Les océans de l'avenir. [Pv. Aguellid]

Sujet: Les océans de l'avenir. [Pv. Aguellid] Mar 25 Oct 2011 - 20:31

Les océans de
L’avenir .

Arrivée à Lüderitz

Terminus tout le monde descend, pour voir des artefacts asaltéens, suivez la ligne jaune.

La petite navette privée qui conduisait Christophe Ashworth, Aguellid Aderfi Tmajessimh et Aschen Brödel à Lüderitz sortit finalement de l’hyperespace. Au travers des hublo, on pouvait distinguer cette planète d’un immense bleu clair. Dans ces immensités aqueuses se trouvaient quelques petites îles, et c’était sur l’une d’elle que se dirigeait nos trois comparses. Ils avaient un rendez-vous à Verryn dans quelques jours concernant la possibilité d’études des artefacts Aséaltéens et la recherches d’artefacts de ces derniers, nombres d’entre eux ayant été retrouvés sur ce monde.

Christophe regardait distraitement par le hublo, attendant l’arrivé sur la planète sans plus s’y attarder que cela. Vêtu d’un costume léger, il avait prit la distinction de porter un chapeau sur la tête aujourd’hui, un Stetson. L’avantage de porter un chapeau de ce genre, c’est que tout le monde vous remarque ; le désavantage est le même, mais au moins vous avez la classe. Dans tous les cas, le fait de venir un peu en avance sur cette planète permettait non seulement de se renseigner sur les Aséaltéens, mais aussi de profiter de la belle vie sur une planète paradisiaque le temps de quelques jours. Fallait savoir s’aérer les neurones parfois.

Une à deux semaines étaient passées depuis que Aguellid avait été embauché, et Christophe se souvenait encore avec amusement de certains passage dans l’entreprise, notamment lorsqu’il avait fait la connaissance de sa « seconde » très particulière, Eleanor York. Pour Aguellid cela n’avait dut être rien d’anormal, mais Eleanor York aurait bien eut envie de jouer au chat et à la sourie de manière purement psychologique avec ce dernier si Christophe ne lui avait pas intimer de ne pas faire cela pendant son temps de travail. A part cela, il y eut une ou deux autres rencontres qui tournèrent plus ou moins au comique avec Aguellid : un chercheur qui avait une sérieuse envie d’étudier son dos de manière approfondie et qui ne l’avait pas caché, une secrétaire ayant clairement des vues sur lui, Aschen étant passé dans son « fun mode » juste devant Aguellid, et ce genre de mondanités triviales…

Il ne savait pas vraiment ce qui se passait derrière les yeux de son interlocuteur. A dire vrai, il ne le connaissait pas plus que cela en dehors du travail, même si ce dernier c’était montrer recelant de capacités et de surprises, c’était d’ailleurs en partie à cause de l’une d’entres elles qu’ils se trouvaient à atterrir à Verryn en ce moment même. On amena les valises à l’hôtel rapidement, commençant par la ville avant de ressortir de ce dernier et de commencer à prévoir le programme du séjour…

« Bon, récapitulons : nous devons passer au muser voir les artefacts asaltéens et visiter la ville et tout le reste avant demain pour se faire une petite idée de l’atmosphère par ici. Demain, la priorité sera…
- … la rencontre avec les autorités compétentes afin de déterminer si il nous est possible d’effectuer des recherches sur les artefacts aséaltéens, et donc d’acheter ou de louer un laboratoire sur place afin de pouvoir utiliser son matériel pour cela.
- Ensuite, on pourra se la couler un peu plus douce et profiter du décors, du paysage et de la vie loin des tracas, voir des Lüderitziennes… Ah, et bien sur, pas un mot de cela à Eleanor : ce qui se passe à Lüderitz reste à Lüderitz… je pense que c’est à peu près tout, non ?

