Un nouveau départ

Je regarde à nouveau mes papiers, ma nouvelle identité. Enfin, papiers, façon de parler. Une puce sous la peau plutôt. James Moore, jadéen. Voulez savoir combien ça m'a coûté ? Pour vous donner idée, j'ai vendu un IM-6 assez vieux mais encore en très bon état pour son âge, et après avoir avoir négocié la puce je me suis retrouvé avec autant que ce que j'avais avant... Je marche sur les docks, un peu perdu à vrai dire... Un vaisseau en partance pour Seranon, c'est trop demander peut-être ? Suis allé faire un petit tour à l'équivalent local de la gendarmerie tout à l'heure, histoire de me tenir au courant, et j'y ai trouvé une petite liste des primes en cours... Boy Dreker, vif, 1000 crédits. Un simple dealer... Et lui au moins, on sait à peu près où il est.

Alors... un vaisseau en partance pour Seranon... Ah, voooilà. Un billet en troisième classe (-100 [§]). M'en reste plus que huitcent si on compte le prix du Patra, des chargeurs et du silencieux. Ça part tellement vite tout ça... Faudra penser à économiser à éviter de toute dépenser... N'ai plus le porte-monnaie d'un Premier Consul maintenant, n'oublions pas... Ce serait bête de me retrouver à court dès maintenant...

Il part dans... ? Trois heures. Trois heures à me promener et à ne rien faire. Mais ne pas oublier de laisser le Patra chez les gendarmes, sinon vais me retrouver dehors. Serait pas très agréable à mon avis, et n'ai pas envie de vérifier si ça l'est. Bon, faut espérer que je réussirais à trouver des contrats plus intéressants que capturer un petit dealer et davantage à ma portée que l'assassinat d'un chef de la rébellion...

Rôle : MJ Rebellion

Leïa breaks the News

Les couloirs de la Roue sont des lieux emplis de toute sorte de criminels de toute part. Artemis peut également trouvé pas mal de contrats sur cette station spatiale. Et il sait trés bien que la majorité des personnes présentes ici ont fait passé des armes diverses tels que des Bark Mk II au sein de la station en les démontant. Son éxpérience de mercenaire lui a également appris que l'apparent climat de calme et de sérénité de la Roue est en fait une exellente cache pour des contrats de tout type. Avant de partir pour Seranon, peut-être peut-il dénicher plusieurs missions pour ses propres objectifs qui lui permettront de se faire un peu d'argent ...

HJ : Je suis trés tranquille avec la modération : prend moi plutot pour le "joueur univers" que pour le modérateur qui jette des dés. Si tu veux solder un combat rapidement, je m'en fous, pourvue que tu sois imaginatif et que tu ai pour prétention de raconter une histoire.

Autre détail : écrit à la troisieme personne !

Alors... Trouver un Patra à silencieux devrait être faisable quand même... Pas très répandu mais la demande n'est probablement pas très importante non plus... Après tout, la Roue n'est elle pas une de ces installations entre autres destinées à tous ces riches "hommes d'affaire" ? A moins qu'ils aient des Q15 à silencieux, mais j'en doute... A la limite, le Q15, pourquoi, mais le silencieux... Jamais entendu parler...

Si je prenais un Q15 avec silencieux et trois chargeurs, il me resterait mille trois-cent quarante-cinq crédits en supposant trouver un silencieux à cent... Alors qu'avec un Patra jadéen dans la même configuration il ne me resterait que huit-cent...

Je marche à travers l'anneau, tournant en rond tout en réfléchissant... le Patra serait beaucoup moins discret qu'un Q15, et un peu moins puissant. Sauf que le jadéen a une meilleure portée et on a beau dire, c'est un autre niveau... tout à fait inadapté à ce que je suis censé être. Tant pis pour le Patra... Et mon porte-monnaie repasse virtuellement à mille trois-cent quarante-cinq crédits. Virtuellement parce que je considère que c'est déjà acheté. Je sors de mes pensées et regarde autour de moi. Quelqu'un qui ferait la manche... Hum ? Oui, ben voilà. Le genre de personnes à qui nul ne s'intéresse et qui savent pourtant tant de choses... Je m'approche et sors une dizaine de crédits de ma poche que je lui donne, me campant face à lui, accroupis.

-La même chose si tu réponds à ma question, t'en dis quoi ?

