Clinique du docteur Junk

Dernière édition par Syllas le Lun 1 Sep 2008 - 15:30, édité 1 fois

Le docteur Christiaan Junk, originaire de Bavanne et ayant étudié sur Jadis et Tsarysyn, à présent le médecin le plus riche de l'univers

Cette sinistre clinique s'étend dans un immense hangar et ses environs du niveau 15. Grâces au financement et à la protection d'un clan Carcar, le Tekras-r-vla, et de la puissante (et violente) famille mafieuse Hunsa de Christiansa, il y a dans les salles de stockage et d'opération un matériel digne des meilleurs hôpitaux de l'univers. La principale activité de la clinique est celle des transplantation neurales, le transfert de l'esprit d'un corps à l'autre (plus de détails ici), opération qui permet à des criminels en fuite, des mafieux, ou encore des agents spéciaux de changer de corps pour échapper à des poursuites, ou encore mieux infiltrer, à des handicapés de récupérer leur mobilité, en plus de divers raisons encore moins avouables. Pour que ce industrie très juteuse fonctionne, il faut des corps "hôtes", dont l'identité disparaitra au profit de celle du transplanté. Un réseau très developpé de kidnappeurs permet d'avoir en permanence un stock de corps, et également une liste de cibles potentielles. Le client peut, au choix, choisir dans le stock ou alors parmi la liste des cibles quelle sera sa nouvelle apparence. L'opération, parfaitement indolore, nécessite quelques jours de rééducation et la création de nouvelles pièces d'identité, et d'aide psychologique grace à un traitement chimique particulier. Les prix varient énormément, selon que l'on choisit sur stock ou sur liste, que l'on est plus ou moins connu des clans TEkras-r-vla ou Hunsa...et de l'épaisseur apparente de son portefeuille. Néanmoins, le tout est de savoir qu'il faut aligner beaucoup d'argent...

Spoiler:

Viktus Hunsa observa la caisse ouverte en reniflant de son nez d'aigle, puis tendit la main pour s'emparer d'un des blocs énergétiques. Il scintillait doucement d'un éclat bleu clair dans la paume de sa gross main parcourue de veines apparentes, et le porta jusqu'à son visage, regardant à travers. Après avoir reniflé encore une fois, il le remit dans le chargement, et se tourna vers Hel:

-Bon, ca marche, emmenez ça.

Trois énormes hommes de main du clan Hunsa s'avancèrent, et s'emparèrent des caisses, alors que Viktus créditait Hel, qui, cela fait, rempocha son créditeur tranquillement en regardant les escogriffes emporter les lourdes cargaisons de blocs énergétiques à FAM1-3. Le clan Hunsa, en particulier sur le Titan, était toujours un excellent client, et les guerres intestines à bord les obligeaient à rachêter régulièrement, auprès de la femme du pays, bien entendu. La fierté nationale de la mafia unionnienne était forte, et elle cherchait à s'imposer contre les autres milices locales. Pas que comme le enterprise syndicate des Scaliger, dont le seul objectif extérieur était l'argent et le commerce, mais aussi sur un vrai territoire, éliminer tout les rivaux, le modèle power syndicate. Maintenir cela coûtait cher, au plus grand bonheur de Hel, qui connaissait Viktus depuis ses jeunes années à Kamensk, où elle avait servi d'intermédiaire dans la guerre opposant les Scaliger aux Hunsa, pour arriver à la fin à l'impossible compromis. A première vue, cela n'était pas dans son interêt, qui était d'écouler son stock auprès des deux parties, mais la pression de la Sûreté était assez forte, et il valait mieux que la pègre massacrer à l'étranger plutôt que dans les rues de la cité, sous le nez du gouverneur militaire Primo de la Rivera, homme à la violence et la brutalité notoire qu'il valait mieux éviter de provoquer.
En marchant dans les couloirs de la clinique, on entendait toujours de temps à autre un cri aigu plein de souffrance quand le maître des lieux opérait. Ils étaient d'un blanc cassé, bordés de rambardes de fer, de civières antigravitationnelles, et éclairés de lumières éléctriques drues dont les câbles d'alimentation couraient le long des murs. Cette partie avait été choisie car elle était très facile à défendre et disposait d'une sitaution énergétqiue optimale. La conquérir avait été l'affaire des Hunsa, une dure affaire, qui avait finit par porter ses fruits.
La partie réservée aux mafieux était prinpalement composée d'un pièce de stockage qu'ils venaient de quitter, d'une chambre de garde, et de quelques appartement pour les résidents permanents. On arrivait ensuite dans la partie médicale: un labyrinthe de corridors et de portes indentifiées par des chiffres. Quelques salles d'opérations étaient ouvertes; on distinguait dans la semi-pénombre des machines grises trapues bardées d'écrans et de consoles aux divers boutons, en plus de rangements de matériel médical, et de lits mobiles.