Sujet: Re: Les océans de l'avenir. [Pv. Aguellid] Mar 25 Oct 2011 - 23:18

Ayant fait une entrée assez remarqué chez Vector, il n’avait pas fallu longtemps pour que Aguellid soit au centre des attentions. Un brève rencontre avec York, un sourire échangé, deux personnalités totalement opposées se scrutant et cherchant chez chacun une faiblesse. Elle était manipulatrice, Il avait été torturé maintes fois, mentalement et physiquement jusqu’à devenir presque insensible. Les deux formaient la paire quoi !
Le… « Fun mode » de Aschen comme le nommaient ces instants de « disjonctions de programmes » les scientifiques et ingénieurs, crispa quelque peu Aguellid. En effet dans sa mentalité d’Erikéan, James avait pour habitude de concevoir un robot sous un aspect d’utilité pure, tel un bien que l’on consomme et use jusqu’à sa destruction, alors un robot avec un semblant de personnalité… Il y avait de quoi retourner plus d’un diktat dans sa tombe.
Pour l’ingénieur curieux, Aguellid eut une simple réponse : « Pas touche, technologie militaire ! »
De quoi réveiller une envie encore plus ardente dans le for intérieur du jeune scientifique.

Lors de leur voyage jusqu’à Lüderitz qui avait duré quelques jours, Vêtu d’un complet noir, cravate et imper sombre et mat, Aguellid avait la dégaine d’un agent secret, voire d’un tueur à gage. Ce n’était pas plus mal, il en avait la carrure.
Voir de si magnifiques iles et planètes changeait par rapport à Erikéa, vaste boule grisâtres et maussade depuis l’espace, vaste wasteland à même le sol. Ainsi Lüderitz tout comme Jadis était une bouffée de fraicheur pour Aguellid.

Sans pour autant le faire savoir, Aguellid n’aimait pas la nouvelle habitude vestimentaire de Christophe, il n’appréciait tout simplement pas les chapeaux.

Aguellid subissait un choc de civilisation depuis quelques semaines, et ainsi, ce n’était pas de refus lorsque Christophe lui signifia de courtes vacances en attendant que les paperasses soient réglées.
Ainsi durant la journée d’arrivée, faisant fi du décalage horaire, il dénicha une vaste plage ou prendre le soleil, il profita de la chaleur pour siroter des cocktails dans un bar. De même il trouva un club de tir où il pulvérisa quelques records de tirs de précision. Il invita même Christophe à s’y essayer, Aschen aussi, pour voir à quel point un robot pouvait approcher les performances d’un militaire.

En visitant le musée, Aguellid eut un drôle de pressentiment vis-à-vis des artefacts présentés. Comme s’il les avait déjà vu quelques parts. Mais bon, ce n’était qu’une impression.
Enfin alors qu’il tomba devant le comput de Masavaari exposé dans une salle bondée de monde, il eut un flash. Et ce fut tout. Comme si de rien était, il n’en parla à personne.

Suite aux recommandations de Christophe, Aguellid s’imaginait que ce séjour allait se finir en « très mauvais voyage », un tryptique peu banal finalement. Le Kolyvanien n’avait pas émis d’opposition. Il s’était juste contenter de quelques remarques.

« Toute la paperasse je ne m’y connais pas, je pense qu’on peut laisser ça à Aschen. »

Aguellid révélait un sourire carnassier, un robot restera toujours un robot, une machine à faire des taches. C’était petit jeu, mais c’était un continuel retour à l’envoyeur auquel jouaient le Kolyvanien et l’Access. Le mode « fun » avait parfois ses dérives.

« Enfin, pourquoi ne pas faire venir l’une de vos équipes de R&D avec une navette équipé par le CSJ, vous avez de nombreux partenariats avec eux normalement, et puis en lisant les dossiers des dernières années, j’ai appris que vous connaissez Kamal Singh qui s’y connaît en extraterrestre. »

Une énième fois, Aguellid défia Aschen au tir. Enfin le Kolyvanien proposa une virée sur l’île de Masavaari, l’endroit où le premier comput avait été découvert. Une occasion de faire du tourisme.

Sujet: Re: Les océans de l'avenir. [Pv. Aguellid] Jeu 27 Oct 2011 - 23:08

Comput mystique

Comment se fait-il qu’une si petite chose… puisse avoir autant d’impact ?

