(voix grésillante et mal audible sur les haute fréquences - l'émission est manifestement envoyé sur un vieux poste)
Mon ordinateur Portable, après avoir planté, connaît maintenant les conditions dictées par l’ennemi.
Il résulte de ces conditions que l'écran, la clavier et le système windows sont entièrement démobilisés, que nos possibilités seraient réduites à néant, que leur étendue serait totalement occupée et que le PC tomberait sous la dépendance des bugs et problèmes
On peut donc dire que cet armistice serait, non seulement une capitulation, mais encore un asservissement.
Or, beaucoup du bon sens en moi n’accepte pas la capitulation ni la servitude, pour des raisons qui s’appellent l’honneur, le bon sens, et la haine de l'informatique foireuse.[...]
Je dis la haine de l'informatique foireuse ! Car cette guerre n'est pas qu'un conflit entre moi et mon ordinateur. Cette guerre est une guerre mondiale. Nul ne peut prévoir si les utilisateurs qui sont neutres aujourd’hui le resteront demain, ni si les alliés de Microsoft resteront toujours ses alliés. Si les forces de la liberté triomphaient finalement de celles de la servitude, quel serait le destin de moi qui se serait soumis à l’ennemi ?
L’honneur, le bon sens, la haine de (informatique foireuse, me commande de continuer le combat, là où je serais et comme je pourrais
Il est, par conséquent, nécessaire de grouper partout où cela se peut une force anti-bug aussi grande que possible. Tout ce qui peut être réuni, en fait d’éléments militaires unioniens et de capacités unionienne de déboguage, doit être organisé partout où il y en a.
Moi, Amiral Nikolaï Syllas d'Acre, j’entreprends ici, sur mon vieux PC ex-2000 configuré en allemand, cette tâche nationale.
J’invite tous les militaires unioniens des armées de terre, de mer et de l’air, j’invite les ingénieurs et les ouvriers unioniens spécialistes de l’informatique qui se trouvent en territoire libre ou qui pourraient y parvenir, à se réunir à moi.
J’invite les chefs et les soldats, les réparateurs, les codeurs des forces unioniennes de terre, de mer, de l’air, où qu’ils se trouvent actuellement, à se mettre en rapport avec moi.
J’invite tous les utilisateurs qui veulent rester libres à m’écouter et à me suivre.
Vive l'ordinateur libre dans des plantages dans l'honneur et dans l’indépendance !
(vous l'aurez compris, mon PC plante, je suis contraint d'annoncer une présence réduite, et une totale absence sur MSN, depuis mon vieux PC que j'ai bien fait de garder disponible. Si ça ne se règle pas d'ici lundi, ça sent le réparateur. En attendant, m'en vais affronter le menu de récupération système, qui me laisse un vague espoir encore, probablement déçu sous peu.)
Edit: Confirmé, marche pas: sauf improbable miracle, je pense que je serais contrains 'en rester aux possibilités limitées de mon vieux PC jusqu'à lundi, si ce n'est plus tard. Oh joie, si ça ne sont pas encore tout mes fichiers, dont mes diverses nouvelles et romans, qui ont disparu dans le néant informatique. Bref, là dessus je vous laisse, je men vais sur le sentier de la guerre: mon édition 1974 de Paroles de Jacques Prévert maculée de sang et de cartilages est prête, les munitions disponibles, l'uniforme de commando-plongeur enfilé, tout est en somme fin prêt pour entamer la Grande Bataille contre l'ennemi de mes nuits de ce soir: tuer le plus de moustiques possible avec la susdite arme hautement aérodynamique, et à la puissante capacité de pénétration dans l'air, sans parler de ses dispositifs de lancement de missiles sol-sol et sol-air, son fuselage aérodynamique, son dispositif de visée laser et ses contre-mesures à tête chercheuse. Les moustiques qui espéreraient troubler mon sommeil n'ont aucune chance, pas plus que mon ****** de PC s'il s'avise de poursuivre son absurde et traitreuse grève entamée subitement sans raison apparente.
Bonnes soirées vous à qui l'informatique n'a pas fait de coup traitreux ce soir.
(Note à berzerk et caius: je suppose être joignable demain sur notre base de donnée 2175 probablement.
(empoigne fermement Jacques Prévert, rajuste son beret de commando marin, et part à l'attaque)