Carcaran, ses arènes, ses villes....

Bien que Carcaran ne soit pas facile d'accès, ce fut avec une facilité déconcertante que le Pulsar jaillit de la tempête hyperspatiale par une porte inconnue. Le capitaine Iron avait en effet pris l'habitude de dériver sur la dernière A.L porté par un courant que certains jugeraient difficile afin d'éviter tous les ennuis qu'une arrivée connue laissaient entrevoir. L'engin apparut au milieu du chaos routier qu'était l'orbite de la planète. Heureusement, la priorité était au plus lourd et peu pouvaient se targuer d'avoir plus gros que lui.

Ce fut donc avec la majesté d'un géant au milieu de fourmis que l'ex Pax Imperia gagna son dock d'attache préféré pour décharger le fruit de son labeur soit à peine de quoi entretenir équipage et vaisseau. Long de près d'un kilomètre, le hangar d'accueil aurait pu sans problème stationner 2 vaisseaux de ce type, ce qu'il faisait parfois quand Marc faisait une escale en même tant que lui. Curieusement, malgré le fait qu'il soit abandonné la plupart du temps, personne ne tentait jamais d'y entrer. Il fallait dire que ceux qui avaient essayé dérivait dans l'espace.

Iron, pourtant, semblait avoir une raison précise d'être là. Son vaisseau avait largement la capacité pour effectuer d'autres raids avant de rentrer et ainsi faire un bénéfice substantielle. Mais là, il avait rendez-vous avec quelqu'un, le genre de personne que tout le monde rêverait d'avoir dans ses contacts: un ponte d'une compagnie de fret qui faisait attaquer se meilleurs vaisseaux pour l'assurance avant de payer une rançon aux pirates pour la récupérer faisant alors des fantastiques marges.

[hrp] je prends un mj ou un PNJ d'une compagnie, voir un pj. Ça peut paraitre egoïste mais j'aimerais jouer un peu[hrp]

Je prend

Comme d'habitude, Richard Seymour, le contact d'Iron, attendait sa meilleur source d'argent dans un bar pas trop mal famé, le "Quilsing". Un homme de main visiblement armé attendait près du hangar, signe que Seymour était bien là.

Iron, comme a son habitude arriva flanqué de 10 hommes en armure et armés. Cet étalage de force n'avait pas vocation à passer inaperçu mais plutôt de dissuader tous les petits malfrats voulant se faire quelques milliers de crédits faciles. Les plus prudents auraient vu de toute façon des hommes un peu partout, une partie de l'équipage en fait qui se faisait plus discrète mais qui serait là au cas où pour exécuter le tueur et donc l'empêcher de toucher sa prime. Ce qui pourrait passer pour de la paranoïa l'avait déjà sauvé une fois.

Le "Quilsing" était typique de la planète, pourri. Le seul coin qualifiable de vivable était tenu par son contact. Sachant que sur ce caillou la meilleur place revenait au plus fort, les clients devaient savoir que Richard Seymour faisait partie des intouchables, ces hommes indispensables pour trop de monde. Laissant ses marins en retrait, Iron avança et tendit sa main:

-Bonjour, monsieur Seymour. J'espère que vous êtes satisfait de notre dernière coopération. Je vous offre un verre?

La dernière affaire visait à torpiller au propre comme au figuré un tout nouveau tanker d'une compagnie rivale. La petite transaction lui avait permis de financer la réfection de toute sa coque. De tels contrats étaient en effet juteux mais rare. Pourtant, le fait que le contact l'appelle à peine 6mois depuis sa dernière mission indiquait un marché encore mieux.

Edit Yuki : N'utilisez pas de rouge dans vos dialogues SVP, j'en profite pour le dire : C'est pas particulierement agréable et on le reserve à l'administration. En revanche, j'ai rien contre le Rouge Foncé ...

Seymour réajusta son costard cheap -l'on ne portait évidemment pas quelque chose de plu ostentatoire sur la planète, une telle mise signifiait qu'il fallait déjà mieux ne pas jouer les gros bras, et Seymour n'avait lui-même pas l'air d'un ange- et répondit.

-Pourquoi pas, une budweiser burn si cela vous dérange pas.

Les boissons arrivèrent et Symour reprit.

-Oui, nous sommes satisfaits de notre dernier accord, mais les temps sont durs, aussi la compagnie serait-elle désireuse d'envoyer un vieux raffiot à la casse, dans quelques mois ils ne sera plus valable selon les standards jadéens aussi aimerions-nous nous en débarrasser.

