Hegemony Dans un univers troublé, l'avenir de la galaxie et de la race humaine vous appartient |
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| Danger dans les bas-fonds | |
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Katarina Semenova Initié
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Mar 22 Nov 2011 - 20:16 | |
| Katarina lut deux fois les informations. Elle avait seize heures devant elle et elle n’avait pas l’intention d’en perdre beaucoup. Elle hésita cependant quant au sort de l’autre. Il pouvait encore se révéler utile mais l’emporter n’était pas possible quant à le laisser là... Il finirait soit mangé, soit libéré. Katarina décida de courir le risque...
Elle se leva tranquillement du siège de sa motograv’ et s’avança vers lui. Il gémissait. Le Q15 était une arme relativement silencieuse et de ce trou, on ne l’entendit pas...
Katarina arrima soigneusement l’Avalon-10 et fila vers la sortie du réseau souterrain, prenant des artères susceptible de lui faire gagner du temps, volant par dessus carcasses et panneaux victimes de la décrépitude du temps. L’Avalon fut soigneusement planqué à proximité de la caserne servant d’entrée et de sortie. Pas question de se balader en ville avec un truc pareil.
“Katy” fila à son motel et examinant rapidement les cartes, se mit au lit pour sept heures de temps. Mieux valait ne pas tomber de sommeil une fois l’heure de jouer les acrobates arrivée.
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Douche, nouveaux vêtements et examen de la carte et des plans. Elle étudia par coeur pendant trois heures et reprit du repos après avoir mangé. Elle était prête. Katarina se réequipa et fila de nouveau à travers Askay. La ville était titanesque et engloutissait tout le monde. Cet endroit était une horreur sans nom. Trop de gens, trop d’appartements, de fenêtres, de flics, d’antigrav’. Chacun ressemblait à l’autre et avait l’air aussi lobotomisé que son voisin. Aucun espoir d’en sortir par dessus le marché. Au fond c’était le miroir de Carcaran finit-elle par penser. Ces types avaient raison de descendre se shooter dans des boites des bas-fonds, c’est tout ce qui leur restait et leur resterait. Le jugement était sans appel mais cet endroit était pourri, elle en était à présent convaincue.
Katarina laissa son Avalon-10 là où elle l’avait caché. Il serait selon toute vraisemblance inutile et elle peinait à l’imaginer l’utilisation d’un fusil d’assaut GRAAM-IV dans un établissement aussi réputé que celui qu’elle allait visiter ce soir, quoique...
Elle arriva au lieu du rendez-vous avec cinq minutes d’avance, sur ses gardes, et armée. | |
| | | Syllas Administration
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Dim 27 Nov 2011 - 20:53 | |
| L'endroit était un tunnel sinistre et nauséabond. Un filet d'eau croupie sale glissait entre les flaques du fond de la giganteque conduite, une tube de vingt mètres de haut. Il faisait un noir d'encre dedans, uniquement troublé par une lumière bleue d'urgence, installée près des postes de sécurité abandonnés le long de la passerelle qui courrait sous le plafond, et bien entendu des phares de la Motograv de Kat.
Celle-ci avait emprunté d'une des descentes secrètes dans l'Altaskay, et s'était ensuite dirigée à travers les rues de la ville mort vers son objectif, l'immense centrale de gestion des eaux désaffectée. De là, après quelques tours dans un réseau labyrinthique de canalisations à sec, elle était parvenue dans le grand collecteur MC8, qui courrait jusqu'à la province d'Ougnaya, dans le sud, où se trouvaient les sources et surtout les énormes réservoirs de la ville.
Kat posa pied à terre, et les capteurs de son bloc l'informèrent que l'air était saturé d'une puanteur extrême, d'agents bactériens malsains et de gaz non moins nocifs. Rien ne mortel, naturellement, mais il valait mieux éviter de rester des heures à respirer cette purée, et les filtres de son bloc ne pourraient pas non plus la préserver plus longtemps qu'une journée si elle devait rester coincée ici. Ses bottes intégrées en hexanox s'enfonçaient profondément, sur plusieurs centimètres, dans un conglomérat de vase, de poussière et de restes de rats tout bonnement répugnant.
Elle rejoignit au niveau d'une échelle le contact de son employeur sur place, à peine éclairé par la petite lampe de sûreté bleue. Ce dernier portait de lourds vêtements gris-bleu marine sales, avec une capuche, au moins trois épaisseurs, au dessus d'un justaucorps noir apparaissant au niveau du cou, et avait un respirateur lui couvrant une partie du visage très pâle, dont les tubes d'alimentation descendaient jusque dans son col. Il portait un très gros sac à dos, l'air rapiécé et rempli de bric à brac. Sous sa capuche apparaissait un morceau de casque, apparemment rétracté. C'était un arpenteur, un de ces hommes chargés d'entretenir les installations souterraines, notamment d'alimentation, de gestion des eaux et des déchets. Généralement, ils travaillaient par équipes de deux, et pouvaient rester dans jours dans l'immense réseau de grottes avant de regagner la surface. Naturellement, les plus folles rumeurs courraient sur cette profession très secrète, sur ses relations avec les truands, avec la Famille, avec les Epaves. Mais il n'en demeurait pas moins des auxiliaires essentiels... et extrêmement discrets.
Il tendit sa main, et serra avec poigne celle de Kat.
-Je suis Karolan, fit-il simplement, sans dire s'il s'agissait d'un nom ou d'un prénom, et on m'a dit que vous aimeriez voir ce qui se passe au'd'ssus d'nos têtes, c'est ça?
Sa voix était rendue un peu sifflante et étouffée par le respirateur, mais restait bien audible. Toutefois, ses yeux ne traduisaient rien, ils semblaient étrangement vides. Cet homme avait-il perdu son âme dans les profondeurs? | |
| | | Katarina Semenova Initié
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Dim 27 Nov 2011 - 21:45 | |
| Katarina regarda l’homme. Une âme ? Mais l’âme n’était plus une question ici, tout le monde l’avait laissée quelque part, au dessus, en dessous, ces gens là édifiaient une pyramide. Enfin non, c’était un autre nom. Une tour de machin chose. Bref, elle avait mieux à faire que de se rappeler le contenu d’histoires de feux de camp. Elle demeura laconique.
-Ouais, il se dit que tu connais un passage vers au-dessus.
Katy voulait en finir le plus vite possible. Ce coin empestait et la révulsait pour de bon. Les égouts de Carcaran étaient à peine pire, à peine et les conduites lui rappelaient trop son dix-septième anniversaire, passé à filer entre les pattes de la sûreté dans les égouts de Kamensk. Et elle n’avait pas envie de renouveler l’expérience.
D’ailleurs elle allait puer une fois arrivée dans la banque... | |
| | | Syllas Administration
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Dim 27 Nov 2011 - 22:33 | |
| L'homme ne prit même pas la peine de vérifier qui se cachait derrière le casque. Ca ne servait à rien de toutes façons; si le syndicat du crime qui l'avait payé pour faire ceci se retournait contre lui, rien ne servait de vérifier si la personne qui était venue au rendez-vous était bien celle qu'on lui avait annoncée. Peu importait au fond...
