Raid sur Nagapatam

Bordeeeeeeel ! Mais ils allaient se ramener oui ?!

Hart : "Maintenant, on la ferme, et on se remet à couvert ! S'ils viennent, qu'ils crèvent, si non, tant mieux pour nos miches, gars ! J'aimerai bien savoir ce que foutent les hommes de Morgan..."

Parce que là, vu les nouvelles qui passaient... C'était aigre-doux. Une tête de pont, c'est bien, mais sécurite, c'est mieux. Si c'est pour avoir les Gomenzo qui rappliquent en braillant et en cherchant à détruire nos positions -la mienne, surtout-, c'est définitivement pas bon. Comme un essaim de guêpes qui s'invitent à un barbecue et qui gâchent toute la fête. C'est la loose, définitivement la loose.

Je remontais brutalement dans une légère pause durant les tirs. Inutile de viser manuellement, avec cette fumée. J'enclenchais le système de visée automatique, qui dans cette purée de poix, manquait un peu de précision... Ce n'était pas une, mais trois cibles qui s'affichaient sporadiquement sur l'interface. Bon.... Vidage de chargeur. Ou presque. Une quinzaine de bastos partent droit devant. Je ne sais pas ce que j'ai touché, ni même si j'ai touché quelque chose. Mais c'est déjà ça, en espérant que mes gars fassent la même chose. Je me connecte, tout en me penchant à nouveau à couvert, le communicateur.

Hart : "Hart au SGC. J'ai placé quelques suprises pour les Gomenzo dans notre coursive. Si vous parvenez à y pousser les écrevisses, elles risquent de sacrément rôtir. Rassurez moi, vous ne nous avez pas oublié, hein ? J'ai rendez-vous chez le dentiste, j'aimerai bien ne pas être en retard..."

Romy entendit sans surprise l'appel à l'aide de Jaune 22: vu les bruits préalables, elle s'en doutait et déjà orientait le J-Ship vers la navette. Rapide point de la situation générale: c'est le boxon total, partout. Bon. Hart paierait cher son entêtement... S'il ne le payait pas déjà.
La prussienne frissonna, et se concentra sur son objectif. Devant ses yeux, les points lumineux signalant les diverses forces en place dansaient à toute allure; la majeure partie était un leurre, elle le savait, et ne tergiversa pas: le vaisseau se rua vers Jaune 22, se posta au-dessus de lui et canarda sèchement en direction des assaillants frontaux.
Et d'un.
La première salve tirée, Romy déplaça son vaisseau avec autant de facilité que s'il s'agissait d'une trottinette (en fait non, sur une trottinette elle se serait cassé la figure) sur le flanc latéral de celui qu'elle soutenait. Même manège, en plus rapide: l'effet de surprise de son premier lancer était maintenant dissipé, elle était repérée.
Décrochant le combiné, elle hurla dans la radio:
"Ne restez pas là! Suivez-moi, on va les déplacer pour les éparpiller! Je m'en occupe, et ensuite vous revenez en place! Ok?"

Sans attendre, elle reprit de l'altitude, et frôla comme pour les narguer les vaisseaux ennemis. Médusés, les Gomenzos à bord virent passer, rasant leur carrosserie, le J-Ship paré de sa sirène dénudée, conduit par une rouquine à l'oeil noir. Scharner ne s'énerve jamais en vain...
Au passage, elle héla son capitaine sur sa ligne dédiée:
"Bon, c'est la mouise totale, ton plan. T'en as d'autres d'aussi foireux à me proposer ou t'es déjà mort ?"

Sans blague, il n'avait pas intérêt à s'être évaporé sans la prévenir....

Ben voila ! Voila ! C'était pas compliqué, de marcher là-dedans, bande de ploucs ! Voyez quand vous voulez ?!

Hart : Z'avez entendu le chef, les bleus-bites ?! Faites voir à ces manges-merdes ce que vous savez faire !

