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| GNN - International | |
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Héphaistos (Espé) Administration
Nombre de messages : 1775 Date d'inscription : 18/06/2008
| Sujet: GNN - International Jeu 1 Sep 2011 - 14:25 | |
| Chaîne de télévision internationale, membre du groupe GNN, GNN est une compagnie internationale basée sur Kryptonn, dont le seul objet est de retransmettre une information en continue non-centrée sur un Etat ou un autre. Elle disposent d'équipes venus de tout les pays et de tout les continents et livrent une analyse géopolitique permanente de la Galaxie à travers son émission animée par la Géopoliticienne Seranienne Alienor Danton, "Le Grand Echiquier". [Aux MJs : Utilisez Alienor et son émission pour transmettre des informations non partisannes et adoptant un point de vue neutre sur la géopolitique galactique. Sans prendre le prisme de lecture d'un Etat ou d'un autre]
Dernière édition par Espérance le Jeu 1 Sep 2011 - 15:15, édité 1 fois | |
| | | Héphaistos (Espé) Administration
Nombre de messages : 1775 Date d'inscription : 18/06/2008
| Sujet: Re: GNN - International Jeu 1 Sep 2011 - 15:14 | |
| L'image montre un plateau de télévision sobre, dont le thème de couleur tourne autour du bleu, du gris et du blanc. Alienor Danton est installée sur le côté d'une table triangulaire, relativement grande. Les deux autres sièges sont occupés par Ignacio Malduin Rosa, un politologue spécialiste des questions Bavannoise en exil sur Arkilia, et Mike Hamler, un économiste Jadéen spécialiste de la question Bavannoise. Le thème de l’émission d'aujourd'hui porte sur la récente acquisition par El Carabello, d'importants accords de sous-traitance en matière d'armement avec la Firme Agamemnon, notamment dans le but d'équiper les nouvelles frégates d'exploration de troisième génération que les chantiers de la principale GIE Bavannoise s'apprêtent à sortir sur le marché. [A. Danton] Monsieur Malduin Rosa, les récents accords signés entre les GIE El Carabello et Agamemnon se chiffrent aujourd'hui à un marché que l'on estime à la modique somme de 114 milliards de dollars Bavannois, soit un peu moins de 100 milliards de crédits galactiques. Pouvez-vous nous expliquer en quoi ils changent radicalement la donne politique sur Bavanne. [I. Malduin Rosa] Avec plaisir. Pour bien comprendre la situation aujourd'hui, il faut se pencher sur les Sociétés d'Intérêts Mutuels Bavannoises : ces vastes consortiums aux tendances monopolistiques qui contrôlent indirectement l'ensemble du PIB Bavannois. Avant la signature de ces accords, elles fonctionnait par un système de trois alliances, dirigées chacune par l'une des trois plus grosses Société de l'Etat. Chacune des "Big Eights" comme on les appelle, avait ses propres partisans, et ces dernières s'alliaient en fonction de la donne économique locale pour faire fonctionner leur chiffre d'affaire. Les Sociétés Hyassoda, El Carabello et Agamemnon constituaient les trois grandes "factions", qui faisaient tourner l’État. Il arrivait parfois que les cinq autres se liguent ensemble pour constituer une quatrième faction, mais d'ordre général, elles suivaient l'une ou l'autre des trois grosses sociétés en fonction de leurs intérêts du moment. [M. Hamler] N'oublions pas de préciser que sur Bavandar, le pouvoir politique n'appartient en fait pas au parti, mais aux entreprises, et que la puissance de l'une ou l'autre ne se mesure pas en terme d'audience politique, mais bien en terme de pourcentage du PIB contrôlés de manière indirecte. [I. Malduin Rosa] Exact. Nous avions donc ces trois alliances, qui se tiraient