Il lui fit un signe de ses gros gants de le suivre, puis empoigna les barreaux de l'échelle. Le mouvement souleva une partie de ses épaisseurs de ses vêtements. Au dessus de sa combinaison noire, un baudrier spécialement aménagé retenait une carabine laser, d'un modèle daté mais encore sans aucun doute mortel. Aucun doute que sous allures d'homme des profondeurs assommé par son travail se cachait quelqu'un qui avait su prouver l'utilité de ses services... Ils grimpèrent comme ça jusqu'au sommet de la conduite, là où une porte étanche était ouvert. Les rayures sur les bords et les blocs de saleté et de béton tombés sur la passerelle métallique par endroit trouée indiquaient que l'accès avait été dégagé récemment. Encore une fois, Karolan grimpa le premier à l'échelle, et, à son extrémité, se rétablit dans un corridor carré, large, long mais bas au pont qu'on s'y tenait à peine debout, éclairé à intervalles réguliers par des lumières jaunâtres qui laissaient de vastes espaces sombre entre elles. Alors qu'elle se hissait aussi dans le couloir de service, Katarina fut surprise de voir une autre silhouette, pareillement habillée. Derrière un respirateur identique, on voyait des traits de femme. Calme, les bras croisés, elle attendait. Karolan ne la présenta pas. Derrière se trouvaient deux véhicules comme Katarina n'en avait jamais vu. . Ils étaient plats et bas, avec à l'avant une sorte de verrière en forme de petit pare-brise. Une série de petites commandes étaient placées à proximité des deux poignées visibles à l'avant. Le reste était composé d'une sorte de tablier moulé aux formes du corps humain. Il semblait y avoir une structure en dessous, et ils lévitaient doucement au dessus du béton encrassé.
-Ce sont des Kevala. Montez sur celui-là, fit l'arpenteur en désignant le véhicule près de la femme, il est configuré pour suivre le mien. Nous allons rapidement arriver sur place...
Katarina s'exécuta, modérément rassurée. Les motograv étaient une chose, mais, allongée sur ce tapis volant, on était moins rassuré. Elle remarqua un trou adapté à un tube respiratoire, près du tableau de bord qui s'illumina lorsqu'elle s'installa. Des données mystérieuses dans un autre alphabet apparurent en holo, et elle sentit un champ de force commencer à la retenir. Karolan s'installa sur le sien, et mis les gaz. Immédiatement le Kevala de la mercenaire fit un bond en avant, laissant l'arpenteuse seule derrière. Ils traversèrent à une vitesse vertigineuse un réseau de corridors souterrains parfois extrêmement étroits, n'y entrant que grâce à la forme aérodynamique et au profil bas de leurs appareils, faisant des virages que même sur un circuit de Motograv elle n'aurait osé faire, dans les ténèbres les plus totales. Comment l'homme faisait-il pour s'orienter? Il devait soit connaitre l'endroit comme sa poche, soit avoir un ordinateur de bord. Probablement les deux... Après une dizaine de minutes, ils s'arrêtèrent. Ils étaient dans un autre couloir, totalement sombre. La seule lumière provenait encore une fois de leurs phares. Mais, une fois relevés, l'arpenteur lui désigna une porte de métal rouillé, empoussiérée, qui se fondait presque dans le mur.
-Par là, vous arrivez sous le sol de la salle des coffres. C'est une galerie de drainage installée dans les années 2540, elle a été oubliée des cartes. Je peux vous l'ouvrir, et aménager un passage dans leur sol, mais c'est tout. Ensuite, je pars, et vous ne m'aurez jamais vu. Je laisserais dans ce cas le Kevala ici, programmé pour revenir au collecteur. Vous n'aurez plus qu'à prendre votre bécane et à disparaitre aussi. Vous êtes certaine de vouloir faire ça? | |
| | | Katarina Semenova Initié
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Lun 28 Nov 2011 - 21:19 | |
| Une foutue drôle de traversée c’était le moins qu’on puisse dire. Un véhicule bizarre et des types décidément très bizarre. Ils avaient un air de Nomades perdus dans les sous sols de la ville, une aberration. Mais il fallait y aller. Une partie du fric de sa retraite se trouvait là-bas et elle commençait à en avoir marre de flinguer à tout va. Elle savait que le burn-out qui la tuerait était encore loin mais elle sentait que cela se rapprochait. Trop d’ennemis, trop de gens dont elle était connue et trop d’embrouilles partout et nulle part, trop de fiches de police.
Sous sa cape pistolets et fusil plus quelque menu matériel.
-Aidez-moi et laissez-moi votre engin, se contenta-t-elle de répondre. Et bien sûr que je ne vous aurai jamais vu.
Evidemment qu’elle en était certaine. Dans le ventre de la bête, mais ça ou les tréfonds du démon... | |
| | | Syllas Administration
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Mar 29 Nov 2011 - 10:37 | |
| Avait-il sourit? Impossible de le dire derrière le masque en partie opaque qui lui couvrait la partie inférieure du visage. L'homme se contenta de hocher la tête, et aussitôt après fouilla dans une poche, pouren sortir un petit objet métallique en forme de pyramide. Il s'avança vers l'antique porte, et colla l'objet dessus - magnétisme sans doute - , tournant légèrement le sommet de la pyramide, avant de s'écarter. L'appareil émit un "bip bip bip" de plus en plus rapide, qui devint presque un unique sifflement à la fin, et lentement le sommet de la pyramide commença à se remettre en place. mais en faisant cela, il entrainait une puissance torsion du battant lui même, qui termina totalement déformé et béant. Karolan revint, et saisit la petite pyramide, qu'il rangea de nouveau. Puis il donna un gros coup de botte dans la porte, qui tombe, côté intérieur.
Derrière, l'aménagement de l'ancienne galerie de drainage était très différent. Plus de murs de béton lisses et propres: c'était un chaos plus ou moins en forme de grotte, avec des éboulis, des étais métalliques à l'air extrêmement anciens, un sol plein de caillasse et de saletés, et plusieurs grosses conduites rouillées et trouées, entourées de machines anciennes et en partie détruites. Une flaque puante stagnait dans un coin. L'arpenteur sortit une puissance torche ionique, qui éclaira l'ensemble: c'était une galerie aux formes irrégulières, qui continuait bien au delà de l'extrémité de l'éclairage. Des tuyaux étaient visibles partout.
-Il ne vaut mieux pas se perdre là dedans, personne n'a conservé de cartes du réseau, ni même ne connait son extension, ça a été creusé durant les premières années de la colonisation. Même les épaves n'y vont pas, car il n'y a strictement rien: ni sortie, ni nourriture pour eux.
Karolan avait dit cela d'une voix égale derrière son respirateur, puis avisa un des coins de la galerie, à une quarantaine de mètres de l'entrée. Il sauta par dessus un tuyau répandant un liquide noir visqueux, puis grimpa le long d'un tas d'éboulis. En haut de ce dernier, Katarina distingua les premiers échelons, très espacés, d'un accès dans un tunnel à peine assez grand pour la laisser passer. Jamais elle n'aurait crû que l'arpenteur, avec ses multiples épaisseurs et son énorme sac à dos, puissent s'y glisser - pourtant il y parvint, après quelques contorsions. Elle le suivit.
