Passer la ligne

Yoda's Theme

Sarah n'y croyait pas, elle avançait dans un convoi composé de huits camions blindés de réfugiés et de quatres Jeeps de l'armée de Terre. Le convoi avançait à bonne vitesse, circulant entre haut plateaux et montagnes couvertes de Jungle dans la partie centrale des territoires occupés. A l'intérieur, on comptait bon nombre d'enfants et de femmes. Ces réfugiés étaient déplacés vers des villes à l'Ouest, qui se trouvait être un endroit particulierement mort du front. Les combats y étaient rare, et les deux camps ne faisaient alors bien souvent que s'observer.

La générale Rebelle portait la tenue la plus élémentaire d'un soldat d'élite de la Rebellion, elle observait la scène : une mère donnait le sein à son fils au milieux des civils entassés à bord du camions, deux adolescents épuisés se terraient au fond du véhicule, à coté d'elle. Une famille entière faisait plus de bruit que tout le camion réunis, et trois soldats de la Rebellion, dont un était assis en face d'elle, et deux à l'arrière, étaient sensés protéger ce camion du convoi.

Sarah passa la tête du coté conducteur. La encore, il y avait six soldats d'infanterie qui servait de personnel conducteur, et d'artilleur pour la mitrailleuse située sur le toit de la cabine du camion.

- MacKale ? Y'en a encore pour longtemps ?
- Négatif Seyliun, on arrive dans le bled. On va pouvoir décharger les civils et la garnison.
- Tant mieux, je devenais dingue.

Le convoi franchit les portes d'un petits village sous peuplé. Il était drôle de voir ce type de scène alors que à Kurolvik, les gens s'entassaient à douze dans des appartements conçus pour 5 personnes. C'était d'ailleurs le but de ce voyage. La Rebellion cherchait des volontaires pour repartir à la campagne et lançait, avec l'aide de quelques crédits Rebelles, des sociétés agricôle dans les différents villages, ce afin de répondre à la demande en nourriture des territoires qui devenait de plus en plus forte.

Les camions s'immobilisèrent bientôt sur une petite place qui devait servir de place de marché lorsque plus de monde s'y trouvait. Les camions furent déchargés. L'un d'eux ne contenaient que des forces d'infanterie, celle-ci s'engagèrent prestemment sur un petit sentier qui montait le long de la montagne. En regardant avec des jumelles, on pouvait voir au sommet les barraquements bétonnés d'un poste Stinger et d'un poste avançé, ainsi que la tour de fer, dissimulées derrière des arbres et des filets de camouflages, d'un poste d'écoute.

Sarah profita de la pause pour boire un bon coup au puit du village. C'est une veille femme qui lui servit à boire en lui posant pas mal de questions.

- Vous repartez combattre l'empire ?
- Oui, on ne reste pas.
- Mais qui nous protegera contre leurs avions ?
- La-haut, il y a vingt copains qui sont là pour vous, quand à nous autres, notre boulot c'est déviter que l'infanterie ennemie ne puisse passer.
- La dernière fois, ils n'ont pas été trés éfficaces.
- On manque de tout ...

Le convoi se remettait en route, amputé de cinq camions. Cette fois, en lieux et place de civils, Sarah se trouvait en compagnie de nombreux soldats d'infanterie qui remontaient vers le front, la peur au ventre. Le camion avançait à un bon rythme entre les premières cimes de cette partie du front. La zone ici, était en effet particulierement avantageuse pour les Rebelles. Les forces impériales s'étaient enterrées au fond d'une cuvette il y a maintenant six mois. Les rebelles les surplombaient. Une retraite aurait été judicieuse mais le commandement ne semblait pas vouloir en entendre parler. Pour ne pas punir les forces d'infanteries impériales soumises à la bétise d'un des leurs, les Rebelles n'attaquaient plus. Ils se contentaient de renforcer les hauteurs qu'ils occupaient autour des impériaux. Il fallait quand même savoir que cette petite cuvette, si elle était percée, offrirait à l'empire une autoroute vers les petits villages, d'ou venaient notamment Sarah.

Into The Trap

Elle regardait les montagnes. Les blockhaus, les bunker, les canons d'artillerie se multipliaient. Bienvenue en guerre. Son camions commença l'ascenssion de la dernière crête avant sa destination. Il entra bientôt dans un long tunnel tandis que derrière lui, deux lourdes portes d'aciers, protégées par des filets de camouflage se refermaient. Le tunnel faisait plusieurs kilomètres et au bout d'un moment, le camion s'immobilisa avec les autres au pied d'un gigantesque ascensseur sur lequel on voyait déja un char Marauder descendre. Lorsque celui-ci fut débarqué, ce fut au tour des soldats de se lancer dans l'ascenssion. Ils descendirent de la plateforme à vingt mètres sous la terre : étage des barraquements. Le sergent lui lança d'une voie froide :

- Seyliun, n'oubliez pas, vous avez 20 minutes.
- Je sais sergent.

