Organisation de la recherche et de l'enseignement seraniens

Plan du topic :

I. Enseignements primaire et secondaire
II. Enseignement supérieur public, premier et second cycles
III. Enseignement supérieur privé, premier et second cycles
IV. Instituts et écoles d'excellence supérieurs
V. Recherche publique
VI. Financements publics de la recherche privée

L'enseignement primaire est quasi-exclusivement public, puisque pour pouvoir réintégrer le circuit des études reconnues par l'Etat, un élève qui n'a pas suivi un enseignement primaire de cette sorte doit obtenir une reconnaissance d'équivalence accordée par la Regio qui peut déléguer ce pouvoir aux Provinciae. Cette équivalence ne peut être accordée de manière automatique aux élèves d'une institution privée.

Sauf redoublement d'un élève, les classes dans le primaire gardent la même composition d'une année sur l'autre, et généralement leur enseignant les suit à ce niveau supérieur.

Les programmes de l'enseignement primaire sont fixés par chaque Provincia, mais les Regiones sont habilités à fixer des minima à acquérir à chaque classe. Il en va de même pour les programmes du secondaire, mais en plus de cela le Ministère national de l'Enseignement Supérieur fixe un niveau minimal à atteindre dans toutes les matières à la fin de ce cycle d'études.

L'enseignement est obligatoire et gratuit jusqu'à l'âge de 15 ans.

Systèmes des classes seraniennes :

N.B. : les connaissances précisées sont celles qui sont adoptées par la plupart des Provinciae, mais ne sont en aucun cas normatives.

Enseignement primaire :
Classes de sociabilisation (facultative) :
Ière classe de sociabilisation (Congregabilisationis classis prima) : 2 ans, uniquement le matin de 7h30 à 11h30
IIème classe de sociabilisation (Congregabilisationis classis secunda) : 3 ans, de 7h30 à 14h30
IIIème classe de sociabilisation (Congregabilisationis classis tertia) : 4 ans, de 7h30 à 14h30
IVème classe de sociabilisation (Congregabilisationis classis quarta) : 5 ans, de 7h30 à 15h30
Vème classe de sociabilisation (Congregabilisationis classis quinta) : 6 ans, de 7h30 à 16h30, obligatoire, première approche de la lecture et du calcul.

A partir de maintenant, toutes les classes sont obligatoires.

Classes élémentaires : toutes de 7h30 à 16h30
Ière classe élémentaire (prima classis prima) : 7 ans
IIème classe élémentaire (prima classis secunda) : 8 ans
L'objectif de ces classes est de former l'élève à la lecture, l'écriture, le calcul élémentaire (addition, soustraction, principe de la multiplication), de lui donner une base d'éducation scientifique (corps humain, grandes branches philogénétiques, bases de géologie) et artistique (chants, danse), de lui fournir un enseignement civique élémentaire, et de lui faire pratiquer une activité sportive.

Classes d'approfondissement : toutes de 7h30 à 17h30
Ière classe d'approfondissement (excutiationis classis prima) : 9 ans
IIème classe d'approfondissement (excutiationis classis secunda) : 10 ans
L'objectif de ces classes est de former l'élève à l'observation raisonnée de la langue (grammaire, orthographe, conjugaison), une première approche de la littérature à travers les œuvres de jeunesse, l'histoire (de la préhistoire à nos jours à travers les grandes périodes et les faits les plus marquants), la géographie et la spatiographie (continents seraniens, repérer les trois Pactes et les principales planètes, courants et tempêtes sur une carte galactique), les mathémtiques (multiplications, divisions, fractions, géométrie), et de leur donner une première approche d'une autre langue que le galactique standard (généralement le Latin ou le Français).


Enseignement secondaire :
Grammaticum : enseignements dispensés par plusieurs professeurs.
Grammatica prima : 11 ans
Grammatica secunda : 12 ans
Grammatica tertia : 13 ans
Grammatica quarta : 14 ans

Poids horaire total de chaque matière (moyenne) :
Littérature : 735 heures
Histoire : 252 heures
Géographie et spatiographie : 210 heures
Education civique : 63 heures
Première langue : 420 heures
Seconde langue : 315 heures
Mathématiques : 630 heures
Géologie : 126 heures
Biologie : 126 heures
Physique : 126 heures
Chimie : 126 heures
Sport : 504 heures
Soit un total de : 3633 heures réparties en 168 semaines


Rhetoricum : correspond à la filière générale, celle qui ouvre à l'Université et aux instituts et écoles d'excellence supérieurs
Rhetorica prima : 15 ans
Rhetorica secunda : 16 ans
Rhetorica tertia : 17 ans