La montée du puisard très incliné dura plusieurs minutes, pénibles. Des gravillons et épaisses couches de saleté tombaient sur Kat', tandis qu'une impression d'opacité de l'air se faisait même à l'intérieur de son bloc de protection. L'endroit n'était pas engageant. Certains échelons étaient tordus, d'autres carrément absents, et parfois il fallait qu'elle s'aider de ses coudes pour continuer à monter. Au dessus, Karolan n'avait pas l'air d'être le moins du monde importuné. Ils arrivèrent comme ça dans un autre couloir, presque identique à celui qu'ils venaient de quitter, à l'exception qu'il était notablement plus bas, au point que la mercenaire faillit se cogner la tête contre le plafond. On remarquait que ce dernier était bétonné, et que d'épais étais de béton armé plus récent le soutenaient.
-Nous sommes juste en dessous, fit l'arpenteur, cette section a été étayée et isolée il y a une trentaine d'années. Mais...
Il sortit sa carabine laser, et commença à inspecter le plafond.
-La voute elle-même est faible dans les endroits où elle n'est pas correctement armée, comme ici.
L'arpenteur désigna un endroit, identique aux autres. Il fit retomber en arrière sa capuche et dans le même mouvement rabattit en avant le casque, qui se superposa sur le respirateur, montant plus qu'une surface noire lisse. Et braqua son arme sur l'endroit désigné; quelques mouvements de roulette sur la crosse, et le faisceau jaillit. C'était une lumière bleue intense, qui éclaira puissamment tout le couloir désolé sur des centaines de mètres, permettant d'en mesurer l'immensité. En quelques secondes, ce fut finit. L'arme ancienne et probablement trafiquée avait fait son effet. Karolan prit un bloc de pierre, le plaça sous l'endroit, monta dessus, et poussa de toutes ses forces contre la découpe. Le plafond en béton céda sans peine, et dévoila les ténèbres au dessus.
-Vous arriverez normalement directement dans la salle des coffres. Normalement il ne devrait pas y avoir d'alarme dedans. N'oubliez pas de refermer le trou en partant....
La voix était un peu rendue nasillarde par le casque. Il lui lança son projecteur, avant de disparaitre dans le puisard par lequel ils étaient tout juste arrivés... | |
| | | Katarina Semenova Initié
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Dim 4 Déc 2011 - 17:01 | |
| *Eh bien merci.... “camarade”*
Ce coin ressemblait à Kamensk au fond, juste que la lumière du jour ne s’y invitait jamais. L’endroit était glauque, c’était le moins que l’on pouvait dire et s’y perdre assurait que l’on ne vous retrouverait jamais, jamais. C’était intéressant, notamment pour les éventuels poursuivants.
Katarina prit soin de couper le projecteur, la laissant seule dans les ténèbres et poussa un bon coup, ouvrant le passage le plus silencieusement possible. Donnant un bon coup avec ses jambes elle se hissa à l’aide de ses bras et de son buste, tâche facilitée par le bloc armure lui servant de tenue de moto.
Katarina jeta un oeil prudent, évaluant les dimensions de la salle, cherchant dans sa mémoire les plans étudiés et comparant avec ce qu’elle voyait afin d’être certaine d’être dans la bonne salle. Les systèmes de sécurité de la salle étaient normalement minimaux mais deux vérifications valaient généralement mieux qu’une seule... | |
| | | Syllas Administration
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Mer 21 Déc 2011 - 22:37 | |
| L'intérieur de la salle des coffres était plongé dans des ténèbres quasi entières. La seule lumière provenait d'une grille de lasers bleu clair. Ces derniers formaient un motif régulier, espacés de quelques centimètres, partant d'un émetteur au plafond jusqu'à un foyer au sol. La zone ainsi protégée était celle de haute sécurité - précisément celle dans laquelle Katarina venait d'émerger.
Les parois étaient couvertes de coffres de sécurité bien soignés, chacun ayant son petit pavé digital, inactif. Ce dernier se matérialisait lorsqu'on passait le doigt dessus, faisant apparaitre des champs de force marqué d'un numéro. Naturellement, ça n'était pas une serrure électronique super-évoluée. Il y avait de quoi la passer dans le commerce... toutefois la prudence restait de mise. Restait plus qu'à appliquer ça au coffre 157 B. | |
| | | Katarina Semenova Initié
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Lun 26 Déc 2011 - 22:45 | |
| Katarina releva la visière de sa tenue de motograv’ et passa les lunettes militaires prises dans le stock de Varius. Elle les polarisa rapidement. L’infrarouge était merveilleux et les laser aidaient à y voir comme en plein jour. Katarina s’avança lentement et entreprise de chercher le casier en question surveillant les alentours afin d’éviter tout dispositif de sécurité.
Tout ça avait presque l’air trop facile et Katy’ ne pu s’empêcher de tâter son fusil, afin de vérifier s’il était bien là. 154-B, 155, 156, 157 ! On y était. Katarina regarda encore une fois autour d’elle mais ne remarqua rien. Lentement, sur ses gardes, comme redoutant qu’un monstre ne sorte de la petite porte, Katarina passa son gant sur le pad, qui s’alluma.
Katarina posa son propre pad dessus et bloqua la console de contrôle du coffre sur ouvert, l’empêchant de s’éteindre jusquà réinitialisation par le personnel de sécurité pour avoir été ouvert à la mauvaise heure. L’on ouvrait pas un coffre quand la banque était fermée. Cela fait Katarina lança un logiciel de piratage et entreprit de débloquer la combinaisons du coffre. Quelle horreur, heureusement que le programme était là pour aider sinon elle aurait a y passer la nuit. Deux chiffres, c’était bon. Katarina explorait le logiciel de cryptage du coffre et ses suites logiques, le verrou était correctement placé et le signal permanent “tout va bien” était toujours sagement envoyé à l’ordinateur central. Une lettre, deux, trois. Parfait, l’on en était donc à 67-KLF. Encore trois chiffres et quatre lettres. Déjà cinq minutes de passées.
En attendant cette histoire était bizarre, mieux vaudrait ne pas ouvrir le paquet si elle s’en emparait ou plutôt ne vaudrait mieux pas le regarder de trop près. Ça risquait de mal finir.
9 - 5 - 4, 67-KLF-954. Encore quatre lettres.
Et il faudrait échapper aux potes de Varius si jamais quelqu’un retrouvait sa trace, plus la Famille qui rôdait. Enfin ça elle l’avait déjà fait et elle tirait mieux aujourd’hui qu’avant. S’il fallait vraiment en venir là on pourrait un peu rigoler.
Z - T - Y, plus qu’une. Bref, quoi qu’il en soit l’on n’avait jamais obtenu de repas gratuit dans le monde de Katarina, dans celui-ci non plus d’ailleurs, à ce qu’elle en avait vu. Au moins dans le sien l’on était vivant.
S.
67-KLF-954-ZTYS. Katarina valida la combinaison et et retint son souffle, s’écartant sur le côté, on ne sait jamais... | |
| | | Syllas Administration
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Mer 1 Fév 2012 - 21:56 | |
| La paroi émit un lent "gling", suivi d'une série de cliquetis prolongés. Plusieurs barillets rotatifs magnétiques s'alignèrent derrière la couche de métal, et les trois gâches se retirèrent. Une lumière rouge puis verte clignota, et le coffre s'ouvrit lentement.