Remarque HRP, le Q15 étant une arme gauss, le bruit au tir n'est pas comparable à celui d'une arme à feu actuelle. C'est plus un bruit sourd, en revanche, la balle sort bien plus chaude, le trait orangé est plus visible. D'ailleurs vu la vitesse du projectile, le bruit se capte bien après l'impacte.

Rôle : MJ Rebellion.

Le clochard lève la tête et regarde l'homme devant lui. Derrière les couches de crasse et de vétements qui couvrent sa peau, Artemis ne peut distinguer sa race. Il le regarde, sourit avec l'air de quelqu'un qui à flairer la bonne affaire et déclare :

- Qu'est ce que tu veux ?

Le sourire malsain du bonhomme n'est pas sans inquiéter Artemis. Il fixe le vague avec l'air de quelqu'un qui est perdu. Artemis constate alors que cet homme est aveugle : ses pupilles n'ont strictement aucun éclat. Mais il semble néanmoins avoir toute sa tête ...

Au loin, Artemis peut voir deux agents de sécurité de la Roue avancer vers lui. Ceux-ci portent en bandoulière de lourd Fusil d'assaut Unioniens de type FAM1. Ces gendarmes sont réputés assez coriaces et veillant à la bonne tenue de la cité : en clair, un clochard qui parle à un ancien dignitaire, ça ne leur plait pas beaucoup, et ils pressent vite le pas.

- Mais pause vite ta question : ces deux braves gens ne me semble pas nous apprécier beaucoup ...

HRP: Je ne suis plus vraiment un ancien dignitaire Yuki... pour l'instant, suit un quelconque James Moore, citoyen jadéen (puisqu'officiellement Fowl est mort ^^')

Pas très rassurant comme visage... Un bref instant, je sens un doute qui me traverse l'esprit, comme un message d'alerte m'invitant à faire attention. Raison de plus pour continuer.
Les deux agents se rapprochent. Un homme un smoking sur-mesure en train de parler à un clochard... N'y avais pas pensé. Va falloir m'acheter un vieil imper pour cacher tout ça.

- Je vois ça. T'aurais pas une idée sur où je pourrais trouver un Q15 avec un silencieux dans le coin ?

La plupart du temps, ce genre de personnes a davantage d'honneur que la plupart des gens que l'ont peu rencontré. En théorie, il ne racontera rien aux agents. Enfin, j'espère... Ça reste à voir. Et à la limite, même si j'ai demandé où est-ce qu'il était possible d'acheter une arme, ça n'est pas interdit ici, si ? Tant que je n'en ais pas une montée et en état de fonctionnement sur moi... Mais ils pourraient sérieusement me compliquer la chose par contre.

Le clochard lève un sourcil et fixe interloquer l'homme devant lui :

- Toi t'as pas compris ou tu te trouvais : bienvenue sur la Roue, la seule station ou le meilleur moyen de trouver une arme c'est de venir à bout des gardes de la sécurité.

Il esquisse un sourire qu'on aurait put prendre pour comique avant de demander :

- Je peux avoir mes dix crédits ?

Me suis fait avoir... et en beauté. Je sors la dizaine de crédits de ma poche et les lui donne, bon perdant. Je jette un coup d'œil aux gardes qui s'approchent. C'est sûr que ça pourrait être particulièrement intéressant à essayer. J'envisage mes chances de réussite. Mains nues contre des FAM1... Aucune. Décidément, le meilleur moyen n'est pas vraiment celui qui m'intéresse le plus entre nous... Vraiment, il a un sacré sens de l'humour mon clochard. Mais je peux pas trop lui en vouloir non plus j'imagine...

- Tiens, pour ta blague... Et encore la même chose pour un endroit où je pourrais acheter ce que je cherche t'en penses quoi ? Beaucoup moins facile à trouver peut-être, mais je ne suis pas non plus suicidaire tu vois...

[i]En espérant qu'il ne va pas encore s'amuser à se moquer de moi... De toute façon, dans le pire des cas, ça ne fait jamais que trente crédits jetés par la fenêtre... trente crédits ! Ah oui, quand même. Bon, ben... ma bonne action de l'année alors on va dire...

Le clochard sourit et prend les billets. Il se lève et marche dans le couloirs, conduisant Artemis vers un terminal de navette.

