L’enquête sur l’attentat du président Benkei faisait pour l’heure état d’un tireur isolé agissant seul et sans directives. Le coupable, niait même s’être trouvé là mais l’on avait pu établir qu’il s’agissait d’un déserteur de l’armée vandsienne. Les armes avaient été introduites sur le plateau par le tireur lui-même qui s’était procuré d’une manière encore indéterminée un isolant sophistiqué. Il s’agissait cependant d’un modèle fabriqué sur Aunadar et Bavanne fréquemment utilisé par des entreprises ou des capitaines d’astronefs civils afin de cacher aux détecteurs des documents secrets ou des balises détresse (usage justifiant l’utilisation, objet de méfiance des douaniers à qui on ne la faisait pas... En principe, la chose pouvant aisément être dissimulée aux yeux aguerris).
À New Tokyo, après un an d’investigation et huit moins de retard sur la justice locale, les assureurs aunadario-jadéens avaient conclus que l’explosion du quartier Sud était du à un accident. L’on suggérait une révision des normes de sécurité en matière d’aménagement du territoire, notamment en matière de lutte contre le feu. Il était probable que quelques recours pour manque de prévoyance seraient introduits contre les pouvoirs publics.
Enfin les aigrettes, en dépit de recours extraordinaires des associations de défense, furent priées, en termes très fleuris, par les Cours et Tribunaux, d’aller voler ailleurs...