Hegemony
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 Le rêve de Prospero

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Syllas
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MessageSujet: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedVen 18 Nov 2011 - 22:15

[HRP]Ceci est la suite de: ce sujet-ci: Nautas Argo

Allez, dans le genre rétro, je ne peux pas empêcher. Faites comme s'il n'y avait rien eu^^[HRP]


Il était surprenant que les limites de l'espace connue par les hmains s'interrompaient brutalement quand on sortait de la banlieue proche de Solaria. Après une heure de vol, on avait passé le dernier poste militaire habité, une vieille station spatiale dotée d'un hyperradar à longue porté chargé de détecter d'éventuelles hordes nomades en arrivage. On salua les hommes de veille par la com., puis on s'enfonça dans l'espace profond du secteur Pyxis - car tel était le nom de ce secteur inexploré.

A peine passé les premières fluctuations du rayonnement fossile que déjà l'excitation régnait à bord de l'Alexander Humbolt, où les scientifiques couraient d'un post à l'autre pour récupérer le maximum de données. Les plus jeunes n'avaient pas connu la formidable aventure de l'exploration des territoires transchristianiens, et pour eux c'était la première expérience de vol en espace inconnu. Les vétérans eux se prenaient à savourer cette si délicieuse palpitation de jadis, et se sentaient rajeunir en contemplant les étoiles éternelles sur les moniteurs. On discutait, on échangeait des commentaires sur la concentration de microparticules par kilomètre cube, sur les types d'étoiles des environs, sur la tenue de la propulsion, etc...

Sur le Jouer le Jeu, l'enthousiasme s'exprimait sous une forme assez différente.
Le marins discutaillaient, se lançaient des imprécations, des défis, commentaient l'arrivée du chargement de "crânes d'œuf" supplémentaire, supputaient ce qu'ils allaient rencontrer dans les profondeurs du secteur Pyxis, ou alors, plus traditionnellement, comparaient leurs exploits affectifs et sexuels, leurs carrières, leurs capacités avec les flingues ou tout autre chose propre à prouver leur force (virilité disaient d'aucuns). Du moins, c'était comme ça parmi les marins et fusiliers. Les scientifiques unioniens étaient également sur le pied de guerre (pour ainsi dire), et faisaient leur part de mesures. Les officiers, eux, suivaient les opérations, discutaient des ordres, et gérer ce qu'il y avait à gérer.
Sur la passerelle régnait une atmosphère studieuse. La distance à parcourir jusqu'à leur première étape (l'origine du signal remarqué par les nomades et transmise par le haut-commandement) était courte, et déjà il apparaissait sur les scans.

Ils s'étaient légèrement écartés du courant pour le rejoindre, et à présent, ça n'était plus qu'une question de minutes en hyperespace pour qu'ils y soient.
Les officiers se tournèrent vers leurs commandants pour connaitre les ordres d'approche.
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedSam 19 Nov 2011 - 12:52

Avec leurs mains presque nues…

La tradition est grande, la tradition nous dépasse, la tradition est légitime. C’est surement ce que se disait l’officier qui apporta la première requête envers Athènes. Les troupes d’assaut souhaitaient l’organisation d’un exercice dès que possible. Celui-ci dans leur scénario devait les entraîner à aborder un autre vaisseau, le pauvre Alexander Von Humboldt évidemment. On prévoyait une neutralisation spatiale, puis abordage interarmées. C’est qu’on voulait s’entraîner à travailler ensemble. C’est cette dernière annonce qui empêcha la jeune femme de s’emporter, et qui lui fit signer le papier. Elle était interloquée qu’on lui demande à elle, officier stratège si l’idée était acceptable. Enfin, alors qu’elle signait elle pensa que c’était un signe de professionnalisme, et finalement le jeune officier pu s’en tirer avec une légère remontrance livrée avec un sourire. D’autre requête présupposaient qu’on pourrait lancer les championnats, vu qu’on avait passé Solaria. Elles furent acceptées dans un souffle, les grandissimes favoris étaient l’équipe de la Propulsion, qui s’était évidemment fait appelée les « Turbo », de constitution moyenne solide, et en grand nombre, on les craignait, leur esprit de corps avait fait des ravages depuis plusieurs siècles. Finalement, ce fut une nouvelle bien pragmatique qui ramena à la basse réalité la jeune femme, on allait sortir d’HyperEspace. Le signal étrange était là, sous nos yeux, enfin, à quelques milliers de kilomètres encore. Les consignes fusèrent, bouclier au maximum, armement désactivés au profit de tous les systèmes de recherche et de traque qui devraient déceler et verrouiller immédiatement le moindre danger, à toute portée. On lancerait diverses sondes récupérables dès l’arrivée, qui auraient pour tâche d’aller fouiner dans les recoins que les radars avaient du mal à identifier. Le Jouer le Jeu devait être paré à la guerre, et les matelots commencèrent à courir, vers les pc locaux, on organisa la procédure standard. Tous les fluides non nécessaires furent interrompus, l’aération tourna à plein, les postes de combat furent pourvus, et les services de santé étaient déjà répartis équitablement dans le vaisseau. On savait bien qu’il n’y aurait rien, on le souhaitait en tout cas mais il ne fallait pas que les réflexes durement inscrit disparaissent.


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~…L’Homme adapte son environnement…~

Hormis les scientifiques, et encore, probablement pas tous, personne ne savait vraiment ce que l’on risquait de trouver, aussi le Alexander Von Humboldt fut prié d’envoyer dès que possible un rapport de moins de trois cent mots, en des termes clairs, sur ce que l’on apercevait, si l’on apercevait quelque chose. On craignait bien qu’il n’y ai rien, plus par curiosité que par défiance envers l’inconnu. Le matelot sait toujours très bien où est son intérêt et parfois n’oublie pas que la surprise peut apporter la mort. Il sait donc faire taire ses vilains défauts.

…Non plus dans nos combats de la nuit, mais dans la clarté terrible de la neige.
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Kamal Singh
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedLun 21 Nov 2011 - 2:55

Les scientifique regardèrent avec éberlument les instructions de Kamal Singh qu'il venait de leur exposé la situation actuelle. L'équipage du Alexander Von Humbolt étaient tous à leur poste, se préparant au pire. L'infirmerie dirigé par l'impitoyable Docteur Gerald Wilson préparèrent les équipements médicaux de haute technologies caractérisant les infirmeries des vaisseaux du Consortium. Dès la sortie en hyperespace, le capitaine Garriga avait prévu de concentrer l'énergie du puissant bouclier du vaisseau en vue de parer à toute éventualité.

Concernant les scientifiques, ceux-ci commencèrent déjà à émettre des critiques auprès de Kamal Singh qui les écouta d'un air semi-indifférent. Il y avait notamment le fait que l'Alexander Von Humboldt pourrait envoyer ses propres sondes pour explorer l'environnement immédiat des deux vaisseaux et puis comment un scientifique pourrait expliquer un certain phénomène en seulement 300 mots! C'était impossible! Bien que Kamal savait parfaitement que certains de ses collègues étaient capable de rédiger une thèse de 450 pages sur l'évolution microcellulaire des bactéries dans l'eau sous influence climatique hostile à des latitudes polaires et à une pression atmosphérique élevé, il était certains que ses collègues seraient tout a fait capable d'être concis. Certains avaient rédigé des articles scientifiques destiné au grand public, il était donc nécessaire d'oublier les termes techniques et ceux que seuls 0,0003% de la population universelles connaissent le sens. Kamal alla rejoindre ensuite la passerelle, ayant spécifiquement ordonné à ses collègues de lui envoyer le rapport sur son holopad portatif pour qu'il puisse le transmettre directement au Jouer le Jeu.
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedLun 21 Nov 2011 - 21:21

Les deux vaisseaux, repassés en espace conventionnel, approchèrent lentement, à quelques centaines de kilomères par heure, de l'origine du signal. On était positivement au milieu de rien: pas un système solaire, par une planète noire, pas même un foutu astéroïde errant en espace profond. Rien que de la poussière spatiale.

Sauf ce qui émettait le signal.

Après quelques instants à scanner, les premières données commencèrent à entrer. C'était une émission sur une fréquence subspatiale tout ce qu'il y avait de plus habituelle, à cela près qu'elle utilisait un code binaire de type non-enregistré. Les ordinateurs de bord du Alexandre von Humbolt et du Jouer le jeu furent diligentés de conduire une rapide recherche dans les bases de données.

Pendant ce temps, on était arrivé à une distance suffisante pour avoir un visuel. Etant donné l'obscurité ambiante, il fallut se contenter d'une vague forme, qui fut ajoutée aussi pour recherche dans l'ordinateur.

Le rêve de Prospero Probe_launch_meridian

-C'est petit, commenta l'opératrice scann du vaisseau unionien, moins de deux mètres par trois, une structure métallique. Pas de propulsion apparente, et, en dehors de l'émission, presque aucun signe d'énergie.

Ce fut l'ordinateur du vaisseau jadéen qui trouva le premier. Un des assistants de Singh l'informa:

-Nous avons ce que c'est! fit-il d'un air gourmand, une sonde de modèle MK28, construite par la Fédération Solaire Unie à partir des années 2370, jusqu'au début du XXVème siècle environ. C'est un transmetteur/amplificateur subspatial rudimentaire, qui sert de balise-traceuse sur de courtes distances. C'est un modèle comparable quoi non identique à celui qui a éveillé à la curiosité de la Marine de l'Union, il y a deux mois...

Les deux adjoints dirent précisément en même temps:

-Que faisons-nous, capitaine?
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedMer 23 Nov 2011 - 16:02

Si tu sais méditer, observer et connaître ; Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;



Le rêve de Prospero Image003
Athènes dominait la salle de son fauteuil de commandant, elle était l’épicentre, et à partir d’elle, partait en ondes des consoles, de façon demie circulaire. Les PC les plus proches, au nombre de quatre, étaient les plus importants, et ainsi de suite. Ce furent des assistants du deuxième rang qui posèrent la question. La jeune femme lisait déjà le rapport de la sonde en question. Elle prit le temps de réfléchir quelques secondes puis, non sans lever les yeux vers ceux qui l’interrogeaient, déclara.