Les terminaux sont de vastes hangars dans lesquels se promène une grouillante faune extra-terrestre. De nombreuses éspèces y traine et ne sont même pas repertoriée dans l'encyclopédie galactique. Ou du moins, elles le sont, mais on ignore leur monde d'origine. Ces endroits sont bien les seuls de toute la station à ne pas être soumis à la législation sur les armes. Et c'est ici que l'ont règle ses comptes ... sous l'oeil attentif des gardes de la Roue qui n'interviennent jamais : leur autorité s'arrète aux douanes. Ils observent donc les assassinat, les réglements de compte et toute sorte d'actions qu'il vaut mieux garder sous silence sans ne jamais intervenir.

Le hangar dans lequel entre Artemis abritte entre autre quatres cargos : deux ST03, un UF-18 et un KSX. Leurs équipages sont visibles dans tout le hangar : généralement, quelqu'un qui fait une course sur la Roue à une petite armée personnelle pour l'accompagner. C'est pourquoi on voit facilement une douzaine d'hommes équipés d'armures de combat autour des cargos : certains se sont spécialisés dans les vols à destination de la Roue. Y débarquer est la seule difficulté rencontrable ... On risque fort de se faire rançonner.

- Choisis l'un des quatres, un seul : quand tu plongera dans cette masse, ce serra pour un aller simple surtout sans arme. Tu lui demandera de te mener sur le Titan. Il n'y a pas meilleur endroit pour obtenir aisément et rapidement une arme ... qui peut être de bonne qualité ... Mais la course te coutera cher ... Il n'y a pas de vendeur d'armes sur la Roue. Ou alors un marché noir, mais l'offre est tellement faible que tu déboursera 1000 crédits pour un vulgaire Krawler.

Le clochard éxagère sans doute : un Krawler devrait valoir le double de son prix normal sur la Roue, mais sans doute pas 1000 crédits ...

- Pourquoi tu veux une arme ? Qu'est ce que tu veux en faire ?

Les terminaux ? N'y avais pas pensé... Pourtant, c'est plutôt évident. Le seul endroit "hors la loi" de toute la Roue... Logique, c'est sûr. Quoique. C'est pas au terminal que je pourrais trouver ce que je cherche. Va falloir voyager alors ? C'est fâcheux comme qui dirait... Il me parle du Titan. L'immense vaisseau abandonné ? L'avait disparu pourtant celui-là... Ca fait longtemps d'ailleurs. Des risques ? Tant mieux.

- Qu'est-ce que je veux en faire ? Une nouvelle vie, c'est tout... Quelque chose... de plus intéressant qu'avant on va dire. Bon, merci de ton aide, et à la prochaine.

Je lui donne une dizaine de crédits en plus, comme ça, je ne sais pas pourquoi. Pas par bonté. Non, juste histoire de... le voulais alors je l'ai fait, tout simplement, et m'approche d'un des deux ST03. Mieux défendu de le KSX, et contrairement à l'UF-18, il y a d'autres places que la soute pour les passagers. Euh... dis... ça fait quarante là.... quarante, rien que ça. Il a fait son mois là, l'autre. Punaise...
Je lève les yeux, regardant le ST03 et son équipage. Aucune idée sur comment m'y prendre... Aïe, aïe, aïe... Mal parti tout ça.

- Bonjour.. voudrais voir le capitaine, pour aller sur le Titan.

Petit HRP: Désolé, j'avais oublié qu'il fallait que je leur dise où je voulais aller...

HJ : Troisieme personne !!! Il faut écrire à la troisieme personne !! C'est plus clair !

Le capitaine observe Artemis. Un homme aussi bien habillé que lui qui traverse sans soucis une foule aussi dangeureuse que celle des hangars de la Roue, ce n'est pas commun. Les hommes d'équipage observe avec un air froid la foule qui se presse autour du vaisseau : Artemis peut constater qu'entre la foule et les quatorzes membres de l'équipage, il y a trois bons mètres. Tous semblent les éviter soigneusement.

- Ouaip bonhomme. C'est là que je vais. Mais tu risque d'être à l'étroit, et le voyage te coutera 5000 crédits.

Artemis semble avoir affaire à un groupe trés organisé : un stock de caisse assez conséquent est entreposé à proximité du vaisseau. Les membres de l'équipage se sont repartis la tâche : 4 d'entres eux surveillent la cargaison, 4 autres le vaisseau, 2 surveillent la demi-douzaine d'employés ... ou d'esclaves, allez savoir, Carcars qui rangent les caisses dans le vaisseau. Les trois derniers sont à l'intérieur, Artemis peut les voir derrière les glaces de pilotages. Parfois, ils sortent pour vérifier quelque chose sur la carlingue. Avec le capitaine, ça fait 4 places à bord.