Il était beaucoup plus profond qu'il n'en avait l'air, plus qu'un bras humain. Une petite poignée permettait de sortir son contenu sur un plateau roulant. C'était un chaos total dans ce coffre. Il y avait là plusieurs pilles de liasses de billets, du genre de ceux que l'on employait dans les zones neutres, des coupure de CRUs unioniens, des crédits fédéraux, quelques pièces d'or et d'argent, de la paperasse et quelques porteurs de données, une grosse boite en plastique et, tout au fond, un vieux sac de toile vert sombre, soigneusement noué.
Sans perdre de temps, Katarina fit le tour de ce qu'elle avait sous la main. Les sommes en liquide se montaient à environ 15.000 CRU, 7.000 sols, et une poignée de dirham froissés. Les papiers étaient principalement des bons d'achats et de transports de fruits et légumes - probablement pas si innocents -, mais il y avait aussi trois feuilles recto-verso couvertes d'une série continue de chiffres, lettres est symboles, probablement un code secret. Enfin, plus intéressant, quelques cartes précises, annotées avec l'écriture embrouillée de Varius. Au dos de l'une d'elle étaient griffonnées des coordonnées stellaires. La boite en plastique s'avéra contenir un autre sac de plastique, que Kat déplia vivement. A travers la transparence, elle vit flotter dans un liquide osmotique un morceau de chair - un doigt. grimaçant, elle le replaça où elle l'avait trouvé.
Finalement, elle s'empara du vieux sac usé, l'ouvrit sans ménagement, et en sortit un objet qu'elle n'identifia pas très clairement au premier abord. C'était une sorte de masse métallique ronde, lourde - malgré le bloc elle le sentit clairement -, dont la partie supérieure était gravée de lignes et signes indéchiffrables. D'étranges cadrants et barrettes mobiles y étaient également fixés, suivants les tracés du disque.
Lorsque sa main, pourtant protégée, effleura l'objet, Kat sentit comme une puissante modification de la gravité, comme si, subitement, elle diminuait brutalement. Un étourdissement suivit, et des couleurs se mirent à se balancer devant ses yeux, tandis qu'elle entendit comme un bourdonnement électronique dans les oreilles. Puis, tout s'arrêta, et les couleurs changèrent. A travers un rideau de beige s'imposa l'image d'un paysage interminable de collines balafrées, sous un ciel d'un bleu sombre tendant au violet. Une végétation rare poussait dans des vals ombragés chichement répartis, et était totalement absente autour de la tache grise, l'énorme carcasse échouée sur un plateau couleur poussière. Le bourdonnement repris, et ne cessa que lorsque Katarina repris ses esprits. Elle était toujours debout devant le coffre... mais depuis combien de temps? | |
| | | Katarina Semenova Initié
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Dim 5 Fév 2012 - 11:11 | |
| Katarina jeta un regard à cette...chose, effrayée. Ce qui venait de se passer n’était pas normal, et lui rappelait quelque chose, quelque chose qu’elle avait toujours voulu mais qui ne pouvait être défini. Elle connaissait ce lieu, elle en était certaine, et il l’attendait, oh oui il l’attendait et son salut se trouverait là. Que cette chose soit entrée dans sa tête ne lui disait rien qui vaille et son bon sens paysan, hérité des sales coins à esclaves de Carcaran lui dit de se débarrasser de cette saloperie au plus tôt.
Elle le fourra dans sa boite et le plaça au fond du sac qu’elle emportait avec elle. Ce truc lui faisait peur, par ce qu’il pouvait représenter. Comment était mort son ancien proprio, elle n’en savait toujours rien et cela non plus ne lui plaisait pas.
Katarina rafla tout sauf le doigt. Non seulement il n’y avait pas beaucoup de temps, enfin plus beaucoup et un doigt... Katarina fit une pause d’une seconde. Si un doigt se trouvait là c’est qu’il pouvait bien avoir un rapport avec quelque chose. Tant pis, elle n’allait pas se promener avec un onzième doigt et trois index ne l’intéressaient pas.
“Katy” passa le sac en bandoulière et attrapa prestement son fusil. Clock’s ticking. Elle se dirigea prestement vers la sortie, le doigt, vivant celui-là, sur la gâchette. Ce machin était trop bizarre pour que sa cible première ait été n’importe qui, ou alors il était comme Varius, et l’avait hérité d’un autre plus important. Ce qui signifiait que cela pouvait toucher des groupes de la taille du Cartel, au moins. Bref ça commençait à puer sérieusement et le bordel de la centrale signifiait que les flics au moins cherchaient quelqu’un, qui pourrait bien être Varius aussi. Or Varius avait disparu, et pour cause ! Quelqu’un de bien placé n’allait pas tarder à comprendre qu’il y avait dans cette partie, un étranger, à savoir elle, sans toutefois pouvoir l’identifier. Enfin son employeur pouvait très bien décider de la liquider.
Sur ces sombres pensées, Katarina accéléra le pas et regagna prestement sa sortie “sécurisée”. Elle n'avait pas l'intention de négocier le passage avec quiconque... | |
| | | Syllas Administration
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Mer 8 Fév 2012 - 20:31 | |
| Secouée, Katarina était à peine arrivée avec sa cargaison jusqu'au trou dans le sol que les lumières s'allumèrent en grand, sans transition, et qu'une sorte d'étrange sifflement empli l'air; c'était un gaz qui était lâché à travers de minuscules valves dans le plafond. Sans perdre de temps dans une atmosphère qui deviendrait probablement bientôt définitivement désagréable, elle sauta à travers la "sortie de secours", referma précautionneusement le passage - cela ne duperait personne, naturellement, mais ferait tout de même dans le pire des cas gagner une ou deux minutes. Puis, ni une ni deux, elle s'engagea dans les étroites galeries descendantes, rampant, poussant, tirant son corps, parfois prise de vertiges inexpliqués. Il était clair que cet objet avait des effets puissants... et dangereux. C'était comme si des ondes concentriques étranges rayonnaient depuis la poche où il était soigneusement rangé...
Elle sauta au bas d'une dernière pile de gravât, et regagna plus au moins au jugé la porte d'accès ouverte par son guide plus tôt. L'espace d'un instant, elle ne rencontra qu'un mur, et son rythme cardiaque augmenta. Car il était certain que si elle s'était perdue ici, il était à espérer que les recherches des flics la localisent... Mais non, l'accès était bien là. Elle émergea dans le corridor d'entretien de l'époque coloniale, plongé dans des ténèbres quasi-totales, tout juste interrompues par une veilleuse sur le kevala. Karolan avait donc tenu parole, même s'il n'avait jamais dit grand-chose. A peine avait-elle pris place, allongée, sur le véhicule que ce dernier activa son champ de force de retenue, et commença à accélérer sans transition. un petit écran holo s'était matérialisé, mes les données étaient notées dans un alphabet qu'elle ne comprenait pas. Un puissant phare balayait l'espace devant elle, dévoilant une interminable enfilade de corridors tous semblables. Après un voyage dans les ténèbres absolues dont elle n'aurait su dire s'il était long ou court, elle arriva à proximité de la trappe d'accès. Sans un regard en arrière, elle sauta du Kevala enfin arrêté, ouvrit la trappe, et entama la descente. Un sifflement lui appris que sans attendre, l'étrange véhicule avait filé...