    – Autant que faire ce peu, nous allons commencer par récupérer la sonde. Si cela ne pose pas de problèmes de sécurité serait-il possible de l’amarrer à bord de l’un de nos vaisseaux ? J’imagine que ce n’est que l’un des multiples petits cailloux laissés par une équipe de la FSU. Autant les collecter, et ne pas forcément attirer des nouveaux fouineurs. Remplacez là par contre, si c’est possible par l’une de nos balises, sans le cryptage de sécurité maximum, voir même avec un cryptage standard, les gens doivent savoir ou penser savoir que ce n’est qu’un vol d’exploration Unionnien régulier.
    - Et que devons-nous faire par la suite ? Il n’est pas possible de rester là comme ça. Nous avons déjà envoyé les rapports circonstanciés sur ce que nous avons trouvé à Jadis et à Christiansa, devons-nous aussi contacter les Solariens ?
    - Oui, si cela ne contrevient pas aux règles fixées. Ce n’est pas une découverte clef, et au fond cela n’a rien de totalement surprenant que les Terriens se soient promenés un peu partout. Maintenant, si cette balise est un récepteur amplificateur, cela veut dire qu’elle reçoit. Quand les scans locaux nous aurons assurés la tranquillité, veuillez écouter sous toutes les fréquences, surtout celles utilisées habituellement par les Terriens et chercher les ondes qu’elle amplifiait. Il y en aura forcément. Une fois celles-ci détectées, cap sur elles, à pleine vitesse, avec les mêmes mesures que prévues, pour la sortie d’Hyperespace, en position de guerre. J’aimerais néanmoins savoir si emporter la balise ne nous fait pas courir de risque. Elles ne sont pas radioactives ou quelques bonnes idées de la sorte ?


Equipage professionnel elle se doutait bien que les recherches étaient déjà en cours. Elle se demandait bien ce qu’elle allait trouver. L’hypothèse la plus folle pour le moment était une potentielle station Terrienne, ou vaisseau Terrien, resté hors du temps et de la civilisation, et ayant peut être survécu jusqu’à aujourd’hui. Quatre siècles, ce serait néanmoins surprenant. Cependant, les Terriens, qu’avaient-ils pu chercher dans le secteur ? Etait-ce un simple vaisseau qui s’était perdu ? Possible, mais alors il n’émettrait plus. Tout son équipage pouvait être mort ? Qu’aurait il put causer la mort d’un équipage complet sans démolir les organes de communication du vaisseau ? Cette question, cette possibilité était la plus intrigante, mais aussi la plus apeurante.
    – J’aimerais savoir, est-il possible de connaître le contenu du message transmis, j’imagine en boucle et ceci à très court terme ? Si c’est une mise en garde contre un ennemi terrible qui nous attend, cela pourrait être utile. Mais cela risquerait d’être trop beau. Autre chose, quelqu’un ici a-t-il une hypothèse de comment cette balise a-t-elle pu arriver là, son rôle, et pourquoi continue t’elle d’émettre ?


Elle savait pertinemment qu’elle n’était pas la seule à se faire des idées. L’esprit est fertile quand il est dans la crainte, qui plus est lorsque cette crainte est sa drogue, est ce qui l’attire. Il était donc probable que quelques supputations puissent la faire avancer dans son analyse. Son jugement serait probablement un peu négatif quant à l’avis de certaines personnes mais il fallait écouter tout le monde. En parlant de monde, la requête d’avis fut aussi envoyée à bord de Alexander Von Humbolt, avec toujours la même consigne, pas plus de trois cents mots. Elle savait bien que cela risquait de vexer, mais c’était la seule ruse qu’elle avait pu trouver pour avoir la certitude de ne pas créer de conflit de l’entendement à court terme entre les deux navires.

Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,Penser sans n'être qu'un penseur

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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedMar 29 Nov 2011 - 10:11

[HRP]Kamal?[/HRP]
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedMar 29 Nov 2011 - 18:45

Kamal Singh n'hésita pas a envoyer les ''avis'' de ses collègues scientifique. Il élémina toutefois celles les moins pertinentes, comme celles arborant des théories du complot qui était étrangement toujours amené par le Docteur Rasmusen et le Docteur Vacante.

-Les possibilités sont plutôt élevé. Mais il est possible que cette balise ait été mit là par un vaisseau du programme Galilée ou d'un autre programme de colonisation antérieur. Cette possibilité est grande, mais il est aussi possible que la sonde ait été placé là par un navire de guerre Terrien, une mission d'exploration au delà de Solaria ou bien un navire militaire perdu dans l'espace profond, peut-être endommagé. Un survivant de la guerre d'indépendance de Seranon? c'est possible. Comme je vous le dis, les possibilités sont nombreuses et nous ne disposons d'aucune autres donnés pour véritablement donner une réponse claire et précise. Pour se qui est de la sonde en question, elle ne comporte aucun danger. Et si dans le cas contraire, les chambres d'isolement du Alexander Von Humboldt pourront l'acceuillir pour un confinement sécuritaire et sans risque, tout en l'étudiant de manière précise.

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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedDim 4 Déc 2011 - 14:28

On approcha prudemment la sonde, et une petite navette automatique alla s'en emparer, effectua un dernier scann, puis l'approcha. Une fois bien à l'abri dans la soute, on commença à l'examiner, et les premiers rapports arrivèrent. En même temps, on commença par lâcher une balise standard de l'UTE.

Le service décodage eut terminé le premier:

-Il s'agit d'un signal minimal de la Fédération, du genre qu'ils ont employé pendant au moins deux cent ans sans le modifier. Il s'agit d'une série régulière d'un certain nombre de "bip" qui servent uniquement à confirmer l'intégrité de la chaîne de communication. elle peut véhiculer d'autres messages, mais en ce moment elle se contente de cela, ce qui représente le mode "stand by".

Ensuite, celui de la technique:

-Il s'agit bien d'une MK28, une sonde multiusage de la Fédération. Ils en possédaient à bord des frégates classe Napoléon, des troisième rang Crisis, des Unity, des vaisseaux Galilée et des vaisseaux Copernicus, et une ribambelle de transporteurs civils de la FSU. D'après son numéro de série et d'après l'état de ses réserves d'énergie, elle est extrêmement ancienne. Construite en 2342 dans les usines de Tranquilitas, son alimentation est tombée à 20%, principalement en raison du très faible usage d'énergie. Une bonne partie des systèmes sont HS ou en stand by. Notre ordinateur recherche en ce moment dans les bases de données afin de connaitre le vaisseau auquel cette sonde a été attribuée, mais il n'est pas sûr que nous disposions de l'information.

Après une bonne minute, durant laquelle on envoya un vague signalement à Solaria, ce furent les transmissions qui parlèrent.

-Nous avons repéré un autre signal, identique à celui que nous venons de déactiver, en direction de l'espace profond, dans l'angle du courant hyperspatial. Il est identique, une séquence de plusieurs bips transmettant le code com. minimal de la Fédération. Nous suivons le signal, Ras*?

* Un des surnoms du commandant dans la marine de l'UTE.
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedJeu 8 Déc 2011 - 16:19

L'intérêt vital des classes supérieures, si l'on veut refaire la patrie, si on veut lui rendre sa grandeur, sa puissance et son génie,


Athènes synthétisait, analysait, comptait. Une sonde Terrienne, qui émettait un message d’existence en continu, une autre sonde au bout du chemin… Pas d’âme qui vivent, sinon le message serait plus consistant, il était exclu que cela soit un code, en effet, cela aurait nécessité de la programmation supplémentaire et aurait probablement fusillé la batterie. Il y avait donc probablement au bout de la chaîne un vaisseau en état de fonctionnement, où, dont certaines parties étaient encore en état de fonctionnement. Galiléen ? Peut être. Militaire ? Peut être. Cela n’avait pas grand intérêt au fond. Les ordres avaient été appliqués, le Jouer le Jeu et sa conserve volaient déjà à plusieurs dizaines de milliers de kilomètres par heure vers la prochaine sonde. Qu’y trouverait-on ? On commençait à avoir une idée, bien que les surprises ne soient pas à exclure. Quel intérêt ? C’était là le plus diffus. Quel intérêt aurait la découverte d’un vaisseau, au mieux avec des membres d’équipages en stase ? Rien de bien révolutionnaire, dès lors, pas la peine de convoquer les officiers supérieurs, on savait globalement ce que l’on avait à faire.

La vie à bord s’organisait. Si les scientifiques étaient quelque peu en effervescence, ce n’était pas du tout le cas des autres sections de l’équipage. Les troupes de Marine faisaient du sport, beaucoup de sport, et se faisaient remarquer par quelques esclandres, rien d’inhabituel. Les matelots eux s’occupaient de leur bébé, qui allait fort bien, et apportait un peu d’opposition aux soldats sus cités. Pour se battre, il fallait être deux, au moins. Au moins car le Bataillon de l’Armée de Terre semblait le premier volontaire pour se faire une réputation. Ah, les seuls qui travaillaient en fait c’était bien les policiers militaires. Les gêoles étaient quasiment pleines de soulards, et les remontrances fusaient. On ne pouvait pas vraiment en vouloir aux troupes qui se trouvaient posées les unes sur les autres, sans réelle possibilité d’action. Il était acquis qu’à la prochaine sortie en espace l’on autoriserait un exercice, s’il y avait un planétoïde où c’était jouable, avec bataille au sol et tout le tralala, bref, l’on pourrait se dégourdir les jambes. Cela valait mieux d’ailleurs, car en parlant de membre inférieur, la consultation de médias pornographiques était dans une augmentation exponentielle, et si cela n’avait rien d’anormal non plus, on demandait aux soldats de gaspiller leur influx ailleurs. Et sur l’ennemi si possible.

Le rêve de Prospero Le%2Bdoute
~… Le doute, quant à l’avenir…~


    - Messieurs, annoncez que les combats d’Arena à mains nues sont dorénavant autorisés, et ce jusqu’à nouvel ordre, sous la forme d’une compétition standard, chaque équipe présente quatre combattants, et se retire du combat dès qu’elle le souhaite où que ses représentants ne sont plus en état de se battre. Il est évident que le « plus en état de se battre » sera déclenché après le premier knock out, voir avant si le combat est trop déséquilibré.
    – Entendu Ras, en espérant que ça calme tout ce beau monde.


En effet. C’était une mesure standard, mais mieux valait que la testostérone s’exprime en public dans des combats sous contrôle que dans le privé, où cela pouvait toujours aller trop loin et dégénérer en bizutage, bagarre ou pire, viols, sans prévenir. L’étincelle met le feu aux poudres, et est toujours prévisible. L’on jetterait donc de grandes ondulations d’eaux sur ces quelques flammèches. Et voila que la jeune dame y repensait, à son rôle d’officier, à ses galons si durement gagnés, qui faisaient avant tout d’elle une personne apte à gérer, une personne qui décidait de la vie et de la mort, certes, mais dont s’était un rôle conféré très secondaire. Pensive, pensive. Et déjà, le vaisseau semblait s’approcher de sa prochaine arrivée. Elle était restée des heures à ressasser son actualité, la procédure sans elle s’était enclenchée, tout le monde aux postes de combat. Sortant, dans sa bulle, de sa chambre, elle fut percutée de plein fouet par un homme en tenu ignifugé, qui ne se retourna même pas. L’un des gardes s’occupa de la relever, ramassant ses feuilles, un sourire discret marquait son visage. En situation de combat…


C'est précisément d'élever, d'émanciper au moral ce peuple de travailleurs qui tient en réserve une sève encore vierge et des trésors inépuisables d'activité et d'aptitudes.

