Cabaret - boîte de nuit "Le Chou Bacchus"

Bienvenue au cabaret-boîte de nuit "Le Chou Bacchus" ! Venez admirer les merveilleux danseurs en tous genres qui se produisent chaque soir, profiter du décor de rêve ou aller vous trémousser dans les étages aus rythmes intergalactiques les plus célèbres! Sans parler de nos cocktails réputés jusqu'à l'espace profond!

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C'est le lieu de prédilection de Charybde, son vivier favori pour trouver les clients les plus fortunés du coin. Un cabaret, c'est classieux et fantaisiste pour appâter les gros clients des financiers et industriels, ou alors pour régaler les yeux des militaires en permission... Et les étages, le dancefloor, les jeunes commerciaux, étoiles montantes en bourse ou en économie, s'y usent les semelles aussi souvent que possible. Paparazzi et journalistes y ont leurs entrées, tout comme notre jole hétaïre qui ne manque jamais une soirée.
Tout client en désir de sensations inédites peut donc venir ici pour la trouver.
A bientôt...

PNJ : Lucius Claudius et Aelius Claudius

Aelius déboutonna le premier bouton de sa veste. Son uniforme d’officier le transformait en une espèce de pantin pour défilé de mode, probablement l’effet recherché par les services de communication de l’armée. Secrètement il enviait Lucius, civil, et libre de pouvoir se promener dans la tenue qui lui plaisait -en l'occurrence un costume simple, sans cravate ou noeud particulier, bref il était libre de sa respiration.

L’antigrav’ (importé) voleta doucement entre une paire d’engins à pneumatiques et se posa, sans un bruit. Décidément cette Alpha Roméo était magnifique, ne put s’empêcher de penser Aelius. Son frère avait fait une excellente affaire malgré les taxes monumentales infligées à ce genre de produits par les douanes.

Aelius sortit de l’antigrav’ et attendit un bref instant, le temps que Lucius enclenche l’antivol et ne sorte, c’était à une rue de là. Lucius s’y était déjà rendu une fois avec des amis et avait aimé l’endroit, il avait décidé d’y sortir son frère à l’occasion de sa courte permission. Aelius avait en effet terminé sa formation d’officier de l’infanterie de la Flotte et recevrait dans trois jours son affectation en tant que centurion. Dans sa promotion l’on parlait d’affectation aux opérations de combat dans la périphérie de l’espace séranien. Malgré les rapports très positifs et les questions fort peu incisives des parlementaires (après tout l’amiral était sénatrice et son propre camps politique la ménageait), l’on savait jusque dans les académies que les vénatoristes n’avaient rien à perdre et que l’on était presque à un donné pour un rendu une fois les combats spatiaux terminés. On avait vite fait de se distinguer...

Aelius jeta un oeil sur le bâtiment classique. “Le chou Baccus”. Certes, on allait voir. Les deux frères entrèrent, ne laissèrent rien au vestiaire (tout était dans l’antigrav’). Le classicisme séranien cessa dès l’entrée. En une seconde Aelius crut avoir changé de planète.

-Etonnant hein ?

-Tu parles !

La musique était encore calme et la salle n’était pas encore trop bondée. Lucius avait réservé pour une des mezzanines du haut, qui disposait de son propre bar. Le tas était vraiment insupportable, il fallait l’admettre. Les deux frères montèrent et commandèrent une paire de cocktails séraniens, un mélange de liqueur de l’Est mélangé avec un alcool léger du Sud du continent occidental. Bien préparé comme ça l’état ici, c’était un nectar des dieux...

Aelius regarda autour de lui, appréciant la vue ou plutôt les vues.

-Ha ha c’est pas mal.

-Je te l’avais dit, normalement Magnus et Trampius devraient être de passage. Accompagnés.

-Pour changer, répondit Aelius dans un sourire. Il but une gorgée.

Un ange passa.

-Tu sais où tu seras affecté ?

-Non, pas moyen de le savoir. Soit au combat, soit à l’équateur, soit dans d'assommantes manœuvres histoire de parfaire la formation et la coordination pour être expédié dans l’espace, le plus tôt sera la mieux.

Charybde bâilla à fendre l'âme. Son ami le serveur lui sourit, tout en continuant à essuyer des verres; l'ambiance était encore morne, à cette heure de la soirée. Peu de gens connus entraient dans le cabaret; il y avait néanmoins pléthore d'étudiants, rieurs et exubérants, qui se bousculaient en regardant la jeune femme qui les ignorait superbement.

