient bien encore une course de plus. En attendant, un M1313 et des munitions, une quantité suffisante, mon sac marin était bien assez grand. Soit trois fois plus que nécessaire. Le flingue était encore rare sur le marché si j’avais bien compris et je ne savais pas si j’allais avoir assez d’argent pour me faire faire des fléchettes adaptées chez un armurier de la station. Il devait bien y en avoir un...

L’équipage de Hunter le perdu était en train de se barrer, faute de chef et en raison de la perte d’un de ses membres charismatiques. Shigeru avait cassé sa pipe mais au combat, ce qui lui donnait une certaine aura. À l’école de marine et dans les camps militaires de l’Infanterie, lors de mon service, on nous avait mis en garde et plutôt dix fois qu’une, quant aux dangers de partir en hollandais volant. La tenue de combat spatiale devait être en parfait état, parfait, sinon ce n’était pas qu’une corvée qu’on prenait mais de vrais coups et la promesse de partir dans l’espace sans combi la prochaine fois qu’on se ferait prendre avec un joint mal briqué ou mal remplacé. Comme tous les membres de la compagnie, j’y ai cru, et vu la tête de l’instucteur-chef Nguyen-Tran, Lüderitzien peu amène en dépit de son mètre soixante-et-un, vous y auriez cru aussi.

Bref l’équipage se barrait et pour finir, l’As et moi étions les derniers à ne pas savoir quoi faire. Marrant, c’étaient les pièces rapportées qui devenaient un début d’équipage permanent avec les soldats pro.

En attendant l’on avait convoqué quelqu’un, je me proposai pour m’y rendre, enfin si les responsables voulaient bien. Hazard leur servait de représentant et était donc le vrai chef. Fowl avait peut-être envie de jouer une carte... Si carte il y avait à jouer toutefois. Ces types étaient chez eux et il fallait montrer des dents pour avoir sa part du butin. À se demander si on ne convoquait pas un mousse pour transmettre les consignes. Pas illogique au fond, juste que la formulation était très... commerciale. Au fond ça rappelait le grand-père et sa manière de "solliciter" ma collaboration. Vu son fric il n'avait jamais rien "demandé" à personne et c'était pas avec des gamins, même de son sang alors ceux-là. Mais qui vivra verra, et en attendant, quelqu'un devait y aller.

Après l'arrivée inattendue de la patrouille mémeliote, la disparition du capitaine passa pour un abandon, une trahison... Il fallait rentrer, et vite. Fowl, manœuvrant la navette, se lança dans une diatribe sur le comportement d'Hunter tout en faisant l'éloge de l'équipage du ferry, parce qu'ils étaient tous de même sacrément réglos, des types bien je vous dis, on en fait plus assez des comme ça, prenez-en de la graine les gars !

Toujours est-il qu'ils arrivèrent à bon port. Félicitant l'équipe pour ce qu'elle avait trouvé et leur intimant de le planquer dans un coin sans rien en dire à personne, sinon ils auraient affaire à lui, il s'alluma une énième cigarette pour aller souhaiter la bienvenue au nouveau qui venait des les rejoindre à bord. Grâce à lui, ils allaient tous pouvoir se mettre à dos Érikéa toute entière. Dieu merci, les Érikéans étaient en pleine guerre civile, et puis de toute manière ils n'avaient qu'à essayer si ça les amusait, rirait bien qui rirait le dernier ! On saurait les accueillir, ces lascars !

Se retirant pour aller faire un tour, incapable de trouver le sommeil, il partit féliciter les pilotes pour le triple saut. Une manœuvre osée qui semblait avoir fait des merveilles.

Ils parvinrent enfin à destination, la "Station des Hommes Intègres". Très probablement une tentative d'humour de la part de son concepteur ou de ceux qui s'y étaient installés en premiers... à moins qu'il n'y ait toute une histoire derrière ce nom ? Peu importait. Tout ce qui comptait c'est qu'on s'approchait dangereusement du seuil critique de la panne de tabac, ce à quoi un quelconque marchand de cette barrique se ferait un plaisir de remédier, contre espèces sonnantes et trébuchantes.

Mais les affaires d'abord. Primo, défendre les intérêts de l'équipage face à ces vautours du SGC. Après un bref moment dramatique (dans le sens originel) que Shakespeare lui-même n'aurait pas renié, si tant est qu'il ait lui-même écrit ses pièces, Fowl parvint à obtenir des concessions et l'assurance que tout le monde aurait son dû. C'était tout de même la moindre des choses...

L'ancien Premier Consul, après toutes ces épopées, farfouilla dans ses multiples poches. Vide, vide... vide, et... vide. Ah, non, il en restait deux, là, tordues, au fond de la poche inférieure extérieure droite ! Plus que deux cigarettes en tout et pour tout. Argh !

- Vas-y, Amjad. Tiens, une radios que nous avait filé le feu capitaine pour l'abordage. Je vais voir ce que contient le colis, et je te tiens au courant. Après, j'irai au recrutement, histoire de regonfler les rangs vu qu'ils se sont tous débinés. Et n'oublie pas: on est les deux derniers membres non-Bulkarriotes et non-SGC de l'équipage. Bref, ce qui fait qu'ils peuvent continuer leurs magouilles. Alors on a notre mot à dire. Pas grand chose peut-être, mais quand même. Je compte sur toi !

Il repartit, négociant un paquet de cigarettes auprès d'un type qui fumait avant d'aller voir où les autres avaient planqué la valise diplomatique, histoire de découvrir de quoi il s'agissait.

Initié Nombre de messages : 144 Date d'inscription : 04/07/2011

Nul doute, j’ai mérité mes ennemis,

Ceux qui le connaissaient savaient bien qu’Aaron restait toujours calme. Il émanait de lui une aura de sérénité à toute épreuve. Sauf quand il avait ses filles prêt de lui. Ce qui était des plus rare par ailleurs. Mais, ici comme souvent, ses filles n’apparaissaient pas, et chaque jour loin d’elles se traduisaient sur son visage. On sentait qu’il vieillissait, qu’il s’affaiblissait sous le poids d’on ne sait quelle responsabilité éreintante. Il avait l’air las. Il l’était d’ailleurs probablement.

[Tomas-Romy-Artemis-Amjad-Basanas] Station des Hommes Intègres Business_Meeting_by_Purple_Twilek

L’histoire qui l’avait emmené ici était complexe. Après ses négociations avec Basanas, celui-ci était revenu, incognito, quelques semaines plus tard. Il s’agissait de signaler que le SGC, comme Bulkarr devaient être plus transparents l’un à l’autre. Pourquoi ? Simplement car à plusieurs reprises, les intérêts des deux firmes furent concurrents, et se nuisirent, alors qu’ils étaient bien souvent commun. Les discussions furent épiques, mais l’on aboutit à un consensus. Chacune des deux institutions laisserait un siège de plus à l’autre. De plus ? Car 25% des sièges étaient d’ores et déjà réservé au partenaire privilégié. On arrivait environ à 33% maintenant, soit cinq sièges, de chaque côté. Ce qui signifiait aussi que le mandataire, le porte parole de ce groupement entrait dans le triumvirat de direction, ou d’observation, de l’autre groupe. Bref, de sombres histoires de pouvoir. Officiellement, Lazarus Rall devenait le Président presque démocratiquement élu de Bulkarr, et Aaron Eden était admis au poste de Directeur aux Relations Internationales.
Officieusement, et peu le savaient vraiment, Aaron intégrait le conseil du SGC, avec rôle d’une part de relier immédiatement les dirigeants des deux pôles, mais aussi, et surtout, celui d’assister à la conception des opérations, la plupart du temps commune.