Elle se retourna et s'engagea dans le conduit pour s'arréter face à une chambre qu'elle n'occuperai pas plus d'une demi-heure. Elle y entra. Cinq autres jeunes femmes s'y trouvaient déja, préparant des paquetages, les rangeant ou tout simplement, se détendant. Sarah récupéra une sacoche dans son sac et disparut dans les couloirs du camps. Elle s'arréta dans des toilettes et éfféctua prés de huits piqures de divers produits pigmentaires Jadéens. Les opérations avaient déja été faites à Kurolvik, mais Sarah devait également régulierement prendre ces piqures pigmentaires pour préserver son apparence.

Elle glissa à l'éxtérieur pour rejoindre par la suite l'éxtérieur. Elle déboucha, 20 mètres plus hauts, dans un complexe de tranchées et de bunker subissant des bombardements assez sécères. C'est courbée qu'elle évolua entre les dizaines de soldats de la garde qui surveillait la vallée. Plus bas, on entendait même pas les bruits des roquettes : seul un léger bruit sur, accompagner de quelque chutes de poussières l'accompagnait. Et encore, vu la stratégie de guerre de position de ce secteur, on traversait plus souvent des camps en cours de bétonnage ou déja bétonné. D'ailleurs Sarah aborda un troncçon de tranchée entierement bétonné. Des filets de camouflages le recouvrait et protégeaient aussi des intempéries. Elle en profita pour observer la vallée. Au fond, on voyait le camps impérial. Ca n'était pas depuis cet endroit que l'artillerie ennemie tirait : c'était depuis les arrières. Les pieces Long Tom de la Rebellion ripostaient du mieux qu'elle pouvait et on voyait souvent les hélicoptères de combat Wolfgang traverser le ciel, lacher un ou deux missiles apparement sans but précis, puis faire demi-tour.

Sarah avança vers le barraquement de commandement. Elle toqua. A son entrée, tout les officiers se mirent au garde à vous. Elle ferma la porte.

- Vous savez quel est votre mission, je sais quel est la mienne. Ou est mon escorte ?
- Elle vous attend dans la tranchée Simpson Nobody. Vous devrez
descendre jusqu'à la première ligne. C'est moins drôle en bas, vous
verrez.

- Ouaip, je verrais.

Aprés ce court interlude, Sarah quitta la casematte et s'engagea dans un corridor qui s'enfonçait sous la terre. Une flèche indiquait : 2eme ligne. Arrivée à mi-chemin de sa montée, elle dut pianoter un code sur un petit boitier pour poursuivre son avancée. Aprés un coude, elle se trouva dans un espace ou, sur un métre de distance, on avait tapissé le tunnel de mines et d'explosif.

- Rassurant ...

Elle poursuivit son chemin pour débouler en seconde lignes. Les tranchées n'étaient plus bétonnées, les casemattes étaient rares, mais les soldats semblaient encore disposer de confort. Un nouveaux boyaux, 600 mètres plus loin, l'amena en première ligne, ou les soldats étaient horriblement nombreux et ou les sacs de sables et les rondins de bois avaient remplacé le béton. La, dans le tronçon de tranchée appelé Simpson Nobody, elle se trouva nez à nez avec son escorte : Huit hommes ...

Luke's Escape

Les soldats observent Sarah avec l'air de ceux qui savent ce qu'ils ont à faire. La générale Rebelle est méconnaissable, mais un simple laissez-passer de classe A leurs apporte la Validation de son importance. Ils hochent la tête en silence. Ils ont compris leur tâche. Sarah hisse son paquetage sur ses épaules et se saisit de son fusil d'Assaut Zul Weapons. Ses compagnons font de même.

L'ensemble de la troupe avance alors le long de la Tranchée Simpson Nobody. Celle-ci fait le tour de la moitié de la vallée. Aprés une longue marche de plusieurs heures, ils atteignent un tunnel à demi-éclairé qui s'enfonce dans les profondeurs de la montagne. Les bombardements n'ont pas cessé. On entend toujours l'artillerie tonner autour d'eux et les bombes pleuvoir sans faire plus de pertes dans les deux camps que quelques blessés légers : chacun des commandement ignore les positions exactes de l'adversaire. C'est un duel d'artillerie. Les ingénieurs balistiques s'efforcent de calculer les courbes des obus de l'ennemi. Une fois celà fait, ils en déduisent les positions de l'artillerie ennemie. Mais dans le cadre des impériaux, leurs pieces Long Tom bougent continuellement et chez les Rebelles, elles sont enterrées sous des tonnes de béton, tirant à l'intérieur de bunker contre les forces de l'ennemi. C'est à cela que ressemble les combats de la Ligne de Front Ouest : rien de bien passionant. C'est une des lignes les plus bétonnées et les mieu fortifiées de la Rebellion. Si celle-ci venait à lancer une progression depuis cette zone, c'est sans aucun doute une grave défaite qu'elle subirait.