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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedJeu 8 Déc 2011 - 19:50

La vie à bord du Jouer le Jeu suivait son cours, avec tout les habituels problèmes et avantages d'un vaisseau militaire. Les scientifiques vivaient comme d'habitude sur leur propre planète, et vaquaient calmement à leurs activités, regardant de haut cette bande de brutes de marins et de soldats qui allaient se taper dessus dans un cirque d'arena. Le professeur Vana Riang, une charmante et plutôt jeune Lüderitzen aimant à porter le frontal traditionnel et ne faisant rien ppour cacher son accent chantant, était indignée par ces pratiques. Et encore heureux qu'elle ne sache par les plaisanteries et remarques dont elle faisait l'objet. Mieux aurait valu mettre une vieille peau de vache à sa place disaient d'aucuns officiers, aurait évité à certains membres de l'équipage de se faire des idées ... inappropriées.

Le voyage jusqu'à la sonde suivante dura trois jours, durant lesquels leurs deux ordinateurs effectuèrent une quantité énorme de calculs afin de fouiller les bases de données. Sans succès. Apparemment il n'y avait pas assez d'informations enregistrées pour savoir précisément à bord de quel vaisseau ces sondes avaient étés montées. Seule subsistait l'information: première moitié du XXIVème siècle.

Les deux vaisseaux quittèrent finalement l'hyperespace, et s'approchèrent prudemment de la balise. Les scanners indiquèrent rapidement qu'il s'agissait d'un modèle absolument identique au premier, à l'exception du numéro de série, qui était le suivant sur la liste.

Passée l'excitation de la première découverte, on sentait un peu de morosité. Malgré la curiosité. Après tout, qui avait déjà pu arriver aussi loin et semer ces petits cailloux? La question demeurait entière.
Le temps de recalibrer les senseurs, dans la bonne direction, et ils scrutèrent, à la recherche d'un autre signal. Ils commencèrent à désespérer quand enfin le Alexander Von Humbolt accrocha un bref faisceau de données - toujours le signal standard fédéral. Mais il était beaucoup plus faible et uniquement intermittent selon une base non régulière... Il semblait se situer toutefois dans la continuité du courant.
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedVen 9 Déc 2011 - 21:20

L’Arme de tous les héroïsmes


Un signal intermittent, mais toujours dans l’axe. Un signal intermittent ? Pourquoi ? Peut-être un objet cachait il par moment le faisceau d’onde. Il était difficilement imaginable qu’il en soit autrement, vu que les sondes ne faisaient qu’amplifier le signal, elles auraient dû amplifier ce volume sonore intermittent. Quelque chose le rendait donc intermittent uniquement pour les grandes oreilles du Jouer le Jeu et celles du Alexander Von Humbolt et pas pour celles de la sonde. Logiquement, un objet physique devait masquer une part des fréquences, celle que les capteurs du classe Energya captaient de façon optimale. A partir de cette hypothèse, et suivant la théorie de Thalès, et une bonne dose d’algorithmique, on pourrait déterminer en peu de temps une échelle de grandeur pour cet objet physique. De quoi savoir si c’était l’épave d’un destructeur lourd, un cadavre ou simplement une anomalie planétoïde. Peut-être était-ce quelque chose de plus complexe, qui aurait expliqué la présence de cette chaîne. C’était illogique que cela soit le vaisseau déposeur, peut être un membre de son escadre détruit, qui nous apprendrait donc bien des informations ? C’était une hypothèse crédible.

Le doute cependant ne saisit personne à bord du poste de commandement, il était évident qu’une fois sorti d’hyperespace, cette fois ci, tout le monde serait mis au courant de la singularité de la situation, et que l’on sortirait aussi plus loin de la balise, de façon à éviter d’être pris à revers par une quelconque… Hum. Surprise. Rien de plus désagréable en effet que d’être attiré par la gravité d’un objet, que les détecteurs ne pouvaient identifier, et être emmené à sa mort de cette façon. L’on enverrait même, comble de la prudence, et si c’était possible, des sondes en éclaireur. Combien de fois les scientifiques l’expliquèrent ? Probablement autant qu’il y a de décimales à pi, et celles connues par cœur par ces grandes et grosses têtes, et non pas par le fusilier fantasmant de base.
Le rêve de Prospero Rome_legion
Les fusiliers d’ailleurs prouvaient tout leur mérite, malgré le relâchement qui s’était emparé d’eux durant quelques dizaines d’heures, leurs officiers méritants avaient repris la main, des exercices étaient organisés, quelques épreuves de logiques, mais surtout du physique et du tactique. On s’aperçut dans les centres de régulation des flux que leurs quartiers présentaient une température supérieure de quatre degrés Celsius au reste de la station. Si ces gens s’y étaient aventurés, en plus d’avoir été cible de quolibets, ils se seraient probablement plaints de l’odeur. Les hommes couraient de tous les côtés, développaient leurs exercices préférés, criaient, s’insultaient la compétition allait commencer, et les Turbos ne gagneraient surement pas, les Matars comme ils aimaient à s’appeler étaient d’attaques. Attaque ? Dans quelques coins on entrainait les bleus à se saisir ou à désarmer deux autres fusiliers qui les menaçaient. Le sol était tâché de sang. Si les armes n’étaient pas équipées de munitions, les coups qui pleuvaient eux été réels. Il était assez saisissant pour l’imprudent impudent de s’apercevoir avec quelle facilité un homme cassait le nez d’un autre, puis lui tendait la main avec le sourire pour le relever. Drôle de monde que celui de l’infanterie de Marine.
Cela faisait maintenant quelques secondes qu’Athènes les observait sur les caméras de sécurité. On lui avait fait passer le message comme quoi leur conduite était inappropriée vis-à-vis de certaines représentantes de la gent féminine et de la gent égocentriste. Cela la faisait sourire et elle rechignait à ne leur adresser ne serait-ce qu’une « remise en cause », femme, elle n’avait jamais eu le moindre problème, et lorsque quelques remarques bien senties s’étaient fait entendre, elle avait su rapidement y mettre fin, tant par ses actes que par sa droiture. Enfin, les Matars avaient au-dessus d’eux un œil bienveillant qui commençait à se demander, discrètement, combien d’entre eux ne reviendraient jamais chez eux.


Et de toutes les abnégations
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedSam 17 Déc 2011 - 16:43

Les deux vaisseaux reprirent leur route le long du courant hyperspatial. Les capteurs détectaient la modification irrégulière de l'intensité du signal qu'ils suivaient, et les scientifiques réfléchissaient intensément à ce que ça pourrait donner.
L'origine du prochain signal était bien plus éloignée de la balise qu'ils venaient de quitter que la distance entre celle-ci et la première. Le pilote nomade, dans son équipement noir et avec ses quelques attributs tribaux, avait fait des remarques sur leur vol jusqu'ici, mais à présent ils entraient dans une zone que les peuples de l'espace n'avaient pas non plus explorée.

Ils ne collectaient d'information que sur moins de 1% de ce qu'il y avait autour d'eux, mais au retour à la base, les scientifiques et autres techniciens de l'espace travailleraient pendant des mois sur toutes ces données. C'était ça, les pioniers modernes: des types en blouse blanche passant leur journée devant de écrans à comparer des expositions au rayonnement fossile, ou encore le nombre de particules de poussière par mètre cube d'espace. Moins glamour que dans le temps...

Après une semaine de vol, rythmée par une panne mineure à bord du Alexander Humbolt - une fuite dans un câble secondaire de distribution d'énergie -, ils arrivèrent aux abords du système stellaire d'où provenait le signal. Alors qu'ils s'approchaient à plein puissance militaire hyperspatiale, l'astrographie envoya à la capitaine les premières données collectées:

Citation :
>>Etoile de classe K, 0,51 masses solaires, température coronienne 4.000 kelvin.

>>Six planètes, dont trois géantes gazeuses et trois telluriques. Le signal provient de la troisième planète, à 1,2 UA de l'étoile.

.[...].

>>Il s'agit d'une planète de type C: cryoplanète. Deux lunes mineures. Albédo extrêmement élevé.

>>Cryosphère est développée sur 97% de sa surface selon les scanns. Température moyenne: -41°C, puissantes dépressions atmosphériques. Humidité de l'air basse.

>>Le signal provient de l'hémisphère sud. Il semblerait que les perturbations du signal proviennent des fortes activités électromagnétiques dans son atmosphère. Impossible d'identifier la nature de la source du signal, il est nécessaire d'envoyer une équipe en atmosphère pour en savoir plus.
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedSam 24 Déc 2011 - 14:08

Usque ad sideras et usque ad inferos


Envoyer une équipe en Atmosphère… Voilà qu’Athènes n’aimait pas cette pensée. On enverrait de façon primordiale des drones. Tout capitaine de vaisseau n’appréciait guère le combat terrestre, c’était d’ailleurs généralement pour ceci qu’ils s’établissaient dans l’espace, on était relativement protégé… Et maître de son destin. Dès lors que les navires sortirent d’hyperespace, ils rejoignirent l’orbite large de la planète, puis commencèrent les sondages. On pouvait se poser des questions, pourquoi les humains s’étaient-ils établit ici, et pourquoi avaient ils laissés une chaîne ? Il était dès lors plutôt probable que, perturbé par le champ magnétique, un vaisseau avait mal finit, on trouverait peut être une épave. En effet, un champ Electromagnétique pouvant perturber dans les grandes largeurs les communications spatiales, avait souvent les possibilités de perturber les communications internes aux vaisseaux et à ses divers outillages, ce qui emmenait généralement à la destruction, ou du moins à un atterrissage peu contrôlé. Le Jouer le Jeu en orbite géostationnaire était bien trop loin pour subir quoique ce soit, et l’autre vaisseau resta de conserve. On mobilisa deux drones qui auraient pour charge d’identifier tout ce qu’ils verraient, si le bilan n’était pas dangereux, alors on enverrait une équipe, -40°C c’était une paille pour les tenues spatiales – et atmosphériques – que l’on avait développée, on n’aurait donc une équipe au sol qu’après un message positif des drones.