Avec le Seth il entrait brutalement dans le bain. C’est lui qui avait désigné Hunter comme fiable. Il faut croire qu’il avait fait erreur. C’était un grand garçon, mais pas un homme. L’As, Amjad, et quelques autres restaient parmi l’équipage. On pouvait en tout compter six personnes n’étant aucunement affiliées à Bulkarr dans le vaisseau, sur quatorze. Il était établi qu’on cherchait une vingtaine de membres d’équipage en tout. Apparemment, c’est l’As qui se chargerait de les trouver, sur la station. On avait convoqué une petite centaine de personne, il trouverait probablement son bonheur. Il ne pouvait d’ailleurs pas savoir qu’au moment même où il commencerait à chercher, il y aurait déjà quelques secondes que venait d’être exécuté une personne trop curieuse qui avait posé trop de questions sur le mat vaisseau qui s’était caché. La rumeur commençait déjà à courir, il faudrait donc faire très vite.
Aaron Eden ne pensait déjà plus à ça. Accoudé, mains sur la nuque, front quasiment au contact de la table, il réfléchissait. A sa droite, Basanas, à sa gauche, Flaura. Atout de charme, qui plaisait même au disciple du temps, dans ses arcanes les plus sombres et les plus primales. Brutale représentante du SGC en fait… Et complément du triumvirat. Elle était en charge de la gestion de tout le conglomérat. C’était une redoutable femme d’affaire qui n’oubliait jamais ce qui était dû, et trouvait toujours l’intérêt du groupe qu’elle défendait. Aaron ne l’aimait pas franchement, mais sa compétence était immense.

Amjad, après une fouille sans douceur de la part de trois gorilles fut introduit dans la pièce. Il faisait face à une baie puissamment illuminée, à laquelle étaient adossés les trois personnes sus citées, ce qui les rendait indiscernable pour le jeune loup. Il su en tournant légèrement la tête qu’il y avait ici aussi des hommes en armes, dont deux qui maintenaient leurs canons en direction du petit nouveau. Sur la table, une caisse. Cette caisse fut reconnue immédiatement. C’était rien moins que le Colis Erikean. Il n’avait toujours pas été ouvert… Et tout le monde faisait semblant de l’ignorer, alors que tout le monde voyait son regard irrémédiablement attiré.

Je suis Aaron Eden… Tu as peut être entendu parler de moi. Auquel cas, tu sais quell role j’ai dans votre petite epopee. Nous sommes ici pour établir certaines choses avec vous. En premier lieu… Comment répartir les paiements ? Quelle proportion de vos containers pour vous ? Quelle proportion pour nous ? A combien s’élève les frais de nos techniciens… Bref, de la logistique en quelque sorte. Mais, vu que vous semblez être le nouveau chef, nous aimerions aussi savoir quels sont vos buts à l’avenir, et dans combien de temps est ce que vous pensez être autonomes de notre aide ? Sachez bien que, le cas échéant, nous serons toujours là… Et que le Seth n’est jamais absent de nos radars. Mais vous représentez une nouvelle sorte d’intérêt pour nous, dans l’idée où vous êtes, actuellement et officiellement, sans affiliation, et n’avez pas notre lettre de marque si je puis dire. Nous voulons voir ce qu’un loup solidaire peut réaliser… Avant de peut être, comme mon voisin va vous l’expliquer, rejoindre nos forces officielles… Officieusement officielles du moins.

Le discours était monologue et monotone. Aaron sentait peut être un peu de lassitude… Et beaucoup de déception après avoir été trahis dans sa confiance. Aussi prendrait il quelques précautions à l’avenir. Le reste de la tirade encourageait l’équipage à se trouver une tanière, on lui en proposerait bien entendu quelques-unes, quelques idées, mais bon. Enfin, on en vint au colis. Celui-ci n’était toujours pas ouvert, et apparemment, personne ne voulait l’ouvrir. Il fallait reconnaître qu’il faisait un petit peu peur. Tout d’un coup, l’ex représentant de l’UIB se décida, et fis sauter les scellés de la valise. On avait auparavant vérifié qu’elle n’était pas piégée. Evidemment. Il y avait à l’intérieur une poupée, probablement appartenant à la fille d’un des représentants d’Erikea sur Memel, quelques détails, et des dossiers, des dizaines de page de dossier, tous frappés du sceau « confidentiel défense »/ « confidentiel diplomatie », l’un des plus hauts rangs de secret dans la plupart des états. Il semblait évident que celui qui avait dirigé la station Bulkarr pendant deux ans, regrettait son fait. Il était un peu comme prostré sur sa chaise, et se demandait probablement dans quoi il venait de s’engager. Flaura, froide, s’empara avec dégout des documents, les feuilleta un à un, le temps qu’il fallait. L’atmosphère était sidérale, on ne pouvait pas imaginer plus de précaution, plus de patience dans tous les membres. Parfois, elle laissait échapper un « hum » entendu, ou d’autres sportifs mouvement de sourcils… Quand elle eu finit de tout décortiquer, elle fit passer à Aaron, nerveux, qui, au fur et à mesure qu’il lisait changeait de couleur. Rapidement, il donna les documents à Basanas. Alors que celui-ci les lisait et les découvrait, il s’adressa à Amjad.

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- Il semblerait que vous ayez mis la main sur le gros lot. Peut être même trop gros du premier coup. C’est une façon de le dire, mais nous sommes dans la panade ; comme vous. Bref, monsieur Basanas choisira ou non de vous parler de ce qu’il y a là dedans, si vous pouvez argumenter pour que nous vous l’expliquions immédiatement. En attendant, je dois bien vous féliciter. Nos juristes vont vous proposer une estimation de ce qui devrait vous être reversé pour vos autres conteners… Somme qui sera la base des négociations. Pour la somme de ces documents… Ahem. Il faudra encore un peu plus de temps, je le crains, pour vous faire une offre. Enfin, nous ne vous doublons pas ; mais, comprenez bien que les plans d’Erikea concernant des puissants du secteurs, ça ne se marchande pas comme un paquet de fusils.

Mais je ne pense pas avoir mérité mes amis.

Spoiler:

HJ : Voilà je fais vite pour permettre au RP d'avancer et aux joueurs de...jouer.

Basanas lut rapidement le document, y pratiquant une lecture diagonale à laquelle il avait fini par exceller, lorsqu’il avait du s farcir des rapports à l’époque où son organisation était devenue importante, c’est à dire lorsqu’il avait planté les rebelles séraniens dans le dos, en ayant eut vite assez de leurs méthodes, de leur manière d’envisager la loyauté et leur incapacité à comprendre le sens des affaires. Maximilien Sarkin avait fini par le payer de sa vie, Shaniatwel avait fini par mieux comprendre certaines réalités.

Quoiqu’il en soit l’affaire était intéressante, et l’autre pendante aussi. Basanas était intéressé par le reste d’équipage et désirait voir. Les juristes étaient revenus avec une proposition, il chuchota quelques mots et les renvoya avant de retourner à sa lecture diagonale, faisant signe à Amjad de répondre.

Eden avait discuté avec Hunter et naturellement, Basanas étant appelé à prêter les bases et des informations, notamment sur ce convoi si profitable, il avait aussi étendu certains enregistrements. À présent c’est le nouveau qui devait passer un audit, après tout, un bon moyen de connaître quelqu’un était de le faire parler et Eden avait posé de bonnes questions, la réponse à ces dernières représentant des informations tant pour ce qu’Amjad dirait que pour ce qu’il oublierait de dire ou refuserait de prononcer

Débutant Nombre de messages : 48 Age : 32 Date d'inscription : 13/11/2011

Convoqué devant le saint des saint. Un ex président de Bulkarr - j’en avais entendu parler, et pas qu’en bien - et le patron du SGC -je me demandais quand j’avais pu en entendre parler de manière positive -, en voilà une belle compagnie, pensais-je sombrement en réajustant le col mité de ce qui restait de ma chemise. L’avant, suite aux manoeuvres de combat récentes, était encore sombre de sang qui avait résisté au lavage. Hunter était pas de ma taille sinon je me serais servis dans ses fringues. Dommage. Bref, c’était leur faute après tout, ils auraient du me payer avant. Au moins je savais quoi faire de mon prochain salaire. On en parlait justement.

