Le battant de la navette coulissa lentement, jusqu'à s'ouvrir entièrement, révélant le couloir gris de l'intérieur. Une rampe s'abaissa, et quatre hommes de la garde ducale en bel uniforme blanc-or descendirent, chacun un fusil à l'ancienne, une baïonnette au canon, et se mirent au garde-à-vous, croisant les armes, en une petite haie d'honneur. Un cinquième officier, tenant un lecteur plasmique, descendit, et se mit de côté. Plusieurs hommes de la garde de l'aéroport contenaient la foule d'une taille respectable qui s'était assemblée, et attendait, silencieuse.
Elle frémit, alors qu'une silhouette apparaissait dans le couloir. L'homme au lecteur enclencha son fardeau, et les notes de l'hymne de la Sérénissime République emplirent l'air.
En grande tenue, colorée et ornamentée, me manquant plus que de la tiare, restée dans le trésor Républicain, son Honneur le Doge émergea, rayonnant. Il y eut d'abord quelques applaudissements, puis une ovation, avec des cris d'enthousiasme. Le personnage fit quelques signes de la main, un sourire franc au lèvres, descendant la rampe, suivi de ses assistants. Les doges avaient toujours étés très populaires, ce qui avait permit l'instauration de la visite à ce rythme. Il alla serrer quelques mains dans la foule, et échanger quelques mots, puis, son antigrav arrivé, et chargé des bagages qu'il conservait autour de lui, il termina sur un dernier salut, et pénétra dans la carlingue, à la suite des représentants. La visite commençait...