Poids horaire total de chaque matière (moyenne) :
Littérature : 630 heures
Philosophie : 252 heures
Histoire : 252 heures
Economie-sociologie : 378 heures
Géographie et spatiographie : 252 heures
Education civique : 126 heures
Première langue : 315 heures
Seconde langue : 315 heures
Mathématiques : 630 heures
Géologie : 252 heures
Biologie : 252 heures
Physique : 252 heures
Chimie : 252 heures
Sport : 378 heures
Soit un total de : 4158 heures réparties en 126 semaines

Le fait d'achever le Rhetoricum permet de se tenter le diplôme du bachalariatus, pour lequel les exigences (nationales) sont :
Littérature : la capacité à construire un texte clair et dans un Galactique Standard correct. La capacité à analyser d'un point de vue grammatical et syntaxique un texte littéraire et de le replacer dans son contexte littéraire historique. La connaissance des grands auteurs.
Philosophie : la capacité à construire un raisonnement philosophique clair et cohérent à partir d'un sujet. La capacité de comprendre et expliciter un texte philosophique, et de le replacer dans son contexte. La connaissance des grands philosophe.
Histoire : la capacité de se livrer aux exercice de la dissertation historique et du commentaire historique de documents.
Economie-sociologie : la connaissance et la compréhension des grandes doctrines économiques et sociologiques, et la capacité de les mettre en pratique dans des études de cas concrètes.
Géographie-spatiographie : la capacité de rédiger une dissertation géographique ou spatiographique, la capacité à rédiger une synthèse de documents.
Education civique : la connaissance approfondie des institutions seraniennes, des grands partis et de leur histoire, et des fondements philosophiques de ces institutions.
Première langue : la capacité à rédiger un texte complet et à tenir une conversation fluide sur n'importe quel sujet non technique dans cette langue. La connaissance d'au moins trois grands auteurs de cette langue et de leur œuvre.
Seconde langue : la capacité de rédiger un texte complet et à tenir une conversation correcte sur n'importe quel sujet quotidien dans cette langue. La connaissance d'au moins un grand auteur de cette langue et de son œuvre.
Mathématiques : maîtrise des bases de l'analyse de suites et de fonctions (limites, variations, asymptotes, dérivées, primitives, exp, ln, récurrence et convergence, etc.). Approche des nombres complexes. Maîtrise de la géométrie dans l'espace. Maitrise des bases de la probabilité.
Géologie : étude de la création, formation et composition de la Terre, de la convergence/divergence lithosphérique, des collisions, mesure géologique du temps, étude géologique des crises biologiques.
Biologie : connaissances de base en génétique (en particulier évolution/procréation) et en immunologie. Connaissance du fonctionnement du système nerveux et musculaire.
Physique : mesure du temps, étude des ondes, approche de la physique nucléaire, connaissances poussée des systèmes électriques, connaissances poussées en mécanique.
Chimie : études de cas pratiques dans le but d'assimiler les méthodologies expérimentales.
Sport : barème différent selon chaque sport. Chaque élève doit pouvoir pratiquer : un sport de combat, un sport d'équipe, un sport d'endurance individuelle, et un sport fortement tactique.


Exercitum : pour les élèves qui se destinent à des études profesionnalisantes rapides, lexercitum offre une formation spécialisée dans un domaine (ce qui peut être très large : allant de la formation des coiffeurs à celle des laborantins), qui pour la plupart permettent de rentrer sur le marché du travail dès l'obtention de l'exerciti maturita, diplôme obtenu en principe après trois ans d'exercitum.

L'on peut diviser l'enseignement supérieur public en deux grandes branches, les deux ayant lieu dans des universités, parfois elles-mêmes divisées en plusieurs facultés, instituts technologiques et écoles techniques supérieures :
A- Les études de recherche
B- Les études professionnalisantes

A- Les études de recherche

Celles-ci se déroulent à l'Université, dans les Facultés. Les deux diplômes de recherche délivrés étudias dans cette partie sont : la Licence (premier cycle), qui sanctionne trois années d'études accomplies avec succès, et la Maîtrise, qui en sanctionne deux de plus après l'obtention d'une Licence (second cycle).

Les Licences peuvent-être obtenues dans diverses disciplines, et sont assorties d'une mention majeure et d'une mention mineure. Toute faculté qui propose une mention est obligée de la proposer à la fois en tant que mention majeure et que mention mineure. Pour une même discipline, tous les étudiants se verront inculquer un tronc commun, représentant environ un tiers des acquis, la mention majeure en représentant quatre neuvièmes, et la mineure deux neuvièmes.