La journée se passait plutôt bien dans l’ensemble : Christophe s’était fait « humilier » au tir tandis qu’Aschen avait refuser de participer à une compétition basée sur les capacités de visées qu’elle pourrait possédée. A vrai dire, Aguellid était plutôt bon en tir, mais c’était un ancien militaire désormais « légèrement » cybernétisé après tout, on n’en attendait pas moins de ce dernier. Quand à Christophe, il avait eut du mal a ne mettre qu’une seule balle au but à la moitié de la distance de tir de « l’ingénieur ».

Cependant, tout ne fut pas aussi calme et tranquille de la journée, surtout lorsqu’il s’agissait du comput…

La journée aurait put avoir un goût de vacance indéfiniment si, dans le musée, alors qu’il approchait du dit Comput, les jambes de Christophe flanchèrent sous son poids. L’homme fut prit de sueurs alors que la terre semblait s’enfuir littéralement sous ses pieds. Se rattrapant péniblement à la chose la plus proche de lui – la vitrine où était exposer le comput – Christophe se tenait la tête d’une main, les yeux écarquillés alors que sa vision se flouttait de plus en plus avant qu’il ne dusse se mettre à genoux dans un bruit mat, ses rotules claquant contre le parquet de la pièce.

Sa vision se flouta totalement, remplacé par des images. Des créatures insectoïdes arrivant par centaines, par milliers, ravageant l’humanité, la poussant dans ses contreforts pour l’exterminer. Jadis, Erikea, Seranon, Solaria, Arkillia… tous ces mondes réduits à l’état de cendres brûlantes. La nausée commença à montée alors que sous ses yeux se montrait des images de corps éventrés, décapités, mutilés. La précision et le réalisme des images, d’une grande intensité, ne pouvait pas le laisser indifférent. Puis, plus rien, les images disparurent aussi soudainement qu’elles étaient apparue, laissant un arrière gout d’incomplet dans la tête de Christophe…

Petit à petit le sol arrêta de trembler, et le bourdonnement dans les oreilles du directeur de Vector s’atténua. Petit à petit les sons et les images reprenaient leurs consonances normales, mais la nausée, elle, était toujours là, comme la mémoire. Aschen se trouvait à coté de lui, elle parlait, mais Christophe n’arrivait pas à l’entendre. Elle semblait inquiète. Christophe peina à articuler un « ça va aller » qui ne parut d’évidence pas convaincant, même pour lui-même. Se tenant toujours le front d’une main, il finit par la poser sur l’épaule de sa secrétaire, il était encore en sueur.

Se relevant difficilement, Christophe se serait effondré à nouveau si Aschen ne l’avait pas rattrapé. Il ne comprenait pas, ni ce qui s’était passé, ni pourquoi. Posant les yeux sur le comput, il se dit que c’était peut-être ce dernier qui venait de l’influencer, mais pourquoi une telle terreur ? Etais-ce la destruction de l’humanité qu’il venait de voir ? L’apocalypse selon Saint Jean n’aurait pas put être pire cependant. S’appuyant sur Aschen, Christophe s’éloigna du comput vers la sortie, ne disant mot. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu’il devait en savoir plus à ce sujet…

Le reste de la journée, bien qu’habituelle, parut étrangement fade et insipide. Il ne réagit qu’à peine aux remarques de Aguellid, les éloignant d’un revers de la main : de toute façon, il devait obligatoirement aller avec Aschen, diplomatie oblige. Cependant, Aschen ne resta pas aussi impassible à la pique d'Aguellid concernant son statut de « robot à tout faire », et à la lueur dansante qu’il y avait dans son regard, on pouvait se douter que lorsqu’elle trouverait de quoi lui répondre en retour, elle ne s’en priverait pas le moins du monde. Occasion qui vint vite à elle quand il lui proposa à nouveau de la défier au tir…

Cette dernière s’avança alors, tout sourire, vers le stand, sifflotant alors que son « fun mode » était de toute évidence activée. Appuyant sur le bouton qui faisait reculer la cible, Aschen la laissa aller tout au bout du stand, à la distance maximum que pouvait comporter ce dernier. Tirant huit balles du pistolet qu’elle avait en main, puis, ramenant la cible, on put constater que les balles formaient un smiley souriant sur la cible. Prenant cette dernière, Aschen le dédicassa d’un « Smile, Bad Guy » en le dédicassant avant de le donner à ce dernier, s’éloignant sifflotant, mine de rien…

