Visite diplomatique de l'UTE

La navette se posa dans un petit terminal proche du secteur impérial, plusieurs limousines frappées aux armoiries de l'Empire et arborant des drapeaux de l'UTE ou de l'Empire attendaient. Le convoi se dirigea à une allure raisonnable vers le palais en remontant les avenues bordées d'arbres sous l'escorte de prétoriens en motojets. Les véhicules finirent par remonter l'allée centrale menant au Palais en passant par les jardins et en empruntant le pont qui enjambait un petit lac. Un grand escalier de marbre faisait face aux voitures qui s'arrêtèrent une à une devant celui-ci et laissent descendre leurs passagers. L'Impératrice attendait du haut des marches en tenue appropriée. Des prétoriens disposés de part et d'autre des marches, saluèrent de leurs FAAM 1 (modèle de la révolution) dont les baïonette en acier des lames de Damas brillaient en reflétant l'éclat du soleil.

Visite diplomatique de l'UTE FOTO20020030828143621

Son Excellence l'Amiral Navarino Costa Mendez da Santa Cruz Da Koronia Da Christiansa, Fullakomtarque et Margrave de Koronia de Christiansa, Négociateur Officiel, Amiral de la cinquième flotte Opérationnelle de l'Union, S.D.L.R, Conseil d'Etat de l'Union, H.M.

Après la traversée dans histoire de l'efficient réseau de transport arkilien marquée apr queqlues banalités échangées avec les représentants locaux, le véhicule s'arrêta. Le chauffeur sortit, et alla ouvrir. En premier, l'adjoint et aide de camp de Costa, le commodore Schmied, sortit, et se rangea en face du chauffeur. Alors, l'Amiral Costa quitta à son tour la voiture pour poser pied au sol. Il s'avança de quelques mètres pour laisser la place à son interlocuteur, attendit que les autres membres de la délégation - diplomates arrivés ou déjà sur place, etc..., dont l'ambassadeur- se soient rassemblés rapidement autour de lui, en parallèle avec le groupe d'arkiliens formés de Zaclev, Nicolai Orlov et Miridiev, pour commencer la montée des marches, entre les deux groupes de prétoriens, dont il ne manqua pas de remarquée la tenue.
Arrivé à quelques marches de l'impératrice Katherine, il fit une courbette respectueuse, et déclara, conformément au protocole:

-Mes plus respectueuses salutations, majesté. Je vient ici chargé des insignes d'honneur et de respect de notre nation, attestés par le Symbole Suprême de l'Etat de l'Union des Territoires Eloignés.

Quand il eut terminé sa phrase, il tendit la main en arrière, raide, et le commodore s'avança à son niveau, et montra, sur un coussin de pourpre, le Seau National, soigneusement posé, brillant dansle soleil matinal.

Catherine salua Costa et répondit.

-Je vous salue également Excellence et constate la validité de votre démarche qu'atteste le Sceau National de l'Unions des Territoires Eloignés. Je vous souhaite également la bienvenue en territoire Krypto-Arkilien. Si vous voulez bien Nous suivre, nous allons poursuivre cet entretien dans un lieu plus privé où nous attends une collation.

Escortés par les prétoriens, L'Impértrice et l'amiral se rendirent au salon Lilas, dont la décoration de style art nouveau avait été enrichie par les drapeaux des deux nations. Les quatre Krypto-Arkiliens et les quatre membres les plus gradés de la délégation unionienne s'assirent dans les confortables fauteuils.

L'Amiral s'installa tranquillement dans le siège qu'on lui offrait, posa le Seau sur la table basse, à côté de son aide de camp, de l'ambassadeur, et d'un autre homme, un technicien. Ils échangèrent dans un premier temps les quelques banalités, puis Costa en vint à des choses plus sérieuses, en s'adressant à l'impératrice:

-Comme vous le savez, depuis la fin de l'ère Myrotechienne, nous n'entretenions que peu de relations avec vos mondes. Je, et le Conseil d'Etat avec moi, pense qu'il est temps de changer cela, et éventuellement de mettre en place des partenariats profitables à nos deux états.

Catherine s'empara d'une tasse de thé et croisa les jambes tout en tournant sa cuillère.

-Quelques accords sur certains points seraient en effet profitable pour nos deux gouvernements et la normalisation de nos relations diplomatiques est en effet un point clé de telles démarches.