Sur le principe c’était pas faux comme raisonnement mais j’aurais bien aimé savoir ce qu’ils conoctaient pour de vrai ceux-là. On me demandait donc quand un Seth commandé par moi -était-ce une nomination en dur ?- aurait massacré assez de gens et vendu d’autres pour devenir autonome de Bulkarr. L’autonomie sur les écrans radars... C’était un contrat mais un drôle de contrat quand même, le même qu’Hunter en somme. Resterait à voir quand est-ce que je pourrai ou enfin Fowl et moi, bref je savais pas qui d’autre, me retrouver véritable commandant de bord sans devoir rendre compte officiellement ou officieusement à un Hazard ou quel qu’autre sbire de la Station ou du Syndicat. Enfin c’était étrange. La logique même du syndicat était de rendre ses opérateurs dépendants de ses infrastructures logistiques, si j’avais bien compris, et le Seth était trop pointu pour ne jamais dépendre de Bulkarr, à moins d’aller se faire réparer à Arkiliagrad mais c’était peut-être un peu risqué, non ?

-L’autonomie. Bah puisque je viens d’être nommé candidat au commandement... Je dirais que ça dépendra des prises, de leur contenu et de leur fréquence. Et ça va dépendre de vous dans un premier temps, vu que vous disposez d’un réseau d’informateurs.

*Être autonome mon cher monsieur, c’est aussi ne plus dépendre de ton infanterie pour gérer les coups tendus ou ça c’est hors du plan*

-Pour la valise si le but à court terme est de nous rendre autonomes de vos infrastructures peut-être que je devrais connaître les détails qui concerneraient un intérêt à frapper et qui vous arrange. Puis s’il y a des zones décrites là dedans à éviter dans les prochaines semaines ça serait pas de refus aussi, tout comme des cartes un peu plus précises que d’habitude avec plus... d’informations sur les... récifs locaux. Ça éviterait de voir vos investissements sortir par le sas d’une marine et votre corvette saisie.

Pour le partage eh bien... Je crois qu’on devrait laisser travailler les avocats mais hum. On recrute un équipage si j’ai bien compris et le vaisseau à besoin d’un fond de roulement. Faudrait prévoir un partage plus avantageux pour la troupe dans le cadre de cette mission-ci, sous forme de prime. Certains comportements ont failli tout faire rater et faudrait voir à fidéliser les nouveaux. Bien sûr ça se fera pas qu’avec des lingots mais commencer par là marche toujours...

Drôle d’histoire que tout cela. L’on était en train de me proposer de devenir un des pires criminels qui puisse exister, on me proposait une des bagnoles de luxe de la piraterie et moi j’acceptais comme ça. Pourquoi ? Parce que ça faisait trois ans que je traînais ma savatte sans qu’on daigne me confier un job à hauteur de ce que je savais faire ? Parce que je voulais crouler sous le fric et que me faisais des illusions sur comment y parvenir ou simplement parce qu’on m’offrait des galons et que j’étais assez con pour accepter. Au pire je pouvais encore démissionner et promettre de me taire... Un peu naïf à la réflexion. Bref qui vivra verra, en attendant la pitance tous les jours c’était pas de refus et en tout cas.

Apparemment, les hommes que Fowl avait eu sous ses ordres étaient plus fidèles à Bulkarr qu'à lui-même, autrement ils auraient planqué le colis comme il le leur avais demandé, et il aurait pu garder un atout dans sa manche. C'est donc avec un air moyennement dépité qu'il fut forcé de constater que la valise diplomatique avait été remise aux patrons. Accompagnant Hazard, il le suivit vers le lieu de rendez-vous fixé aux recrues potentielles. Ils s'y rendirent promptement, le temps paraissant leur manquer...

- Alors, pour commencer... Que ceux et celles qui ont moins de dix-sept ans rentre chez eux, on est pas ici pour jouer ! Tous ceux qui n'ont jamais participé à des combats auparavant, idem. Et si vous avez des problèmes à l'idée de piller des vaisseaux civils, de vous faire descendre comme des chiens par des gens que vous ne connaissez ni d'Ève ni d'Adam, ou de finir vos jours dans une cellule moisie six pieds sous terre sans jamais voir la lumière du jour, je vous demande de partir, merci !

Il attendit quelques instants que les personnes soient parties et reprit la parole, écrasant sa cigarette entre ses doigts pour en faire tomber le bout encore brûlant, qu'il fit disparaître sous sa chaussure tout en comptant ceux qui partaient, déçus pour la plupart...

- Alors, pour commencer... Je suppose, si vous êtes restés, que vous savez dans quoi vous en engagez, ce que vous aurez à faire, et ce que vous risquez. Bien, on va devoir faire vite, alors vous allez me former trois groupes. Ceux qui savent piloter ou s'y connaissent en mécanique, à ma droite ! Les cuistots, et tous ceux qui ont des compétences ou des connaissances particulières dans d'autres domaines que les armes, à ma gauche ! Les autres, au milieu.

Patientant une minute, le temps que les groupes se soient formés. Il restait déjà beaucoup moins de monde, et cette constatation lui arracha un sourire tandis qu'il s'allumait une nouvelle cigarette tout en s'adressant à Hazard.

- Je suppose que tu t'y connais mieux que moi pour ce qui est des pilotes et des qualités qu'on recherche chez les mécanos. Alors je te laisse t'occuper du groupe de droite. Pour les cuisiniers et le reste, je m'en charge: il est hors de question qu'on se coltine des spaghettis à tous les repas.

Il se dirigea vers le groupe de gauche, et s'adressa avec le sourire au premier qu'il rencontra.

- Alors, dites-moi, comment vous vous appelez, et expliquez-moi pourquoi vous voulez nous rejoindre à bord, et qu'est-ce qu'on gagnerait à vous prendre ? Vous avez trois minutes, je vous écoute.

Putain de bordel de merde... Ouais, tout ça, si on me le permet. Et si on ne me le permet pas, ce sera le même tarif, avec un gros, gros pourboire. Et personne n'aime mes pourboires, pire que les cadeaux de mamie... En rang. Ils nous ont fait nous mettre en rang. Rien que pour faire chier les matons, les jumeaux dans mon dos, je me tiens légèrement en décalage. Les frangins connaissent leur job : imposer leur deux mètres quarante d'anomalie génétique et de gentillesse... Avec un grand sourire et plein de dents blanches. Ce qui a pour effet d'éloigner les moins courageux, et les plus entrainés des vétérans autour de nous, conscients que face à deux monstres de cette taille en armure assistée, ils ne feront pas le poids. Pas sans quelques lombaires à la place de dents... Et quand les groupes se forment, on reste sur place, détachés. Flemme de bouger. C'est quoi ce bordel, la Stellar Academy ?

Je sors une clope de mon paquet, me la collant au bec. Et tirant un pitit coup dessus. Mon deuxième paquet de la journée, le meilleur après le troisième, le quatrième, le.... Bordel, non, ça ne me tuera pas avant un autre mec cmme moi. Et je ne suis pas prêt d'en rencontrer.

Je mets une seconde à voir qu'on me parle. J'ouvre un oeil, paresseux, et je ricane.

Hart : "D'abord, on dit "monsieur" quand on s'adresse à un vieux. Ensuite, même si j'en ai rien à foutre, on commence par se présenter. Et pour finir, ce sourire, tu t'le carres ou je pense, j'aime pas qu'on se foute de ma gueule."

