Vaisseau-épave

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Les analyses de l'artefact se poursuivent, les réparations également, un message parvient de métropole annonçant que les préparatifs de la nouvelle expédition sont sur le point d'être achevés et qu'un groupe spatial de reconnaissance vient de partir...

On poursuit donc le travail, assez fébrilement, car les techniciens dans les quelques kilomètres autour de l'étrange caisson gris-noir ressentaient des maux de têtes, et entendaient les voix habituelles. C'était extrêmement pénible et perturbant pour le travail. Quoi qu'il en soit, il ressortait que cette pièce de technologie capricieuse était définitivement issue de la même technologie et du même matériau que l'astronef reposant sur la banquise plus loin, et que ce morceau exceptionnellement lourd ne présentait aucune ouverture ni système de contrôle visible.

Sur le chemin du retour des glaces de l'antarctique, on apprend que des sous-marins, ont localisé un deuxième caissons, resposant sur un haut-fond, à moins de de cent mètres de la surface. Et c'était exactement le même truc; les gens à bord du sous-marin qui l'avait prit en traction se plaignaient de maux de tête et de cauchemars pendant leurs heures de sommeil.

Invité

Une série de sondages sont effectués sur l'objet afin d'en visualiser l'intérieur. Il est évidemment hors de question de dormir à côté d'une telle chose...

Les sondages donnent des résultats anormaux. Les objets seraient totalement creux - leur enveloppe de moins d'un nanomètre -, mais sans qu'on sache si quelque chose l'emplissait. Autre chose bizarre, les instruments indiquaient une profondeur de plusieurs centaines de mètres pour les caissons. Ce qui bien entendu n'était absolument pas possible. Tout était impossible, en vertu de la loi de la conservation de la masse.

En désespoir de cause, l'un des scientifiques, dont le mal de crâne est carabiné, propose d'appeler les hemlins et leur poser la question, car lui, même l'aspirine ne fait plus d'effet.

Ces mêmes hemlins travaillaient d'arrache-pied à la reconstruction, se relayant en cycles de sommeils de 2 heures pour les castes élevées, 4 pours les Jels - les plus "humains"-, et d'une demi-heure pour les robots biologiques d'éxécutants. On calculait l'avancement à 41%.

Invité

Après un long débat, on fini par aboutir à un accord. L'on montrera un des artefactx aux Hemlins. En attendant l'autre sera cadenassé dans un caisson immunisé contre ces émissions sonores, on modifie des conteneurs pour produits chimiques à cet effet...

Sous les regards soulagés des hommes de l'équipe, l'un des caissons disparait dans un container qui devait tant bien que mal réduire les émissions. Les résultats n'étaient pas parfaits - des migraines et des voix se faisaient encore entendre, mais beaucoup plus marginalement - , mais déjà mieux. L'autre fut apporté plutôt près de la base, et la Sina et quelques techniciens de sont équipes amené en hélijet. Ils sont dans des combinaisons d'extérieurs peu épaisses couleur bleu pale, bardées de petites poches et de machines placées sur des bandes de fixation, une demi-douzaine en tout.
Alors qu'ils se sont posés, et que la Sina Çika descendait d'une détente forte et préçise, pas sans une certaine grace dont elle devait être inconsciente, soupira le pilote qui avait jeté plusieurs coups d'oeil furtifs à cette passagère, ils purent voir l'objet. Elle ajusta doucement son serre tête autour de ses cheveux châtain, tout en secouant légèrement la tête. En plus de leur léger vêtement, ils le portaient rien d'autre, mais ne paraissaient pas avoir froid. La large capuche restait en arrière, tandis qu'ils s'approchaient. L'étrange femme fit duex fois le tour du caisson, avant de se tourner vers l'officier humain:

-Vous avez découvert l'une de nos virtualités.

Elle dévoila alors l'une des fonctions inédites du serre-tête. Une large interface holo apparut devant eux sur une brève inclinaison de sa tête; les images et symboles s'y bousculaient, incompréhensibles. Finalement, une "fenêtre" en galactique s'afficha, montrant le caisson.

-Les virtualités sont des aires de stockage et de stabilisation transquantiques virtuelles qui accompagnent notre vaisseau lors de ses voyages au long courrier. Elle n'existent pas tangiblement dans le continuum spatio-temporel classique tout le temps, et n'apparaissent que concrètement lorsque la commande en est donnée depuis le vaisseau. Le reste du temps, ces caissons voyagent dans des espaces de calabi-yau extérieurs à notre univers-continuum.

Le reste de son explication se perdit dans le charabia hemlin. Elle avait épuisé ses réserves de vocalubaire en matière de mécanique quantique humaine. Finalement, elle donna un ordre à ses auxilliaires, qui s'affairèrent autour. Elle ajouta "Vous expliquer le principe de l'unilatéralité des virtualités et du transport parallèle non-synchronisé est inutile car vos standards technologiques quantiques sont très probablement inférieurs à ces concepts.