- Mais je pars dans dix minutes. J'éspère que tu as de quoi payer. Y'aura pas moins cher sur toute la Roue pour ta destination.

Il sourit et regarde Artemis.

- Alors ?

(Hj:C'est un point de vue, oui... Mais c'est aussi moins clair parce qu'on peut se perdre entre les différents P3 quand on lit après. Exemple: ma première phrase ^^)
Et voudrais savoir si je peux ou non entrer dans le RP de Renard ?

Cinq mille... Mais pour qui est-ce qu'il me prend ? Comme si j'avais l'air d'avoir tout ces crédits sur moi, franchement... Ah non, c'est sûr, j'en ai l'air. Désespérant. Tant pis. On enregistre le nom dans un coin de la mémoire. Le Titan. Je jette un coup d'œil au vaisseau et m'apprête à repartir pour retourner sur l'anneau de promenade mais me ravise brusquement. Ça ne coûte rien d'essayer, si ? Nan, inutile... Des membres d'équipage n'est pas vraiment ce qui a l'air de vraiment lui manquer le plus.

- Bon, merci quand même. Une autre fois peut-être.

Je ressors des terminaux. Toujours faire comme si on savait où on était, ce qu'on faisait. A partir du moment où on montre qu'on a peur, c'est fini. Comme les espèce de bestioles de compagnie stupides de tous ces gens. Ne vaudront jamais mon lapin, c'est sûr... Mais je n'en ai plus. Tant pis...
Quelqu'un me bouscule. Une main dans ma poche. Lui attrape le bras pendant cette fraction de seconde. Vieux réflexes... Un gamin. De toute façon, n'y avait rien dans celle-là. Le relâche et sors du terminal.

Tourne en rond, à la recherche d'un petit bar tranquille. Ici ? Miteux... Oui, mais bon, on va faire avec, hein ?

Artemis sent alors que l'on tire sa manche.

- Tu me fait pitié bonhomme.

C'est le clochard, qui n'a, cette fois, plus du tout l'air d'un clochard. Il désactive son camouflage holographique pour laisser apparaitre la tenue de combat d'un véritable militaire. Mais à son regard, ses cicatrices et ses blessures, on voit qu'il n'en est pas un. Il porte une large veste qui tombe le long de son corps, dissimulant assez bien sa tenue de combat. La crasse holographique qui couvrait son visage a à présent disparue pour laisser place à une tête humaine au regard de tueur.

- Tu t'y prend comme un bleu. A croire que t'es nouveaux dans le métier.

Il cale contre la hanche d'Artemis un pistolet Bark Mk II, crosse en avant. Celui-ci peut voir, accrocher à sa ceinture, un ensemble de deux chargeurs et de quatres grenades : deux flash, deux lacrymogênes.

- Suis moi.

Tout deux s'installent alors à l'une des tables du petit bar.

- M'es avis que t'as besoin d'un petit cours de négociation. De un, on ne se pointe jamais comme tu es fringué devant un capitaine mercenaire. C'est le symbole même du Pigeon bourgeois. De deux, on ne dit pas "S'il vous plait", et on se débrouille pour faire croire qu'on est bien armé et qu'on a les moyens de se débarasser discretos de sa cible. De trois, on ne dit jamais à la prochaine, et on ne fuit pas comme un idiot. On négocie, et on se débrouille pour que le capitaine fasse son offre la plus basse à la fin.

Il range le revolver et déclare :

- Maintenant pour ton arme, l'ensemble à 500 crédits.

Mais qui c'est que c'est celui-là ? Je me retiens de bondir en arrière et m'empêche de hurler, au point que finalement seul un de mes sourcils se hausse. Un tueur à gage ? Il va me tuer alors ? Hum... Non. J'ai pas de contrat sur ma tête je crois... Pas encore en tous cas. Faudrait que je pense à vérifier ça. En tous cas, aucune raison pour qu'il me tue. Enfin, j'imagine... En tous cas, bien équipé le bougre.