Son propre véhicule l'attendait à l'extrémité de la vieille canalisation putride du grand collecteur des égout, ce Cloaca Maxima, là où elle l'avait laissé. Mais celle-ci semblait presque accueillante après l'immense dédale au dessus... car elle n’avait qu'une seule direction à suivre pour permettre de sortir.
Après une heure encore, elle arriva à la surface par un accès secondaire, qui donnait dans une station d'épuration des eaux d'une banlieue pavillonnaire. Sa com. vibra alors.
Un message textuel lapidaire venait d'arriver. On lui donnait rendez-vous devant le hangar 4C d'un petit spatioport de province, à Darus, afin qu'elle donne le "paquet" qu'elle devait entre temps avoir trouvé, et reçoive sa juste récompense... | |
| | | Katarina Semenova Initié
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Lun 20 Fév 2012 - 12:46 | |
| Katarina passa rapidement à son motel et régla la facture en cash avec du liquide de Varius. La chambre avait naturellement été louée sous un faux nom. Armes, Avalon-10, munitions et effets.
Elle enfila sa bécane après un peu de repos et fila vers Vladinoslav via l’hyperhighway. Cela prendrait plus de temps que le train mais le colis pouvait créer trop d’interférences et il y avait trop de flics dans les trains, tout simplement. De Vladinoslav, Sirikov, deux heures trente de route le long de la voie ferrée à six cents à l’heure, même chose entre Askay et la capitale provinciale. S’ensuivit un repos dans une ville secondaire au nom sans intérêt proche de la Ressik. Katarina repartit tôt le matin et dépassa Öost et aborda les zones agricoles de la provinces, parsemées d’industries high tech. L’endroit semblait plus civilisé que la gigantesque ville qu’elle laissait derrière elle, moins de flics dans les bourgades qu’elle dépassait. Il y avait moyen de vite sévir pour des raids ponctuels par ici. Certes on pouvait pas s’y installer, pas assez de densité pour s’y cacher malheureusement. Non non recruter une bande de malfrats et frapper ici n’était pas mauvais comme concept. Enfin pas ici, tout ce qui se trouvait à l’est de la Ressik pourrait être une belle cible.
Bref, Darus était en vue. L’astroport fut vite trouvé, les armes vérifiées et l’on se présenta à une heure tardive, entre chiens et loups, celle où gris et noir s'entremêlaient. La ville en elle-même n’avait rien de bien particulier. Une copie d’Askay et de ses niveaux intermédiaires, moins de fous, juste des types lambda qui n’imagineraient jamais voir débarquer une bande de gens comme Katarina.
Katarina fila donc dans les rues, absentes de police, quelques badauds s’arrêtant pour laisser traîner le regard sur sa moto. Le spatioport n’était plus très loin. Elle y pénétra sans mal et leurra un ou deux systèmes de sécurité afin de pouvoir se rendre plus discrètement au hangar 4C. Il n’y avait pour l’heure personne, elle avait exactement trente secondes d’avance... Toutes armes étaient chargées. | |
| | | Syllas Administration
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Sam 3 Mar 2012 - 22:10 | |
| Le hangar était un hangar frigorifique désaffecté. Des épaisses portes en fermaient l'accès, et il n'y avait aucune fenêtre visible - l'endroit respirait proprement dit la souricière. Néanmoins, les portes étaient ouvertes, et l'intérieur vide. Plusieurs veilleuses éclairaient les murs et les postes électriques, et une sphère ionique au bout d'un fil électrique laissait un cercle illuminait au sol, à la bordure duquel se tenait Katarina.
Quelqu'un avait du observer son arrivée, car à peine avait elle attendu quelques instants que des pas retentirent. Deux hommes portant de longs manteaux sombres et des capuches pénètrent dans le hall, manifestement armés d'après leur démarche, et se positionnèrent en face d'elle, de l'autre côté du cercle de lumière. Il n'était pas à douter également qu'un autre devait se trouver derrière... Puis, de nouveaux pas; deux autres silhouettes arrivèrent, également encapuchonnées. Il y avait une femme, dont elle devinait les cheveux blond extrêmement clairs sous l'ombre de la capuche, et un homme, qui rejeta la sienne en arrière. Quadragénaire, il avait une grosse mâchoire carrée et des grands yeux bruns qui la fixèrent.
-Vous avez accompli votre part du contrat.
Ca n'était pas une vraie question; c'était plutôt un constat.
-Avez-vous le colis? demanda-t-il, avant de continuer après un hochement de tête de la part de son interlocutrice: Bien. Nous avons votre récompense.
A ce moment, la femme s'avança sous la lumière, jusqu'à quelques mètres de Katarina. Quelques boucles de ses cheveux sortirent du couvert de la capuche, apparaissant presque blanches au milieu de cette noirceur. Les traits de son visage demeuraient invisibles toutefois. Elle eut un bref mouvement, et sortit de sous son manteau un petit sac à bandoulière et à attache magnétique, qui semblait plein à craquer. Elle l'ouvrit doucement, révélant des petites platines d'un métal gris légèrement laiteux. Elle en retira une et la tendit pour examen, et l'homme, derrière, expliqua:
-Six kilogrammes et demi de rhodium raffiné à 99,9%, issus des mines de la MMK sur Minkanov, dans le système de Hornet. Pas de numéros de série ni de traceur. Comme vous devez le savoir, cela vaut dix fois son poids en or pur...
C'était une somme considérable. Il devait réellement tenir à ce qu'elle avait récupéré... | |
| | | Katarina Semenova Initié
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Dim 4 Mar 2012 - 19:21 | |
| Katarina conserva une mine impassible. Ces types avaient l’air de sortir d’une secte de pyromanes ou d’elle ne savait pas trop quoi. L’ambiance était bizarre et elle devait bien admettre qu’elle n’aimait pas trop ça. Dès que l’homme lui adressa la parole, ses muscles se raidirent un bref instant. Les réflexes, l’habitude prirent rapidement le dessus. Boucle d’or approcha avec une plaquette. Katarina hésita un bref instant et opta pour descendre de moto, attrapant le sac contenant l’objet. Elle anticipa le comportement de la saleté et se vida la tête un instant, préférant se concentrer sur le Rhodium.
Katarina s’empara de la plaquette. Six kilos et demi, cela valait largement plus que la centaine de milliers de crédits. Une somme faramineuse, reconstituant presque son capitale d’avant la perte de son oeil gauche, un miracle, tout cela n’avait demandé que de faire la peau à Varius et à surveiller ses arrières. C’était simple, trop simple. La Famille avait perdu en qualité depuis la dernière fois était-ce elle qui, justement, l’employait sans qu’elle le sache. Elle examina donc la plaquette et constata qu’elle répondait, pour ce qu’elle en connaissait, aux descriptions de madame. Parfait.