Je regarde les gars du "groupe du milieu".

Hart : "Très sincèrement, si c'est des branques comme ça que tu comptes recruter, tu m'étonnes que vous ayez besoin de monde pour maintenir votre petite fête en devenir à flot. Avec mon équipage, c'est vingt ans d'expérience dans le mercenariat, la contrebande, la protection rapprochée, l'assassinat, et le cassage de gueule en général. Vingt ans, dans ce domaine, et je fais figure d'ancêtres, c'est pas malheureux."

Je hausse les épaules.

Hart : "Maintenant, c'est p'tet un bal de danseuses, qu'on organise. Ca m'étonnerait pas. Mais je passe mon tour."

Et une bouffée de fumée. Pas dans son visage, j'ai aucune raison de m'énerver contre ce jeune -notez, doit pas être beaucoup plus jeune que moi, voir avoir mon age, et pourtant, il fait plus jeune que moi, beaucoup... Dur de faire autrement, vont me dire les mauvaises langues-, mais... Question d'honneur. Ouais, et de classe. La fumée, c'est classe. Héhéhé, pis j'vais pas abimer mes pitits poumons avec de la fumée gardée égoistement pour moi-même.

D'ailleurs, pour clore le tout, je me retourne, invitant les jumeaux à me suivre d'un geste de la main.

Hart : "Si vous me cherchez, vous savez où me trouver. Si non, plus rien à foutre ici."

Basanas referma le dossier capturé et leva la tête. Il avait écouté en même temps et n’hésita pas à user d’un vocabulaire plus châtié que celui qu’il employait avec ce genre de capitaines de vaisseau, Amjad ayant, il avait l’oreille, reçu une éducation ailleurs que dans le secteur central...

-Les prises oui. Comme monsieur Eden l’a dit précédemment, vous ne serez jamais reconnu par nous, du moins par pour le moment. Selon vos résultats des perspectives de débouchés se dégageront mais avant du concret.

Vous aurez accès à un certain nombre d’informations mais sans plus. Vous devrez naturellement éviter de vous en prendre à nos intérêts, de Bulkarr et au SGC, ainsi qu’aux intérêts proches de Nouvelle-Prusse. Le reste est de libre chasse. Les informations vous seront communiquées en temps utiles.

Concernant votre commandement même en l’absence de reconnaissance de notre part vous êtes responsable du Seth, y compris pour toutes les désaccords internes à l’équipage. Nous ne pouvons que vous enjoindre à établir une charte destinée à régir les relations au sein de l’équipage et voir à chercher un consensus entre officiers si cela s’avère nécessaire.

Concernant vos parts vous aurez droit pour cette prise à une majoration de 10% ce qui fera 50-50. Les parts habituelle seront, en numéraire, de 60-40, le second, 40%, étant pour vous. Cette répartition pourrait changer en fonction de votre degré d’autonomie.

Débutant Nombre de messages : 48 Age : 32 Date d'inscription : 13/11/2011

Quel plan dites-donc. Je me lançais dans une drôle d’affaire c’était certain, mais il fallait bien risquer sa peau au moins une fois dans sa vie si on voulait monter vite, le tout serait de ne pas finir comme le paternel. Ça risquait de ne pas être aisé, pas du tout. En attendant on m’offrait trois repas par jour alors pourquoi dire non ? L’ennui serait la charte de bord mais pareil procédé valait aussi dans les PME spatiales où les intérêts des investisseurs étaient parfois de même force et donc qu’aucune dictature d’actionnaires ne pouvait se mettre en place. L’on en était à décider par consensus sous peine de voir l’un quitter l’entreprise et donc la flanquer par terre ou, ici, dans mon cas, me flinguer et prendre la boite. Evidemment c’était tout de suite moins réjouissant en cas d’embrouille au CA.

-Ca m’a l’air équitable m’sieur. Vos avocats ont terminés l’estimation de la valeur de notre prise, sans compter la valise bien sûr ?

Parce que le fric touché, j’avais Fowl à contacter, et une campagne à préparer, semblait-il. Et puis aussi, j’allais avoir deux chemises maintenant...

Adepte Nombre de messages : 70 Date d'inscription : 08/12/2011

J’ai détruit ici la flibuste, parce que la cour l’a voulu

Avec Artemis

Hazard regarda l’As faire. La méthode n’était pas toute nouvelle mais on n’avait jamais pu prouver qu’elle ne soit pas efficiente. Le gros des personnes resta cependant. On comptait quelques dizaines de volontaires. Ils faisaient tâche d’ailleurs. Comme souvent le SGC avait beaucoup joué sur l’apparence, et tout le monde avait été convoqué au Grand Salon en fait un hall d’embarquement. Il était dénommé de cette façon car il avait été aménagé de façon à recueillir des réunions larges. On pouvait noter le confort, la finition était réellement surprenante pour un habitué du monde flou. Les chaises et autres fauteuils avaient tous le même contraste métallisé, mat, les encadrants un joli uniforme, bref, un parfait petit hall d’hôtel correct. Certes, les Tonfas télescopiques qui se baladaient par paire à la taille des serveurs avaient de quoi surprendre. Les Armes à feu étaient proscrites dans les salles communes, et de la sorte il existait à l’entrée de chacune de ces grandes salles des vestiaires d’un genre nouveau. Parfois quelques hommes alcoolisés tentaient leur chance contre l’équipage local, spécialiste du Okinawa-te, erreur le plus souvent fatale. Les volontaires avaient exceptionnellement eu le droit de garder leurs ornements, et certains s’empressèrent, quand Artemis fit mine de chercher les durs d’appuyer leurs paumes contre les crosses, et de durcir leurs visages. Ceux-là furent écartés d’entrée par un regard qu’ils ne perçurent probablement pas qui fut échangé entre les différents membres de l’équipage du Seth ici présent.

[Tomas-Romy-Artemis-Amjad-Basanas] Station des Hommes Intègres 676775Seth2

Simultanément, on s’adressa aux groupes de gauche et de droite, laissant au milieu les potentiels experts en armement… Et parmi eux un groupe de malins qui avaient choisis de prouver leur intelligence en ne s’intégrant pas à un groupe précis. Par gentillesse probablement le mercenaire s’adressa à eux. Echec cuisant, après quelques péripéties d’usage, et démonstration de force plus ou moins crédibles, les quelques hommes s’éloignèrent. Artemis leur avait probablement expliqué qu’on cherchait des adultes. Pour ce qui était des techniciens, on tria rapidement. Tous ceux qui ne pouvaient prouver avoir servis sur des navires de dernière génération, ou qui ne répondaient pas bien aux quelques questions simples qu’on leur posait furent rapidement éloignés. Les propulseurs du Seth étaient fiables certes, mais ce n’était toujours pas la rusticité de ces mastodontes spatiaux qui parfois parvenaient à survivre à une pluie de météorite, ou à une attaque de corvette lourde.
Chose plus délicate, parmi les cinq ou six sélectionnés on se préparait à leur faire passer quelques tests bénins pour apprendre sur eux, et ne pas engager à bord quelqu’un qui ne soit pas fiable, pour ses valeurs personnelles, sa foi, ou quoique ce soit. Dans l’Espace, aucune erreur n’est possible. Dans le monde trouble de la piraterie, aucune faute de gout ne l’est. Là est la différence.

Dans le sein des sein

Un homme qui sur son visage portait sa fonction sorti de l’ombre. Emacié, sévère et moins âgé qu’il ne le semblait à travers ses déplacements. C’était, Amjad le compris rapidement, un juriste. Probablement qu’il en était le porte-parole, vu qu’il semblait vouloir s’exprimer. Après avoir reçu l’assentiment d’Aaron de Flaura et de Basanas il parla. Trop vite. Mais il parla.