- Comme un bleu ? Jusqu'à pas très longtemps j'étais plutôt le genre à payer quelqu'un pour faire le boulot à ma place et à voyager aux frais de la princesse si tu vois ce que je veux dire

Où plutôt, c'est ce que j'aurais été censé faire au lieu d'emmener une dizaine de types de la Légion avec moi au cas où, et aller faire moi-même le travail. Mais c'était pas vraiment pareil... J'avais déjà tout l'équipement à ma disposition... Du fusil d'assaut copié sur un modèle de l'Union à l'armure d'élite en passant par le système de réalité augmentée. C'était le bon temps... Mais ennuyant à la fin. Trop facile, répétitif... Allez un peu de cynisme ne fait pas de mal, si ? Pour les vêtements, ça ne fait jamais que confirmer ce que je pensais... Va falloir que je me trouve un vieil imper quelque part...

- Cinq cent... pour le Q15 ou pour le Bark ?

Ne comprend vraiment pas pourquoi il a ainsi envie de "m'aider". Va savoir, hein ? Franchement. En tous cas, pas envie de le rencontrer à nouveau en étant de l'autre côté entre nous. Nan, vraiment. Regarderait plus jamais les clochards de la même façon, c'est sûr... N'empêche, c'est le déguisement idéal.

Edit: Saletés de balises qui suppriment du texte !

L'ex-clochard à présent sans nom sourit et observe Artemis :

- Qu'est ce que je t'ai montré il n'y a pas 30 secondes ?

- Bark, sans silencieux. J'imagine que je ne vais pas en trouver ailleurs que sur le Titan des Q15 comme je les cherche, hein ? Quatre-cent. Hé, j'ai déjà payé quarante, non ?

Je souris légèrement, en coin. J'ai bien appris la leçon, hein ? Pas que cinq-cent soit un mauvais prix, mais c'est juste "histoire de marquer le coup" comme qui dirait. J'ai l'impression que pour le Q15 je vais devoir m'asseoir dessus pour le moment. Mais c'est sûr... voyager jusque là-bas sans rien sur moi à part de l'argent et un smoking, c'est un peu du suicide.

Pas parce qu'il se nettoie et se répare tout seul qu'il est à l'épreuve des balles le smoking. Même si ça reste très pratique, ça m'aurait fait une belle jambe. " Y'en a qui ont essayé... Ils ont eus des problèmes ! Cela dit, il est très rapide."

L'homme lève la tête, fixant le vague. Il se gratte la nuque et fini par répondre :

- Ok, tu m'as donné quarante, mais c'était pour un renseignement. On va considérer qu'il en reste 20 pour la blague et le cadeau final. Note que ça m'a bien fait marrer. Soit moins généreux à l'avenir. Afficher son fric comme tu le fais, ça finira par te couter cher ... Bref, toujours est-il que 500 moins 20 ca fait 480 et pas 400. Tu sais combien tout ça m'a couté ? J'ai quand même un petit benef à faire moi ! Je te le met à 460, parce que je suis généreux.

Il sourit. La négociation s'annonce hardue. A son style, sa façon de faire, et sa confiance en lui, l'homme en face d'Artemis est un pro ... pas seulement de la négociation.

Quand on veut un certain prix, on prend celui annoncé par l'autre, on fait la différence des deux, on multiplie par deux, et on enlève ça à ce qu'on propose. Comme ça, ma proposition est exagérément faible, et je remonte petit à petit au fur et à mesure que l'autre baisse. Sauf que là, j'ai aucune idée de ce que peuvent bien valoir des grenades. Il dit cinq-cent ? Je répond quatre-cent. Le calcul est rapide: j'en donne quatre-cent cinquante, pas plus. Sauf que là, vu qu'il a l'air de s'y connaître mieux que le vendeur de boissons du café en face de mon ancienne résidence, on va joueer autrement.

- Généreux ? C'est moi qui étais généreux, oui. Les dix du début par pure bonté parce que je croyais que tu en avais besoin, et après dix partis en fumée avec ta blague et les dix autre par pure générosité. Bon, si tu as le laser sur le Bark et un moyen pour le faire passer dans les terminaux sens me faire attraper, je veux bien monter jusqu'à quatre-cent vingt sinon, pas plus que quatre-cent. Et encore, je te laisse une belle marge. Tu l'as dit: faut éviter d'afficher son argent et me trouver d'autres vêtements, hé.