Crier moi ? Non, je parle tout à fait normalement. Pour moi. Bon, si certains tympans ont explosé, je n'y peux rien, strictement rien... Et me voilà, projeté dix ans en arrière, alors jeune mercenaire, chargeant la lame au vent, en me disant que je ne pourrai jamais y passer, que ce n'était pas logique, pas si jeune... Qu'est ce que j'étais con. Mais bon... Un vent de fraicheur, on va dire, passait dans mon échine. Comme toujours dans ce genre de situation. Ce pouvait être une coursive, un désert, une forêt, ou une putain de montagne ou même le dahut en personne se casserait la goule, c'était pour ça que je faisais ce job pourri. Un camé. J'étais rien d'autre qu'un camé à la violence.

Passer sur la cinquantaine de corps n'était pas dur. Voire jouissif. Quand l'un de ces salopards bouge encore, et que tu peux lui écraser ta grolle sur la tronche, entendre les os qui cassent, et ses suppliques sourdes, tu sais que tu es encore en vie. Vérification... Ouais, je vis encore. Lui non.

Un gomenzo tourna sa sale face de mafieux vers moi. Pas le temps de dégainer l'ouvre-lettre. Mange ma crosse, connard. Effet de surprise aidant, il n'a même pas le temps d'encaisser le choc. Bref craquement au niveau du nez. Avec le bruit ambiant, impossible de l'entendre. MAis c'est des choses qui se sentent. Je profite d'une légère rotation de son buste pour passer derrière lui. Et le coincer entre moi et mon arme, serrant de toutes mes forces. Un crachotement dans mes écouteurs... Quoi ? Bordel...

Hart : Faut croire que oui, en entendant ta voix, suis en Enfer.

Le gomenzo, un peu trop frétillant à gout, parvient à dégainer SON arme. Merde. Forcé de le lâcher. Un coup d'estoc de sa part. Réflexe, je lâche mon fusil, attrapant poignet de la main droite, je l'attire vers moi. Le bras gauche passe sur sa gorge. Là, mon gars, t'aurait du avoir encore une arme. Je serre brusquement, maintenant solidement sa main "dangereuse" hors de portée. Comme quoi, ça sert, d'avoir une carrure comme la mienne.

Hart : Si tu veux bien, suis un peu occupé, là...

Il bouge moins. Un bref acoup avec mon épaule. Un craquement. Je le lâche, pantin désarticulé... Même Guignol n'aurait pas voulu de toi. Et Dieu sait qu'il est déjà mauvais. Au suivant...

Ca n'avait pas pris longtemps pour terminer la cursive. Deux autres mafieux avaient chercher à m'en coller une profond. Manque de bol pour eux, mon avocat n'était pas d'accord avec la procédure en cours. J'm'en suis allé leur coller un vice dans le pif, aux deux branques... Première réception au coup de boule sauce bourre-pif de la maison, choc dont la puissance se trouve décuplé par le casque sur mon crâne. Le second hésite. Une toute petite seconde. Suffisante pour que je tire ma lame, et que je lui enfonce droit dans la trachée. Sans attendre sa mort, je passe outre mes détracteurs. C'est l'avantage, avec des troupes démoralisées : elles devraient réagir vite, mais réagissent avec la tension d'une bande de moules lyophilisées.

Et voilà que doc Jolicoeur se ramène, en bonne cavalerie : tard, quand elle devient inutile... Tsk. Les pékins d'en face ne vont pas apprécier. Tiens, qu'est ce que je disais ? Ils se rendent, les glands ! Bienvenue dans les camps d'esclaves, les gars. Ou si certains ont leur tête mis à prix,sur la Fée Electricité. Bande de cons, ici, vous auriez eu une mort rapide, au moins. Je me demandais ce que foutais les jumeaux.

Suivi de près par mon... Fidèle coéquipier, je pose un pied sur la barricade. Quelques corps tout frais derrière. Sans doute les plus réalistes, qui ont compris que se rendre n'amenait à rien. Manque de bol, le réalisme ne paie pas toujours. Devait être le jour de boulot sans solde, aujourd'hui... Bon, pour s'occuper de ces gars... Un regard vers Captain America. Vas-y mon gars, sors nous un panier à salade de ton chapeau magique, puis envolons nous sur ton tapis volant récolter gloire et richesses...