Katarina tendit son colis à elle, bien contente de s’en débarrasser. Elle fut plus alerte à la seconde où elle le tendit. Elle était seule face à plusieurs hommes probablement armés. Et c’était vraiment beaucoup d’argent. Encore un boulot, ou deux, et elle serait libre. Un ou deux... Le tout serait de savoir si elle était réellement capable de raccrocher... | |
| | | Syllas Administration
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Lun 19 Mar 2012 - 20:25 | |
| La fille aux cheveux si clair vérifia brièvement ce qu'il y avait dans le sac, hocha la tête, et revint vers son patron. Les extrémités des lèvres de ce dernier tressaillaient légèrement, signe d'un sourire réprimé. Il s'assura à son tour du contenu de la besace, et cette fois ci eut un réel rictus. Il amorça un hochement de tête à l'égard de ses hommes, qui s'animèrent, menaçant, avançant légèrement. Le traquenard semblait de plus en plus évident. Mais le chef de ces types n'en avait pas conscience à quel point. Alors que Katarina commençait à sincèrement croire sa dernière heure arrivée, tout-à-coup une fusillade éclata. Des tirs conventionnels, et des "schlasch" caractéristiques des armes à énergie. Une radio d'un des types grésilla quelque chose d'apparemment paniquée, avant que la communication ne se coupe subitement. Devenu blanc comme un linge, l'autre remis en vitesse sa capuche, et ordonna de la liquider et de tenir, avant de s'enfuir en courant. La femme aux cheveux blonds-blancs tira une grosse arme jadéenne, et fit mine de mettre en joue avant que Katarina n'ait ne temps de retourner à sa Motograv... et tira, une fois. Une détonation retentit, et l'épaule de la criminelle explosa. Cela déstabilisa son bras au dernier moment - comprendre, l’arracha -, et le tir partit dans le plafond, laissant le temps à la fuyarde de monter en selle et de s'enfuir, tandis que, paniqués, les hommes de main ne pensaient plus qu'à sauver leur peau. En fonçant en dehors de l’entrepôt, elle se rendit compte que l'endroit si calme quelques minutes plus tôt était devenu une fourmilière. UN chaos de véhicules, dont plusieurs avaient sirènes et autres avertisseurs, mais aussi beaucoup d'antigrav noirs banalisés. Dans le ciel patrouillaient des impulsoplans et des hélicoptères. Des hommes arrêtaient un peu partout les gangsters, effectuaient les derniers échanges de tirs. Ce coin puait. Il puait la Sûreté. Katarina, slalomant entre les entrepôts, parvint à échapper à une partie de la surveillance. Puis, subitement, l'un des hélicoptères apparut au dessus d'elle, et un faisceau vert de scann la parcourut.,. pour se détourner. Dix kilomètres plus loin, rangée sur un petit parking au sommet d'une colline boisée, elle s'étonnait encore de la chance qu'elle avait eut. Si c’était vraiment de la chance... | |
| | | Katarina Semenova Initié
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Sam 31 Mar 2012 - 11:32 | |
| Katarina d’un coup de bras leva son GRAAM 4. Situé à haut de la hanche et prêt à balayer la salle en automatique, elle eut à peine le temps de lâcher un long trait sur la femme. Le tir mystérieux lui arraché l’épaule, la transformant en une vulgaire poupée hurlante pivotant sur elle-même. Katarina lui carbonisa les viscères d’un tir bien placé, plus par réflexe que par réelle volonté. La jeune femme attrapa la bandoulière du sac et d’un mouvement crabe, l’arme toujours à la hanche faute de mieux, recula le plus prestement possible vers sa moto.
Katarina ne demanda pas son reste, elle l’avait vissé à son épaule. Le Rhodium en barre et puis c’était tout ! Filant à toute vitesse entre deux blindés légers, Katarina prit traboules sur traboules et finit par quitter la ville.
Lentement elle s’empara du sac et vérifia son contenu. Le Rhodium était bien là. Elle le chargea sans autre forme de procès dans les fontes de sa motograv et laissa le sac là. Rien n’interdisait la présence d’une traceur dans le colis alors autant réduire les chances de se faire pister. Le Rhodium devrait, à terme, être le plus possible lavé de tout marqueur nucléaire ou autre.
Toujours était-il que sa voie de fuite semblait compromise. La filière qui l’avait introduite ici avait tentée de l’éliminer, ce qui signifiait que sa voie de sortie de Tsarsysyn était compromise. Une chose était certaine. Si elle sortait trop longtemps de son environnement elle se ferait pincer tôt ou tard, car détonnerait et ne pouvait risquer un simple contrôle routier. C’est qu’on y trouverait fusil d’assaut, pistolets automatiques, grenades et fusil antichar moderne... Elle décida donc de courir le risque de regagner Askay et ses faubourgs. Un motel pas trop regardant servi de planque où elle se barricada le temps de trouver une solution. La première fut de lancer une décodage le plus rapide possible des données de Varius. Il avait bien un moyen de faire transiter sa foutue marchandise et si elle parvenait à trouver un stock ou l’autre (le secret qu’elle connaissait pourrait déjà rapporter pas mal), elle pourrait toujours avoir de quoi payer un passage auprès d’un type moins regardant que les autres...
En attendant la vigilance était reine, le rhodium avait trouvé sa place dans la conduite d’aération et elle dormait dans un angle mort de la pièce, fusil vaguement orienté vers la porte, la fenêtre bloquée. | |
| | | Syllas Administration
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Sam 7 Avr 2012 - 16:22 | |
| Il ne se passa rien. Katarina avait semblé réussi à échapper au filet tendu par la Sûreté - à moins que la famille ait décidé de la laisser courir et de la suivre, mais dans ce cas là il n'y avait pas grand chose qu'elle puisse faire. Mais cela semblait quand même peu probable, à moins qu'elle soit au courant d'absolument toutes les circonstances. Tout c'était passé définitivement trop rapidement et abruptement. Le motel n'en demeurait pas moins un endroit temporairement sûr. Le propriétaire, un homme à la peau couleur chocolat et à l'allure graisseuse se fichait royalement de qui passait chez lui, tant que ça payait, et rien d’extraordinaire ne semblait se passer, les activités suivant leur cours.
Sur le circuit continu d'information il était annoncé que la Sûreté et les fédéraux avaient opéré une importante saisie de matériel illicite à Darus, et arrêté des trafiquants. Bien sûr. Ils avaient même trouvé des témoins pour corroborer les faits. Mais pas un mot sur une éventuelle fuyarde - une bonne chose?