Sujet: Re: Les océans de l'avenir. [Pv. Aguellid] Sam 29 Oct 2011 - 0:06

L’attaque de Christophe avait provoqué un haussement de sourcils chez Aguellid. Pas tenace ces jadéens… Par politesse, il n’harcela pas son patron des questions qui pouvaient lui bruler les lèvres. On donnait aux computs l’origine de phénomènes paranormaux, de visions, de contrôle du subconscient, des racontars… non ?
Le tir de Aschen avait quant à lui surprit le Kolyvanien, le compas dans l’œil la petite dame.
Aguellid plia le smiley et le rangea dans sa veste.
A cette distance, Aguellid pouvait atteindre la cible, militairement c’était tout ce qui comptait de toute manière. De plus, même s’il était un cyborg, ses yeux étaient tout à fait organique, ce qu’il voyait en superposition de sa vue n’était qu’une induction provoqué par son interface dans son cerveau.
La rencontre avec les autorités fut laissée à Christophe.

Pendant ce temps, Aguellid s’amouracha d’un parc naturel offrant des visites en motograv’. Une joie pour tous les amoureux de la vitesse.

Finissant sa journée dans un bar, il regarda l’holovision avec Aschen, venu se connecter à l’holoweb pour une rapide mise à jour. Sirotant un Mojito, il vit un reportage de journalistes unionniens qui avaient été aux premières loges d’un massacre de grande envergure provoqués par l’ECA. Rien, de spiritueux en quelque sorte. C’était si banal sur Erikéa, mais des cris d’exclamation retentirent dans la salle. On dénonçait déjà le crime de guerre.
Simplement au fur et à mesure des images de piètre qualité, Aguellid reconnut des amis, et même Justin son bras droit. Le visage du Kolyvanien blanchit, l’alcool perdit toute saveur, et sa vue se troubla.
C’était inatendu, horrible.
Se retenant de tituber Aguellid se traina jusqu’à la plage, s’allongea dans le sable fin et une larme coula sur sa joue. Voilà des lustres que ça ne lui était pas arrivé, d’ailleurs, avait-il déjà pleuré ?

Un cycle prenait fin, véritablement. Deux ans de vie avec des êtres à présent poussières, souvenirs. Des morts, des morts et des cadavres. Charniers et crimes, Révolution et espoirs réduits à néants. Les choses ne changeront-elles jamais.

Aguellid resta allongé plusieurs heures, hagard. Puis la nuit tombant, toujours le teint pâle et la mine déconfite, il revint vers l’hôtel et y retrouva Christophe, et d’Aschen, rentrée après sa sortie du pub.
La bouche pâteuse et la voix aigre, il énonça des phrases rapides.

« Toute la paperasse a-t-elle été faite ? Je commence à perdre gout à cet endroit. »

Les évènements de la journée ayant fait leur tour, il tardait pour Aguellid de partir vers leur but final, la cité d’Allyrie pour y trouver des artefacts, ou tout du moins des traces de ceux-ci.
Le kolyvanien avait besoin de se changer les idées, il retourna au stand de tir et fit le meilleur carton de sa vie, le mannequin cible était en pièce comme si un tir d’obus l’avait touché.

Sujet: Re: Les océans de l'avenir. [Pv. Aguellid] Mar 29 Nov 2011 - 13:28

Savoir et connaissances

Parfois, il vaut mieux ne pas savoir… Parfois, on n’a cependant pas le choix.

La journée suivante était plutôt sobre : Christophe avait laissé Aguellid le temps de devoir faire son travail. Il n’était pas encore remis de ce qu’il avait vécut, mais il devait cependant quand même le faire, encore plus maintenant qu’auparavant en fait. Cette impression d’importance qu’il avait eu lors de sa vision, cette marque qu’elle avait laissée dans son esprit ne voulait pas le quitté : cette dernière à ce moment ne pouvait être le signe du hasard. Il n’avait jamais connu cela et n’avait jamais expérimenté quelque chose de similaire. Cela devait être l’action du comput…

S’approchant du lieu de son rendez-vous avec les représentants de Lüderitz, Christophe était absorbé par ses notes, rédigeant tout dans un bloc note, jusqu’aux moindres détails de cette vision. Même ce qui lui semblait alors insignifiant pouvait être en fait un détail crucial. Il ne savait pas vraiment ce qu’il allait en faire, mais il ne pouvait pas rester sans rien faire après cela. Absorbé dans cette tâche, il manqua par deux fois de rentrer directement dans quelqu’un, et trois fois dans un mur si Aschen ne l’avait pas empêcher de le faire à chaque fois.