Catherine but une gorgée après avoir énoncé cette évidence puis repris.

Et hum... quels partenariats le Conseil d'Etat souhaiterait-il développer ?

Costa prit lui même une tasse et sa soucoupe, y ajouta un morceau de sucres, tourna le tout avec une cuillière en argent, et laissa refroidir, en disant:

-Comme vous le dites, la normalisation serait déjà une première étape,et permettrait d'éviter certaines tensions qui n'ont pas lieu d'être, notamment dans le région de Bavandar, où les espaces sidéraux des deux pactes auquels nous appartenons se croisent, et qui pourrait au contraire devenir une zone de coopération profitable. Cela ouvrira naturellement la voie à des échanges accrus, et la mise en place de structres économiques particulières, telles qu'un cercle d'excellence économique commun, qui faciliterait lesdits échanges. Ensuite, nous pourrions également préparer éventuellement des relations d'université à université pour les étudiants, etc...mais cela se voit bien plus tard, et reste une possibilité de developpement plus qu'un élément fondateur.

Il prit doucement une brève corgée, puis laissa encore refroidir un peu. Il n'aimait pas le thé brûlant, le préférait tiède.

-Ensuite, nous sommes tout deux conscients que la réorganisation imminente du pacte de Valen augmentera encore son poids sur l'échiquier galactique, et nos interêts ne vont naturellement pas dans le même sens que ceux d'Erikea, malgré ce qui pourrait être une future modération séranienne dans les initiatives, ceux-ci ne pouvant complétement oublier l'origine de leur régime actuel, et n'ayant aps forcément les même objectifs que les erikeans. Afin d'éviter de rester divisé face à la pression d'une alliance dont la population humaine dépasse largement celles des autres états réunis, il faudra être capable d'enrayer les initiatives de Valen suceptibles de nous nuire largement. Pour ce faire, il faut former un commun poids politique, car désormais, ni le pacte Union-Jadis, ni le traîté de Krypton pouront isolément agir sur la scène galactique face à Valen. Il serait donc plus qu'avantageux si nous pouvions compter l'un sur l'autre pour la défense réciproque de nos interêts, et ainsi envisager une coopération internationalle suivie sur le moyen et le long terme.

L'Impératrice but une gorgée supplémentaire alors que Costa répondait. Elle répondit aussitôt que celui-ci eut terminé.

-La question de Bavandar est certes préoccupante et le gouvernement a été surpris et même inquiet d'apprendre par le truchement des communiqués de presse qu'une flotte jadéenne devait être déplacée vers Bavandar pour couvrir une conférence. Un tel mouvement militaire ayant été décidé juste après l'annonce d'une visite diplomatique dans la République d'Aunadar de son Excellenc le Marquis de Cicère et de la Princesse Appolonia.

-Je dois dire que les hautes instances militaires ont perçu cela comme une menace voilée de la part de la république, ajouta le prince Nicolaï dont la casquette de Contre amiral de l'Imperial Navy trônait sur son genou droit.

-Etant donne les rapports étroits qu'entretiennent l'Union des Territoires Eloignés et la république jadéenne, il nous est permi de penser qu'il s'agissait là d'une manoeuvre commune.

Commençant enfin à boire son thé, Costa répondit calmement, rajustgant le col de son uniforme de l'autre main:

-Hum...le cabinet jadéen nous a fait savoir qu'il enverrait des unités afin d'encadrer le premier projet - entre temps avorté pour les raisons que vous savez - de conférence. Après brève concertation entre S.E. Von Heigins et S.E. Nikolaï Syllas, il a été décida, en vertu des traîtés signés, de faire participer quelques unités unionniennes, pour la forme. Néanmoins, les trois frégates et la pentarêmes envoyées sont sans commune mesure avec la flotte jadéenne. De plus, si un quelconque risque d'action militaire active jadéenne dans le cadre de ce déplacement nous était parvenu, nous nous serions immédiatement désolidarisé. Notre unique objectif était la stabilité de ce secteur; nous n'avons aucun interêt précipiter les choses là-bas. Je comprends tout à fait que vous aiyez perçut ce mouvement comme tel, mais sachez que l'Union se serait opposée à toute intervention militaire.

L'Amiral termina tout d'une traîte.