Le rêve de Prospero Gossip-Girl-Dan-Humphrey-l-ambigueite-levee_image_article_paysage_new

Athènes s’inquiétait un peu, c’était ses hommes qu’elle allait risquer. Pour la première fois on s’approchait du but, on allait peut être pouvoir évoluer. Enfin, l’ordre fut donné, on attendrait vingt quatre heures d’analyse. Pendant ce délai, les vaisseaux profiteraient du système solaire et les scientifiques pourraient analyser un maximum de choses, tout ce qui leur semblait intéressant à vrai dire, au moins ça parlait au commun des mortels, au plus ça leur plaisait. Le délai passé, on reviendrait pour recevoir les messages et pour envoyer, ou non, une équipe de visite. C’était une procédure standard. Ceci cependant ne concernerait que le Jouer le Jeu, le vaisseau Jadéen lui, pourrait, à volonté, vaquer à ses occupations, à condition de rester dans la sphère de protection d’un petit escorteur Unionien, et les chasseurs poseraient des sondes espionnes aux alentours du système, histoire de ne pas être surpris par une potentielle flotte, ou autre surprise. Un rapport relativement développé fut envoyé aux Solariens, notamment la composition du système et sa localisation, on savait bien que cela pourrait attirer des problèmes dans l’avenir, mais l’on ne pouvait pas, sous peine de ne pas respecter un traité ne pas dévoiler ce qui avait été trouvé. Surtout qu’il était probable que d’ici peu ce peuple envoie ses frégates en cours d’achat explorer les environs, et qu’ils ne manqueraient pas de suivre le chemin des balises. Dès lors, aucun intérêt à mentir.

Un rapport du même acabit, les nouvelles et les analyses quant à la situation de l’émission subspatiale en sus fut envoyé au QG de la flotte sur Christiansa, et sur Opale, on se demandait combien de personnes s’occupaient de la mission en cours là-bas, probablement quelques dizaines tant la correspondance était active. Certains messages bien peu codés, passant par des serveurs sur Hirosabat étaient probablement des leurres destinés aux amis du Pacte de Seran Valen et à leurs grandes oreilles tant ils étaient tactiquement inintéressant et dénués de sens. Enfin, le boulot de déception n’était pas celui d’Athènes, et elle faisait bien peu de cas des téraoctet de communication à l’heure qui transitaient dans les salles de com’, ce qui l’intéressait c’était le moral, qui était au beau fixe d’ailleurs, surtout qu’on allait avoir de l’occupation, et la santé du vaisseau, couramment entretenu, qui bénéficierait cet après-midi encore d’un « half day healthy », qui consistait, une fois par semaine, à prendre six heures, un quart, uniquement destiné à l’entretien du vaisseau et de ses sous-systèmes. La pratique n’était pas extrêmement courante dans la flotte, elle avait été piquée à une division Aunadariote, rencontrée au cours d’un exercice, et permettait de réduire les avaries de façon linéaire, tout en encourageant l’équipage à fréquenter les membres des autres unités, toutes celles utilisant les cycles d’un appareil, par exemple. C’était aussi un temps de repos hiérarchique, vu qu’il n’y avait pas d’ordre, et que l’on répartissait les tâches en bonne intelligence, on pouvait couramment voir un officier âgé, les mains dans le cambouis avec un jeune mousse, et lui montrer comment tel système marchait, souvent corrigé par le jeune homme, fraichement issu de l’école qui avait appris d’une autre façon. Cet après-midi, en attendant les rapports des scientifiques et ceux de l’équipe envoyée au sol (si les drones confirmaient la possibilité de le faire), Athènes se rendrait à sa section préférée, l’entretien des armes emportées à bord des chasseurs. L’atmosphère était bien peu studieuse, vu que l’on traitait ces bombes littéralement à retardement avec le plus grand soin vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et que l’on n’avait pas besoin d’un créneau spécifique pour ce faire. Donc on jouait, l’on discutait, on partageait des anecdotes, et bien souvent c’était un bel indicateur de la santé à bord du vaisseau.


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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedLun 26 Déc 2011 - 17:27

Le rêve de Prospero Img_8481

Les deux drônes furent prestement largués dans l'atmosphère de cette planète glaciale. Après quelques instants, elle disparurent dans les volutes de l'atmosphère tourmentée. Apparemment des orbites étranges des deux lunes causaient une force de marée influant sur l'atmosphère et les glaces de la planète, créant ces tourbillons. Il était également à supposer que la glace qui s'y trouvait serait probablement également affectée et soumise à des mouvements aussi lents qu'inarrêtables.

Après un début de descente turbulent, les deux sondes déployèrent leur parachute à hélice, freinant fortement la chute et les faisant tourner rapidement sur elles-même, permettant aux capteurs de balayer l'essentiel de ce qu'il y avait autour et en dessous. Ensuite, elle déployèrent de courtes ailes, et activèrent leur système anti-G embarqué, qui leur permit de freiner encore davantage leur chute, jusqu'à l'immobilité verticale totale. Une fois le sustentateur "Taxas" activé, elles se transformèrent en aéronefs rapides et maniables, qui commencèrent à scanner la surface de la planète dans la zone d'où provenait par intermittence le signal. C'est durant cette manœuvre que l'une d'entre elles, déstabilisée par une bourrasque, heurta une aiguille de glace, et tomba au fond d'un ravin, sa propulsion hors service. L'autre termina son tour, enregistra les données, avant de remonter dans la haute atmosphère, d'où elle transmis tout au vaisseau-mère, après près de douze heures d'enquête.


Il s'avérait que la plupart des relevés préliminaires étaient corrects. ce monde était absolument glacial et totalement impropre à la vie. Le signal provenait d'un secteur de l'hémisphère sud, entièrement gelé, où affleuraient quelques formations rocheuses, peut-être une chaîne volcanique éteinte. De plus; il s'avérait qu'avec la nuit, la température au sol tombait encore plus bas, autour de -80°C.
Le signal provenait précisément d'une congère géante de quelques centaines de mètres de long installée sur le côté d'un glacier. La source n'était pas identifiable directement, car enterrée sous quelques tonnes de neige carbonique et de glace. Toutefois, on confirmait qu'il s'agissait bien du même signal de veille fédéral...

Du reste, l'atmosphère de la planète n'était pas respirable, à cause de la proportion extrêmement élevée, jusqu'à en être toxique, d'oxygène, mais aussi de gaz rares. Au contrario, les gaz à effet de serre étaient presque absents. La pression au sol était assez forte, à 1,4 bars.
On pouvait descendre. Il y avait naturellement des risques, mais ils étaient tout à fait acceptables, et guère inférieurs à ceux d'un entretien de routine du Jouer le jeu dans l'espace... Le tout était de savoir ce qui les attendait en bas.

Cela laissait de .... glace l'essentiel de l'équipage, qui, voyant l'absence manifeste de choses excitantes sur cette vaste boule froide, vaquait paisiblement à ses activités. Après tout, c'était mieux que de patrouiller à la frontière jadéene...

Dans le même temps, le déploiement de sécurité dans le système stellaire se faisait. Mais il n'y avait pas grand chose à signaler - c'était le grand vide de l'espace. Signe rassurant, le pilote nomade était en toute sérénité parti méditer dans sa cabine.
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedLun 26 Déc 2011 - 19:47

Γενηθήτω φῶς.

Le rêve de Prospero Solomon-Kane-un-film-epique-et-fantastique-inattendu_image_article_paysage_new
~… L’épique vie de la femme…~
La vie d’une femme est rythmée de désagréments et de grands plaisirs, que l’homme définit de la même façon quand le béotien lui demande ce qui se passe « cherche pas, truc de fille ». Les Trucs de filles battent la cadence de l’existence des mâles aussi, mais la différence est qu’ils ne s’en rendent pas compte, ou, rarement, l’acceptent en silence, car n’ayant pas le choix. Aujourd’hui Athènes, comme souvent, devait se battre pieds à pieds avec les scientifiques pour chacune de ses décisions. Noter qu’elle avait dû, lors de son premier commandement, se battre contre des hommes pour qui, une femme ne pouvait toujours pas être un officier supérieur indépendant de pensée. Trop imprévisible, trop peu créatives. Paradoxal préjugé. Seulement cette fois, l’ordre qui s’avançait face à elle, prêt à en découdre avançait une autre ligne d’argument « nous avons raisons, car nous avons plus étudiés », en creux, « nous sommes plus intelligents », c’est imparable. Au moins autant que la prédestination des hommes pour le combat, et celle des femmes pour la reproduction. Enfin, c’était aussi pour ça qu’elle avait éloigné le Jouer le Jeu de la planète, histoire d’empêcher physiquement les scientifiques de zieuter sur la planète et d’exiger qu’on y envoie des hommes, évidemment pas docteurs en chimie ou autre, des gros muscles, mais aussi histoire d’occuper ailleurs leurs esprits. Pendant ce temps les sondes faisaient leur rapport objectif et se perdaient, pour l’une d’elle.
Comme prévu, cela semblait être un gros vaisseau, de plusieurs centaines de mètres de long, qui attendait là, sous la neige. Le rapport et les hypothèses furent immédiatement transférés sur Christiansa. Dans le même mouvement on lança les opérations de calcul sur les deux gros ordinateurs, afin de déterminer la meilleure stratégie pour atteindre le signal, en risquant le moins possibles les vies humaines. Le résultat fut très rapide, et, à partir des données géologiques, physionomiques et autres, la conclusion fut que l’envoie de deux Baleinières avec leur lot d’équipement. Celles-ci furent gréées, armées, et les équipes les rejoignirent dans un silence de mort. Casque sous le bras, fusil, ou autre équipement encombrant dans l’autre, comme c’était la tradition sur le Jouer le Jeu les équipages furent applaudis tout le long de leur trajet. Dans l’imaginaire collectif cela encourageait les hommes qui allaient risquer leurs vies, dans la conception psychique d’Athènes, ça permettait d’intégrer tout le monde dans la mission, et de donner conscience aux divers opérateurs qui restaient à bord, que les variables dans ce calcul était des humains, qu’on pouvait voir, qu’on pouvait toucher, qu’on pouvait trouver séduisant, ou dont on pouvait détester l’accent. Après un vol où les pilotes se rendaient compte que les instructions au vol tactique, radada, et sans visibilité en situation dégradé n’était finalement qu’un petit paradis, comparé à certaines conditions atmosphériques, les hommes mirent pied à terre, et machines en marche. Il s’agissait en premier lieu de scanner ce qui semblait être un vaisseau, de trianguler au mieux les positions, et la forme de l’appareil pour déterminer les points d’accès. En effet, si l’on pouvait envoyer une équipe à bord et lui permettre, après analyse, par exemple, de faire chauffer la structure de l’appareil on parviendrait à le dégager bien plus rapidement. Sans ignorer le fait qu’il n’était peut être pas utile à la mission de sortir des neiges cet appareil.

Une seconde équipe s’attela à la construction d’un camp de base, que la baleinière viendrait alimenter en infrastructure après un second aller retour. Celui-ci se trouvait à très grande proximité du vaisseau et légèrement à l’abris des vents, on creuserait une cuvette pour pouvoir permettre une base de vie, ou de survie, dans le cas où le Jouer le Jeu devrait s’éloigner pour quelque temps, ce qui était possible avec les tempêtes magnétiques prévisibles. L’accent fut d’ailleurs mis sur la construction de ce camp de base, capable d’accueillir cent personnes et pouvant travailler sans tenues spécifiques à l’intérieur des locaux.
A bord, patiemment on attendait que les premiers rapports n’arrivent, pour définir une nouvelle stratégie, et alimenter les ordinateurs pour situer le meilleur point pour le début du forage. Fébrilement on suivait sur les radars les péripéties auxquelles étaient confrontés les pilotes des baleinières, péripéties si intenses qu’on dut, une fois celles-ci remontées, changer les pilotes, trop éprouvés physiquement et mentalement pour être renvoyés immédiatement… Et il n’était pas imaginable de faire attendre plus que nécessaire les hommes au sol. On escomptait construire le repaire avant la nuit, pour leur éviter de travailler par -80°C et dans un simili nocturne.