globalement dans les pattes, et faisaient en sorte de modifier la donne en fonction de leurs intérêts de croissance économique. Les accords entre elle étaient fréquents mais dépassaient rarement les vingt milliards de crédits, sorte de limite traditionnelle à ne pas dépasser faute de réprimandes politiques. On préférait ainsi faire appel à des partenaires étrangers, Jadéens ou Unioniens principalement, pour compléter les besoins de sa production plutôt que de négocier un "gros accord" avec une firme locale. Hors, c'est ici que se produit la rupture. Avec ces accords, qu'il ne faut pas voir comme une simple passation de milliards, mais bien comme une véritable alliance politique durable, l'une de ces trois Alliances disparait. El Carabello et Agamemnon vont faire front commun contre Hyassoda. [A. Danton] Qu'est ce qui vous fait penser que cette alliance serra durable Monsieur Hamler ? [M. Hamler] D'abord, ce n'est pas la première fois qu'Agamemnon et El Carabello signent des accords ensembles. Ces quatres dernières années, plusieurs éléments de réarmement et de formation des officiers militaires de l'Armée Bavannoise, contrôlée par "El Carabello" sont allés à Agamemnon, plutôt qu'au partenaire usuel de l'Etat : la société Enderasianne Freigtech. Ensuite, El Carabello a renforcé ses accords avec Agamemnon par la promesse d'accords de vente concernant le réarmement de neuf Légions d'Artillerie Bavannoise, équipées d'un matériel vétuste datant de 2650 environ. La somme total de ce second accord, qui devrait être signé l'année prochaine, atteint les quelques 35 Milliards de Dollars Bavannois, soit un peu moins de 31 Milliards de crédits. [I. Malduin Rosa] Ce rapprochement est également politique. On peut voir ainsi que le président Bavannois, monsieur Joao Philippo Hernandez, a reçu les Présidents de trois des GIE de la SIM Agamemnon dans son bureau prêt de sept fois l'année dernière. Ce qui n'est pas rien. Et l'on sait qu'il s'agissait de la négociation d'accord concernant l'implantation de plusieurs firmes d'Agamemnon à Nouvelle Rio, le Fief traditionnel du Carabello. [A. Danton] Dans quel contexte peut-on situer ce rapprochement ? Qu'est ce qui l'explique ? [M. Hamler] Economiquement parlant, Agamemnon ne va pas très bien suite au conflit sur Enderasia. En effet, les Enderasians ont préféré céder une grande partie de leur territoires exploitables à Freigtech plutôt qu'à Agamemnon en échange de leur collaboration contre les Carcars. Sur ce conflit, les SMP propriété d'Agamemnon se sont retrouvées à effectuer plusieurs tâches d'arrière garde et de protection logistique, plutôt que de véritables tâches de combat, comme c'est le cas pour Freigtech. L'echo de cela, c'est la baisse rapide du cours d'Agamemnon à la bourse de Nouvelle Rio, qui perd un peu moins d'un demi-pour-cent par jours depuis prêt de six mois. Le fait est que les dirigeants d'Agamemnon sont tout sauf des idiots, et ils ont préféré négocier leur force politique contre leur survie économique, en s'associant à l'Etat Bavannois, et donc au Carabello, pour trouver d'importants accords. Et ces derniers ont déjà fait leur effet puisque l'accord avec l'Etat, annoncé hier, a provoqué une hausse brutale de 5% de l'action Agamemnon à la clôture du Palacio Real à Nouvelle Rio. [I. Malduin Rosa] Politiquement, l'intérêt est là aussi. Puisque les dirigeants du Carabello ont été suffisamment malins pour offrir à Agamemnon plusieurs postes à la direction de l'Etat, et notamment au Ministère de la Défense et au Ministère des Affaires Étrangères. [A. Danton] N'est-ce pas risqué ? [I. Malduin Rosa] Ca l'aurait été si El Carabello n'avait pas fait