Entrant dans le bureau de réunion avec les responsables chargés de son affaire, Christophe se tenait la tête : une migraine fugace ne voulait pas le quitter depuis hier. Il venait à se demander si le comput n’aurait pas changer quelque chose dans son cerveau pendant sa vision. Dans la pièces, toutes les personnes présentes savaient déjà le pourquoi de cette réunion : Christophe voulait que Vector établisse un centre de recherche sur la planète, un centre de la third R&D division, mais il voulait également obtenir le droit d’étudier certains artefacts Aséaltéens.

« Messieurs bonjour, je vous prie d’excuser mon apparence et mon état, je ne me sens pas particulièrement bien, mais nous pouvons commencer si vous le désirez.

Christophe ne savait pas si les personnes en face de lui et d’Aschen pouvaient être au courant de l’incident d’hier, mais il était dans tous les cas inutile de cacher son état. Dans tous les cas, ce centre devait se construire…

[HJ : Syllas, c'est à toi, je reprendrais avec James quand cette partie sera finie.]

Théoriquement, ce types d'affaires relevaient des autorités régionales de la Haute-République de Lüderitz. Toutefois, en Union, ce genre de choses n'étaient pas évidentes. Aussi, en plus des deux Lüderitzen, il y avait un fonctionnaire du ministère du commerce, un homme de Tsarysyn.
Les deux premiers se présentant comme étant respectivement Vaka Lenderes et Lin Ekurët. L'autre se nommait Evgeni K. Suzdalov.
Immédiatement on voyait la différence: les deux premiers étaient respectivement un homme et une femme au teint plein de soleil, les traits détendus, qui serrèrent en souriant la main d'Ashworth. Ils portaient une combinaison civile standard, dont la fermeture mag. était légèrement ouverte, révélant la base de leur cou. Retenu par une chaînette argentée, un petit frontal triangulaire, à la - très particulière - mode locale, doré et de la taille d'un oeil, se trouvait au milieu de leur front. Lenderes avait du reste des cheveux blonds courts, et des mains énormes dans lesquelles celles de Ashworth et de Ashe vinrent disparaitre lorsqu'il les serra. Ekurët, elle, avait une taille menue, et de longs cheveux noirs. Son visage asiatique exprimait une certaine sympathie, mais aussi retenue. Suzdalov, lui, portait un costume banal, et avait ce je-ne-sait quoi qui rendait quelqu'un ennuyeux au premier abord. Peut-être était-ce sa façon de regarder sa montre? A moins que ça ne soit son visage blême à la petite moue pincée.

Ce fut Vaka Lenderes qui commença, avec son accent chantant:

-Bonjour monsieur Ashworth... vous n'auriez pas du venir si vous êtes malade. Avez-vous consulté un médecin?

Après une ou deux paroles dans ce sens, on passa aux affaires. Ce fut Suzdalov qui prit la parole, d'une voix lente et mesurée:

-Alors, pour en venir à l'objet de cette rencontre, vous auriez donc un projet d'installation sur le territoire unionien, précisément ici, sur Lüderitz, dit-il en hochant légèrement la tête à l'intention de deux autres, avec notamment un centre de recherche... et des études complémentaires concernants certains artefacts isoliens. C'est cela?

Naturellement, le tsarysynien savait pertinemment que c'était le cas. Tout comme les autres, il avait lu le dossier envoyé par Vector. Mais apparemment il faisait partie de ceux qui cherchaient à l'entendre répéter afin de se faire des certitudes sur le sujet.

-Comprenez notamment que les artefacts sont des trésors nationaux. Que ccomptez-vous faire comme recherches avec?