Une image holographique apparut de façon a n'être vue que des occupants de la table.

-Le Selia est une unité embarquant généralement 600 000 tonnes de fret, officiellement de grande valeur car officiellement toujours, nous ne disposons pas d'unités modernes pour le transporter. Le navire lui-même assuré 350% au-dessus de sa valeur réelle. Nous avons malheureusement été obligé d'engager quelques agents de sécurité, exigence de l'assurance depuis la dernière attaque.

Seymour avala une gorgée de bière tout en laissant son contact assimiler tout cela.

L'apparition de l'hologramme fit l'effet d'une souris pour un chat au capitaine. Ce n'était pas tous les jours que l'on attaquait un vaisseau dont on possédait les plans. En les regardant, Iron put toutefois voir les éléments manquant, un problème mineur mais pouvant devenir gênant:

-Vous ne connaitriez pas par le plus grand hasard la cargaison et les itinéraires de ce vaisseau? Je pourrais trouver tout seul mais j'aime la précision dans les interceptions. Pour la sécurité, ce n'est pas un problème. Ils sont certes équipés contre les groupes standards de 10 hommes mais pas contre 200.

S'interrompant pour faire un geste au serveur, l'homme reprit (-2 crédits):

-Ce n'est pas tout mais a combien estimeriez vous la tragique disparition de ce vaisseau et de son équipage?

Seymour sorti un de ces fins cigares souvent fumés par les gentilshommes de fortune qu'on rencontrait dans la pègre galactique et l'alluma avant de répondre.

- 120 millions de crédits me semblent une estimation juste. Le cargo pars de Bavanne avec un chargement de bien de consommation quelconques, ce qu'on réclame partout ici. Il passera par Arkilia en première escale afin de décharger sa marchandise et embarquer une commande de d'outils de bricolage puis prendra la voie rapide jusqu'à Seranon puis de là, Jadis. Cette dernière partie du trajet longe la tempête de Carcaran, interception facile et revente assurée plus votre commission.

Iron semblait pas du tout impressionner par l'offre. C'était certes l'une des plus grandes qu'il n'ait jamais pu voir mais ce qui l'intéressait surtout était le trajet. En effet, longer la tempête carcare était pour tout vaisseau une partie de roulette russe, les équipages étaient sur les dents car les pirates sillonnant la zone étaient nombreux. De fait, bcp voyageaient dès lors en convois, ces derniers se rassemblaient juste avant la zone dangereuse par économie de carburants pour les escorteurs, pas un problème pour sa frégate mais cela pourrait le devenir pour ses chasseurs.

-J'aurais besoin de la fréquence de sa balise moyenne portée pour être sûr de ne pas le manquer. De là, je vous assure que rien ne m'empêchera de vous délivrer de cette épave.

Déjà, dans son esprit, le capitaine imaginait son assaut, pas près de Carcaran mais bien plus loin, bien avant les convois et les éventuelles embuscades. Ce métier était dangereux et les fuites fréquentes c'est pour cela qu'il préféra garder l'information pour lui. Puis sirotant son alcool, il prit la peine d'ajouter:

-La paiement se fera comme d'habitude sur le compte que vous connaissez et cela dans son intégralité lors de la confirmation de la réussite de la mission, rien dans l'hypothèse peu probable où elle échouerait. Par contre je n'ai pas besoin de vous dire ce qui arrivera si vous ne payez pas. Elian Fret a déjà fait cette erreur*

L'Elian Fret etait une compagnie de transport. Un jour elle décida de se débarrasser de ses concurrents en payant des pirates pour attaquer les tankers des autres compagnies. Cependant le contrat une fois effectuée, le directeur décida de garder les fonds occultes pour sa famille. Tous furent retrouvés morts et torturés et une vague sans précédent d'attaque coula la compagnie.

Seymour ouvrit son datablock et y connecta la carte de donnée qui se trouvait dans le projecteur holo portable. Il actionna quelques commandes puis rendit la carte, ça commençait à devenir du prémâché.

-Voilà, Ne vous en faites pas pour le payement, il arrivera si la besogne est faite, et proprement bien sûr. En cas d'une hypothétique capture je ne vous ai jamais vu, ça vaut d'autant mieux pour vous.

En effet, un pirate qui causait n'avait plus aucune chance de se remettre en selle ou de survire, selon les capacités de l'employeur grugé.

-D'autres questions ?