en sorte qu'Agamemnon ne soit totalement dépendante d'elle d'un point de vue économique. Avec l'ensemble des accords signés ces dernières années, 30% du chiffre d'affaire direct, et 45% du chiffre d'affaire indirect d'Agamemnon est dépendant du Carabello. Le fait est que les dirigeants du Carabello ont préféré effectué un accord gagnant-gagnant avec Agamemnon, en profitant de leur faiblesse économique. Si l'on s'intéresse à la côte de popularité des principaux leaders du Carabello parmi les actionnaires d'Agamemnon, on constate qu'elle est de 65%. Tout porte donc à croire que cette alliance est structurelle, et non pas conjoncturelle, et que, de la même manière, elle apporte une crédibilité politique au Carabello. [A. Danton] Cette nouvelle forme de Dirigisme maquillé ne risque-t-elle pas d'attirer au Carabello les foudres des autres SIM ? [M. Hamler] Oh que oui ! D'ailleurs on voit déjà les manœuvres des plus petites sociétés des Big Eight pour constituer une nouvelle "Troisième Force". Mais l'influence de cette dernière est ridicule comparée à l'Alliance "Carabello-Agamemnon". Indirectement, ces deux là ont la main haute sur la moitié du PIB Bavannois. Et Hyassoda est trop occupée à surveiller ses billes à la frontière Aunadaroise pour peser dans la balance ... [A. Danton] El Carabello s'inscrit donc très clairement dans une logique d'impérialisation non ? [I. Malduin Rosa] Lentement, mais surement. Elle a profité d'une faiblesse relativement grâve d'un de ses vieux rivaux pour signer une alliance structurelle qui la conforte à la tête de l’État. Reste maintenant à voir comment vont se poursuivre les opérations dans les prochains jours. Dans tout les cas, c'est quelque chose de lent, qui prendra du temps, et je ne compte même pas les contre-temps occasionnés par les rivaux du Carabello. [A. Danton] Bien. Je crois qu'il est temps de rendre l'antenne. Merci pour votre présence à tout les deux. | |
| | | Chronos Administration
Nombre de messages : 2775 Age : 1024 Localisation (en RP) : Dans les limbes du temps Date d'inscription : 09/12/2007
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| Sujet: Re: GNN - International Ven 16 Déc 2011 - 18:06 | |
| L'image montre un plateau de télévision sobre, dont le thème de couleur tourne autour du bleu, du gris et du blanc. Alienor Danton est installée sur le côté d'une table triangulaire, relativement grande. Les trois autres sièges sont occupés par Mitsuko Matsumatsu, un économiste ancien spécialiste de l’évaluation du risque chez Mitsubishi Alganzaar, Gordon Bloom, un politique jadéen spécialiste d’Erikea. Le troisième invité est Marcus Antonius Milo, ancien lieutenant-colonel séranien de l’armée thurinienne, ayant émigré sur Kryptonn. L’émission d’aujourd’hui porte sur la situation des Etats-Unis d’Erikea, sur ce qui s’y passe et pourrait s’y passer. Les protagonistes tenteront de dégager un ensemble cohérent du comportement du gouvernement érikean et essaieront d’y voir clair dans le comportement de nombreux acteurs étrangers, notamment ceux du pacte Seran-Valen. [A. Danton] Monsieur Bloom, le Diktat-colonel Warrington est aujourd’hui à la tête d’Erikea depuis plus de dix-huit mois. Lors de la négociation des accords de Nasirismi, le future Diktat Warrington s‘était engagé à apporter des changements substantiels au fonctionnement du régime érikean. Qu’en est-il ?
[G. Bloom] Le Diktat hérite d’une des pires situations qu’Erikea ait jamais eut à vivre si ce n’est la pire. Warrington se retrouve contraint de maintenir Erikea en vie alors qu’un traité imposé par Seranon le prive de tous les moyens de le faire.
[A. Danton] De tous les moyens ?