"Pitié, qu'ils m'oublient... Je ne peux pas travailler dans ces conditions!"

Irritée, elle décida d'aller explorer les mezzanines, souvent réservées par des personnages plus intéressant pour notre marchande de plaisirs. Bien lui en prit: elle repéra immédiatement l'uniforme militaire du jeune homme blond, et se dirigea vers lui avec un large sourire. Elle ne réalisa qu'à la dernière seconde qu'il accompagnait un autre homme, dégageant une aura de charme saisissante malgré son jeune âge. Jamais impressionnée cependant, Charybde secoua un peu sa chevelure brune, tira un peu sur sa chemise cintrée pour laisser mieux apparaître sa poitrine ronde, et alla s'installer tranquillement à côté d'eux, au bar, en croisant haut ses cuisses moulées par une jupe fuseau sombre. Elle commanda un cocktail sans alcool, et se tourna vers les deux hommes en souriant d'un air engageant, mais pas trop. Il ne fallait pas avoir l'air trop facile à avoir, tout de même. Puis, l'air de ne pas y toucher, elle sirota son verre, écoutant en réalité autant que possible la conversation de ses futurs clients - aucun doute là-dessus.

La conversation avait rapidement dérivée vers tout et rien. Quelques hypothèses sur les futurs gagnants de la grande régate de Seranon, course à la voile très connue de la planète suivie par une part non négligeable de la haute société. Lucius commanda un autre verre et fit un signe discret à son frère.

-Je sais, répondit-il en commandant une flûte de champagne.

-ça t’intéresses ?

-Celle-là coûte, répondit-il.

-C’est pas vraiment un problème je crois... Surtout depuis ta dernière virée à Vinemii...

-...Comment tu sais ça toi ? J’ai juste un peu déconné avec des potes de promo.

-Un peu ?! Vous avez saccagé ce bar à deux et payés trois mois de solde pour rembourser la casse et les filles embarquées manu militari -c’est le cas de le dire- pour la nuit et toute la matinée du lendemain. Elles étaient combien ? Deux ou trois fois plus que vous ?

-Hé hé hé. T’es bien renseigné toi. La police ?

-Ben non vu que vous avez remboursés leurs employeurs avant qu’ils n’appellent...

-C’est pas faux. Pour l'histoire elles étaient deux fois plus et les loubards le même nombre que nous, donc pas le poids. On en a même fait sortir un par la fenêtre, il a renversé deux maisons en carton avant de s'arrête r de rouler

-Alors donc ?

-Bah pourquoi pas.

Aelius appela le barman.

-Faites porter une flûte de Lucullus à cette jeune femme s’-il vous plaît. Un billet suivit. Le Lucullus 2741 était très réputé.

Lucius consulta discrètement son inphone.

-Magnus et Trampius seront là d’ici dix minutes. Claudia qui a prit son temps.

-Pour changer, hé hé.

La jeune femme avait noté l'important: un militaire et son frère, apparemment étudiant - elle se souvint l'avoir aperçu, une fois ou deux, non loin de l'université. Elle n'eut pas à attendre longtemps: une flûte du meilleur champagne lui fut offerte. Saisissant le cristal de ses doigts fins, elle le porta à ses lèvres charnues, goûta; un large sourire fit étinceler ses dents blanches, et elle s'approcha des deux hommes pour les remercier. Sa voix grave et chantante surpassait néanmoins la musique environnante:

"Merci beaucoup, messieurs. C'est un choix de qualité, vous semblez connaisseurs... C'est la première fois que vous venez ici ?"

Ce disant, elle désigna de son bras arrondi l'ensemble du lieu. La dominante rouge des murs et des meubles se mariait parfaitement avec le noir laqué du bar et le marbre au sol, sur lequel claquaient les talons des unes et des autres. Le cabaret commençait à bien se remplir, et l'ambiance s'échauffait de minute en minute.
Pleinement à l'aise dans son domaine, Charybde se pencha un peu en avant, révélant un liseré de la dentelle rose couvrant ses seins ronds, et chuchota l'air coquin:

"Vous avez de la chance, ce soir le spectacle sera un peu... dénudé! Je vous conseille de descendre d'ici un quart d'heure, pour avoir les meilleures places devant la scène."

