[Rébellion] Rencontre avec les dirigeants impériaux

Suite à l'annonce de la Rebellion sur l'holoweb, les territoires occupés étaient restés une véritables forterresse : chaque camps guettant l'autre et ses `réactions, sans pour autant se tirer dessus. Les ordres des officiers Rebelles étaient clairs : La guerre était fini en apparence. Dans les faits, l'Empire restait un ennemi jusqu'a ce que le traité de paix soit signer. Les frontières étaient donc restées vérouillées dans l'attente des négociations. On s'observait dans un climat de tension plus que palpable, aussi le décollage de l'hélicoptère personnel de Yuki Shaniatwel provoqua dans le camps impérial une petite panique. Des codes d'autorisation néanmoins envoyés aprés des semaines de tergiversations avec les autorités impériales permirent néanmoins à l'hélicoptère de se poser en quelques minutes sur l'une des bases aériennes impériales ou l'attendait un petit comité d'accueil.

La presidente générale se contenta de discuter pendant moins de 30 secondes avec un officier de l'armée impériale. Elle lui remit un holomessage simple qui permettrait l'organisation de la rencontre. La Rebellion debloquait une fréquence qui permettrait à l'Empire de contacter ses dirigeants autrement que par la télévision ...

Quelques minutes plus tard, les hélicos redécollèrent, et la ligne de front retrouva l'ambiance tendue et incertaine qui était la sienne depuis l'annonce Rebelle. De nouveau, les deux camps s'observèrent et se jaugèrent avec méfiance.

Une fois l'information remontée, l'Empereur organisa en hâte une radioconférence avec les dirigeants Rebelles, à une heure convenue, comprenant de son côté des ondes lui-même, le Premier Ministre, la Vice-Reine, le Prince-Servant, l'Impératrice Douairière, l'Assesseur de la Défense, le Préfet de l'Intérieur, et les chefs des différents services de renseignement. Lorsque le contact fut établi, l'Empereur présenta succinctement les participants, puis dit :

- Je vous remercie d'avoir accepté ces négociations, et j'espère qu'elle sera aussi fructueuse que possible.

Dans le camps Rebelle, c'est Yuki Shaniatwel, Terry Alexanders et Alienor Danton qui tiennent les rennes du camps Rebelle. Tout trois adoptent des visages tendus et crispés. Ils sont loins d´être aussi dignes que les militaires impériaux, et leur visage est profondément marqué par dix années de combat, de climats rudes, et de stress au milieu de la jungle, de la savane ou du désert. C'est Yuki qui prend la parole la première.

- Nous aussi. Les Rebelles ont posé les armes officiellement. Dans les faits, c'est différent. L'accés au territoires occupés est toujours vérouillé. C'est à nous de faire en sorte que cela change.

Yuki marque une pause et se recule avant de reprendre.

- Il est temps d'entrer dans le vif du sujet. La Rebellion souhaite des eclaircissement concernant les points suivants :

- La place qui serra donnée à ceux qui l'ont soutenu à l'avenir.
- L'avenir des ex-territoires que nous controlons
- La place que nous occuperons dans l'Histoire
- Le devenir du materiel que nous avons utilisé
- Le rôle des soldats de la Rebellion à l'avenir. Certains sont d'exellents combattant, et ls sont plus patriotes que Republicains. Ils nous ont fait savoir leur volonté d'être utile au nouveau régime et de réparer leurs destructions.

Plusieurs de ces points sont de notre ressort, mais il nous semble que les autorités impériales peuvent avoir leur mot à dire concernant ces éléments.

L'Empereur sourit très légèrement, simplement avec amabilité et sans aucun dédain ni dérision :

- Vous devez comprendre que notre position est délicate. Je ne remets pas votre propre bonne foi en cause, mais il est possible et même certain qu'une partie des actuels Rebelles continuent à mener des actions subversives parfois violentes à l'encontre du Régime. Cela nous oblige à la prudence, mais j'ai aussi proposé, et je m'y tiendrai, une amnistie, et je ne tolèrerai pas que quelque poste que ce soit soit interdit à quiconque en raison de son passé Rebelle. Voici donc, pour répondre à vos questions dans l'ordre où vous les avez posées :
- ceux qui ont soutenu la Rébellion feront ce que bon leur semble au sein d'une démocratie libre, mais les plus activistes seront, et vous comprendrez que c'est nécessaire, sujets à une certaine surveillance. Rien ne sera révélé, ni utilisé contre eux, et ne sera employé que s'ils planifient une action terroriste.
- les territoires aujourd'hui contrôlés par la Rébellion seront réintégrés dans l'Empire, et banalisés. Les personnels administratifs seront conservés, les responsables politiques élus comme partout ailleurs, sauf si vous avez une alternative à proposer.
- vous occuperez dans l'Histoire la place que les Historiens voudront bien vous faire. La recherche et l'enseignement sont libres, ce n'est ni à moi ni à quiconque de définir ce que disent les Historiens et les quidams de tel ou tel personnage. Dans mes discours, vous serez des Seraniens qui auront mis quelque temps à vérifier que je suis digne de confiance, mais dont le discours était, au moins majoritairement, justifié.
- le matériel militaire sera intégré dans l'armée seranienne, et les plans réutilisés pour les matériels qui nous intéressent. Il ne nous semble pas opportun de laisser une telle quantité d'armements se répandre dans le marché privé sans contrôle.
- les soldats Rebelles pourront, comme annoncé dans mes discours, intégrer l'armée impériale, et leurs unités seront conservées. Ils devront juste passer un test psychologique et passer au détecteur de mensonges pour des raisons dont je suis certain que vous les comprendrez.