[G. Bloom] Tous les moyens concrets. Le régime a perdu en un instant ses moyens de contrôle sur les populations avec le programme Unity, provoquant l’ire changeante de la population, tantôt dirigée contre le pouvoir, tantôt contre les séraniens, perçus comme les auteurs du désastre. Ses moyesn d’enquête et de maintien de l’ordre, avec la disparition de l’armée robotique, ont également été durement frappés et l’organisation de certains mouvement rebelles s’étant notamment illustrés par un attentat à la bombe dans le quartier gouvernemental semblent bel et bien démontrer qu’il existe un soutien étranger auprès de certains mouvements.
Le retour au calme est également ralenti par la masse d’Erikea elle-même. L’inertie du système est énorme et même dans un chaos administratif tel qu’il existe, il est difficile de réformer efficacement surtout lorsqu’on ne dispose d’aucun moyen.
[A. Danton] Et l’aide séranienne ?
[G. Bloom] Soyons francs, elle ne faisait pas accélérer les choses et raisonnaient en termes séraniens, incompréhensibles pour l’Erikean en dépit de bases partiellement communes mais pas tellement.
[A. Danton] Mais en ce cas que fait le Diktat ?
[G. Bloom] Il sauve les meubles et repart de zéro. L’action du Diktat a été paralysée pendant la première année, la plus cruciale, par des forces différentes. D’une part la base politique qui lui aurait permis d’acquérir légitimité chez lui et par qui n’importe qui devra passer s’il veut être légitime sur Erikea à moins de l’éliminer physiquement ce qui aboutirait à un enfer, est décriée par les séraniens et les séraniens ne sont que partiellement capable de soutenir un régime érikean, la masse est trop importante. De plus, le régime érikean en place, comme c’est le cas ici, n’aura probablement pas envie de ne dépendre que de Seranon. Cela aurait pu être une situation supportable avec un Octavius au pouvoir, la concorde faite humaine, ou un homme issu de sa ligne politique originelle, mais Terry Alexander, ancien officier rebelle second d’une Yuki Shaniatwel apparemment retirée des affaires, officiers de front et poursuivant la révolution en ayant partiellement abandonné l’usage du canon, ce n’est plus possible. Le régime séranien actuel semble incapable, en raison de sa base dure locale, d’admettre que le régime érikean a besoin de véritables moyens propres. Warrington a besoin de diversification, en raison de la nature même du régime séranien.
[A. Danton] N’oublions pas la Milice formée par Seranon.
[Marcus Antonius Milo]Si je puis me permettre... La milice pour être efficace, a besoin d’effectifs, en masse, et rapidement. Les mécanismes mis en place par Seranon étaient certes efficaces mais à la mesure des affirmations de monsieur Bloom en matière politique et économique, pas assez de moyens. Seranon aurait du engager au moins un million d’hommes dans la simple formation de cette milice or elle ne l’a pas fait. L’embryon de base formé par Seranon et que Seranon forme toujours, notamment dans les quartiers généraux est insuffisant pour apporter une solution à un instant T de manière globale ou simplement à l’échelle d’une ville. Le Diktat a plus ou moins transgressé les accords passés avec Seranon en ayant recours à des mercenaires valiens, alttoriens et bavannois voir même krypto-arkiliens et solariens pour former sa Milice et l’encadrer mais même cela fait presque office de goutte d’eau. Cependant les moyens humains du régime s’accroissent considérablement plus vite grâce à cette solution, qui constitue une perte de souveraineté, mais elle est moins grande concrètement et symboliquement que de trouver des séraniens combattant sous uniforme séranien dans les villes d’Erikea.
[A. Danton] Merci pour ces précisions monsieur Milo.