Nouveau sourire enjôleur. Dans ses yeux violets pétillants, les lumières des lustres dansaient, prometteuses.

Lucius sourit.

-Lui oui mais moi non.

En effet l’ambiance s’échauffait lentement et la salle se remplissait un peu, les égarés, peu adeptes de ce genre de soirées, partaient d’eux-mêmes comme toujours. Aelius aperçu en premier les quatre attendus. Il laissa Lucius les accueillir. Aelius se tourna vers Charybde, jouant avec sa flûte à moitié vide.

-Je m’appelle Aelius. Mon ami s'appelle Lucius, on le surnomme aussi Pulcher quant à moi, je n’ai pas de cognomen.

Magnus et Trampius (il s’agissait naturellement de surnoms) suivirent assez vite. Tous deux en école de commerce d’Actinium, ils étaient respectivement accompagnés de Claudia, étudiante en école de haute technique à Actinium et de Julia, étudiante en histoire à Sérania. Trampius sourit et salua Charybde qu’il semblait connaître. Il était un habitué des lieux et avait donné l’adresse aux autres...

Aelius quant à lui faisait adroitement semblant de regarder ailleurs tout en ne trompant pas l’intéressée...

Charybde détaillait les deux hommes l'air de rien, se demandant lequel serait le dominant plus tard. Aelius était très séduisant, et jouait les indifférents; parfait, celui-ci était déjà ferré! Bien, très bien...
Par contre, la bande d'amis qui arriva contraria un peu la jeune femme: il faudrait se débarrasser d'eux rapidement et sans se faire remarquer, d'ici quelques temps...
Tiens, Trampius était de la partie... Charybde le salua d'un signe de tête léger, pas vraiment ravie de sa présence. Le jeune homme n'avait jamais profité de son "travail", mais savait qu'elle était souvent là, le soir; il risquait de contrarier la réputation qu'elle souhaitait se faire auprès d'Aelius et Lucius.
Elle décida néanmoins de n'en laisser rien paraître, et fit bonne figure, jouant les hôtesses auprès des nouveaux venus:

"Bonsoir, bienvenue! Comme je le disais à Aelius et Lucius, nous devrions tous descendre au cabaret profiter du spectacle. Prenez donc une coupe sur ma note, le serveur est un ami, et allons-y!"

Sa voix bien que douce n'admettait pas de contradiction. Elle s'était levée, et parlait au milieu de tous, son sourire étincelant sur le visage. Mais qui regarderait de plus près ses yeux y verrait une froide détermination, bien loin de la chaleur dégagée par sa gestuelle.

Lucius haussa les épaules et suivit immédiatement, il frôla Charybde. Aelius discuta une paire de minutes avec les nouveaux venus qui se firent commander quelques verres et filèrent rapidement eux aussi “dans le tas”. Aelius ne se fit pas prier pour s’approcher lui aussi.

Lucius se pencha et lui glissa à l’oreille.

-Ne t’inquiètes pas pour les autres, ils rentrent pas avec nous...

La jeune femme sourit quand Lucius passa près d'elle. Il dégageait une agréable odeur de parfum musqué et de désir; les phéromones mâles étaient si reconnaissables, à son petit nez entraîné.
Charybde vida donc sa coupe de champagne, et discuta une minute avec Trampius; puis, les derniers arrivants se dirigèrent vers l'étage inférieur, en compagnie d'Aelius. Les yeux violets de la catin suivirent le jeune homme; quand Lucius chuchota à son oreille, elle frissonna de plaisir, et tourna son regard vers lui.

"Tiens donc, qui est ce nous dont vous parlez ? Je vous trouve bien sûr de vous."

Qu'il n'aille pas s'imaginer qu'elle était une de ces filles faciles qui se laissaient embarquer sur un claquement de doigts! Mademoiselle Theordelis était une catin certes, mais de luxe. Une femme qui gagnait à être connue et utilisée... dans tous les sens - du terme.

Lucius ne se départit pas de son sourire.

-Aelius et moi... On m'a dit le plus grand bien de toi, il se dit que tu es très... libre. Et puis le lendemain matin, nous discuterons, d'une éventuelle prochaine entrevue. Avec moi ou Aelius, si tu le désires.

Ta flûte est vide, je t'en ramènes une autre ?

Petit rire flûté de la vendeuse de charmes.