Liste des principales disciplines, (et les mentions les plus couramment assorties à la première) :

• Littérature, Philosophie et Histoire (mentions littérature en galactique standard, littérature latine ancienne, littérature antique moderne, littérature latine générale (incompatible avec les deux précédentes), littérature grecque ancienne, littérature grecque moderne, littérature grecque générale (incompatible avec les deux précédentes), littérature gréco-latine (incompatible avec les six précédentes), littérature francophone, littérature anglophone, littérature germanophone, littérature russophone, civilisation terrienne occidentale, langue et civilisation chinoises, langue et civilisation indiennes, langue et civilisations japonaises, civilisations de chacune des nations actuellement existantes, histoire générale, histoire de l'art, histoire et archéologie, histoire et civilisations de la Terre, philosophie générale, philosophie pré-spatiale, philosophie gréco-latine, sciences du langage, linguistique, ...)
  
• Sociologie, Anthropologie et Science économique
  
• Psychologie
  
• Géogrpahie et Spatiographie
  
• Gestion économique et communication
  
• Droit et sciences politiques
  
• Sciences physiques et chimiques
  
• Sciences de la vie et de la terre
  
• Sciences mathématiques

Une fois une Licence en poche, l'étudiant peut entrer en Maîtrise sur dossier ou sur concours selon le choix du Doyen de chaque université, et doit choisir entre une Maîtrise professionnelle, qui lui permet de s'insérer sur le marché du travail avec néanmoins quelque expérience de la recherche dans sa discipline, soit en Maîtrise de recherche, qui lui ouvrira les portes de l'école doctorale.

Les Maîtrises sont beaucoup plus spécialisées que les Licences, et ne regroupent en sommes qu'une ou deux mentions. Il existe toutefois des passerelles directes d'une discipline à l'autre, ainsi par exemple entre une Licence de Socio-anthropo-science éco, avec des mentions plutôt économiques voire sociologiques appliquées et une Maîtrise de Sciences politiques. Encore plus nombreuses sont les passerelles qui, une fois une Licence donnée en poche, permettent de passer directement en dernière année d'une Licence dans une discipline jugée relativement proche.


B- Les études professionnalisantes

Euphémisme commun pour "études courtes" (la Maîtrise professionnelle étant tout aussi professionnalisantes, n'est jamais comptée à leur nombre).

Ces études, qui font généralement suite à une exerciti maturita, ont pour vocation de terminer la formation de ces étudiants pour leur permettre d'atteindre aux classes moyennes. Les diplômes délivrés sont de trois types : les Diplômes Techniques du Supérieur, pour les métiers les plus manuels, et les Certificats Technologiques Universitaires, pour les métiers un peu plus abstraits, qui sanctionnent deux ans d'études, dont le plus souvent six mois de stage. Ces diplômes peuvent être complétés par un an d'études supplémentaire, qui permet l'obtention d'une Licence professionnelle, qui elle même pour les meilleurs peut déboucher (rarement) sur une Maîtrise professionnelle.

L'enseignement supérieur privé ne concerne quasi-exclusivement que des formations longues, et les établissements qui proposent une formation complète en Licence sont très rares.

La plupart sont des écoles de commerce ou d'ingénieur, qui offrent une formation au terme de laquelle elles délivrent une Maîtrise, parfois reconnue systématiquement par l'Etat, ce qui permet à leur titulaire de poursuivre leurs étude par un Doctorat, mais c'est assez rare. Sans cette reconnaissance systématique, chaque candidat doit obtenir une reconnaissance d'acquis, sur dossier et sur examen (payant).

En sus du système universitaire classique, existent des établissements, publics ou semi-publics, ayant pour objectif de dispenser une formation du plus haut niveau possible, et généralement plus spécialisé qu'à l'université. Contrairement à l'Université, dont le budget est fixé de manière globale et ensuite dispatché en fonction du nombre d'étudiants, de la taille des locaux, du nombre de professeurs nécessaires etc., chacun de ces établissement, les Instituts et écoles d'excellence supérieurs, a une dotation budgétaire spécifique allouée par le Ministère. A noter que sont considérés comme "instituts" (IESup, ou plus simplement IE) ceux parmi ces établissements qui sont habilités à délivrer un doctorat, les autres étant des "écoles" (EESup, ou plus simplement EE). La plupart recrutent sur concours (gratuit et ouvert à tout titulaire d'un bachalaratius, d'une Licence ou d'une Maîtrise selon le niveau auquel ils débutent leur cycle de formation), certaines sur concours payant, sur concours avec sélection sur dossier préalable, voire uniquement sur dossier.