-Nos virtualités étaient au nombre de sept, ils n'en reste plus aucune reliée. Nous avons constaté que ça n'était pas normal, mais n'avions aucun indice. L'examen des systèmes de bord de celle-ci nous aidera. Le téléchargement des données se fera d'ici quelques minutes.

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Un des physiciens s'approcha et regarda les données.

-J'ai toujours dit qu'on pouvait y arriver, maugréa-t-il Il arrive parfois que les décideurs humains ne perçoivent pas l'intérêt de développements scientifiques et en privilégient d'autres jugés plus pertinents à court terme et qui parfois le sont.

L'émission d'infrasons peut-elle être due à un dysfonctionnement interne ?

La Sina Çika haussa les épaules, tout en faisant défiler des torrents d'informations.

-Les containers Gordiens des virtualités sont adaptés au transfert dans l'espace pluridimmensionnel élargi que vous nommez Calabi-Yau, mais leurs circuits quantiques-plasmiques peuvent effectivement se déteriorer rapidement dans le continuum S-T normal.

Un des autres Sina s'approcha, un homme, menu, au regard éveillé et intéressé. Il échangea quelques mots avec sa supérieure, avant de s'adresser d'une voix assez faible mais néanmoins claire à l'arkilien:

-Les condensateurs de Bore-Jimax sont en panne. Cela résulte d'une grave perturbation de l'EPE, qui a catapulté la virtualité dans notre continuum.

Devant les regards intrigués, il expliqua que l'EPE était l'espace de Calabi-Yau.
Un autre technicien s'exprima par com. - leur système était invisinle mais bien actif -. Elle approuva - du moins d'après les notions faibles de leur langue qu'on avait, et un nouvel écran holo s'activa, devant le container. Il était totalement noir.

-Tout le contenu de cette virtualité a été perdu. De même pour l'autre. Ceci est l'intérieur.

Devant de nouveaux regards interloqués, elle expliqua d'une voix totalement neutre que les ordinateurs de ce container avaient localisé l'autre, et son transfert par les arkiliens.

-Nous analysons les raisons de la sortie de cette virtualité de l'EPE - cela ne doit jamais arriver, car produisait de gênantes anomalies et distorsions que nous devons corriger. Mais notre maîtrise des flux temporels n'est pas suffisante.

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Les techs et scientifiques très intéressés par les possibilités de ce dispositif tentèrent d'en apprendre plus. Ne serait-ce qu'au niveau civil, l'exploitation des zones de tempêtes devenaient possible, l'espace vital à bord des vaisseau un détail... En matière militaire il suffirait de convaincre les soldats que leurs canons réapparaitraient.

-Vous ouvrez ça à distance à partir des systèmes de votre bord ? Par signal radio ? Nos recherches dans le stade actuel laissent supposer qu'une EPE est théoriquement infinie mais exploitable que restrictivement. Est-ce le cas ?

Tout en menant plusieurs analyses en même temps sur sa console holographique, elle tourna la tête, et éxamina l'étrange container:

-Des stabilisateurs de champ et une géométrie respectant la dynamique quantique sont nécessaire à assurer un transfert efficient entre l'espace conventionnel et l'espace EPE. Nos études laissent à penser que ovtre stade technologique actuel est très inférieur aux compétences minimales requises pour développer de pareils stabilisateurs quantiques. Sans ces stabilisateurs, toute matière convertie vers l'EPE est irrémédiablement perdue.

Elle activa plusieurs commandes, et les nervures le long du container s'illuminèrent d'une lueur verte-bleue. la Sina échangea ensuite quelques mots par dessus l'arkilien avec ses assistants. manifestement, la discussion étgait animée, et les humains ne comprenaient pas grand chose, du fait de la vitesse de l'échange de la technicité - la langue hemlin était hautement flexionnelle et chaque mot avait plusieurs formes différentes bien plus évoluées que les systèmes de déclinaisons basiques humains -. Finalement, elle fit uen moue, et déclara à l'intention des arkiliens:

-La singularité quantique qui sert de passage qui doit rester présente en permanence s'est destabilisée, ce qui n'est pas normal. Une singularité EPE entrant en contact avec notre espace s'évérerait dangereuse pour la structure matérielle de ce secteur.

Elle ne préçisait pas ce que signifiait secteur, mais ajouta qu'elle procéderait aux réparations. Joignant le geste à la parole, elle s'avança vers la machine, sa console flottante la suivant docilement.

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Les impériaux discutèrent rapidement certains étaient déjà en train de pianoter sur leurs consoles holographiques tentant des pré-projections sur le terrain même. En métropole la CAMA pédalait dans la semoule au sujet des disparitions. Un tech plus entreprenant que les autres lança :

-Une singularité peut donc porter atteinte à la structure matériel du secteur, quelle que puisse être la taille de celui-ci. Cependant le temps théoriquement s'écoule parallèlement ou différemment au sein de singularité. Est-il possible que la structure temporelle soit également altérée ?