– Et bien, du fait que vous avez mis la main sur deux cent quarante fusils M1313, il a été estimé la valeur de la caisse à un demi-million de crédits. Pour les vingt milles grenades nous avons estimé une valeur de deux millions. Vous obtiendrez donc la somme précise d’un million deux cents quarante mille crédits. A ceci toutefois il sera retranché la valeur de huit mille trois cent crédits vu que vous avez pris certaines choses dans le container.

Aaron et Basanas simultanément regardèrent le plafond, consternés. Flaura elle ne se priva pas de pouffer, puis, devant le regard décontenancé de l’individu expliqua qu’elle était simplement impressionnée par autant d’argent. Personne ne sut vraiment si l’argument fonctionna, mais le juriste n’en dit pas plus. Aaron repris ensuite la parole, après avoir échangé quelques mots avec son voisin.

– Bien, merci monsieur Nihous, toujours aussi efficace. Bon, monsieur Amjad, vous avez maintenant une idée du fond que l’on vous laisse. Sauf à ce que vous souhaitiez l’inverse, nous les bloqueront bien évidemment sur un compte. Il faudra prendre en compte l’entretien de la bête, le salaire de vos hommes, l’achat de munitions, de pièces détachées, peut-être à terme de vaisseaux de logistiques, voire d’accompagnement. Enfin bref j’imagine que vous voudrez en discuter avec les autres membres d’équipage, donc vous allez pouvoir y aller si vous n’avez pas de questions, et si mes voisins n’ont rien d’autres à ajouter.

Flaura opina de la tête, et signala finalement qu’elle n’avait rien à dire. Elle semblait compter, puis rappela à haute voix, qu’un appareil comme le Seth coutait environ trois cent millions ; et qu’il y aurait encore du chemin à faire pour se séparer des Fusiliers Bulkarriotes. Visiblement, ça la dérangeait beaucoup qu’on éloigne trop Hazard de la Station, ou du moins d’un endroit où elle se trouvait.

Spoiler:

Mais n’est ce pas une sorte de Flibuste que d’écarter de la sorte les géneurs ?

Débutant Nombre de messages : 48 Age : 32 Date d'inscription : 13/11/2011

Un type saisissant, je ne pus qu’afficher un sourire niais avec un regard cruel. Chez le grand père j’avais croisé des avocats. Ils étaient tous coincés, avaient tous l’air trop bien nourris, étaient trop propres pour que cela soit net mais aucun n’était con. Lui l’était. En fait ce type était un faux juristes, c’était un con, un con derrière une table. Un Comptable !

Un million deux cents quarante mille hein, moins 8300 ça nous faisait euh... 1 231 700. Espèce de vieux schnock ! C’est pas parce que ça représente ton revenu mensuel qu’il faut chicaner. Quoique c’est peut-être une bonne raison. Ça c’est une somme, ‘fin pour commencer. Le Seth était une grosse bagnole donc fallait douiller pour l’entretenir. Cette somme me donnait aussi une certitude. À moins de rafler à chaque fois des conteneurs de fusils derniers cris, les prises ne justifieraient que difficilement les coûts d’entretien du bouzin. Bref on allait devoir trouver une solution sinon l’autonomie ne viendrait jamais. J’avais déjà une petite idée.

Donc tout semblait réglé, je partis donc après la courbette envers leurs majestés. Enfin non, fallait pas pousser non plus. Madame se languissait déjà de son Hazard, au moins il me sauterait pas dessus celui-là, c’était meilleur signe qu’avant. Bref. Si elle voulait on pouvait l’emmener aussi la dame, mais le règlement voulait qu’on partage les prises par contre. Bref.

Une fois sortis je fis un petit décompte. Et retranchai immédiatement un million cent mille pour l’entretien actuel et futur du bestiaux. Il restait donc 131 700 pour payer l’équipage qui restait, acheter quelques fournitures essentielles aux abordages. L’avantage des paies c’est que vu que l’équipe de Hunter s’était barrée au grand complet, elle avait plus ou moins renoncée à son salaire. Partir avant de se faire payer, équivalait à une désertion au fond, ou presque. ‘fin on verrait mais en attendant, ça faisait des créanciers présents en moins, et c’était cool.

J’appelai Fowl dès ce petit calcul préliminaire effectué.

-L’As ? Comment ça roule la sélection de l’équipage, t’as organisé ça où ? J’dois effectuer deux trois trucs tout de suite, je te rejoins dès que c’est fait, faut qu’on discute de certaines choses concernant la prochaine campagne.

Je filai au plus proche magasin de nippes. J’avais décidé de m’accorder une avance sur salaire cinq cents crédits, pas le bout du monde non plus, sinon j’allais être un Jean Foutre dans un vaisseau neuf. Nan mais c’est vrai quoi, vous vous imagineriez dans le Seth avec votre cul se voyant à travers votre pantalon. C’est que j’en étais pas loin là ! Bref nipperie et des fringues fonctionnelles qui allaient bien, quelques chemises à cols divers, une paire de gilets des pantalons et évidemment le sacro saint calbard, histoire de pas se couper le chose en remontant la braguette.

Le gardai mes bottes, pas encore besoin de s’acheter des trucs tous neufs qui grincent et rutilent de trop, ça ferait mauvais genre. J’avais juste enfilé des fringues neuves sur moi, les anciennes reçurent un ticket aller simple vers le recyclage. En attendant il fallait rembarquer tout ça au Seth sans se faire suivre, les patrons estimant judicieux de conserver le secret pour une campagne ou deux à tout casser. Passé ça je vois pas comment on finira pas par savoir qui nous avait armés. Pantalon noir, chemise rouge foncée, tellement que l’on rejognait presque la couleur du pantalon et pour finir gilet noir également. Mon pistolet, fidèle SIP modifié accroché le long de ma cuisse. En route pour retrouver Fowl. Et on avait pas finit de régler tout ce qu’il y avait à régler.

Il étira son sourire en voyant celui qu'il avait en face s'enflammer. Tandis que l'autre s'apprêtait à s'en aller, il lui arracha sa cigarette de la bouche pour sa la carrer entre les lèvres, et le toiser de haut en bas.

- Monsieur ? Tu n'es encore qu'un gamin. Vingt ans dans le mercenariat ? Si tu savais ce que j'ai déjà fait, tu en chierai dans ton froc.

Écrasant cette nouvelle cigarette entre ses doigts, fort heureusement vêtus de gants, il le fixa dans les yeux tout en reprenant un air neutre et impassible, toute expression quittant jusqu'à son regard.

- Des branques ? Je t'aime bien, tu me rappelles l'époque où j'étais encore jeune et con. Depuis, j'ai appris que c'est généralement celles qui ont les plus grandes gueules qui en font le moins. Maintenant, comme je te l'ai dit, je t'aime bien, et je suis convaincu que tu sais faire mieux que ça. Alors si tu veux vraiment montrer ce que tu vaux, tu peux toujours venir avec nous. Sinon, tu peux retourner à ton racket de pains au chocolat à la sortie des maternelles.

Fowl se détourna de lui et se dirigea vers un autre, reprenant son sourire, imperturbable, et ignorant volontairement et ostensiblement ceux qu'Hazard avait discrètement désigné comme indigne de confiance. Sa propre main ne s'éloignait guère de la crosse du SIP, mais il le faisait avec nonchalance, n'inspirant que le calme et la tranquillité.

- Et vous alors, dites-moi... qui êtes-vous, et pourquoi devrions-nous vous embarquer avec nous ?

Répondant mécaniquement à Amjad, il lui indiqua qu'Hazard et lui se trouvaient dans le "Grand Salon", tout en lui affirmant que le recrutement se déroulait à merveille, expliquant au passage qu'il lui fournirait davantage de détails une fois qu'ils seraient à l'abri des oreilles indiscrètes.

