Vaisseau plus grand - équipage plus grand

Le bar de Franck était un endroit intéressant mais il était rare que l’on y trouve ce qui servait en général d’équipage. L’on y trouvait du personne considérablement plus qualifié comme des navigateurs, du personnel de communication et parfois d’armement et des capitaines. Tous ces types qui en général pouvaient représenter un équipage plutôt que de se faire recruter. Le bar de Franck servait à monter un coup à plusieurs, pas à recruter son monde. Néanmoins un homme, manifestement assis là depuis longtemps se leva et gagna la table de Hunter. Franck l’avait désigné une heure plus tôt comme un membre du clan Gomenzo chargé de veiller à la sécurité du bar de Franck.

-Tu es Hunter ? Demanda l’homme en s’asseyant. Il commanda à boire... Il se pourrait que je connaisse des gens intéressés par un boulot dans ton astronef. Belle bête au passage...

Le Titan. Drôle de coin; J’y étais allé qu’une fois et ça m’avait suffit. J’avais tapé une partie de cartes avec un type d’un autre équipage. Jusque là ça allait bien, comme un type qui tombe d’un immeuble de dix étages. Le rez-de-chaussée s’est pointé à ma rencontre lorsqu’il a perdu, et affirmé que le trichai. Monsieur a sorti un couteau et à voulu l’ausculter l’oeil avec, parait que j’avais une paille dedans. Problème c’est qu’il a renversé la table se faisant aussi j’suis parvenu à me défiler sur le côté et quand il s’est retourné, eh ben j’avais dégainé le flingue de mon vieux et le milieu de sa colonne vertébrale s’est transformé en un gros tas de scories. Là dessus j’ai du me chercher un autre patron dare dare et j’ai pas eu le temps de m’acheter une chemise neuve. Quel pauvre type j’vous dis pas. ‘fin en même temps c’est pas faux, j’avais un as de trop mais c’était de sa faute, parole.

J’vais éviter de revenir sur le passé au fond, ça vaut mieux. J’vais éviter de revenir sur la dernière course et ces foutus missiles à livrer alors que des types du SGC sont partout dehors. J’vais m’tailler chez des utopistes moi oui, ça fera encore mieux et j’pourrai me payer la fille du meunier. Faudra probablement s’en prendre au meunier quand il voudra que j’assume ma paternité mais bon... On n’a rien sans rien. Toujours est-il que j’errais sur le port, à la recherche d’un truc à manger, les étales étaient cher et mes trente crédits devaient durer si jamais je devais dormir quelque part. Tapotant l’étui de mon pistolet je me fis servir une demi orange hydroponique. Dégueulasse, le type manque de levure dans son bassin. C’est un mécano qui m’a appris ça. Mais c’est vrai qu’il bouffait sa tambouille dans de la graisse de moteur aussi, pas vraiment le bon conseil.

Un paire d’astronefs minables, un Bulkwark, un J Warrick jadéen, le summum de l’inconfort ces foutus machins et Ooooh le beau. Je ne pus réprimer un léger sifflement. Ma doué quelle merveille. C’est qu’il cache même le ST 04 voisin le machin là.

Je m’approchai, histoire de voir, tout en restant assez loin des gardes, trop bien armés. Ce n’était pas un vaisseau de transport, ni un fielleux fait pour se battre et transporter. Non, ce truc avait été construit pour la guerre et rien que ça.

Par tous les saints de l’espace qu’est-ce que ce truc fait ici ?

Amarré là c’était pas un ecazan, plutôt un Gomenzo ou un mercenaire engagé par eux. Dur de savoir s’il renversera la tendance. Mine de rien je me suis approché moi, voici que deux types à la sale gueule me regardent de travers. Un truc pareil a besoin d’un navigateur ou même d’un mauvais cuistot ? Pis risquent de perdre la guerre les gugus. J’crois que j’devrais ptet aller voir plus en arrière si on engage pas du monde... Bref j’m’en vais, très peu pour moi... D’ailleurs ça s’agite drôlement par ici le nombre de types portant des gros flingues augmente et l’autre me regarde bizarrement là.

-Eh tu fais quoi là ? Viens ici !

-Eeeeeeh hé hé, j’men vais moi, joyeux Noël.