"Tu considères donc comme allant de soi que je passe la nuit avec vous deux ? Mon cher Lucius, sache que c'est moi seule qui choisis mes clients, en fonction de l'intérêt qu'ils m'inspirent... "

Elle planta les feux de son regard dans les yeux de Lucius.

"De plus, es-tu certain que je sois dans vos moyens ? Tout temps passé avec moi a un prix, plutôt élevé... des étudiants peuvent rarement se payer le luxe de ma compagnie, surtout à plusieurs."

Cette déclaration (conditions de vente) s'accompagna d'un charmant sourire mutin, et un battement de cils vers la flûte vide. Flûte gracieusement tendue à l'homme en un geste souple, félin.

"Je veux bien, merci."

Eh oui, on commence à payer au bar, et on termine par du cash sur la table de chevet.
Dur métier.

La peine Lucius partit Aelius s'approcha, sa flûte avait disparue.

-Lucius était en train de parler affaires ? demanda-t-il en lui caressant la hanche, il avait entendu la fin mais ne souffla mot. Lucius avait une idée derrière la tête et il l'avait vite vu. Autant en profiter et se faire expliquer plus tard, surtout si ça commençait par ça.

Lucius revint quelques minutes plus tard, une paire de flûtes à la main...

Retour du blondinet, soudain moins timide. La jeune femme se laissa faire, quoique mettant fin habilement à l'attouchement par un mouvement de hanches calculé.

"Tout à fait. Combien es-tu capable de mettre, toi, Aelius ?"

Elle susurrait son nom comme on mange un bonbon, promesse plus qu'évidente entre ses lèvres arrondies. Tout en faisant son numéro de charme, elle calculait déjà combien elle allait leur extorquer, et lequel serait le plus aisé à manipuler...
Histoire de lui donner l'eau à la bouche, Charybde passa un index enjôleur sur la joue d'Aelius, attendant une réponse.

Aelius se laissa tout doucement mener, suivant le jeu. Il souffla doucement.

-On paie à deux et c'est un seul compte. Donnes déjà un prix de départ.

"Hum...."

Charybde parut réfléchir, tout en continuant à suivre du doigt le contour des lèvres d'Aelius.

"Proposé comme ça, je vous considère comme des clients ordinaires, donc aisés. C'est 3000 la nuit entière pour une personne, plus le prix de la chambre double. Supplément de 1500 par personne en plus. Les options sont à partir de 1000 crédits, selon le ... degré."

Elle sourit.

"En général, on fait une estimation le soir même, et on complète le lendemain... Ca vous va ?"

Vu que l'appétit vient en mangeant.

Lucius venait de revenir sur ces entre-faits. Il hocha la tête.

-Je crois que ça ira joli petit cœur, répondit Aelius avec un sourire, embrassant le doigt qui jouait avec ses lèvre...

Tous deux commençaient à sérieusement s'amuser et se dire que la soirée allait bien se terminer. Lucius lui voyait déjà un peu plus loin.

Charybde sourit un peu plus largement. Opération conclue! Maintenant, place à l'action.
Un jour, il faudra que je me fasse payer à l'heure! songea-t-elle en récupérant sa flûte des mains de Lucius. Elle la but d'un trait, et prit chacun par un bras pour les guider au-dehors. L'enseigne lumineuse de l'hôtel trois étoiles avoisinant illuminait la nuit. La jeune femme sourit, et entraîna ses clients à l'intérieur.
Le réceptionniste la salua d'un regard amusé: il la connaissait bien, depuis le temps qu'il la voyait passer. Mais les pratiques de la jeune femme ne choquaient pas, ici: tous ses clients étaient respectueux, jamais de désordre ou de scandale. Et puis, elle était si mignonne! On avait peine à imaginer ce qui se passait dans les chambres bien insonorisées...
Laissant aux hommes le soin de régler les finances, Charybde se dirigea vers les toilettes pour dames.
Le réceptionniste accueillit les deux hommes:

"Bonsoir messieurs. Une chambre triple je présume ? Bien, ce sera 4000 crédits pour la nuit. Restitution demain, douze heures."

Lucius et Aelius réglèrent sans problème. Un joli paquet mais c'était supportable. Attendant Charybde, ils discutèrent à voix basse, de manière entendue et en vérité incompréhensible de ce qui allait suivre... Ils se laissèrent paisiblement emmener, ne laissant rien paraître de la suite, qui ne serait pas paisible du tout (dans le bon sens du terme naturellement), pour aucun des trois.