Avez-vous des désaccords avec ce que je viens d'énoncer ?

Yuki secoua la tête en signe de négation. Elle retorqua :

- Rien à redire.

Elle pressa un simple bouton. L'ordre définitif de poser les armes venant d´être envoyé.

L'Empereur sourit :

- Si je puis me permettre une dernière condition, car c'est une question que vous-mêmes n'avez pas abordée : nous pensons opportun que vous nous mettiez au courant de l'ensemble des informations et renseignements, tant internes qu'externes, que vous avez pu collecter durant la Guerre Civile.

Marcus Claudius Calvus précisa les tenants et aboutissants de la remarque de l'Empereur.

-Il est évident que cette guerre a permis à certains services étrangers de s'infiltrer en profondeur dans tout Seranon et dans les territoires rebelles. Le recoupement des informations détenues par vos services et les nôtres pourrait s'avérer très utile pour chasser Jadis de notre territoire et combattre fascistes et communistes.

Yuki sourit. La question n'était pas étonnante. A vrai dire, Seranon croulait sous les menaces, et la présence de services secrets tels que ceux de Jadis (et surtout en pareille quantité) sur son sol était suffisante pour que Thurinus et tout son gouvernement tombe sous une série d'attaques terroristes imprévisible. C'était le boulot des services secrets Rebelles, mais des règles d'éthiques, instaurées depuis le début de la guerre, et visant à ne jamais perdre l'appui du peuple, avait décidé autrement de l'activation de ces cellules.

- Les Communistes ne sont plus un danger pour longtemps. Nous ne les avons pas encore éliminer car ils nous étaient utiles, mais nos services secrets sont infiltrés depuis longtemps en profondeur au sein de leurs mouvements. Nous pouvons éliminer instantanément, mais avec beaucoup de risques pour nos propres hommes, n'importe lesquels de leurs chefs les plus hauts-gradés. Même McArthur ne peut pas nous échapper. Cela devrait les désorganiser suffisamment longtemps et de manière suffisamment forte pour qu'une troupe de soldats d'élites, bien entrainés et rompus aux combats de guérilla, puisse mettre rapidement un terme à leur action. Désolé si cette stratégie s'applique d'abord à la Rebellion, mais nous préparions l'aprés guerre civile avant même de nous assurer de notre victoire.

Le plan éxpliqué par Yuki supposait la coopération de forces Rebelles non désarmées, et donc l'action d'une importante quantité de Républicain convaincus aux cotés d'une importante quantité d'Impériaux convaincus. Le resultat de dix ans de guerre sur les mémoires et les esprit est ravageur. Peu d'entre eux accepteraient de se battre côte à côte sans friction. La guerre civile avait déchiré des hommes, des familles et parfois des maisons de Noblesse entières. La mort d'un seul membre de la famille, d'un père, d'une mère, d'un frère ou d'une soeur, avait parfois amener le reste de la famille toute entière à se lancer contre le camps assassin en brandissant des drapeaux. Les haines sectaires de communautés à communautés serraient dures à éffacer.

L'ex-presidente reprit enfin :

- Concernant les armures de nos unités Shield, et quelques uns de nos plus vieux blindés, comme les chars Komarova ou Sarkin, elles ont été financés par Alganzaar du temps ou l'Empereur Vénator était encore au pouvoir. Aprés votre arrivée, les Alganzaariotes ont éspérés voire renaitre un allié et ont fortement diminué nos soutiens jusqu'à les annuler complétement à une période, puis à les reprendre recemment avec l'escalade des combats. L'annonce du pacte de Seran-Valen, ne ferra pas d'eux vos plus fidèles soutiens, ils pourraient faire partie de vos ennemis lors de la conférence de Seran. Ils se trouveront seuls avec Perleo et la Skeïbeï et devront se touner vers Jadis, plus vraisemblablement, de fait de leur attachement à la démocratie, ou Arkilia et Apel, si ceux-ci pèsent plus lourdement sur la scène internationale.

"La dernière information que je peux vous donner est l'éxistence, dans les zones neutres, sous le commandement de la Rebellion : la République de Tiléa, dont nous avons pris le commandement sans toutefois tenter d'en changer les moeurs, afin d'éviter des pertes précieuses en vies humaines. Avec l'ordre de poser les armes, vous aurez la-bas un croiseur Orion dépourvu d'instructions et une importante force spatiale que vous serrez obligés d'encadrer à moins de vouloir voir apparaitre un Warlord vraiment puissant. L'Amiral en place vous serra fidèle, mais il devra sans doute affronter plusieurs mutineries.

L'Empereur afficha un large sourire :

- Ne vous inquiétez pas, nous commençons à avoir l'habitude des troubles internes. Toutefois, du fait de notre organisation interne et de notre vocation à être un état régulier, nous ne laisserons pas une zone de semi-droit. Tiléa, après prise de renseignements,v sera annexée dans la plus grande paix possible.

*Et accessoirement servira à chatouiller l'Union.*

- Bref, toujours est-il que nous ne pouvons dans l'absolu signer de traité avec vous puisque vous n'êtes pas une nation que nous reconnaissons. Il faudra donc que je fasse voter la loi d'amnistie et que vous-même dissolviez ensuite la Rébellion.

Yuki hocha la tête et annonça :

- Il serra fait ainsi.

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