Il devenait urgent de quitter le Titan ou du moins la zone contrôlé par ce qui restait du clan Gomenzo. Les courisves devenaient brûlantes, trop, et si je savais tirer j’en avais pas spécialement envie pour le moment. Enfin, on se retrouve toujours à dégainer quand on en a pas envie. Quand on bouffe, quand on boit, quand on... Bref.

Je croisais des types patibulaires, du genre que je venais de quitter et me regardant d’un drôle d’air lorsque ce qui allait presque immanquablement dégénérer en fusillade et en retour aux sources de l’art de Pollock survint sans crier gare. Le sale regard qu’on me jetait m’avait déjà fait déboucler la gaine retenant mon grand pistolet au fond de son holster. Le type descendu acheva de me convaincre de sortir le petit en plein jour. Pour qui tenir, je ne savais pas, mais l’équipage du gros vaisseau ne m’avait pas encore tiré dessus, les autres me tenaient en joue. Collé contre la coursive (c’était toujours un angle mort en moins), je tenais mon homme en joue et j’attendais.

Tout ça c’était joli mais je n’avais toujours pas de plan de sortie et si tous ces malades risquaient bien de me planter là ou de me considérer comme le reste de l’équation, et tout le monde savait ce qu’il advenait des restes, même dans les manoirs en vieux chêne de Christiansa. Le capitaine était un con ? Soit, si c’était un con raisonnable c’était plus mal pour autant. Finalement avoir faim c’était pas mal, c’était mieux que rien du tout.

Drôle d'ambiance que par ici. Je regardai tout cela et hochai la tête. Ma foi entre mourir à coup sûr en public et mourir peut-être en privé la seconde solution n'était pas si mauvaise que cela.

-Tope-là patron...

ça c'était du contrat ! Pas le choix, ça ou finir le ventre à l'air. Dites-moi mes aïeux je pouvais faire autrement ?

La situation semblait se débloquer, les Gomenzos avait visiblement compris que s'il le fallait, Hunter allait faire sauter la moitié du hangar, après quelques minutes d'hésitation, un des chefs de la patrouille fut contacter par un supérieur, qui l'ordonna de laisser passer Hunter et son équipage, finalement l'incident se régla donc sans effusion de sang quelconque.

Bon on bouge tout le monde au vaisseau. ON va pas rester ici plus longtemps, merci pour le passage les gars, z'êtes des types intelligents.

Saississant sa radio, Hunter communiqua avec Kate.

Continue la procédure de décollage, on est là dans deux minutes. On bouge dès qu'on est arriver.

Hunter et ses hommes se mirent donc en route, comme pour signaler le retour au calme, les scorpio du vaisseau pivotèrent de nouveau, pour se remettre en position normale. En moins de deux minutes tout le reste de l'équipage de Hunter fut au vaisseau. Ce dernier décolla alors et Hunter signala à Ajmad et à Artemis qu'il désirait leur parler. Au premier, il dit que s'il désirait rester, une place pourrait se faire pour lui dans le vaisseau, sinon il serait laisser sur la planète de son choix, dès qu'on y atterrirait et qu'en attendant il devrait travailler comme tout le monde. Pour le second voilà ses paroles.

Fowl, deux mots au sujet de vos paroles dans le hangar, quand vous êtes ici j'en ai rien à foutre de ce que vous pouvez dire sur moi, on est une famille, ok, donc tout le monde à le droit de critiquer tout le monde, moi le premier. Mais dehors dans une situation comme celle qu'on avait avant, je le tolérerais pas et le reste de l'équipage non plus, parce que vous le savez pas peut-être mais c'est grace à eux que je suis Capitaine du Seth. Tu m'as compris ? Sinon bienvenue dans la famille.


Suite à cela, il rejoignit Hazard, qui se trouvait sur la passerelle du vaisseau.

Vous aviez raison, c'était une mauvaise idée d'aller sur le Titan, à l'avenir on y retournera pas avec le Seth, c'est moins dangereux, en tout cas je pense que votre patron sera content, le SGC doit pas avoir eu beaucoup d'agent qui sont sorti du Titan comme ça. Mais reste à savoir qu'est ce qu'on va faire maintenant.