Siège du Parti Libéral Socialiste

Le local est encore relativement modeste, le parti a pour seuls fonds l'argent de la Ministre des Sciences aidée de la Ministre de l'Education et d'un emprunt. Il s'agit d'un étage dans une tour de bureaux, le parti est enregistré en tant qu'association normale.

Le nom est provisoire, tous les citoyens se définissant comme "opposants de gauche à la politique antidémocratique du Chancelier Kort" sint invités à adhérer.

Le prix de l'adhésion annuelle est proportionnel aux revenus, compris entre 20 et 150 crédits, avec une réduction à 5 crédits pour les chômeurs et étudiants.

Le programme est encore vague car la Ministre souhaite rassembler une part très large de la gauche, voire du centre, mais sait que peut-être certains préfèreront faire le chemin séparément.

MJ ?
Renseignements demandés :
- nombre d'adhésions
- fonds du parti
- figures importantes ayant rejoint le parti
- sensibilités politiques représentées dans le parti (et à quel degré)
- sentiment de la population par rapport au parti

A titre informatif, sauf grosse surprise dans le résultat du MJage, le prochain tract devrait donner ça :

lien

Pour l'instant, le parti venait de gagner 3000 membres, ce qui lui permettait de se présenter et d'exister en tant que parti d'un point de vue administratif. Aucune figure importante n'avait rejoint le mouvement et l'on pouvait constater que la majorité des premiers membres provenaient de milieux universitaires, notamment les branches relatives aux sciences humaines. Le parti était boudé par les formations techniques, extrêmement favorables aux conclaves à part quelques uns redoutant qu'un fort clientélisme s'installe au sein de ceux-ci...

Au niveau populaires, psychologues et sociologues membres ne purent que constater que les classes et les moins actives politiquement étaient peu intéressées par ce débat d'idée, le jugeant stérile et déconnecté des besoins réels de la population. Il va falloir "hyperconscientiser" le petit peuple avant tout.

Au niveau des tendances, quelques rares militants de gauche pur jus s'étaient joints au mouvement. La majorité pronait cependant une logique militante. les politologues recommandaient une logique attrape tout.

Le parti se dota d'une instance dirigeante de douze membres dont le Président (en l'occurrence la Présidente : Vanessa Prime) pouvait trancher en cas d'absence de décision consensuelle ou majoritaire. Il était laissé la possibilité aux adhérents de se constituer en tendances qui seraient nécessairement reconnues ou de partis associés statutairement, qui auraient davantage d'indépendance (comme la possibilité de diffuser des tracts sans faire mention du PSL) mais dont la reconnaissance était tributaire de l'approbation du Secrétariat National. Le maillage géographique était de même assez large : le faible nombre d'adhérents empêchait de raisonner en termes de communes et l'on se contenterait de grandes fédérations et de sections plus locales.

La Présidente proposa aux universitaires une première initiative visant à politiser davantage leur milieu et notamment les représentants des disciplines techniques : la création d'universités alternatives et autogérées. Les enseignants et étudiants les plus avancés étaient invités à donner des cours bénévolement, ouverts à tous et en plein air, sur tout sujet qui les intéresserait. Etaient tout particulièrement visés les politologues et sociologues qui pouvaient le plus conscientiser les populations. Leur cours, cela allait de soi, devait être accessibles intellectuellement au plus grand nombre possible.

L'on s'arrangea pour que la presse entendît l'échange entre la Présidente et l'un des membres les plus réservés quant à la suppression des conclaves au sein du Secrétariat :

- Mais enfin, admettons que le Conclave Militaire et celui sur l'économie soient mauvais... Mais toi et ton doctorat d'astrophysique ne peuvent pas regretter que les scientifiques soient représentés au plus haut niveau de l'état...
- C'est sans doute le moins pire, sur celui-ci on peut discuter. Mais quand même, admet que c'est la porte ouverte au clientélisme le plus bas... Que le pouvoir n'a pas à définir quels scientifiques doivent ou non recevoir l'étiquette "reconnu". Et que, accessoirement, je connais et reconnais quelques chercheurs en bio, en géologie, en droit, en psycho, en géo, en histoire, en politologie et j'en passe qui sont au moins autant que pas mal de membres du conclave dignes d'y siéger. Et puis mince ! C'est quand même pas toi qui vas me dire que l'Etat connait quoi que ce soit à la science, si ?

Enfin, les plus militants étaient encouragés à se rendre dans les quartiers populaires et auprès de la classe moyenne et faire un travail pédagogique le plus poussé possible sans pour autant tomber dans le travers qu'il fallait à tout prix éviter : paraître hautain.

Le slogan "éteignez vos holos, allumez vos cerveaux" circulaient dans les universités.

Le tract précédemment montré est publié tel quel. Du reste, quelques jours plus tard un nouveau document circule sur l'holoweb :

Tract 2

Une campagne des plus difficiles commençait : il fallait faire éteindre leurs holos aux gens et surtout, convaincre l'élite conservatrice et industrielle (qui disposait d'une grande emprise sur la société par le biais de groupes de presse), pour qui le systèmes de conclaves étaient hautement profitables, qu'il ne l'était pas vraiment. À l'attaque du clientélisme les supporters des réformes Kort demandèrent quelle était la différence avec une commission parlementaire verrouillée, formée de gens somme toutes professionnels, discutant de termes tout aussi techniques et ayant été élus tout comme les ministres le sont ?

Enfin si les partis politiques étaient nécessaires à la démocratie, les associations au sens rousseauiste du terme (et donc la représentation de plusieurs par un seul) se retrouvaient dans le systèmes de conclaves. En effet chaque ministre ayant sa base électorale conservait sa légitimité et on opérait dans une logique de collaboration et non de compétition comme dans un système de partis, sujet au latéralisme politique-aussi connus sous le nom de lobbies-, danger face auquel la démocratie était sans défense...

À partir d'ici mes interventions seront courtes, me conterai de jouer l'arbitre.

HJ : tract 2 mis en lien dans le précédent message par édit

La Présidente du PLS, par une intervention sur l'ensemble des médias, fit savoir qu'une commission parlementaire avait au moins l'avantage d'être élue. Elle reconnaissait que souvent les élus avaient tendance à employer des expressions complexes et peu compréhensibles à qui n'est pas un spécialiste dans leur domaine, mais affirmait également qu'il était indispensable pour la puissance publique d'être précise et experte dans la législation.

Elle insista sur une différence fondamentale entre le Conclave et le mode d'élection actuel et une élection parlementaire : les parlementaires représentent les différentes parties de la société. Cependant, pour davantage de transparence, elle proposa d'imposer aux différentes commissions et à l'Assemblée en général de publier des résumés fidèles et de bonne foi, validés par la majorité et l'opposition, de leurs différents travaux, résumes dont on imposerait qu'ils soient compréhensibles par le plus grand nombre.

La Présidente s'opposa à l'application des thèses rousseauistes au cas présent : les Conclaves ne représentaient personne sinon une soi-disant "élite". Et la Présidente de se demander comment, dans une démocratie où l'égalité était censée régner, on pouvait prétendre qu'une "élite" soit plus qualifiée à diriger la patrie que le peuple lui-même.

Enfin les Ministres et même les députés qui étaient élus par liste entière n'étaient pas à proprement parler la juste représentation de plusieurs par un seul, puisque manifestement la proportion de Ministres et députés opposés aux réformes Kort était plus que réduite alors qu'on ne pouvait pas dire que ces réformes fassent l'unanimité, du moins dans leur ensemble.

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