Ok... Grosse. Grosse. Er... Hésitation. Je suis bloqué, je l'avoue. Ca doit faire quinze ans qu'un futur patron m'a pas traité comme ça... Généralement, j'ai le droit à un mélange de dédain et de crainte, comme face à un clébard un peu trop jactant dont on a besoin. Là, on retirait la crainte, on remplaçait par de l'amusement. Et le mec qui avait l'air plus jeune que moi m'traitait de gamin.

Les deux jumeaux portent une main sur leur arme, me regardant. Je tapote du bout des doigts l'armure de l'un d'eux, ils les remettent au repos.

Alexander : "S'passe quoi, chef ?"

Hart : "Je ne sais pas trop, grand... Je crois qu'on est engagé."

Dimitri : "T'as l'air énervé... Tu veux qu'on tape ?"

Alexander : "On tape pas sur un client, Dimitri, Tomas nous l'a déjà dit..."

Hart : "On tape pas quand on est entouré par plus nombreux que soit, les jumeaux. Capiche ?"

Les deux grands, très grands, cons acquièscent en coeur. Je me recolle une clope au bec, et ce coup-ci, me dirige vers le vaisseau. Assez troublé, je dois l'avouer même si ça me perce un deuxième trou de balle encore plus large que l'premier.

Débutant Nombre de messages : 48 Age : 32 Date d'inscription : 13/11/2011

Le hangar, enfin. Je ralentis le pas et fit un signe de connivence aux gardes. ‘fin ils devaient déjà avoir mon signalement les gugus. Plus lentement qu’il faut marcher ptit gars, t’es pas un mec en retard, j’avais le droit d’être en retard, parce que c’était moi le boss, tout simplement et vu mon âge il y avait toutes les chances pour que je trouve dans les recrues de Fowl, s’il avait déjà recruté suffisamment de monde, un sacré paquet de gens plus âgés que moi et ayant fait plusieurs campagnes. Fowl était assez grand pour ne pas sélectionner des fumistes, ce qui aurait pu m’arriver. Je regrettai de ne pas avoir pu être là, rien que pour assister, peut-être sous couvert. Non, mauvaise idée. En tout cas j’aurais appris quelque chose en “privé”.

J’entrais donc et me tint tranquille, en silence. Pas besoin de s'amener en conquérant. Discret mais pas trop, on finirait bien par me voir et se demander quand j'étais entré, ce qui faisait de moi une forme de maître des lieux. Fowl était en train d’avoir une discussion animée avec un grand type, quadragénaire on dirait bien, deux molosses l’escortaient. Molosses oui, le terme était le bon car l’on avait du mal à qualifier ça d’homo sapiens ça c’était sûr.

Marrant d’ailleurs j’étais un des rares armés du coin.

Initié Nombre de messages : 144 Date d'inscription : 04/07/2011

Les âmes sont des navires dont Dieu est le capitaine.

Alors qu’Amjad rejoignait lui aussi le Grand Salon, qui était relativement proche du Hangar, sans que beaucoup ne le sachent cependant, Hazard, comme à son habitude, lui tomba dessus. Des quatre doigts, il bloqua son torse, lui montrant qu’il souhaitait lui parler. Avant de ce faire, il montra de son index sa propre oreille, signifiant qu’il venait d’avoir une communication.

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– Apparemment t’as découvert le sein des saints. On en parle après, monsieur Eden m’a appelé, pour te fixer quelques consignes qu’il ne fallait pas donner devant les Juristes. En premier lieu, sur les coûts du Seth, dans l’absolu, c’est basé sur une technologie très fiable, et très durcie, donc en dehors du carburant, vous n’aurez rien à payer, à terme. Pour les munitions, c’est la Station qui offre. Tu comprends, publicité oblige, ça les ferait chier qu’un autre récupère les lauriers. Autre détail qui te fera surement plaisir, les Fusiliers, et nos trois mécaniciens, t’as pas à les payer. On est des employés de la Station, donc en dehors de la bouffe et compagnie, ne nous compte pas dans l’équation.

A sa tête, on pouvait voir qu’il venait de transmettre toutes les indications qu’on venait de lui donner, vu qu’il restait présent, c’est qu’il souhaitait passer un autre message, le sien apparemment. Lâchant un soupir de libération, il sourit de toutes ses dents, et de son visage d’enfant, un peu gourmand.

– Ca reste entre toi et moi, évidemment, mais ça signifie qu’on va « par hasard » croiser un appareil des gardes côte d’ici peu, qui va nous aborder. Laisse le faire, à tout prix ; tu ne le regretteras pas. On peut pas soutenir directement tous nos copains, donc tu vois, on trouve des solutions plus ou moins discrètes. Pour ce qui est du gros costaud et de ses deux copines là, il a l’air tête dure mais d’avoir bon fond, bonne chance cependant pour vous organiser et ne pas vous marcher sur les pieds. Ah, autre chose, tu sais pas où est la petite moussette qu’on a pêché sur le Velsukis ? Impossible de la retrouver. Et… T’as vu Basanas et monsieur Eden j’imagine, avec eux, y avait pas une grande brune genre « beauté latine » assez chiante à systématiquement vouloir avoir l’air langoureuse ? Si oui, elle a parlé de moi ?

Le visage gourmand, se transformait en visage coupable, et Amjad pu comprendre pourquoi Hazard n’avait pas du tout tenu à les accompagner. Le temps qu’il y pense, avec ses sacs à la main, le fusilier était déjà parti pour rattrapper Tomas et ses amis, et leur expliquer qu’ils étaient apparemment recrutés, mais qu’ils devraient attendre pour rejoindre le Hangar que l’As ne le leur demande. En attendant, ils pouvaient aller à la recherche de la cantine pour boire un coup, ça ne serait pas immédiat. On attendait visiblement qu’Artemis en ai finis avec les combattants et les cuisiniers pour ramener tout le monde à proximité du Seth et briefer le nouvel équipage sur ce qui l’attendait.

Il leur faut de l'intrépidité pour courir les aventures qu'il leur propose.

Spoiler:

Débutant Nombre de messages : 48 Age : 32 Date d'inscription : 13/11/2011

J’écoutai Hazard. En effet, dans ces conditions cela allait être plus simple et tant mieux, l’entreprise n’en serait que d’autant plus rentable et il ne faudrait pas hésiter. On m’avait formé de l’autre côté du rideau et de cet autre côté les profs donnaient un joli petit aperçu de l’arsenal de dissuasion qui pouvait être déployé contre des pirates. Ça n’allait pas être de tout repos et il faudrait être en mesure de rentrer bredouille de temps en temps et pour ça en avoir les moyens, faute de quoi nous serions condamnés à couler et moi à finir par un sas suite à une mutinerie.

La dame, ouais, déçue de savoir que l’équipe d’abordage allait repartir avec nous. Quand à la moussette, aucune idée. Une bonne part de l’équipage avait gentiment disparu. Alors comment qu’il s’appelait notre brute là ? Je m’approchai de Fowl, il s’agirait de lui répondre du tac au tac au monsieur et d’y survivre faute de quoi j’avais de bonnes chances de le perdre.

En attendant je tentai d'élaborer un plan de campagne dans mon petite tête. Faudrait convaincre ce beau monde du bien fondé de tout cela et viser des objectifs pertinents le plus vite possible sans toutefois tenter quelque chose de suicidaire. Le capitaine s'en sortirait partiellement anobli et ne passerait pas pour un chien fou, le plus important car c'est le genre de types qu'on descendait et, pire que tout, on ne manquait pas de les reconnaître très vite, et donc de les tuer encore plus rapidement.