[G. Bloom] Je me permettrai d’ajouter que le régime érikean a mit en chantier des réformes vraiment novatrices sur Erikea et se trouve contraint de faire face à d’autres menaces, dont celle carcare pesant sur ses colonies, théâtre très souvent oublié mais néanmoins essentiel, notamment d’un point de vue minier et agricole. Le Diktat a récemment initié une réforme ayant à terme un double impact. En créant des zones économiques spéciales, que je laisserai Mr. Matsumatsu décrire par le menu, le Diktat a en vérité lancé un processus visant à aboutir à la création d’une classe moyenne fidèle au nouveau régime et affaiblissant le pouvoir des élites technocratique qu’il contrôle pour l’instant par l’existence d’une menace physique sur leurs personnes. Cette classe moyenne représentent des cadres moyens, les bas officiers de la Milice. Elle vit dans un cadre qu’aucun érikean “d’en bas” n’a jamais connu et la masse érikeanne fait qu’il y aura toujours des places. Le Diktat a crée une machine à rêves et à légitimité. Elle est très lente à mettre en oeuvre et nécessite de gros moyens mais elle est en gestation et serait en mesure d’assurer un noyau dur à partir duquel le régime pourrait entreprendre la pacification de la planète.
[A. Danton] M. Matsumatsu ?
[M. Matsumatsu] Les zones économiques spéciales. C’est un moyen inventé par le régime de réaliser deux choses qu’il juge primordiales. La première est de pouvoir disposer d’une base économique qui soit très difficilement attaquable par une éventuelles insurrection. Ces zones, j’ai pu en visiter une à la ville d’Arrival -qui est aujourd’hui une ville pacifiée bien qu’elle ne fut jamais vraiment sujette à des troubles sérieux - sont bâties comme des camps militaires et reprennent, sous une forme très particulière car adapté à une ville construite partiellement en hauteur, la structure du plan urbain romain.Il s’agit de quartiers correspondants à de véritables petites villes produisant des matériaux à haute valeur ajoutée ou des produits de consommation à voir indice extérieur de richesse à destination de la population mi aisée que le régime tente de mettre en place. Cette production contribue à sauvegarder la balance commerciale érikeanne et à mettre en place des mécanismes de consommation interne, le régime tentant par là de devenir, partiellement, son propre marché. Le second objectif du gouvernement est de retirer le plus grand nombre possible d’érikeans à l’influence de rebelles ou à toute idée subversive. Cette approche permet aussi d’accroître, par un système tout récent de réserve, le recrutement de la Milice d’Erikea ainsi que de l’Erikea Cyborg Army, pour les personnes les plus compétentes. Chaque ville, dispose, concrètement, de sa propre monnaie, indexée à un taux fixe au dollar érikean, monnaie nationale elle-même accrochée sur le crédit. Ce taux de change des monnaies “spéciales” peut être décroché par le régime ou maintenu volontairement faible ou fort en fonction des biens produits. L’objectif est d’éviter une crise économique par l’inflation qu’engendreraient pareilles réformes sous un seul système monétaire. Le régime s’assure par là une capacité de paiement et d’équipement essentielle à sa survie mais également à son développement qui est fondamental pour sa continuité.
[A. Danton] Mr Boom et vous employez un langage par certains aspects agressif en ce qui concerne la politique du régime érikean vis-à-vis de sa population. Sous entendez-vous que le gouvernement aurait déclaré la guerre au peuple érikean.
[G. Bloom] Mr. Milo sera probablement plus compétent que moi pour vous parler d’éventuels détails techniques, mais cette réponse est à mon avis à nuancer. Le régime érikean est partit çà la reconquête du peuple, et il le fait d’une manière duale, mêlant force militaire brute et développement économique à coup de biens de consommation, de divertissement et de retour de services de base qu’il a préalablement coupé pour les concentrer sur des zones efficaces, les zones économiques spéciales. Warrington fait donc trois choses en même temps. La première consiste à gagner du temps, en s’achetant la bienveillance de plusieurs régimes à faible population ayant besoin de main d’oeuvre. Alganzaar, Alttoria, et l’Empire Krypto-Arkilien, avec qui les négociations semblent paradoxalement plus compliquées alors qu’il s’agit de la puissance la plus à même de gérer pareille migration. Sur le plan quantitatif, les migrations acceptées représentent moins de trois millions de personne, plus quinze éventuels vers Arkilia, Kryptonn et les colonies impériales mais la longueur des négociations laissent présager un nombre plus important. Quoi qu’il en soit il s’agit d’une quantité ridicule et n’aidera pas à sauver Erikea de ses problèmes, mais le régime en est arrivé à un point où il n’y a pas de petits profits.