Γνῶθι σεαυτόν.
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedDim 1 Jan 2012 - 20:26

La baleinière atterrit pesamment sur la glace carbonique, au milieu des vents tourmentés de cette planète sans nom, loin de tout. On commença immédiatement l'installation d'un dôme de protection pour les équipes et les machines, toutefois cela ne fut possible que sur les affleurements rocheux proches, étant donné que sans un revêtement spécial prenant environ une semaine à être mius en place, installer ce type d'infrastructures sur de la glace que l'on comptait par dessus forer n'était certes pas la meilleure des options. Les agents non réquisitionnés à cette opération commencèrent le montage et la mise en batterie des instruments de sondage et de forage, pendant qu'enfin une dernière équipe fasse une patrouille à bord de légers monoplaces antigravs, définissant un périmètre de sécurité, avec des détecteurs à même de mesurer et transmettre les mouvements du terrain, de la température, et également les entrées dans ledit périmètre.

Les premiers sondages montrèrent qu'en effet un objet se trouvait être enterré à environ 85 mètres sous la surface, enchâssé dans de la glace originaire du glacier tout proche. Toutefois ils étaient plus précisément dans une sorte de grande congère, une montagne de neige carbonique compressé qui couvrait sur presque 75 mètres cette couche de glace. Forer ne serait pas trop difficile en soit, toutefois ils allaient avoir à installer des étais et des champs de forces afin d'empêcher le puits de s'effondrer.

Du reste, les premiers sondages indiquaient qu'il s'agissait d'un objet d'environ 450 mètres de long pour 70 de large, composé en plus grande partie de métacier, de duralliage et d'alliages comprenant du rhenium, de ceux utilisés par la Fédération Solaire Unie à l'époque des programmes Galilée et Copernic. On ne captait aucune signature énergétique ni thermique, mais avec une telle couche glacée entre deux, ça n'était pas étonnant. Sa position, inclinée à environ 60°, ainsi que sa présence dans la couche de glace indiquaient que son crash étant sacrément ancien. Des échantillons de "carotte" en provenance de la base de la congère confirmèrent que celle-ci a du se former durant la première moitié du XXVème siècle. Quant à sa position, elle était assez facile à trianguler et à computer.

Normalement il n'y aurait pas de problème. Mais y avait-il quoi que ce soit de normal ici?
Les hommes attendaient les ordres pour commencer le forage.
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedVen 6 Jan 2012 - 21:35



Five score years ago, a great American, in whose symbolic shadow we stand today,



Le rêve de Prospero 157726_XIZQUO1BDR8HTPQD8LXBSWBOSR6PUK_imag0035_H192621_L
Au sol comme en l’air, on s’apprêter à passer la première nuit à proximité de l’objectif. L’on avait parcouru tant de chemin pour en arriver là, face à la dernière demeure d’un ex glorieux vaisseau. Peut-être un de ceux qui devait emmener les Galiléens vers leur terre promise, auquel cas les Solariens, issus du même programmes, tenteraient probablement de récupérer les survivants. Il était traditionnel d’envoyer dans un même « secteur » des gens d’une même origine. Peut-être est ce qu’ils faisaient partie du même convoi, qui sait. Il régnait une atmosphère studieuse et très silencieuse à bord du vaisseau. Les hommes lisaient, parlaient à voix basse. Le labeur les rendait il muet ? Peu probable. Ils étaient les premiers à râler devant la tâche… Et les premiers à se jeter dessus. Non, c’était plutôt une sorte de respect diffus pour des morts probables. Un sentiment de petitesse face à cette immense inertie qu’est le destin, face à ce qu’est le temps. Deux, trois siècles s’étaient écoulés depuis qu’un jour, un appareil désemparé ne s’était perdu face à ce fait, pire que la mort, qu’est l’oubli de tous. Seule marque d’espoir, les balises qui transmettaient ce signal similaire à l’appel d’un enfant dans le noir d’une chambre. Personne ne l’entendait, personne n’allait les chercher. Sauf nous. Nous étions là, petits humains, pour contrer l’effet du temps et de la grandeur, et rendre à ces congénères peut être toujours là, un dernier hommage, un dernier salut. Cela comptait bien plus dans la tête des troupes de marine, que toute autre considération. Et dans leur cœur, il ne pouvait en être autrement.

Pourtant, au même instant, dans le même vaisseau, les débats enflaient. Quel était l’intérêt de ce vaisseau ? Trop petit pour être une frégate Napoléon, s’était probablement un banal transporteur. Il n’y aurait dès lors rien d’intéressant à piller, si ce n’est peut-être quelque menus secrets sur des opérations discrètes menées par la Fédération Solaire Unie. Et encore. Dès lors, ne devait-on pas se contenter de récupérer le moniteur principal du vaisseau, et de repartir ? Une autre école souhaitait que l’on sorte tous les corps l’un par un et que l’on les identifie, avant de, comme c’était la tradition, faire sauter l’épave. La dernière école voulait protéger les corps, mais aussi la planète. L’on ne connaissait pas la tectonique des plaques et une grosse explosion pourrait peut-être provoquer quelques problèmes. Au final, Athènes trancha dans le vif, avant tout, l’on écouterait la troisième école, mais l’on chercherait à trouver l’étendard du vaisseau pour le ramener à bord. La poire été scientifiquement coupée en deux, tout le monde serait content. Et si ce n’était pas le cas ? ls n’auraient rien à dire. Dans la marine on obéissait aux gradés.

Au sol, quand on reçut les ordres, l’accueil fut frais, comme l’était l’atmosphère, mais pas agressif. On s’y attendait. Et le seul ordre que l’on aurait reçu avec plaisir était un rappel à bord des chaudes coursives du Jouer le Jeu. Et encore, pour un temps. On aurait eu une énorme rancœur du refus de la mission, et l’on s’en serait longtemps voulu. Aussi, les hommes, certains fumant, accueillirent les patrouilleurs qui revenaient, sur des sortes de quad antigrav’, pour leur annoncer la nouvelle. Ces derniers sifflotaient, rien de plus. Au fond, tout le monde voyait venir l’ordre… Et tout le monde était prêt à creuser. On avait été enjoint à commencer les travaux dans les deux heures suivant le moment où la plus petite température de la journée serait atteinte. Une consigne pour le principe, sécurité. Des étais, des drones, et des secousses devraient être utilisées pour s’assurer la sécurité. On ne devait risquer la moindre vie humaine à aucun prétexte. Rien dans ce vaisseau ne semblait justifier l’inverse, et l’on avertit les responsables que tout excès de zèle serait sanctionné sévèrement.


Signed the Emancipation Proclamation.


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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedDim 8 Jan 2012 - 17:29

Aussitôt les instructions données, les hommes commencèrent les travaux. On amena les foruses et autres scies thermiques, qui commencèrent à soigneusement dégager la neige récente, puis découper dans la glace, le long de gaines déjà installées afin d'assurer la stabilisation au fur à mesure de la progression du travail. Ensuite venaient des étais supplémentaires, installés autour d'un anneau central et se supportant mutuellement par là. Des grues et dispositifs anti-G permettaient au matériel de continuer la descente. Les hommes supervisaient le travail deuis le haut, puis, progressivement alors que le forage se poursuivait, depuis des plate-forme intermédiaires installées le long de la colonne centrale.

Finalement, l'une des scies laser toucha la coque du vaisseau, et s'arrêta automatiquement. On retira alors les gros engins, pour laisser la place à des robots plus agiles et à des hommes en scaphandre dotés de "fusils" calorifiques doux qui nettoyèrent la surface sur laquelle ils étaient arrivés, qui était un aileron large d'une trentaine de mètres, en métacier, parcouru de nervures. Il portait un numéro de série fédéral - USFSS-CO-NGM-0456, que l'on entra immédiatement dans l'ordinateur, en espérant avoir plus de chance que pour les sondes. Du reste, on fora ensuite consciencieusement sur les côtés, jusqu'à arriver au corps proprement dit de l'astronef à jamais échoué. Le couloir latéral fut convenablement étayé avec des plaques en composite hexanox-aluminium, léger, flexible et résistant. Une première sonde-foreuse, de la largeur d'un doigt, fut placée dans la coque, creusant jusqu'à arriver dans un espace vide, où elle confirma que l'atmosphère était la même que celle de la planète, avec peut-être une concentration légèrement plus élevée de dioxyde de carbone, mais, plus inquiétant, de monoxyde également.

Pendant ce temps, on avait travaillé à l'installation d'un ascenseur dans l'immense trou de presque cent mètres de profondeurs (85 pour être exact), une plate-forme anti-G reliée à un des côtés du pylône central, et qui descendait à vitesse appréciable matériel et hommes jusqu'en bas, permettant d'échapper aux ceintures anti-G et autres merveilles pseudo-télékinétiques modernes. On commença à descendre les sonde et les découpeuses, afin d'être en mesure d'ouvrir le vaisseau.

Mais déjà les scientifiques de l'expédition ne tenaient plus en place. Ils n'avaient qu'une hâte: voir comment cet astronef avait survécu à ces années dans un environnement aussi hostile. Voir s'il contenait des restes humains. Ses enregistreurs de vol. L'ingénieur-chef du Jouer le jeu semblait aussi intéressé par une petite sortie, malgré les dangers évidents.
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedSam 21 Jan 2012 - 19:29



L’art de plaire
Certaines personnes dans l’entourage d’Athènes semblaient suicidaires. Elles étaient en tout cas extrêmement pressées apparemment, de pouvoir aller visiter l’intérieur de ce cercueil, sous quatre-vingt mètres de neige et de glace, dans une atmosphère toxique. Ceci la laissait sans voix. L’ingénieur en chef du vaisseau eu à subir une fin de non-recevoir. Il ne quitterait pas le vaisseau, niet. A la rigueur pouvait-il constituer une équipe pluri technique de sept personnes, dont une seule dépassant le statut de cadre supérieur. Soit Capitaine et plus. On envoya la même note aux scientifiques de l’Alexander Von Humboldt quatre individus pourraient rejoindre une expédition en soirée, quatre autres le lendemain. On conseillait d’envoyer des techniciens, car il était assuré qu’ils seraient incapable de travailler à leur retour et pour quelques heures vu l’atmosphère de stress extrême qu’ils allaient affronter. Une fois les équipes formées, douze individus en plus des troupes de marine, Athènes avait exigé, en effet, d’envoyer l’un de ses hommes, une femme du nom de Vitali, elles furent réunies dans une des jolies salles de réunion que comportait le Jouer le Jeu.