La carte, la balise, les informations sur l'équipage et la structure ainsi que l'escorte, tout y était. Selon toute estimation, ce travail serait facile et TRÈS bien payé. Par fois Iron se demandait s'il ne devrait pas faire cela à plein temps mais les guerres de clans carcares lui permettaient d'assouvir son besoin de meurtre sur des esclavagistes "légalement" si l'on peut dire. Prenant la petite carte holographique, l'homme se leva et conclut:

-C'est toujours un plaisir de faire affaire avec vous. Je vous laisse finir votre verre et à la prochaine fois.

C'est ainsi que lui et toute son escorte se retournèrent et sortirent du bar pour retourner au vaisseau. En plus des 11 hommes en armures, on pouvait avec un peu d'attention remarquer que les environs se vidaient peu à peu: l'équipage rentrait pour faire son travail.

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Comme à chacune de ses venues, Iron arriva avec une escorte armée jusqu'aux dents. Lui et ses 10 hommes s'installèrent tranquillement dans un coin d'où ils pouvaient voir sans être vus, une place de choix dans ce bar, une place où son nom était implicitement inscrit et qui était vérifié juste avant son arrivée. Après s'être fait offrir un verre par la maison (faut savoir que la moitié de la clientelle fait partie de son équipage), il ouvrit un transmetteur holographique discret. Le capitaine se mit alors à pianoter pour avoir accès à son relevé de compte. Son "employeur" avait été averti de la disparition de son navire et le paiement avait dû avoir lieu, du moins c'est ce qu'il vérifiait.

Mais ceci, le pirate aurait pu le faire de chez lui. Ce qui l'avait amené ici était la cargaison qu'il avait. Plusieurs centaines de tonnes de marchandises avaient besoin d'être écoulées et l'acheteur avait reçu un rendez-vous pour cette heure-ci.

[hrp] a toi de voir qulle type de marchandise il y a, on marchandera en rp[hrp]

L'argent est bel et bien arrivé. 120 millions, étant donné qu'Iron ne recevait qu'une infime partie de l'argent de l'assureur, cela devait représenter une très coquette fortune. L'acheteur carcar potentiel arriva au bout d'une dizaine de minutes. Littéralement propriétaire de plusieurs magasins dans l'unique "ville" de la planète, il était le mieux placé pour racheter le stock d'outils de chantier essentiels à la vie carcare (dépendant du recyclage de tout ce qu'on trouve sur place) et de certains produits rares et extrêmement prisés sur carcaran, parfums et savons d'origine jadéenne voir kryptonne (beaucou plus rare) que les patrons de bordels voient arriver avec ravissement.

Iron vit arriver son interlocuteur de loin: un carcar, plutôt gras pour son espace et riche d'après ses vêtements. Ce dernier avait été prévenu en gros du contenu à vendre mais en prévision le pirate pianota sur son ordinateur afin d'afficher en détail la prise. Lorsque le carcar s'installa à la table, il reçut un salut du capitaine sans plus. En effet, la totalité de son équipage portait les tatouages caractéristiques des esclaves et les marchands comme celui-ci n'achetaient pas uniquement des outils. De fait, les plus hostiles étaient restés dans le vaisseau, comme Janice. Cependant, par soucis économique, l'un et l'autre étaient indispensables. Comme on le dit: pas besoin de s'aimer pour faire des affaire.

Une fois, assis, l'humain rompit le silence avec un ton sans joie:

-Parlons rapidement. J'ai en ma possession plusieurs centaines de tonnes de matériel diverse, principalement des outils et des machines. Vous pouvez voir ici les détails de la cargaison recensé par mon équipage.

Iron savait que l'approvisionnement de la planète était dépendante des prises. Les outils étaient certes moins prisés que les parfums mais avaient l'avantage d'être très demandés. Sa cargaison pouvait faire chuter le marché local mais les marchands préféraient vendre au compte-goutte préservant stock et bénéfices, ce qui était tout bénéfice pour les deux hommes.

Le carcar ignora complètement le ton employé et regarda la liste de ce que l'humain avait à vendre, les replis de sa gorge de lézard ougeant au fur et à mesure qu'il respirait.

-Ouais, pas mauvais. Et dans l'éventualité ou je serais preneur combien vous en demanderiez capitaine ?