-D'ailleurs, en guise de bonne foi, je peux vous préçiser, dans le cadre de la seconde conférence que nous organisons sur Bavandar, qu'une force unionienne de quatre pentarêmes sera sur place, ainsi qu'une poignée d'hommes d'infanterie de marine, afin de garantir la sécurité selon les normes standards, en parallèle avec les forces locales de Bavandar. Un déploiement aussi localisé et manquant de logistique n'est pas une menace, et a été prévu comme tel afin de ne pas répéter l'erreur d'apréciation jadéenne, que son implication dans la région depuis quelques temps déjà a peut-être causée.

-De tels propos rassurent, soyez en certain. Oui Bavandar pourrait devenir une plaque tournante de notre commerce avec l'Union et il est certain qu'une entente tacite, du moins pour le moment, quant à l'attiude à adopter vis-à-vis des agissements du pacte de Valen

- Et jusqu'où devraient aller ces partenariats selon le Conseil d'Etat ? demanda Zaclev tout en terminant son café.

Costa posa sa tasse dans la soucoupe, puis sur la table.

-Comme dit, le niveau commercial pourrait être un premier pas. L'établissement de franchises, de facilitées d'investissement, et d'échanges, seront bénéfiques aux affaires de part et d'autre, en plus de l'établissement d'une route de commerce passant par Bavandar vers nos régions respectives permettrant de contourner l'incontournable pacte de Valen, dit-il avec un sourire en pensant à sa formulation volontairement comme telle, ensuite, la mise en placs d'échange aux niveaux culturels et techniques etc... suivra tout naturellement. Le coeur de l'affaire sera bien entendu une stabilité de nos relations, et une ligne commune face au Pacte de Valen, qui, encore et toujours, devient de plus en plus écrasant. Ce serait dresser une ébauche d'une alliance qui aura vocation de renforcer nos poids respectifs sur le plan international. Les modalités peuvent aller d'une simple consultations par le biais de relations plus suivies de nos chancelleries -malheureusement pour l'instant maintenues au strict minimum- à des initiatives communes plus approfondies, qui viendraient bien évidemment avec le temps.

Edit: Zut, j'ai utilisé le compte Cassandre. Autant pour moi.

-Hum oui, mais de tels accords regardent également au moins l'une des trois républiques de Bavandar. Une entrevue comprenant des délégations des trois Etats, ainsi que des deux nôtres est donc à prévoir dans un avenir proche. Une consultation diplomatique plus fréquente peut également être mise en place dès à présent. Quant à la suite, vous comprendrez surement qu'il nous appartiens de consulter les gouvernements auprès desquels nous sommes déjà engagés.

-Bien entendu, bien entendu, déclara Costa sur un tond dégagé, je ne vous pousse pas à prendre de déçisions hâtives, qui ne sauraient être bonnes. Le consultation de vos alliés est naturelle, tout comme l'est celle des nôtres. Pour Bavandar, la question sera abordée très prochaînement lors de la Seconde Conférence, et ensuite nous aviserons de façon à organiser une rencontre avec les vôtres.

Catherine posa sa tasse de thé avant de répondre.

-Bien, il me semble que la question est réglée. À moins bien sûr que vous ne soyez également là pour une raison non mentionnée par vos courriers.

Costa se leva doucement, et dit, en se dirigeant avec les autres vers la sortie:

-Non, tout a été, il me semble, dit. Nous nous tiendrons donc respectivement au courant du developpement de l'affaire, n'est-ce pas?

-Nous avons effectivement convenu de normaliser nos relations diplomatiques. , répondit l'Impératrice.

Les différents protagonistes de la réunion se levèrent, se saluèrent et se félicitèrent de cette avancée dans leurs relations à venir. Costa et Catherine se rendirent dans l'une des multiples salles de presse du Palais où eut lieu l'habituelle conférence dans laquelle les deux personnages sus-cités résumèrent les avancées faites et celles à venir. l'amiral fut personnellement raccompagné par l'Impératrice jusqu'à la grande cour du Palais.

-Parfait. Nos ambassadeurs respectifs nous tiendrons donc respectivement au courant des avancées.

Ils traversèrent les salons, arrivèrent jusqu'au haut des marches, et échangèrent une poignée de main devant les photographes et holocaptures. Promettant de se rencontrer de nouveau, ils se séparèrent finalement, l'impératrice rentrant dans le palais, Costa descendant vers son véhicule, sur le point de à partir pour Bavandar, le départ intervenant une heure après:il s'entretiendrait avec l'ambassadeur en privé sur le chemin.