La seconde relève encore du gain de temps mais non vis-à-vis d’autres puissances mais surtout contre la population elle-même et nous en arrivons à votre question chère Aliénor. Le Diktat, s’il veut mener son projet de reconquête des érikeans, a besoin de temps, temps dont il ne disposera plus s’il permet à des groupuscules trop puissants de se développer. La politique du régime consiste donc à briser toute force potentiellement concurrente à à l’aide de l’armée cyborg, qui n’a pas de concurrente sur Erikea même. La Milice, elle, assure une conquête avec l’appui de cyborgs mais pourrait, au fur et à mesure qu’elle acquiert en fidélité, se renforcer en terme de puissance au point de former une véritable armée de l’intérieur. Il est probable que des cyborgs plus “légers” finissent par en être membres...
[Marcus Antonius Milo] C’est un scénario possible
[G. Bloom] ... Oui ! Cette dualité armée-milice est un second axe du Diktat. S’accompagne à cela un développement le plus rapide possible de l’US Spacy, afin de n’assurer ne serait-ce que la sécurité des colonies du secteur central, souffrant de problèmes en la matière, nous y reviendrons je crois. Et, soyons honnêtes, l’actuelle US Spacy serait toute juste capable de repousser une horde nomade et à ce sujet les traités sont respectés à la lettre...
Enfin le troisième axe du Diktat est le développement économique, protégé par les deux premiers et les finançant. Il est le pivot du régime et sa meilleure arme, connaissant des dysfonctionnements liés à sa jeunesse et à l’immensité de ce qu’elle doit affronter mais elle est efficace et pourrait l’emporter sur l’inertie politique. Une telle attitude va cependant nécessiter beaucoup de diplomatie et il est probable que certains régimes lui mettent de nombreux bâtons dans les roues.
[A. Danton] Merci Mr. Bloom. Mais qu’en est-il de ces fameuses colonies ? Monsieur Matsumatsu je pense que vous avez déjà écrit plusieurs articles à ce sujet.
[M. Matsumatsu] Mmm oui, une demi douzaine. Les colonies érikeannes, comme nous le savons tous sont au nombre de trois, toutes trois fondées à l’initiative de Barack Eisenhower. Erik-03 ou Summer Hall dans le système d’Erikea même. Il s’agit d’une colonie de 15 millions d’habitants en croissance rapide. Elle est proche d’Erikea, bien dotée en nombreuses ressources. La colonie devrait atteindre la trentaine de millions d’habitants d’ici deux ans, des logements en construction étant en voie de finalisation. Il ne s’agit cependant pas d’une colonie de peuplement.
Les colonies du secteur central sont toutes différentes. La colonie de Galatia Prime, à vocation commerciale vise bel et bien à un implantation de citoyens érikeans dans le secteur et s’inscrivait dans un vaste plan de conquête et de pacification de ce secteur de l’espace humano-carcar. Le plan semble aujourd’hui mort et enterré, du moins pour un temps considérable. Galatia Prime devait servir de colonie industrielle et commerciale afin d’inonder le marché local conquis, cela n’est plus envisageable du fait de sa “fermeture”. La colonie de Raiton, ou Erikea avait acquis une supériorité devait servir de colonie agricole à destination d’Erikea et de Galatia Prime, il s’agit aujourd’hui d’un point d’appui onéreux à conserver mais considérablement plus stratégique que le premier, Raiton fournit déjà des ressources alimentaires à Erikea... Les deux colonies devaient être défendues par un vaste réseau de bases militaire au sol et dans l’espace, cela a également été abandonné du fait de la raréfaction des moyens. En dépit de ses politiques, les recettes du gouvernement Warrington décroissent et ce n’est pas fini, étant donné que cet état de fait a été accepté par le régime et qu’il tente, Mr Bloom l’a déjà démontré, de bâtir une base solide afin de compenser une baisse inéluctable par un remontée contrôlée et efficace. Les colonies ne semblent pas attirer les valiens non plus, Warrington tenta de les y emmener mais la zone franche négociée et acceptée par le gouvernement valien fut rejetée par le Parlement de la Fédération qui refusa de rafitfier le traité. À moins d’un nouveau consensus, l’envoi de 80 000 soldats et robots valiens ne se fera pas.