Grâce au décodeur et à ses propres infos, Katarina put finalement dénicher une possibilité de sortie tranquille du territoire unionien. Depuis Tobolsk, province d'Ougnaya, au sud de la capitale, les responsables logistique et export d'une entreprise de vente de produits botaniques acceptaient également parfois des chargements "inhabituels" à destination des zones neutres (entre autres). Les containers des plantes étant pressurisés et dotés d'un support de vie rudimentaire, il n'y avait pas besoin de beaucoup pour en faire de vraies capsules à l'abri des contrôles et des dépressurisations qui avaient parfois lieu dans les vaisseaux. Apparemment, SET-Botanics n'était lié à aucune mafia ou quoi que ce soit, et se contentait de contrats temporaires, quand on graissait convenablement la patte des bonnes personnes... | |
| | | Katarina Semenova Initié
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Ven 13 Avr 2012 - 22:54 | |
| Katarina retourna à la cache d’armes de Varus afin d’y récupérer tout ce qui pourrait être intéressant. Elle ne remettrait pas les pieds sur Tsarsysyn avant longtemps et démarcher pour vendre le tout était dangereux. Si le gang du bonhomme cherchait son patron il risquait de lui tomber dessus, premièrement, et mieux valait ne pas tenter la Sûreté une seconde fois. Elle retrouva le cadavre du mafieux là où elle l’avait laissé, un peu mangé toutefois. Katarina abandonna pour ce faire une partie de ses bagages et ramena du matériel issu des stocks de Varus, principalement du matériel de surveillance, un ordinateur et quelques armes. SIP, munitions, mais aussi trois mines antipersonnels à effet dirigé en plus d’optiques de rechange pour l’Avalon-10 et un deux chargeurs complets de munitions.
Katarina fit rapidement le plein et s’engagea sur le réseau d’hyperhighway de la planète. La chaîne de montagne au Sud de la gigantesque ville devait être contournée. Le trajet se fit rapidement à vitesse de croisière et au maximum autorisé tout le long. Mieux valait ne pas se faire remarquer. Quelques bien moins “militaires” trouvés ça et là dans la planque trouvèrent grâce aux yeux d’un prêteur sur gage de province. Un passage dans une boutique de plongée lui fournit, pour une somme modique, une petite bouteille d’air de secours. Juste par précaution, le temps de faire du dégât en cas de sale coup...
Tobolsk. La ville s’étendait jusqu’en bordure de mer où une marina couverte de grands hangars laissant passer la lumière protégeaient les bateaux. Il faisait beaucoup plus froid en dépit d’un soleil éclatant. Katarina respira un bon coup avant d’entrer dans la ville. La région était plus... Accueillante. Il ne faisait pas encore assez froid pour geler mais l’on en était très proche. Moins animée qu’Askay, la ville n’en était pas inactive pour autant et un certain trafique régnait encore dans les rues. Excédée par le maglev urbain de dixième ordre qui circulait au milieu de la rue, Katarina le doubla et prit une voie rapide menant vers l’Ouest de la ville. À proximité du petit terrain d’aviation caché derrière une butte. L’entreprise qu’elle cherchait était de l’autre côté, proche de la porte de sortie vers l’espace. Un accès direct, pour une ville de cette taille c’était, apparemment, rare. Katarina aperçu fugacement le tarmac et quatre navettes lourdes alignées, en attente de chargements divers pour l’orbite. Une voie ferroviaires brisait la colline en deux et passait à proximité d’une installation. De grandes serres avec des cultures sur palettes, plusieurs étages. Sa destination.
Les notes de Varius commandaient de s’adresser à un certain Igor, du service logistique. Justifiant d’un rendez-vous authentiquement pris pour une offre de service logistique améliorés, Katarina parvint à se faire admettre dans le bureau du responsable, Igor Sternitz. L’homme était d’âge moyen, il lui manquait des cheveux ce qui ne contribuait guère à masquer un front proéminent donnant au responsable logistique de SET-Botanics un air profondément buté. Il avait cependant l’air plus intelligent qu’un premier regard ne pouvait le laisser croire.
La négociation fut rapide, très rapide. La simple mention d’un nouveau type de container de type BT-176 éveilla une lueur particulière dans le regard du gérant, qui demanda un dossier préliminaire. Une farde avec le prix et une avance passa par dessus la table, l’on négocia pour dix mille unités de plus et soixante milliers de containers furent commandés. C’était cher payé pour un passage mais si c’était pour atterrir en sûreté sur la Roue ce n’était pas de refus du tout. Le motel de l’aéroport était confortable, ou enfin presque. Katarina eut à attendre jusqu’à la tombée du lendemain soir pour se présenter de nouveau à un accès dérobé de SET-Botanics. Les laboratoires et centres des de production avaient l’air subitement beaucoup moins accueillant, et le dernier rendez-vous nocturne ne s’était pas aussi bien déroulé que prévu. Mais la ville était plus petite, l’activité moins louche en général, et personne ne semblait ici vouloir s’attirer des ennuis tout en ne crachant pas sur l’argent.
Le container était vraiment étroit, surtout s’il fallait caser la moto et le sac plein de Rhodium en barres, qu’elle tenait fermé et près d’elle. Le premier qui oserait y jeter un oeil prendrait une balle quelque part, une seconde encore ailleurs et les autres mangeraient une grenade à main, oui m’sieur ! Fusil chargé au maximum, dispositif de secours à portée de main, Katarina était prête à toute éventualité. Ce n’était pas une situation confortable c’était certain mais sauf indication contraire, c’était ça ou se faire coincer par la douane locale, bref la plus sale situation possible. La plus humiliante aussi...
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| | | Syllas Administration
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Dim 29 Avr 2012 - 15:09 | |
| -Oui mademoiselle Sandjon, tout a été rangé comme vous nous l'avez demandé, fit le type de la division logistique de SET-Botanics, non sans s'arrêter sur les cheveux de la personne qu'il avait emmené.
C'était une cascade de longs cheveux blonds et lisses qui tombait loin sur son dos, et fascinait vaguement le regard par son ondulation et les reflets qui en naissaient. Le visage de la femme à la combinaison beige clair se contentait d'un léger sourire tandis qu'elle examinait le contenu de l'un des containers, rempli de pots de stase contenant des plantes rares, certaines avec de grandes feuilles lisses, d'autres avec des fleurs aux pétales colorées de façon exotique, et enfin, certaines avec des tubercules laids et protubérants. Machinalement, Elisa Sandjon regardait les petits digiaffichages des pots afin de vérifier la température et le coefficient de stase. Puis elle demanda doucement, sans daigner regarder le type qui n'avait cessé de l'observer, lui:
-Est-ce que vous avez les bordereaux d'arrivée? J'aimerais les vérifier... -Hum heu... non, dit-il après une hésitation, je vais les chercher.
Ses pas sur le gravier s'éloignèrent, et Hel soupira. Il était collant et n'arrêtait pas de la reluquer, c'était pénible! Si elle avait préféré changer d'identité et dans une certaine mesure d'apparence pour ce transfert, c'était pas pour qu'une espèce de porc de sous-fifre ne la quitte pas d'un pas. Après s'être assurée que, dans les quelques plus gros posts de stase montrant des plantes à l'aspect particulièrement moche et puant, les armes destinées à l'export se trouvaient bien où elles étaient sensées être, prudemment cachées derrière des holoprojections ad hoc, elle referma tout, et s'adossa lourdement, fatiguée, contre le container voisin, causant un "cling" que Katarina perçut vaguement, plusieurs épaisseurs de métal et d'hexaplastic de l'autre côté. Vaguement, elle tortilla de la main droite la plus longue des mèches blondes, tout en voyant l'autre type revenir avec les papiers. Il fallait vraiment donner du soi pour être sûre que la marchandise arrivait à bon port! Enfin, normalement tout devrait bien aller. Après tout elle était accréditée auprès de l'université d'Askay, département de botanique et de biologie. Et à force d'utiliser cette combine, elle avait même assez de notions pour tenir quelques temps en conversation avec des gens du sérail. Les papiers vérifiés, elle quitta le site. En enfourchant sa motograv, elle vit que la grue anti-G commençait à charger le gros tas de containers - dont une centaine des siens - à bord d'un cargo classe Mikonan... Et sur la gauche du terrain industriel, il y avait un van antigrav noir, une vitre relevée. L'espace d'une seconde, elle entrevit un des types à l'intérieur. La Famille, ben voyons... Décidément, l'atmosphère sur Tsarysyn commençait à devenir vraiment insupportable. Une histoire à Darus quelques jours auparavant, avec un de ces groupes vaguement apparenté à l'ancien Cartel - on en a entendu parler auprès des Clans de Kamensk, comme ces parties du Cartel qui avaient toujours refusé ce qui s'était passé vingt ans auparavant -, ou encore Varius qui avait disparu, et la Sûreté rodant dans les bas-fonds. Non, vraiment, lors de son prochain retour au bled pour la fourniture, ça sera Christiansa, Tsarysyn n'était pas un endroit où être.