En effet, trois jeunes gens en bonne santé qui veulent s'amuser le font très bien, surtout avec des finances suffisantes. La nuit fut riche, surtout pour notre vendeuse de charme qui, au petit matin, faisait ses comptes pendant que les deux hommes ronflaient bienheureusement:

"8500, plus les bonus... hum..."

Les chiffres s'accumulaient, et le montant atteignit un pic considérable qui fit sourire la jeune femme échevelée au visage fatigué et alangui. Bien, ça paierait ses prochains déplacements en vaisseau, et quelques tenues adaptées pour ses futurs clients.
Elle s'étira, et décida d'aller prendre une douche. D'ici quelques minutes, il faudrait réveiller les dormeurs pour régler les derniers détails, et voir pour la suite...
Mais pour le moment, elle allait profiter du jet d'eau revigorant.

Lucius se réveilla le premier, au bruit de la douche qui partait. Il eut un petit sourire et tranquillement, activa un ordinateur fiche dans le mur et commanda un petit déjeuné copieux, très séranien et donc complet. Il arriva par le passe plats en trois parties. Café, thé, jus de fruit, et de quoi faire déjeuner trois personnes plutôt copieusement. À Charybde de savoir ce qu'elle voulait. Encore en caleçon, Lucius s'alluma une cigarette et téléchargea le journal du jour sur son hologramme portatif. Il attendit la libération de la salle de bain en lisant l'actualité économique et financière. Le militaire à côté de lui remua et se rendormit, quelle marmotte !

Sa toilette faite, Charybde retourna dans la chambre, enroulée dans un peignoir éponge, sa chevelure mouillée éparpillée sur ses épaules. Elle sourit à Lucius en passant devant lui pour récupérer ses vêtements épars sur la moquette:

"Bonjour... Bien dormi ? Oh, un petit déjeuner, quelle bonne idée! Je meurs de faim..."

Aussitôt dit, aussitôt fait, la jeune femme se jeta comme un ogre affamé sur le plateau. Elle jeta un coup d'oeil à Aelius qui ronflait doucement, rit sous cape; il avait bien mérité son repos... Mais il serait bientôt l'heure de faire les comptes. En attendant, elle pourrait toujours discuter avec Lucius.

Lucius afficha un léger sourire.

-Plutôt bien dormi oui, dit-il en se servant un café, corsé.

Lucius se servit tranquillement d'une tranche de pain qu'il tartina de fromage léger. Il rajouta quelques olives et des fines herbes.

-Et toi ?

Aelius se réveilla et contempla les deux autres en train de manger. Il bailla.

-B'jour, dit-il à moitié endormi. Je vais aller me réveiller.

Aelius se leva et gagna la salle de bain d'un pas lent mais assuré. Un jet bouillant ne tarda pas à sortir de la poire...

Lucius mangea une seconde tartine, attendant que Charybde aborde la question des tarifs...

La jeune femme sourit, et mordit dans un croissant.

Bien dormi aussi, merci. Bonjour, Aelius.

Elle le regarda aller dans la salle de bains, ébouriffé et endormi. Puis elle se retourna vers Lucius et annonça sans ambages:

Au total, ça nous fait 12500 crédits pour cette nuit.

Nouveau sourire tandis qu'elle mastique sa viennoiserie.

Lucius se leva et s'empara d'un portefeuille. Il en sortit le liquide qu'il fallait et revint avec autre chose, un créditeur et un porteur de données.

-Voilà, le compte y est.

Un ange passa et Lucius en profita pour boire.

-Dis-moi si quelqu'un te proposait de gagner huit mille crédits pour "parler" à un autre et de te faire payer en plus par ce quelqu'un d'autre que répondrais-tu ?

La catin empocha rapidement l'argent, recompté en un coup d'oeil, et adressa un sourire charmeur à son client.

Merci. Ce fut un vrai plaisir de faire des affaires avec vous...

Elle termina son croissant, et avala une gorgée de thé avant de répondre à la nouvelle proposition - fort alléchante - que Lucius lui faisait.

Je répondrais que cela dépend des personnes, et de ce qu'elles veulent comme information.

Elle ajouta, malicieuse:

Et bien sûr, ça dépendrait du service demandé.... pour huit mille crédits, ça peut durer deux heures ou deux jours, c'est selon!