En bon commerçant, Iron savait qu'il ne fallait jamais donner son prix plancher, quitte à exagérer un peu. Si son interlocuteur se voulait borné, il jouerait alors son joker. Mais en attendant, les tractations seraient courtoises, ou presque:

-Alors...disons 200 tonnes de matériel. Sachant qu'en ce moment le marché est plutôt haut....je dirais 45 millions de crédit.

-Mouais, C'est connu le marché, ça bouge, ça change... 20 millions me paraîtrais correcte.

Evidemment 20 millions n'étaient pas acceptable mais cela faisait partie des règles du jeu.

Ca avait commencé. Le carcar avait divisé le prix par un peu plus de deux. Si ça continuait comme ça, Iron pourrait peut-etre faire mieux que ce qu'il avait prévu.

-Vu la taille de vos entrepôts et de votre portefeuille, vous pouvez vous permettre d'attendre qu'il monte. C'est d'ailleurs ce que vous faites, plutôt bien si je ne m'abuse. Soyez raisonnable, 40 millions ce n'est pas prohibitf. Vous ferez encore un bon bénéfice.

Le capitaine lui aussi tombait dans les clichés. Il avait baissé son prix et attendait ainsi a une contre proposition de son homologue légèrement augmentée par rapport à l'ancienne. Le tout était de calculer à terme où cela mènerait.

Le carcar hocha le tête mais s'échina à marchander quand même.

-24 millions seraient plus indiqués.

Finalement, le marchand n'était si bête. La logique aurait voulu qu'il hausse de 5 millions mais il en avait fait autrement. Cepednant cela ne concordait pas avec les intentions du pirate.

-Voyons, pour 25 millions, autant que je les fasse fondre. Ça m'évitera le tri. Disons 38 millions. Comme je vous l'ai dit, vous ferez encore un bénéfice substantielle. Et moi ça me libèrera les soutes.

-38 millions ? Vous plaisantez ? il faut croire que vous avez encore la logique du bénéfice de l'autre côté. 27 millions ça vous fera une affaire. Après tout vos produits peuvent être trouvés chez d'autres bien que je vous accorde que les parfums jadéens aient une certaine valeur.

Les tractations, que de de choses inutiles, mais il devait passer par là. Dommage que ce genre de discutions ne puisse se régler avec une arme ou aux poings, quoique.

-27 millions? je ne suis pas le seul a plaisanter. J'ai beau ne pas être marchand je connais les prix de ma cargaison, j'ai vécu sur ce caillou presque toute ma vie, et j'ai connu presque tous les échelons. En profitant du marché vous allez avec ce prix presque doubler vos bénéfices. Vous et vos amis avez un quasi monopole qui vous permet de dicter votre prix 8 mois sur 12 sur ce type de produit. Alors donnez moi 35 millions et tout le monde sera heureux. Je ne veux pas passer la journée ici et vous avez autre chose à faire.

Iron avaient d'autres choses à faire. L'argent qu'il gagnerait ici servirait un plus grand dessein. Il voyait grand et il avait besoin lui-aussi de matériel.

Au passage, je n'ai pas la moindre idée de comment modifier mon argent qui collectivement pour l'instant se monte à 120 001 998 crédits (oui je suis préci)

Faut éditer la feuille mais je vais poster un truc en administration après ce poste, va falloir trouver une solution parce qu'à un tel niveau faut faire la différence entre l'argent du PJ et de son groupe (ben oui tes 120 millions faut déduire les parts de l'équipage et tutti quanti).

Le carcar, sentant le vent tourner tenta de faire baisser le prix encore. Evidemment qu'il se ferait un bénéfice considérable mais Iron aussi et là, il était occupé à rogner sur la marge bénéficiaire du marchand. S'il le voulait, celui-ci pouvait contacter le club très privé des grossistes carcars et étouffer le capitaine en un rien de temps. Non seulement il n'était pas le seule pirate du coin mais en plus, ses petits coups bas contre les esclavagistes lui avait mis à dos une belle partie de la "société" carcare. Et les marchands avaient des reins plus solides que les siens...

-Bon, à 32 millions je pense que nous serons tous deux satisfaits.

-32 millions. Ca me va. La livraison se fera comme d'habitude via MX-3. Paiement par virement lors du changement de priopriétaire.

Iron était content d'avoir vendu son matériel plus de 30 millions, mais plus que tout il était heureux d'avoir rogné sur les bénéfices du reptile, et ça, ça n'avait pas de prix. Cependant, le capitaine dut remettre a plus tard sa visite au marchand d'arme. Un message venait d'arriver comme quoi l'oxar recrutait pour un bon prix.

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