Adepte Nombre de messages : 70 Date d'inscription : 08/12/2011

Hum hum

Débutant Nombre de messages : 48 Age : 32 Date d'inscription : 13/11/2011

Le recrutement traînait aussi mis-je Hazard sur le travail en plus de l’As. Le monsieur semblait avoir un certain talent et vu l’alignement de la station on pouvait difficilement éviter de recruter des types entièrement rallié au syndicat. Dans un premier temps cela ne serait pas un problème d’ailleurs. Tant mieux même. En attendant j’en profitai pour apprendre le plus possible. Je mis rapidement et à mots couverts un mode de communication pour la procédure avec le quartier maître.

Celui-ci examinait, interrogerait et à partir de signes difficilement perceptibles et convenus, m’indiquait la qualité des choix. Non seulement j’apprenais quelle réponse je devais attend re de qui et pour quoi mais je consolidai le plus possible mon autorité. Le problème est que lorsque l’on avait été ordonné par Dieu, il fallait encore se montrer à son niveau.

On recrutait une soixantaine de personne et l’on avait pas trop de candidats, même moi je savais que ça nous permettait pas forcément de faire la fine bouche et de nous montrer exigeants, ce qui était problématique. Mais le coin semblait abriter des gens compétents. On pouvait difficilement être nul et accéder à cet endroit apparemment. Lentement je mis au point un programme des opérations futures. Il fallait un plan, pour atteindre rapidement une certaine capacité, celle qui nous permettrait de ne pas nous retrouver en mille morceaux parce que nous avions croisés une patrouille alganne, séranienne ou que sais-je encore ? Il fallait donc faire trois choses.

La première était de nous trouver une première cible pas trop grosse pour rôder l’équipage - et moi aussi - et rafler, si c’était possible, un second astronef, de transport, afin d’accroître nos prises et de dépasser la limite d’emport du Seth, qui restait un appareil de combat, contrairement à la majorité des vaisseaux pirates, qui étaient des cargos modifiés et donc avaient été construits pour emporter des ressources.

Deuxièmement il faudra chercher non seulement à nous construire une filière d’écoulement de la marchandise, celle qui nous revenait, au cas où elle n’intéressait pas le SGC mais aussi à nous trouver une base à partir de laquelle opérer pour une campagne véritable avec roulement et transport. À l’école de marine marchande, on nous avait bassinés sur les fluxs et les pertes financières causées par les astronefs vides à quai. Il y avait moyen de dresser un pont entre les deux mondes. Et si des périodes de repos étaient nécessaires, il faudrait accumuler assez pendant les campagnes pour pouvoir se le permettre. Les bons éléments de l’équipage ne pouvaient pas être mis au chômage technique et récupérés sinon ils fileraient sans vergogne aller se faire recruter ailleurs et il faudrait tout recommencer.

Et numéro trois. Se construire un réseau d’informateurs capable de fournir des infos sur tout. Vaisseaux, horaires, escortes, cargaisons. Tout cela devait limiter les hasards et permettre de viser au maximum possible à chaque fois et ne pas se retrouver à réussir des raids qui ne rapportaient pas l’hexanox qui avait permis de les réaliser...

Il faudrait aussi se trouver un secteur d’activité et vite. La flotte séranienne avait annoncée dans le journal qu’elle progresserait vers Wallenstein. Ce qui en plus de représenter la fin d’un pôle de trafic et de commerce parallèle, aillait logiquement éloigner des forces du PSV des colonies érikeannes et skeïbiennes. Il y avait peut-être moyen de rafler quelques cargos érikean, en plus adaptés pour la transformation en vaisseaux armés. Leur loi draconienne sur la construction spatiale pouvait être utile. Une autre zone d’action était le commerce memeliote ainsi que tarimien. Mais de cela dépendait les renseignements du syndicat.

Enchaînant les questions, Fowl écarta à leur grand dam une majeur partie des volontaires. La plupart d'entre eux ne pensaient qu'à l'argent qu'ils pourraient gagner, sans vraiment justifier d'une réelle motivation, à défaut d'expérience. Et vouloir devenir riche semblait insuffisant à ses yeux, vu comment l'aventurier les traitait.

- Écoutez-moi bien, tout le monde. Si la seule raison que vous a poussé à venir ici c'est l'envie de faire fortune, rentrez chez vous ! Vous ne m'intéressez pas. Je ne veux que des hommes, des vrais ! Les femmes qui en ont sont aussi les bienvenues à bord, bien entendu. Tous les autres, changez de boulot. Si vous continuez, ce sont vos coéquipiers, à défaut de vos adversaires, qui vous feront la peau !

Il échangea avec quelques autres personnes et, en ayant fini avec le recrutement à proprement parler, il se dirigea vers Amjad, un sourire aux lèvres, et l'entraîna un peu à l'écart.

- On a peut-être pas atteint les quotas, mais tous ces types motivés par les crédits que j'ai renvoyé chez eux... Les plus téméraires n'auraient pas hésité à nous tirer une balle dans le dos pour en gagner un peu plus, et les plus lâches à se barrer la queue entre les jambes au moindre pet'. Et ça, toi et moi, on en veut pas. On pourrait même dire que ceux que j'ai retenu n'attendent qu'une chose: que nous leur montrions ce dont nous sommes capables... Ce sera long. Mais ils ont des principes, et si on leur donne de bonnes raisons de nous faire confiance, ils nous suivront jusqu'en enfer... et peut-être même au-delà. Ce sera un peu tendu, niveau équipage, mais si on arrive à se faire un nom, les volontaires devraient affluer.

Fowl revint vers la quarantaine de recrues qui attendait.

- Bien. Allez chercher vos affaires, pas plus d'un gros sac par personne, et on se retrouve au hangar du vaisseau dans une demie-heure. Amjad et moi-même vous feront faire le tour du propriétaire.

L'ex Premier Consul rejoignit Amjad et Hazard, attendant qu'Amjad lui expose la situation tout en fumant tranquillement une énième cigarette. La dernière, comme toutes celles qui l'avait précédée.

Débutant Nombre de messages : 48 Age : 32 Date d'inscription : 13/11/2011

Nous avions mis le temps mais le recrutement d’un équipage avançait. J’avais toujours vu ça de l’autre bout de la lorgnette, celui qui veut manger. “Assis” derrière la bureau c’était à la fois différent et plus cruel. Bien sûr ça ne justifiait pas mes assignations aux cuisines, salauds ! Je faillis sourire lorsqu’on engagea un foutu cuistot. Lui allait souffrir, et le pire était que je n’avais même pas besoin de me forcer pour ça, la fonction seule suffisait. Je rejoignais ce qui était à présent mon Etat-Major, deux personnes, face auxquelles j’allais devoir me faire accepter. Je pris un *air* légèrement débonnaire tout en restant parfaitement sérieux, en espérant que ma voix ne trahisse pas l’ampleur de l’angoisse qui rampait gentiment.

-Apparemment les patrons ont l’intention de nous laisser un minimum la bride sur le cou. Ils veulent voir ce qu’on peut faire tous seuls comme des grands. Leur objectifs et que nous nous fassions connaître un minimum sans pour autant que nous travaillions officiellement pour eux. Bref, nous sommes “couverts” mais en fait non, dis-je avec un demi sourire, que pouvais-je faire d’autre ?

-Nos parts pour la prise des armes s’élève à 1 million et 231 milles plus des poussières, parce qu’ils se remboursent du matos qu’on y a pris. La valise n’a pas été évaluée totalement et ils devront nous payer plus tard. C’était pas vraiment négociable. Il faudra voir plus tard comment on se fera payer pour ça. Apparemment ça pourra être en fric, en infos ou en matos un peu spécial, si on négocie comme il faut et... Qu’on apporte d’autre compensations. À l'avenir nos parts s’élèveront à 40% du total. Si on ne leur coûte pas trop cher ça pourrait changer en mieux...