Les militaires s'engagent dans le tunnel et le traverse pour déboucher de l'autre coté de la vallée. En face d'eux, c'est maintenant la vaste plaine Seranne et les lignes impériales. Ils franchissent alors le parapet de la tranchée. Aussitôt, tous se jettent à terre, afin d'échapper à d'eventuels tireurs impériaux ayant déja pris position dans cette zone. Normalement, ils auraient été localisés par les forces d'infanterie défendant la première ligne. Du moins sur un espace de 150 mètres de distance, car aprés, les bois reprenaient leurs droits. Assurés de l'absence d'éclaireurs, les fantassins s'élancent en courant, l'arme au poing. La mission commence maintenant.

Sarah suit la troupe qui rejoint vite les sous-bois. Il faut alors avancer silencieusement en fouillant chaques recoins, chaques points de passage possible. Ils avancent ainsi sur plusieurs kilomètres, évitant les itinéraires de patrouilles connus de l'empire, et les emplacements de leurs postes d'écoute et postes avancés ... Il faut passer leurs lignes, aprés, les soldats rentreront et Sarah rencontrera les éléments du Shield du secteur éxtérieur qui l'ameneront directement à l'Ambassade Jadeenne.

Sarah et sa troupe glissent ainsi pendant prés d'une journée, au coeur des lignes de l'empire. Ils parcourent chaques kilomètres en fouillant tout les endroits qui pourraient abritter un de ces maudits tireurs impériaux. Mais les fantassins sont biens entrainés. Ils passent sans difficultés reelles les lignes impériales. Aucun coup de feu n'a été tiré. L'opération était parfaitement organisée. On souffle dans la troupe : bientôt, Sarah Warshal serra totalement éxfiltrée. L'opération semble un franc succés.

Aprés plusieurs longues heures de route, les Rebelles approchent finalement d'un petit village disposant d'une gare. Sarah sort ses premiers faux papiers. L'empire n'y verra que du feu. Elle se change et enfile rapidement la tenue d'une ouvrièr se rendant à TrampCity. Sarah avance alors seule dans le village, encore désert à une heure aussi matinale, pour s'approcher de la guerre. Une douzaine de personne attend déja sur le quai, le départ du seul train vers Tramp City. Au programme, huit longues heures de voyage. C'est à Tramp City que Sarah changera de nouveau d'identité, pour son identité définitive Jadéenne. Elle devra se changer chez un élément du Shield du service Action et retrouver sa fausse équipe d'assisstance à proximité de la gare. Un train l'emmenera alors directement à Seranon ou elle rejoindra l'ambassade Jadéenne.

Elle s'arrète et prend place sur le quai. Sarah n'a plus aucune arme, hormis sa parfaite connaissance des sports de combat et son aptitude à tuer une personne à main nue dans un combat au corps à corps. Elle ose éspérer ne pas avoir à en arriver là. La jeune femme ouvrière repère rapidement une place sur le quai. Elle s'y installe et revise son petit monologue en cas d'interrogatoire : Elle est venue dans ce village pour retrouver son petit copain, qui a disparut mais à découvert que sa section n'était plus affectée à cette zone. Pour rendre l'histoire plus réaliste encore, elle a volontairement choisis comme petit ami, un militaire impérial tué au combat par les Rebelles et dont la plaquette à disparu (en fait subtilisé par un membre de la Rebellion). Ainsi, son nom ne figure pas au registre des morts, mais la lettre annonçant sa disparition à bien été envoyée chez la mère de la jeune fille. Tout militaire à peu prés normalement sain d'esprit et de coeur n'aura rien à redire à cette histoire et ne cherchera pas plus loin. Restait plus qu'à éspérer qu'elle ne tomberait pas sur un compagnon de bataille de son sois-disant amant, sinon elle devrait recourir à ses talents.

Quoi qu'il en soit, pour elle, le plus dur commençait à présent : un long voyage à travers Seranon pour rejoindre l'ambassade Jadéenne. Un voyage dans lequel Sarah ne saurait perdre de temps. Les Jadéens ne l'attendront pas, et elle ne peut pas attendre la prochaine navette vers Jadis. Sa mission commençait par ce voyage. Pour Sarah, c'était le début du déracinement : elle allait définitivement quitté la planète : elle partait en exil et ne pourrait revenir qu'à condition d'une victoire de la Rebellion : il y avait trop à faire à l'éxtérieur de Seranon pour que son voyage ne soit une simple fugue. Sa première mission, une fois sur Jadis, serrait évidemment d'organiser les groupes d'éxilés Seraniens pour qu'ils acceptent d'aider la Rebellion. Ensuite, elle pourrait se lancer dans la grande vague de rencontre diplomatiques et politiques qu'elle avait prévu avec prés d'une douzaine de chefs d'Etat. Et dans tout les cas, elle devrait d'abord disposer du concours d'une garde personnelle formée grâce aux réfugiés et aux éxilés ...

» Ligne de front sud
» Ligne de Front Nord
» Ligne de front Impérialo-Erikeanne[11/11/08]
» Description de la ligne de front côté impérial