-Alors, comment vont les affaires cet an-ci? Demanda Viktus en faisant craquer ses articulations.
-Ca peut aller, quelques machins intéressant en vue, et De la Rivera a l'air de s'être calmé à K'men. Ca aide.

Lo Scannachristi (*Le tueur de chrétiens) eut un petit sourire:

-Ouais, serait temps qu'les Tenors l'envoient ailleurs faire chier. Y'en a 'peu marre. Ici ça marche, mais n'a entendu des trucs inquiètants ces derniers temps.

Hel tiqua légèrement, et tourna à moitié sa tête vers lui:

-Quels trucs inquiètants? Les Galtieri viennent faire d'la concurrence?
-Non, objecta le Hunsa, c't'an ci certains d'nos rabatteurs disent qu'y'a b'coup d'monde qui s'intéresse au buisiness. Ca m'dit rien qui vaille.

Alors qu'ils passaient à cet instant devant une chambre de stockage, derrière la vitre de la porte de laquelle on voyait s'aligner des dizaines de coffres de stases dans lesquels les hôtes étaient conservés, un hurlement rententi à nouveau, et s'arrêta abruptement. Le battant opposé, donnant sur une salle d'opération, s'ouvrit, et laissa passer un homme en blouse blanche aux rebords cousus de motifs gris, tenant à la main un gros multicapteur médical. Derrière le col, on voyait le haut d'un costume cravatte blanc-noir. Le docteur Christiaan Junk avait passé la cinquantaine, et, en partie chauve et aux traits ridés, observait l'univers derrière ses lunettes avec des yeux inquiétants et inquisiteurs. Avant que la porte derrière lui ne se referme, la trafiquante eut le temps d'entrevoir un lourde machine en forme de plaque reliée au plafond, aux nombreux voyants clingnotants, et bardée de câbles, lacée au dessus d'une table d'opération où l'on entrevoyait les jambes d'un homme. Un infirmier surveillait la manoeuvre.

-Ah! Vitkus, vous êtes là, parfait. Il nous manque une pile énergétique, il faudra en chercher depuis la réserve.

Ses yeux avaient fait un bref détour par Hel, mais ne s'étaient pas arrêté une seconde de plus.

-D'accord, Herr Doktor, vous l'aurez dans quelques minutes, répondit, impassible, le mafieux Christianien.
-Et aussi, ça m'est revenu à l'instant, vous savez, cette sombre histoire me revient toujours, il faut que vous augmentiez vos tours de garde et de sécurité! Je commence à l'inquiéter pour mon personnel: et si on enlevait un de mes assisants!? Il me faut plus de monde autour de notre clinique.

Lo Scannachristi eut un geste d'impuissance maîtrisé, sans que son visage ne change outre mesure:

-Vous savez bien que nous n'avons personne d'autre sur le Titan, et que ramener plus de personnel de K'men sera dur, la Famille *(Désigne la Sûreté) n'attendrais que ça pour nous torpiller.

Junk pinça ses lèvres, et, brandissant son multicapteur, déclara sur un ton aigre:

-Peu important, mais il faut assurer notre sécurité. Ces rumeurs sur des rapaces prêts à nous plumer doivent être prises au sérieux!

Après avoir hésité un instant, Hel profita du silence momentanné:

-Attendez, j'ai peut-être une idée...

Enfin, le Doktor daigna se tourner vers elle, en même temps que son chef de la sécurité.

-J'ai eux recemment à faire à un groupe bien équipé et composé, qui pourrait aider à tenir la clinite...Et éventuellement à rechercher les fondements de ces rumeurs. Car, si j'ai bien compris, on cherche à compromettre le fond d'commerce.

Un petit tic nerveux apparut au dessus de l'arcade sourcillière de Junk, et il déclara de façon lapidaire:

-Parfait, vous ferez ça.

Sans autre forme de procès, il tourna les talons, et repartit de sa démarche rapide vers le bloc. Avant que les deux Kamenskites n'aient eut le temps de réagir, un autre cri traversait le complexe.