Toutes les facultés de médecine et les écoles d'ingénieur publiques disposent de ce statut. En outre, on trouve (pour citer les plus connues) :
En lettres, sciences humaines, et sciences sociales :
- la Faculté de Lettres, Langues, Sciences humaines, politiques et sociales et Philosophie de Seran, qui a un statut intermédiaire puisqu'elle partage une partie de son administration avec le reste de l'Université de Seran. (EE, l'école doctorale ne relevant pas de l'IE)
- l'Institut de Spatiographie et de Géographie seranien (ISGS) (IE)
- les Hautes Etudes Politiques (IE)
- l'Ecole d'Etudes Etrangères (IE)
- le Lycée de Seranon (IE)
- l'Institut d'études sociales de Zamul (EE)
- l'Institut de Théologie et d'Histoire des religions comparées d'Eryn (EE, l'école doctorale n'ayant pas reçu la reconnaissance IE)

En droit et économie :
- le Centre de Seran pour la Formation des Juristes d'Etat (EE)
- l'Académie socio-économique de Zamul (EE)
- l'école doctorale de la Faculté de Droit de Seran (IE)

En sciences dures :
- le Centre d'étude Spatiologique et Chronologique de la Galaxie (IE)
- la Haute Ecole de Physique seranienne (dispose d'antennes partout sur Seranon, l'école doctorale se trouve sur Eryn) (EE pour les antennes, IE pour Eryn)
- le Lycée mathématique de Zelokar (IE)

Militaire :
- Académie Militaire des Officiers de Seranon (EE)
- Académie Militaire des Sous-Officiers de Seranon (EE)

(liste non exhaustive)

La recherche publique, sur Seranon, est principalement menée dans un cadre universitaire. Les enseignants-chercheurs sont divisés en deux catégories : les Maîtres de Conférence, titulaires d'un Doctorat et choisis ensuite sur dossier et entretien par leurs pairs au sein de la Faculté ou de l'IEE qu'ils aspirent à rejoindre, et les Professeurs des Universités, au salaire pratiquement doublé, qui doivent posséder une Habilitation à Diriger des Recherches, accordée par un collège d'experts de la discipline du chercheur en question, soit à la suite d'une sorte de "super doctorat", soit sur la base des travaux de recherche publiés depuis l'obtention du Doctorat, soit selon un système mixte. L'HDR est très rarement accessible avant au moins quinze ans de recherche suivant le Doctorat.

Un enseignant-chercheur est susceptible de perdre son emploi si une commission d'experts de sa discipline, réunie sur pétition argumentée d'étudiants et/ou chercheurs dans sa discipline et étant en contact professionnel ou scolaire avec lui, pétition devant réunir soixante-quinze points (un étudiant en Licence "pesant" un point, un étudiant en Maîtrise "pesant" cinq points, un doctorant "pesant" dix points, un Docteur non enseignant "pesant" vingt points, un Maître de Conférence "pesant" ving-cinq points, et un Habilité à Diriger des Recherches "pesant" cinquante points). Cette radiation doit être argumentée, se baser sur de graves carences soit du point de vue des travaux de recherche (absence de recherche, non respect des paradigmes scientifiques fondamentaux de la discipline, non pertinence des travaux de recherche effectués), soit du point de vue de l'enseignement. L'enseignant-chercheur ainsi radié peut porter l'affaire en appel devant un tribunal à qui il appartiendra de juger si la radiation est bien intervenue au titre des motifs indiqués et si ces motifs sont justifiés, et le cas échéant annulera la radiation voire infligera des amendes à la commission d'experts.

La recherche universitaire est volontairement axée sur la recherche fondamentale, la recherche appliquée étant le plus souvent financée par des subventions aux acteurs privés.

Il est à noter qu'une part, absolument pas majoritaire mais néanmoins significative de la recherche publique relève du domaine militaire, et si elle est souvent menée conjointement avec les universités sur les aspects les moins sensibles, l'armée dispose de ses propres laboratoires et chercheurs, habilités à consulter des données plus précises que quiconque.

La recherche appliquée n'est pas laissée de côté par l'Etat, qui la finance largement à travers des financements d'entreprises privées (voire d'entreprises d'Etat) par le Ministère de la Recherche. Par ailleurs, les laboratoires de l'armée sont très orientés vers ce genre de recherches, et les découvertes faites selon le premier mode sont inutilisables sans accord de l'Empire, qui est propriétaire d'une partie du brevet, négociée par avance entre l'Etat et les acteurs privés sur toute découverte susceptible d'être faite par l'équipe de recherche subventionnée.