Le rêve de Prospero Ufo_spaceship_by_mann_of_lamancha-d31jizf

Ces salles, génériques, étaient décorées par les équipes régnant dans le lieu où elles se situaient. On utilisait la 23C, c’est-à-dire celle des officiers de renseignements. Aussi l’endroit était d’un bleu métallique, avec quelques surfaces électriques. Tout était résolument aseptisé mais moderne, et l’ambiance de fond sonore reprenait le thème harmonisé d’un sonar. En plus des douze observateurs, on détacha vingt-quatre marsouins, qui auraient pour rôle de les escorter, et de tenir l’expertise des cartes, afin de ne pas les perdre. L’équipement était léger, FW-2 pour les combattants, SIP-2 pour tout le monde, des rations pour une demie -journée, mais deux litre d’eau, ainsi que medic pack moyen venaient remplir les packetages. On encouragea les membres de l’équipe à privilégier les tenues sous atmosphère et à limiter les protections céramiques, lourdes et encombrantes, et très probablement inutiles. Ceci dit, les membres de l’équipées devraient chacun prendre une balise, plusieurs lampes, et deux radios distinctes. On ne souhaitait perdre personne. Des vérins des troupes du génie, qui envoyaient six de leurs fantassins furent donnés à tout le monde. Bref, on partait démolir ce vaisseau. C’est ce qui semblait du moins.

    – Bonjour à vous tous. On vous a décrit la mission et le contexte, donc je ne m’étalerais pas plus. Juste quelques mots sur les objectifs.
    Vous aurez huit heures pour atteindre le poste de commandement, ou du moins n’importe quel endroit où pourraient se situer les serveurs informatiques. A partir de là, une équipe devra revenir sur ses pas. Nous aviserons à ce moment-là de ce qui sera fait par la suite. Autant que faire se peut, récupérez des données, mais ne prenez jamais de risques. Vous êtes équipés de multiples drones et sondes, ainsi que de robots. Ce n’est pas grave, je ne vous en tiendrai pas rigueur si vous en abimez un. Par contre n’oubliez pas que le moindre trou dans la combinaison, et votre pronostic vital est engagé. La mission est réellement dangereuse. Vous serez tous considérés comme civils, et obéirez sans discuter aux ordres des Marsouins. Le contrevenant, quel qu’il soit se verra attaché et renvoyé vers les arrières, et je peux vous assurer que la sanction sera lourde quand vous arriverez ici. Bref. Des questions? None? Allez y.


Pure rhétorique. Athènes savait fort bien qu’on ne lui poserait pas de questions. L’équipement était complet, les équipes tactiques guideraient minute après minute les explorateurs. Et en cas de perte de liaison, ils emportaient pour la plupart d’entre eux, un plan dynamique 3D du vaisseau, à partir de ce que l’on connaissait de lui. Enfin, un dépôt de balise servirait de fil d’Ariane afin de ne pas se perdre, et les vérins déposés sans économie serviraient d’étai pour toute section qui semblerait fragilisée. Il ne devait pas y avoir de problème. Surtout que l’on ne pouvait pas penser qu’il y aurait d’adversaires dans le vaisseau.
Est l’art de tromper.
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedSam 28 Jan 2012 - 20:03

Les équipes se mirent en place, certains plus ou moins motivés par la ballade dans la grotte technologique glacée. D'autres avaient étés légèrement contrariés par la limitation des possibilités d'exploration. Toutefois, on rassembla vivement l'équipement, et on se porta à travers une brèche découpée à la scie laser à travers la paroi du vaisseau.
Propre et nette, elle donnait directement sur une des sections latérales, un ballast chargé à bloc de cellules d'énergie et de certains matériaux. Entre les sections de stockages courraient d'étroits corridors surmontés de sortes de rails et de treuils permettant le transfert automatique des cellules vers les endroits où on en avait besoin. Certaines sections avaient des étagères renversées, bloquant les étroits passages.

Prudemment, l'équipe avança dans l'astronef. Ce dernier était incliné sur environ 12%, rendant la progression encore plus difficile. Une fois, un des soldats dérapa sur un sol rendu glissant par la glace qui s'était formée après qu'un container de liquide se soit, des décennies avant, brisé. Il tomba sur une dizaine de mètres, effectuant plusieurs cabrioles, avant de parvenir à se rattraper à un barreau du convoyeur, et à se remettre en place. Secoué, le malheureux reprit place dans la caravane, qui continua son exploration.

Après une dizaine de minutes, ils arrivèrent à l'extrémité du ballast tribord, et découpèrent à la scie laser la porte, bloquée, du couloir de maintenance central. Ce dernier était à peine assez large pour que deux personnes y avancent de front, et totalement nu. On voyait clairement que cet astronef était conçu pour être un colonisateur automatisé: aucune espace était prévu pour que des humains vivent ici.

Tandis qu'une équipe sécurisait le chemin à travers la réserve derrière eux à l'aide de plate-formes mag et de balises lumineuses, le reste de la petite troupe s'avança à travers le couloir, en direction de la station centrale, qui faisait office de passerelle et de terminal principal informatique. Il fallait dire que le terminal de contrôle du ballast n'avait pas les autorisations suffisantes pour avoir activer les systèmes centraux, et puis, de toutes façons, l'astronef n'avait qu'une très faible énergie résiduelle. Les capteurs indiquaient que seule la conduite centrale, qui courrait comme la colonne vertébrale du vaisseau sous le corridor, recelait encore un rémanent d'énergie, probablement en provenance des accumulateurs secondaires, des sortes de batteries à très longue durée de vie, du même type que celles qu'utilisaient les sondes capturées plus tôt.

Ils arrivèrent devant l'accès de la station centrale, et cette fois-ci furent en mesure d'obtenir l'ouverture de la porte, située plus près des réserves d'énergie. Très poussivement, elle s'écarta assez pour qu'on glisse un rudimentaire mais efficace pied de biche en métacier, qui fit le reste du travail.

La passerelle avait une atmosphère de tombeau, même si les capteurs indiquaient que la température y était seulement de -5°. Une faible chaleur émanait encore de accumulateurs. Quelques veilleuses étaient actives sur le tableau de bord principal, mais tout les écrans étaient définitivement HS. Pendant que les spécialistes s'attelaient à soutirer le maximum d'informations des restes de l'IA de bord, les autres hommes se dispersèrent à travers la salle.
Marcher ici était étrange, cela donnait une impression confuse de violer un sanctuaire, comme si cet astronef était destiné à passer l'éternité dans cette prison de glace. Songeur, le caporal Martin Sanderly déambulait, la lumière de son casque bien braquée devant lui, et son arme à portée de main, lorsqu'il tomba sur une série de capôts en métal gris. Il appela auprès de lui un des scientifiques, qui, après quelques instants à tâter la chose d'un air d'expert et à tapoter sur son multicapteur, fit ce que le soldat aurait fait en premier: il prit la poignée située à droite, et tira le capot avec force.
Sanderly sentit la respiration sifflante de l'autre dans la com. Et lui-même était content d'avoir digéré depuis quelques temps son repas, car ce qui y avait derrière n'était guère beau à voir. Il s'agissait d'une crèche de cryostase, de celles qu'utilisaient l'équipage minimaliste des vaisseaux du programme Copernic: une sorte d'alcôve assez grande pour accueillir un homme debout, retenu par une série d'attaches élastiques et ensuite immergé dans un liquide osmotique et adapté à une congélation qui n'endommage pas l'individu qu'on désire conserver. C'était un système bien plus performant que celui des vaisseaux Galilées, qui n'utilisaient qu'une cryostase à "sec", cela car les missions des vaisseaux "Copernic" étaient plus longues, et que le taux de perte parmi l'équipage, numériquement plus faible, devait rester minimal.
Mais ici, l'occupante en combinaison de travail terrienne de la crèche n'avait pas profité de la merveille de technologie dans laquelle elle était installée. Ses cheveux avaient monstrueusement poussé, tout en prenant une teinte gris-blanc sinistre, encadrant chaotiquement un visage d'une totale paleur. C'était devenue une sorte de momie, dont la peau et le visage demeuraient presque comme au moment de son entrée, en raison des propriétés préservantes de la solution cryostatique dans laquelle elle était plongée.
Mais les yeux étaient totalement morts, et étant donné l'environnement, il n'y avait pas de doute qu'elle l'était aussi. Ce que confirma quelques instants plus tard le multicapteur du scientifique.

-La cryo-crèche a eut apparemment un défaut de fonctionnement, et son soutien de vie a cessé de fonctionner. Cette femme est morte dans une prison de glace...

Il passa au capot suivant, puis encore, jusqu'à ce que six furent soulevés, révélant six cadavres. Il semblait que tout le système ait fait défaut. Probablement lors du crash.

Lorsqu'ils revinrent faire leur rapport dans la partie centrale de la passerelle, ce fut pour constater que le décryptage des données avançait à grands pas. Bientôt, on eut terminé un rapport synthétique qui fut envoyé au Jouer le jeu, ainsi que par hypercom. l'ensemble des bases de données accessibles du colonisateur, comprenant la date d'envoi, la direction, le journal de bord automatique ou encore les noms de l'équipage.


Citation :
Rapport - situation à bord du vaisseau de génie planétaire

Nous avons sécurisé l'espace jusqu'à la passerelle et aurons bientôt fini de récolter les informations importantes. [...] Jusqu'ici nous avons appris que cet astronef a effectué |u]en 2396[/u] un atterrissage forcé suite à une défaillance grave dans son système de propulsion, qui l'a conduit à quitter son sister-ship et à s'écraser dans cette congère géante. L'autre vaisseau a semble-t-il poursuivi sa route. Le vaisseau écrasé a toutefois conservé l'intégrité de son système électronique, et notamment un lien avec le réseau de sondes-relais automatiques, sans pour autant que sa position lui permette d'émettre de puissant signal de détresse. L'alimentation a peu à peu cessé de fonctionner. Le vaisseau possédait un équipage de six personnes, qui sont toutes mortes dans la défaillance de leur cryo-crêches. [...]

Nous avons également extrapolé grâce aux données recueillies quelle a été la direction prise par le sister-ship (CO-NGM-0457) de ce vaisseau-ci. Il s'agissait bien d'une mission de terraformation; les vaisseaux de classe Copernic comme ceux-ci sont dotés d'une importante quantité de matériel automatique qui permet à l'intelligence artificielle de mener au long terme la mise en place d'une atmosphère et biosphère viable pour l'humain. Toutefois, il aurait également fallu qu'un vaisseau de colonisation de type Galilée apporte la population, et aucun enregistrement de ce type n'est présent. Nous ne pouvons donc savoir si colonisation il y a eut. encore une fois, il faudra interroger en profondeur les bases de données grâce à nos informations supplémentaires, peut-être trouverons-nous désormais des informations pertinentes.[...]