---- Quelques jours plus tard, à Salvador, sur Mendoza, Hel débarqua de sa bécane, encore une fois, et désactiva son casque, laissant ses cheveux dorés - elle ne s'habituait vraiment pas à cette couleur - voler dans le vent polaire glacial battant la côte sud de cette terre peu connue qu'était la République de La Sierra. Près du grillage du terrain aérospatial, elle secoua la tête afin de se détendre les muscles au niveau des cervicales, et s'habilla comme d'un vêtement du personnage d'Elisa, la botaniste unionienne bienveillante - ha ha elle riait intérieurement tellement souvent en pensant la façon dont les gens la prenaient au sérieux. Après avoir montré ses papiers et son sourire à l'entrée, elle erra un moment entre les piles de containers, repéra les siens, les indiqua aux gens du terrain. Puis, elle retourna à l'entrée tandis qu'on transbordait les containers à bord d'un autre vaisseau, à destination de Crassus Prime lui, où le produit serait vendu. Songeuse, elle observa la mer couleur d'acier, les cheveux battant dans le vent glacé. Derrière elle, un employé, suivant les instructions écrites, ouvrit un autre container en arrivage de Tsarysyn, et pour la première fois depuis quelques jours, Katarina put respirer et être soulagée. | |
| | | Katarina Semenova Initié
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Dim 29 Avr 2012 - 21:21 | |
| Au début Katarina avait trouvé le clapier stellaire plutôt luxueux. Elle avait déjà du loger dans pire et transiter par encore plus atroce, comme les conduites d'égouttage... Du chantier spatial de Carcaran. Mais après cinq jours là-dedans elle n’en pouvait plus, plus du tout. Une chose était certaine à présent, Katarina compléterait la collection de jeux installée sur son unité informatique, car à part compter les lingots elle n’avait rien eut à faire d’autre. Et puis c’était amusant pour finir.
Le conteneur fut déplacé une dernière fois après l’atterrissage et Katarina respira l’air libre. Elle émergea, presque prête à faire feu, devant un employé de petite taille, blasé par ce genre d’opérations, et arborant une fine moustache. Ses cheveux noirs de jais coupé courts étaient légèrement gominés. Katarina avait arrimée ses sacs à sa moto qui sortit sans faire trop d’histoires. L’ouvrier avait disparu. Tant mieux.
Katarina prit le temps de s’étirer et de s’habituer à... La lumière. Cela fait, la jeune femme déclencha le déploiement de sa combinaison et enfourcha sa moto. Un parfum de mer parvint à ses sens. Mais l’odeur était différente. Katy verrouilla néanmoins son casque. Elle se trouvait sur un terminal marchand et non passagers et mieux valait qu’on ne puisse pas identifier le conducteur d’une motograv’ quittant l’astroport chargé de bagages divers et variés.
Doucement, Katarina quitta la zone de déchargement et rejoignit une sortie secondaire. Le responsable de l’entrée ne la vit même pas, affairé qu’il était dans sa paperasse rythmée par une mélodie de trompette électronique, musique criarde typique de quelques rares endroits comme Gauma ou Mendoza. Très probablement Mendoza, un astroport de Gauma IV aurait été rempli de gardes civils et de militaires ou à tout le moins, les uniformes auraient été plus sévères. Et pour la peine on lui aurait peut-être bien demandé des papiers... Un peu plus loin, une femme, blonde, jouant dans ses mèches, une motorav’ à côté. Son look était bizarre. Certes pas une collègue mais tout de même. Une femme d’affaire un peu “particulière” probablement, ou alors excentrique. | |
| | | Syllas Administration
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| Sujet: Re: Danger dans les bas-fonds Lun 30 Avr 2012 - 23:06 | |
| Les ouvriers du spatioport n'étaient pas du genre à se formaliser. La Sierra n'était pas connue comme étant une république où la corruption appartenait au passé, et on savait fermer les yeux quand il le fallait. Or quand une personne armée surgissait d'un container, c'était une opportunité splendide pour se faire voir ailleurs, aussi personne n'alla poser de problème à Katarina quand elle quitta le spatioport. Quand elle fut arrivé de l'autre côté du grillage, côté mer, elle aperçut la silhouette qui, debout à proximité de sa bécane, observait les flots.
De son côté, Hel demeurait songeuse, un peu fatiguée par le voyage, le visage composé, à mi-chemin entre le sien et celui de celle dont elle assumait l'identité. Elle entendit arriver l'autre derrière, puis quelques pas sur les graviers du parking improvisés. Elles échangèrent quelques paroles - Hel indiqua la direction de la ville. C'était bien elle qui avait répondu, et non Elisa. Elle avait toutefois remarqué qu'il n'y avait aucune autre motograv sur le parking du spatioport à son arrivée, et qu'aucune n'était venue depuis la route. Cela impliquait naturellement certaines choses, mais elle garda le silence tandis que Katarina, après avoir hoché la tête et salué laconiquement, se soit éloigné.
L'esprit de la femme au bord de l'eau retourna vers l'UTE, et ce qui s'y était passé. Il paraissait qu'un des fameux computs clandestins, un de ceux des zones neutres, avait été en circulation. Et récupéré par la Famille - selon ses contacts. Un complot? Peut-être. Mais peut lui importait. les artefacts, ça n'était pas son business. Trop recherché. Tandis qu'une arme au numéro de série limé, ça n'intéressait pas tellement. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de songer aux petites affaires que tramaient la Sûreté et les hommes de son oncle. Lors de son dernier passage au manoir, elle l'avait entendu parler de ces artefacts. Et si lui s'y intéressait personnellement... cela sentait les histoires. Et la fille sortant de l'astroport avait de fortes chances d'être en arrivage depuis l'Union. L'avait bien raison. Elle continua de regarder la mer d'acier, ses cheveux battant dans le vent.
[HRP]Voilà, ce topic de longue haleine (environ deux ans) est désormais terminé. Grand merci à Katarina qui s'est montré(e) compréhensif/ve face à mes délais allongés lorsque d'autres topics m'appelaient, ainsi que l'IRL. De beaux textes et une bonne action! | |
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