Les colonies, Raiton en particulier, sont un enjeu considérable pour le régime et il ne peut pas les lâcher. Elles participent en plus à la machine à rêve d’Erikea et sont, plus que tout, un espace où l’érikean moyen finira tôt ou tard propriétaire, ne serait-ce que de son logement. C’est un instrument puissant. Le lâcher amènera une colère populaire terrible et si quelqu’un devait s’en emparer au détriment d’Erikea, ou le lui retirer, il serait vu comme un affameur et un meurtrier.
[G. Bloom] Je confirme...
[A. Danton] Voilà une série d’informations très intéressantes. Au niveau du Pacte de Seran-Valen, que penser de la remontée en puissance de l’armée séranienne ? Elle double en capacité à en croire le plan de relance du gouvernement.
[Marcus Antonius Milo] Le développement militaire de Seranon est rapide, très rapide. Vivant au sein de l’Empire Krypto-Arkilien, j’ai pu constater plusieurs articles de la presse spécialisée relative à l’accroissement du tonnage de la flotte impériale, les retours d’expérience en matière d’aguérissement des équipages démontrèrent que l’accroissement de capacité étonnant que la flotte connut n’alla pas sans heurts. Proportionnellement, le gouvernement séranien fait cinq fois plus vite au niveau de sa flotte et semble prêt à faire la même chose pour l’armée de terre. Il faudra voir comment se fera la montée en puissance en question et si l’accroissement des effectifs verra l’armée républicaine disperser ses effectifs actuel pour encadrer le tout ou conserver cette force rodée et attendre les années nécessaires avant de voir la force supplémentaire en question acquérir des compétence suffisantes pour qu’elle puisse être jugée opérationnelle. La flotte souffre, du moins c’est plus que probable, de carences en terme de coordination pour des raisons évidentes, même rappeler du personnel ne suffisant pas, et l’US Spacy érikeanne souffrira des mêmes défauts. L’armée de terre séranienne, elle devra faire face à la jeunesse de ses nouvelles troupes, ou l’âge des anciennes et à la perte corrélative de main d’oeuvre dans le système économique, si le gouvernement cherche à créer une véritable force et non une caisse de solidarité.
Indépendamment de Seranon, il ne faut pas perdre de vue d’autres puissances comme Solaria, toujours membre du pacte, développant sa marine, Alganzaar, libérée, tout comme la République Royale de Skeïb, a relancé plusieurs programmes d’armement en les repensant par rapport à l’époque actuelle. Enfin, la République royale fait actuellement feu de tout bois. Outre la colonisation de Nouvelle Jérusalem, à proximité des colonies érikeannes - encore un Etat qui, paradoxalement, n’aurait pas intérêt à tabler sur un effondrement immédiat du régime Warrington sous peine d’isolement de ses propres investissements, Alganzaar Navy ou pas -, la République Royale a entamée une vaste modernisation de ses forces armées, notamment avec l’appui krypto-arkilien trouvant là un débouché en dehors du secteur Centuri.
[A. Danton] Merci pour cette conclusion monsieur Antonius Milo, à mon grand regret notre entretien touche à sa fin et nous allons devoir rendre l’antenne. Merci à tous les trois. | |
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