Une fois que nous aurons terminé, nous nous retirerons vers le puits, mais laissons en place le matériel de stabilisation du chemin d'accès. Attendons vos ordres sur la suite à donner aux opérations.
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedDim 29 Jan 2012 - 15:14




Le rapport lu, les décisions furent rapides. Effectivement l’on avait pour tradition, quand on trouvait des âmes perdues de l’espace, de les rendre à leurs origines. Dès lors instruction fut envoyée de prélever autant que faire se pouvait, les pièces d’identité standard que devait porter l’équipage. A base d’ADN, et autres brefs histoires du possesseur. La FSU étant redevenue au goût du jour, on pourrait, en cas d’analyse stratégique négative, la mettre au courant du sort de ces hommes. Il était cruel d’imaginer le vaisseau abandonnant l’autre, mais c’était comme ça. Les vaisseaux galiléens qui suivaient, quelques décennies plus tard devaient, autant que faire se peut, trouver une planète viable.

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~2396. Nous étions bien jeunes.~

Quelques individus osèrent exprimer à haute voix l’idée de partir à la recherche du prochain vaisseau. Ces individus étaient rarement des marins. En premier lieu, on devrait trouver pourquoi ce vaisseau s’était crashé, alors qu’il aurait dû trainer dans les courants hyperspatiaux. Pourquoi était-il là ? Comment était-ce possible qu’il s’en soit structurellement si bien tiré ? Quelqu’un avait il réussit à tisser ici un puits gravitique ? Pourquoi donc être allé si loin ? Pourquoi aurait on voulu pousser plus loin que Solaria, dont les résultats catastrophiques de la colonisation étaient alors connu au moment du lancement. Etrange idée. Mais là n’était pas le principal point d’intérêt. Le vaisseau Galiléen suivant, avec son million de passagers aurait dû déposer son propre réseau de balises. Force était de constater qu’elles n’étaient pas. Emanaient l’hypothèse d’un black program visant à créer les pourtours des frontières d’un espace que la FSU se sentait capable de coloniser, et donc la création de points durs, sans civils. Mais cela restait étrange. Toujours en analysant cette idée par rapport à l’échec de la colonisation du secteur de Solaria du fait d’une tempête magnétique barrant le passage. Plus étonnant en fait, il semblait que le vaisseau avait été lancé, à peu près à la période ou l’Espoir signalait être perdu. Il était hors de question de risquer d’aller plus loin, tomber sur de potentiels mal éduqués avant d’analyser au mieux les données du problème.

On décida d’alimenter l’épave du Copernic à l’aide de sources d’énergies secondaires, pour permettre une grande exploitation de sa base de données, sans restriction, et donc, son téléchargement. La seconde mission étant d’envoyer un puissant signal, quand le vaisseau aurait été évacué, appelé « Sonar ». En fait, la pulsion avait pour rôle réel d’appeler les balises à se signaler, par renvoi mécanique des ondes. C’était plutôt compliqué, mais le but était de pouvoir suivre une série de balises posées auparavant, par un autre vaisseau possédant les codes, et potentiellement n’ayant plus de batterie. L’écho des balises renvoyé permettait de tracer leur chemin. Cela requérait de puissants analyseurs, et surtout de bonnes raisons, les balises usant généralement leurs dernières sources en énergie pour émettre ce dernier mouvement. Le Jouer le Jeu possédait ces bonnes raisons. Les opérations seraient longues et dispendieuses en énergie, mais cela permettrait de voir si l’autre Copernic avait bien déposé sa série de balise, et donc, continué sa mission. Ou s’il n’était, pour une raison ou une autre, écrasé qu’un peu plus loin. On gagnerait donc du temps, au final, et beaucoup d’énergie à poursuivre l’étude statique. De plus, les deux vaisseaux, Jadéens et Unionniens, bénéficiaient de ce laps de tranquillité pour récupérer un peu de potentiel. Les techniciens étaient aux petits soins, multipliant les sorties spatiales robotisées pour réparer une tuile céramique par ici, une optique défectueuse par là.

    – Il serait, et parait tentant de se lancer à la poursuite des vaisseaux Copernic. Cependant, il semble qu’il leur est arrivé quelque chose qui les a surpris. Rien ne permet d’affirmer que nous ne saurions être surpris nous aussi. Dès lors, la précaution et la prudence m’obligent à attendre d’avoir les données du vaisseau écrasé dans leur entierté pour juger de ce que nous devons faire. En attendant l’arrivée, et l’établissement de la ligne Sonar, ordre est donné aux troupes scientifiques d’analyser les ressources potentielles de ce système, et d’étudier à l’aide de l’appareillage de Alexander von Humbolt d’observer l’astronomie locale, à la recherche, ou non de données novatrice. Ceci dans le but de ne pas créer d’inactivité forcée. De plus, la demie finale opposant les équipes de Space-Polo des Turbos contre les Marsouins, aura lieu dans la salle « Gravitée 0 » numéro deux dans deux heures. Bonne chance aux deux équipes.


Le Jouer le Jeu en stand by ne cessait cependant pas de scanner les alentours. On ne pouvait penser qu’il était arrivé quelque chose de dommageable à cette dépouille métallique, sans craindre d’en subir les conséquences létales si cela arrivait. Il était de plus aberrant de voir que l’équipage était mort, alors que la doctrine de ces vaisseaux étaient de préserver à tout prix les humains vivants, seuls capables de réparer des dommages que l’IA ne pouvait contrer. Ils étaient morts, et le vaisseau avait globalement survécu. C’était peut être un meurtre déguisé, ce qui serait rassurant vu que cela signifiait qu’il n’y avait pas de dangers immédiats pour le Jouer le Jeu.

Mais cela faisait froid dans le dos

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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedDim 5 Fév 2012 - 15:46

Pendant qu'à bord de l'Alexander on se mettait au travail afin d'utiliser la fréquence d'émission du Copernic en vue d'émettre un signal sonar hyperspatial actif et d'en savoir plus sur les environs, les équipes au sol reprirent les travaux, faisant venir davantage de matériel et de personnel.
On se répartit en trois équipes: l'une retourna à la passerelle, afin d'installer les cellules à énergie, et de préparer la jonction avec le réseau énergétique du dôme installé la veille à la surface. Une fois cela fait, elle pourrait envoyer du potentiel dans le réseau électrique de bord. Naturellement, c'était une opération délicate, d'une part parce que le matériel était vieux et non-électroplasmique, comme de nos jours, exigeant un dosage très précis des quantités et types d'énergie qui lui seraient envoyés, et d'autre part tout simplement parce que le système était inactif et en train de se détériorer, très doucement certes mais tout de même, depuis des siècles. l'énergie permettrait de remettre prudemment en route certains systèmes - après tout, les Copernic étaient extrêmement solides, car construits pour fonctionner en automatique pendant de très longues périodes -, et interroger l'informatique de bord.
La deuxième équipe allait se diriger vers la section "avant" - celle qui avait apparemment heurté en premier la congère -, afin d'avoir davantage d'informations sur les circonstances du crash, et l'état général de cette section de l'astronef. Enfin, la troisième équipe allait se charger de l'arrière, notamment de la salle des machines.

Les jadéens firent faire à leur vaisseau rapidement le tour du système stellaire. Ce dernier ne possédait qu'une "petite" étoile de classe K, d'une demi masse solaire, qui éclairait à peine les deux mondes les plus proches d'elle, deux rocs arides et sales. La troisième planète, celle qu'ils étudiaient - affectueusement surnommée Frigo Prime dans les salles de repos de l'équipage -, était à 1,2UA de la naine rouge, et de facto totalement gelée. Les scanns et extrapolation en suivant les chartes planétologiques indiquaient la probable présence d'éléments nobles en petite quantité - rien de quoi déplacer des troupeaux de chercheurs d'or -, ainsi qu'un assez gros gisement de bauxite sur la deuxième planète. Les trois autres planète, des géantes gazeuses d'une taille médiocre, étaient relativement banales, à l'exception de la deuxième, dont la couleur brun-noire était inhabituelle. Un des scientifiques expliqua que c'était peut-être du à la destruction d'un satellite par les forces de marée de la planète, et la dispersion de ses composantes minérales dans la haute atmosphère, mais sans certitude. Somme toutes rien d'extraordinaire.
Dans le domaine des courants spatiaux et diverses anomalies, il y avait bien évidemment le courant par lequel ils étaient arrivé qui passait "au large" du système. La présence de cette puissante force invisible avait légèrement modifié l'orbite de la sixième planète, et affectait également le nuage d'Oort du système. Mais du reste, pas de trou noir, pas d'anomalie spatio-temporelle, pas de vaisseau apien en embuscade.

Lorsque ce rapport arriva sur le bureau d'Athènes, les équipes au sol avaient terminé une longue nuit d'un boulot dur et dangereux.
D'abord, les équipes d'explorations: celle de l'avant était descendue prudemment, avec l'aide de matériel d'escalade, le long des coursives glacées, jusque dans les compartiments de la proue. Là, le matériel était beaucoup plus chaotique: des containers étaient éventrés, leur contenu répandu. Une fois même, ils étaient tombés sur une sorte de liquide gouttant depuis un fût, jusqu'à une grande flaque par terre. Le fait qu'elle ne gèle pas malgré les respectables dizaines de degrés sous zéro du vaisseau était passablement inquiétant... aussi on referma soigneusement la porte du compartiment où cela se trouvait.
Ils ns purent progresser sur les 100 derniers mètres de la section, étant donné qu'à cet endroit un conglomérat de containers, de panneaux de métal écrasés et de glace bloquait le chemin. Mais apparemment, le nez de l'astronef avait encaissé l'essentiel du choc lors du crashs, la "douceur" de la congère faisant le reste et permettant d'éviter la destruction totale.
L'équipe de l'arrière pu elle grimper au lieu de descendre, et arriva sans encombre dans la salle des machines. L'arrière était visiblement la section la moins touchée, mais tout de même il y avait eut quelques dégâts. Les "diésels" - comme on disait dans le jargon - étaient pour l'essentiel intacts, mais apparemment le réseau énergétique principal avait été brutalement coupé suite à une panne du distributeur principal. Mais on en apprendrait plus dans les enregistrements...
Justement, sur la passerelle, on avait prudemment effectué les raccords. La première "injection" d'énergie dans le système fut limitée à la seule passerelle, et à 5% seulement de la capacité maximale. La cellule à énergie portative de la taille d'une valise vit son témoin s'illuminer progressivement, du noir au jaune pâle, signe d'une faible activité, pendant que l'étrange petit son strident, aux limites de la perception, qu'elle émettait toujours s'élevait, comme pour prouver qu'elle travaillait. A travers les câblages qui avaient étés placés au niveau d'un panneau d'entretien descellé, l'alimentation gagna le réseau. Après un instant, les lumières s'allumèrent, brutalement, bleues-grises, tandis les écrans 2D principaux du pupitre central s'activaient, pour montrer leur image de veille: une flèche entourée d'étoiles, le tout compris dans des lauriers blancs. En dessous, il y avait, en lettres mécanes: "PROGRAMME COPERNIC - FSU".
Ni une ni deux, les hommes se débrouillèrent pour pénétrer dans le système, et en tirer les informations nécessaires. On téléchargea les plans du vaisseau, les ordres de mission, les banques de données par ordre antéchronologique, notamment celles concernant les enregistrements de vol et l'équipage.