Avec le laser et deux chargeurs, un MK-II ça vaudrait à peine deux-cent... S'il veut se faire une marge dessus, on peut dire jusqu'à deux-cent-vingt, deux cent-trente maximum. Après, quatre grenades... qu'est-ce que j'en sais de ce que ça vaut moi ?

Le mercenaire éclate de rire.

- Une fonction laser ? Mon pote, ce genre de truc, ça fait un tel boucan que même si tu parvenais à me trouver un silencieux, tes tirs attirerait encore la garde de tout l'étage. Le Bark, c'est un pistolet, pas un pistolaser. Sa fonction laser, c'est la pire chose que tu puisse équiper dessus. Quand au silencieux, boarf, je peux t'ajouter ça. Vu que chaque grenade m'a couter 50, on va dire total 460 ... T'es sur la Roue bonhomme. Une arme sur la Roue, c'est le double du prix en moyenne ... et là encore, ma marge est minuscule ...

- J'imagine... mais fallait bien trouver une raison pour que ça soit aussi cher, non ? Et pour ta marge, si ce que tu disais étais vraiment niveau prix, tu n'en aurais aucune, même à quatre-cent soixante.

Il rit ? Tant mieux. Après tout, ça détend l'atmosphère, non ? Bark MK-II, deux chargeurs, un silencieux. Pas très loin de ce que je cherchais. Et cinquante la grenade. Il exagère, non ? M'enfin, à peu près ce que je voulais. Donc ne reste plus qu'à atteindre les quatre-cent cinquante... Donc il dit quatre-cent soixante ?

- Quatre-cent cinquante, pas un dixième de crédit de plus. Et je te paie une bière.

La bière, c'est très psychologique. Pour moi je veux dire. Comme ça, j'ai l'impression de ne pas lui avoir payé plus que ce je voulais. L'essentiel ne sont pas les faits mais la façon dont on les perçoit.

Le clochard observe Artemis et déclare.

- Ca marche. Tu me paiera sur le vaisseau. J'ai un boulot pour toi.

J'appelle le barman et lui dis d'apporter une bière et un expresso, court. Je ne bois jamais d'alcool, contrairement à un ancien "ami" qui est une véritable outre à Brandy. Par contre, le café... sans sucre. Autant rajouter de l'eau dans une bière. Je lève la tête et regarde l'autre d'un air indifférent alors que la curiosité me tord littéralement les boyaux pour lui demander, d'un ton neutre:

- Et c'est payé... ?

Ça explique quelques petits trucs quand même... Mais s'il pense se servir de moi comme chair à canon, il risque d'être surpris par ma résistance. Enfin, j'espère. Pour être honnête, j'espère encore davantage que ne pas servir de chair à canon... Mon premier travail. Y'a pas intérêt à le rater.

- Ca se pourrait.

Le mercenaire sourit.

- J'ai un vaisseau avec un équipage ici, mais il me manque encore quelques gars. On a pour mission de protéger un petit convoi commercial du Syndicat Galactique des Contrebandiers. Ils sont en guerre quasiment ouverte avec le groupe de Meryl Stormbreaker. Ce convois transporte plusieurs trucs interressant pour leur gueguerre. Serait dommage qu'ils les perdent. J'ai 120 000 crédits à la clef, plus les eventuelles prises de cette mission ... Je partage toujours avec mon équipage.

- Ça, ça m'intéresse. Pas tout à fait ce que j'imaginais faire en m'engageant là-dedans, mais faut d'abord se lancer et avoir un minimum de matos avant de jouer à ce genre de jeux. En gros, ce boulot est d'une certaine façon une aubaine. Devrais pouvoir récupérer ce que je cherche après ça.

- Si après tu me laisses sur le Titan, ça me va.

Risque d'y passer tu dis. Ouais, et alors ? Si c'était pas le cas, serais resté le derrière vissé sur ma chaise dans mon bureau. Le café et la bière arrivent, je paie le barman presque à regret, lui donnant les sept crédits qu'il demande. C'est brûlant. On va attendre un peu. Quoique, non. J'ai envie de le boire maintenant. J'avale le tout d'un trait et évite de faire une grimace quand l'infâme café en poudre mélangé à de l'eau bouillante me brûle la gorge. Manque quelque chose... Pas de goût, c'est sûr, mais y manque encore autre chose...

-3 crédits

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» Départ de S.H. le Doge
» Départ de l'amirauté
» Départ du Grand Monarque
» Départ de la troisième flotte
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