Avec la désertion du capitaine précédent ils ont apparemment voulus courir le risque à nouveau et m’ont bombardé, moi.

Je laissai volontairement passer un ange afin de voir les réactions. Elle étaient apparemment, neutres. Hazard n’était pas tout à fait un problème, il avait reçu des ordres, dont celui de me descendre si ça tournait mal, peut-être. Mieux valait ne pas y penser tout de suite et s’entraîner à dégainer à l’avenir. À se méfier du cuistot aussi si jamais je cumulais les échecs. Le problème était Fowl, déjà, ma seule carte hors SGC, du moins a priori. Et son look moins militaire me ferait déjà mieux passer auprès de la troupe.

-Avec le besoin d’emport de petits vaisseaux, la capacité de chargement du Seth est limitée. Nous ne tomberons pas toujours sur des flingues et grenades à main dernier cri. Nous allons devoir être capables de prendre plus, ce qui va exiger un second vaisseau assez rapidement. Ça veut dire qu’on va se retrouver avec plusieurs types seuls maîtres à leurs bords. Je propose qu’on prenne tout de suite les bonnes habitudes sinon on va vite plus se sentir... Chaque équipage fonctionnera de la même manière en gros. Les Etats-Majors bénéficieront d’une voix par membre pour les décisions importantes comme les choix d’objectifs et les plans généraux. Une fois dans l’action, la hiérarchie prime et les suggestions qui vont avec. J’entends très bien au fait. Ce qui se passe à l’EM y reste autant que faire se peut, je crois que ça sera utile à tout le monde...

Et puis après il faudra penser au port d’attache et ces choses là. La rolls ne va pas passer inaperçue, ça doit être son seul vrai défaut vu le job...

Eh bien j’y allais moi. Les cons osent tout à ce qu’on dit et c’était leur marque de fabrique. J’allais bientôt savoir si j’en étais un...

Initié Nombre de messages : 144 Date d'inscription : 04/07/2011

Oculos habent et non videbunt

Il y a dans le métier de pirate spatial quelque chose d’épique et d’inique dans la mesure où devant les autres, tout le monde vous chasse, et quand on est seul face à vous, on essaie tout le temps de faire de vous un ami. C’est donc à la capacité d’un parti à se trouver face à un seul adversaire, ce qui ne signifie pas nécessairement un vaisseau unique qu’on peut deviner qui sera un jour grand pirate ou pas. C’était quelque chose qu’avait compris Bulkarr et le SGC voila longtemps. Il y avait donc un extrêmement profond travail de recherche pour savoir dans quelle mesure il vaudrait mieux tomber sur un adversaire, pas hasard bien entendu, et, plutôt que de l’attaquer immédiatement ou de fuir, laisser le canal de communication conventionnellement ouvert se rendre. En règle générale, celui-ci crachait un message pré enregistré appelant à la fin immédiate des hostilités, et à l’abandon des vaisseaux.

Le métier de Pirate, Soldat, Reporter, Agent Secret, a quelque chose d’épique et d’inique, mais et encore assez en friche pour que nous ne développions pas ici ses principaux retex. Question de principe. Aussi, Hazard, après avoir entendu qu’Amjad commençait à constituer ses EM futurs, et surtout le cloisonnement nécessaire opina et s’en alla, après tout, si on avait besoin de ses conseils, on les lui demanderait. Et quelque chose lui disait qu’il risquait de ne plus voir Bulkarr pour quelques temps, alors discrètement, peut être, se débrouilla t’il pour s’emparer d’une bouteille ou deux, de quelques jeux connus, et se serrer quelques mains. En chambrant, en rigolant. Mais dans un coin de sa tête, il est probable qu’il s’attendait à ne pas revenir. Ce métier est délicat, et on visait simplement les étoiles, sans même des ailes de cire, avec pour unique arme, la protection diffuse d’une mère qui ne reconnait pas le messie. Les premiers temps, il faudrait probablement suivre les hasards de la vie, mais un jour il faudrait savoir couper le lien de façon à ne pas mettre en porte à faux l’UIB avec le reste de la Galaxie. Bien qu’officieusement, ce que captait le Seth, on en avait immédiatement connaissance dans le module numéro 8 du bulbe 5 de la Station.

Rédigeant une petite note sur un bout de papier, le jeune homme ne pu s’empêcher de constater qu’en reliant les divers bulbes de la station spatiale, on arrivait à une pyramide à trois sommets, et que, c’était un hasard certes, on obtenait la probable composition future du système de piraterie articulé autour du Seth. Les intérêts de la Station et le sommet Hazard, les intérêts financiers et matériels et le sommet indépendant, et les intérêts politiques, avec actuellement personne pour les représenter. C’était amusant de se rendre compte que sur la trentaine de personne actuellement sélectionnée pour partir avec le vaisseau, un peu plus d’un tiers était soudé et fiable face à tout, les Bulkarriotes, et que les deux autres tiers se diviseraient nécessairement entre eux, dans une construction faite dans le rapport de force aux Bulkarriotes. Le jeu qui s’annonçait serait politique, et risquait, avec de probable vélléités d’indépendances mal analysées de mener droit au mur. Dans les milieux autorisés, on laissait une chance sur cinq à la petite Corvette de durer plus d’un mois. Et apparemment, de nombreuses personnes le pensaient vu que les chaînes de production avaient actuellement une dizainne de type Abel&Caïn de diverses versions en cours de construction.

Ils ont des yeux, mais ne voient pas

Écoutant distraitement le topo sur la situation, il embrassait la salle du regard, hochant parfois de la tête à ce que disait le capitaine fraîchement promu, avant de lâcher un sourire à sa dernière phrase.

- Mais je n'ai jamais dit le contraire, Amjad.

Fowl prononça le prénom avec une légère insistance, comme pour faire comprendre que ce n'était pas par hasard qu'il ne l'appelait pas "mon Capitaine". Pourquoi ? Les seuls qui auraient pu le dire sont aujourd'hui morts, ou disparus. Personne n'en sait rien... Sur ce, il se leva, regardant sa montre avec un soupir avant de s'adresser à Hazard.

- Et si on allait prendre un peu l'air une dernière fois, avant d'y aller ? J'ai besoin de me changer les idées et de me dégourdir les jambes... Un verre peut-être ?

Le ton était cordial, presque amical. Une rareté suffisamment exceptionnelle pour être notée.

- On se retrouve à bord dans une demie-heure... Il faudra mettre au point deux ou trois petites choses après s'être occupés des nouveaux... Rien de très important.

[HRP] Exams de mon cœur... [/HRP]

Débutant Nombre de messages : 48 Age : 32 Date d'inscription : 13/11/2011

J’acquiesçai. Monsieur était tout miel mais je me demandais ce que cela pouvait bien cacher. Il était sympathique, fin tireur, expérimenté. Peut-être allait-il dire d’ici quelques heures ce qu’il voulait vraiment. Apparemment tout le monde était d'accord sur le principal, ce qui comptait vraiment en réalité. La tâche semblait ardue, presque insurmontable, mais j'avais pour l'heure de la chance et il fallait bien avouer que le fait que la moitié de l'équipage soit aux ordres du patronnat réel n'était pas pour me déplaire. Du moins pour l'instant et pour longtemps encore, je le sentais. Sans pouvoir l'admettre naturellement, mais ainsi va la vie, paraît-il.

Un petit tour et prendre un verre pourquoi pas, le temps que tout le monde emménage et s’aperçoive qu’ils sont consignés à bord par des types discrets...

Bref vivement l’appareillage !

HJ : Euh... Mille pardons mais j’ai pas vraiment grand chose à poster là... On peut avancer direct si tout le monde le souhaite ya pas de souci pour moi. Moi aussi exams de mon coeur d'ailleurs ^^

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