Citation :
Dr. Dakhilia Tehein, née en 2341, 33 ans lors de la cryogénisation, commandante de la mission;
Dr. Van Merondion, né en 2337, 37 ans lors de la cryogénisation;
Dr. Liao Zhuang, née en 2342, 32 ans lors de la cryogénisation;
Lt. Jesus Da Silva, né en 2341, 33 ans lors de la cryogénisation;
Ferenc Dihozy, né en 2336, 38 ans lors de la cryogénisation;
Joanna Walmerson, née en 2339, 35 ans lors de la cryogénisation.


Outre cela, naturellement, on disposait des enregistrements de vol. Même si cela durerait quelques temps de les lire entièrement, il s'avérait que juste avant le crash, la propulsion du terraformeur ait connu une série de ratés, qui l'avaient notamment forcés à quitter l'hyperespace. L'ordinateur avait alors effectué un diagnostic des systèmes endommagés tout en enclenchant la procédure de réveil de l'équipage. Toutefois, la défaillance, causée apparemment par l'explosion d'une des composantes intérieures du système de distribution d'énergie, ayant lancé une réaction en chaîne aboutissant au défaut de la propulsion principale, le terraformeur fut contraint par son cap de sortie d'hyperespace d'effectuer un atterrissage incontrôlé, et géra donc avec les propulseurs de manœuvre une trajectoire aussi douce que possible à travers l'atmosphère, jusqu'à une congère qui serait en mesure d'absorber autant d'énergie cinétique que possible. Toutefois, cela ne suffit pas, et la cellule secondaire lâcha, entrainant le défaut de tout le système informatique. Les enregistrements cessaient là, mais il n'y avait besoin d'être grand clerc pour comprendre que l'équipe s'est retrouvé en procédure de réveil enclenchée, sans pour autant que l'ordinateur ne soit en mesure de la finaliser et de les libérer. Une mort guère réjouissante...

Enfin, en orbite, on avait terminé les travaux sur les systèmes d'émission, et, calé sur les fréquences et codes transmis par l'équipe au sol depuis le Copernic, on émit un puissant signal hypercom dans toutes les directions. Pendant près d'une demie-heure, les hommes de la passerelle du Jouer le Jeu fixèrent nerveusement leurs instruments... jusqu'à ce que,n subitement, un très faible signal leur parvienne, comprenant une série de coordonnées. Puis un autre... encore un autre... en tout six autres balises transmirent leur signal.
Puis, alors qu'on avait déjà commencé à dresser la carte stellaire, plus de deux heures après l'envoi de l'échosignal, un septième retour leur parvint, avec un code plus long; des coordonnées, et l'identifiant CO-NGM-0457.
C'était le sister-ship de "leur" vaisseau Copernic qui répondait automatiquement au signal.
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedLun 13 Fév 2012 - 20:53


En Art,



Difficile de dire quel était le sentiment régnant à bord du Jouer le Jeu. D’un côté, les équipages de conduites n’auraient pas portés un si beau sourire si l’on avait réussi à mettre coup au but sur le navire amiral Seranien, mais d’un autre côté, on tentait de rester professionnel, aucune effusion ne fut exprimée. L’Arsenal de l’appareil commençait cependant à envoyer les rapports requis. L’entretien était checké et validé partout, les membres d’équipages tous présents, bref, un recensement en bonne et due forme de la santé du navire. L’arrivée impromptue du message était un signe qui ne trompait pas, les gens voulaient aller voir ailleurs. Oui, mais non.
Si effectivement, on espérait e plus en plus de cette mission on s’avouait qu’il fallait avant ça se renseigner sur toutes les possibilités. Dès lors, on envoya quelques instructions visant à accélérer le travail au sol, dans la recherche de donnée, et surtout, dans la recherche du but de la mission. But qui n’avait pas été accompli vu que les Copernics étaient plus ou moins détruis pour mettre en place le terraformation. C’était relatif, mais ils perdaient leurs qualités de vaisseaux pour devenir des stations orbitales dans la plupart des cas. Enfin, sauf à ce qu’Athènes fasse erreur. Les manuels étaient bien loin.
Le rêve de Prospero The_Cockpit_by_nejinoki


Apparemment, la panne était réellement accidentelle. Ceci n’expliquait toujours pas pourquoi le vaisseau Galiléen qui aurait dû ne suivait pas. La réponse serait peut-être ailleurs, ou après. On attendrait pour partir à la recherche du second vaisseau d’avoir l’entierté des informations sur la mission, mais aussi, de la part des balises, sur le flot de vaisseau qui était passé. Il était probable qu’il n’y en eut pas des masses ; voir même aucun. Mais c’était un acquis de conscience nécessaire. Au sol, les rdres allaient bon train, évacuer rapidement à partir du moment où l’on aurazit les informations que l’on souhaitait. En laissant le matériel non nécessaire à bord en place, pour, au retour, pouvoir retourner à l’intérieur de la carcasse sans redevoir tout sécuriser. Quand tout ceci serait effectué, alors on repartirait d’une traite jusqu’à la dernière balise, ou après vérification d’usage, on rejoindrait sans trop de latence le dernier des vaisseaux.

Le temps qui serait nécessaire à cette manœuvre était calculé quand on prépara les rapports à destination de Solaria, et de l’UTE. Le premier mentionnait tout ce que l’on savait, le second omettait diplomatiquement l’existence du second vaisseau. Après tout, rien n’empêchait de le signaler à l’avenir, mais un vaisseau Copernic en bon état, s’il était impossible de le remmener discrètement, il n’y aurait pas de difficultés à l’exploiter tranquillement. Les Solariens, intéressés par leur histoire seraient probablement ravis de pouvoir l’examiner sans délais. Et il était souvent bien difficile de pouvoir travailler à tête reposée dès lors que les délégations se pressaient. Enfin, tout cela n’était affaire que de quelques heures tout au plus. On commençait déjà à faire monter en température les divers moteurs, et à envoyer les ordres de manœuvre à l’Alexander. A l’intérieur des hangars on s’agitait, c’était encore beaucoup de travail en perspective, et pour arranger le tout, vu que personne ne faisait rien à l’intérieur du vaisseau, c’était ce que pensaient bien entendus les chiens jaunes, tout le monde venait assister à la manœuvre. Quoi de mieux pour mettre la pression ? Deux, trois individus hurlèrent soudain. Pourquoi ? Rien d’intéressant, le verdict de la demie finale de Space Polo venait de rendre son verdict, et c’était bien l’équipe des Marsouins qui irait en finale affronter l’équipe championne à l’intérieur de l’Alexander. Ce match n’était pas prévu, mais il faisait beaucoup sourire les membres des troupes de marines qui étaient pressés de casser du col blanc.
.
¨Pour finir, vu que le temps était encore présent, on établit une carte en 3D du vaisseau que l’on venait de trouver, qui s’appellerait désormais « Carbonite Prime », elle fut établie à partir de ce qu’on connaissait des plans des versions standard des Copernic. Seraient notés les espaces d’ores et déjà observés, les zones de danger, et ainsi de suite. Vu qu’apparemment l’on n’en avait pas eu le temps, ordre fut donné de différer l’emport des cadavres de l’équipage. C’est qu’on était pressé de découvrir la suite.

Il faut que la mathématique se mette à l’ordre des fantômes
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Crédits: Plus qu'il n'y a de grains de sable au bord de l'océan

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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedJeu 16 Fév 2012 - 20:33

Le rêve de Prospero 220px-Kazimir_Malevich_-_%27Suprematist_Composition-_White_on_White%27,_oil_on_canvas,_1918,_Museum_of_Modern_Art

"Le monde sensible, s'il est limité, réside nécessairement dans le vide infini."
Immanuel Kant, Critique de la Raison pure, Livre II, chapitre II


Les équipes de spécialistes en informatique, notamment de l'Alexander, mirent les bouchées doubles afin de décrypter le plus de données possibles des mémoires les plus profondes du vaisseau-épave. Un codage fédéral assez vieilli était utilisé pour cela, et les ordinateurs n'avaient pas trop de mal à le rendre intelligible, toutefois c'était la masse des informations qui posait problème, malgré les indexations et systèmes de recherche. Il y avait là des millions de pages de données sur le processus de terraformation, les systèmes à mettre en œuvre, les échantillons embarqués, le fonctionnement de la propulsion, bref, tout ce qui caractérisait un vaisseau high-tech de la première moitié de ce millénaire.
Finalement, on parvint à obtenir les ordres de mission étendus. Comme d'habitude à l'époque... ils étaient vagues.
En synchronisation avec l'autre colonisateur, CO-NGM-0457, celui-ci devait suivre un axe de recherche de planète terraformable dans un secteur formant un cône, dont le sommet serait al terre, et qui allait en s'écartant vers l'extérieur. Ce cône passait en pein par Solaria, pour continuer dans l'espace profond. Leur position actuelle était à l'extérieur de ce dernier, mais il n'était pas rare que les vaisseaux de première ou deuxième génération (surtout automatiques) soient "happés" par des courants, et balloté par les puissants flots subspatiaux jusqu'à ce qu'un accident du parcours ou un ralentissement du courant leur permette d'en sortir. Il semblait qu'ici, les deux astronefs aient quitté comme cela le courant qui les avait "capté", et que l'un d'eux avait mal supporté la translation, cela causant la défaillance du nodule de distribution d'énergie qui allait en définitive le faire s'écraser ici-bas.
L'ordre opérationnel précis de l'IA (et de l'équipage en animation suspendue, naturellement) était standard: découverte d'une planète viable, lancement du processus de génie planétaire (terraformation automatique). Restait à voir si l'autre vaisseau avait été en mesure de l'exécuter - il n'y avait pour l'instant aucun moyen de vérifier cela ...

Lorsque le rapport final arriva à bord, avec de l'équipe au sol qui avait terminé les relevés et nettoyé le terrain, tout en laissant les structures les plus durables, tout était paré pour la reprise du voyage.
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Sisyphe
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Sisyphe


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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_minipostedSam 18 Fév 2012 - 22:48

[hrp] Tu peux déjà passer au voyage en lui même, j'avais signalé dans le précédent post que je n'avais rien à dire avant qu'il ne démarre[/hrp]
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MessageSujet: Re: Le rêve de Prospero   Le rêve de Prospero Icon_miniposted

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