Tout en supervisant la poursuite des affaires, elle répondait aux questions:

-Destabiliser la structure de la matière signifie grossierement pour votre niveau en science quantique que le front d'effondrement formant la réalité se trouverait affecté. En plus de causer de graves troubles du voyage intersidéral, la perte de la cargaison de la virtualité, en plus bien évidemment de torsions au sein de la réalité tel que vous la concevez.

Au dessus du dos de sa main légèrement tendue, une nouvelle surface holo apparu, montrant des colonnes de signes. D'après les derniers examens médicaux arkiliens, chaque hemlin, même les plus bas dans la hiérarchie, étaient gavés de nanos qui décuplaient leurs possibilités. Pour l'instant, avait expliqué le médecin-chef arkilien, "nous ne connaissons qu'une infime fraction de leurs capacités".

-Un secteur de l'espace peut aller de quelques nanomètres à plusieurs parsecs, pour reprendre votre exemple. La quasi-intégralité de ces singularités se situent dans à l'échelle quantique, mais lorsqu'elles arrivent jusqu'à une taille de quelques millimètres, elles deviennent dangereuse. La singularité de ce caisson était de 2.8 nanomètres. Nous l'avons recalibré à 2.1.

Elle ne répondait toujours pas à la question, et était là, dans son vêtement léger, le visage exposé au vent qui faisait doucement battre ses cheveux, ignorant totalement les -48° au soleil.

-Théoriquement une singularité quantique ne doit pas avoir d'incidence temporelle, c'est le domaine des tetryons et tachyons. Les dispositifs tachyoniques ne sont pas à utiliser en EPE, cela cause la perte irrémédiable du chargement.

Un des autres Sina s'était agenouillé dans la neige, et avait activé un petit faisceau laser jaillissant de quelque part dans son poing. Rapidement, il dégagea cela, et adapta une entrée, avant de faire signe à la Sina. Du coin de l'oeil, elle remarqua cela, et enclencha une fonction, d'un bref mouvement du doigt. Les capteurs arkiliens détectèrent une soudaine augmentaiton de l'énergie dans les systèmes extérieurs du container, tandis qu'un autre Sina activait de nouveau l'accès. Le cadre holo noir apparaissait à quelques mètre la Ghent-Rhezaa Tyee et de son interlocuteur humain, sans qu'elle ne sourcille. Une sorte de souffle s'était établi en direction de l'holo noir, dirent les capteurs du pad de l'arkilien, mais lui-même entendait l'espèce de bruit sourd et lointain, comme lorsque l'on est devant l'entrée d'une mine ou d'un bunker abandonnée, donnant une impression de profondeur, sans qu'on la détermine clairement.

-Quelles raisons vous poussent à me poser une question aussi abstraite et incompatible avec votre faible avancement en la matière?

Au vaisseau, les réparations avançaient bien, d'ici une semaine ou deux, affirmait Sina Çika Iejaf Srre Haj, remplaçant de Ghent-Rhezaa Tyee, le vaisseau serait pratiquement opérationnel.

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le scientifique hésita puis finit par se décider. À Karkhoff de se débrouiller après tout !

-Nous souffrons d'un problème de disparition d'astronef. Ils s'évanouissent brusquement sans laisser de trace. Lors de récentes explorations, dans le système dans lequel nous avons trouvé vos satellites de communication nous avons également découvert une structure dont nous ne parvenons pas à déterminer la fonction. À côté se trouvait des débris appartenant manifestement à un astronef disparu récemment cependant ces débris avaient subi des affres du temps incomparable par rapport au niveau de disparition. Récemment des astronefs disparus depuis longtemps sont réapparus avec des équipages.

Les rares personnes du groupe à ne pas être au courant blêmirent, ils allaient encore passer pas mal de temps en métropole, mieux vaudrait émigrer dans les futures colonies à vrai dire...

Pendant quelques instants, elle sembla être totalement perdue dans la contemplation de sa console holo, paraissant sur le point de répondre quant un autre tech s'approcha, et lui lança briévement quelque chose. La Sina Çika opina, et effectua un petit moulinet du bout des doigts, tout en déclarant d'une voix neutre:

-Veuillez éloigner vos hommes. Nous allons remettre en marche la virtualité.

On s'éxécuta fébrilement; sur quelques commandes imperceptibles, divers systèmes parurent se mettre en route, tandis que l'hologramme noir disparaissait. Durant quelques instants, on perçut nettement une faible chaleur - quoique très supérieure aux températures extérieures - puis, subitement, l'énorme caisson avait disparu. Il y avait à la place une surface de neige intouchée, comme si rien n'avait reposé dessus. Et aucun bruit de déplacement d'air non plus.

-Les informations au sujet des disparitions de vaisseaux laissent à penser à de nombreuses hypothèses. Il pourrait s'agir de choses semblables à ce que vous venez de voir, ce qui expliquerait que les équipages ne survivent pas, mais votre technologie, même enrichie d'élément apiens, mettra encore des milliers d'années à atteindre ce point de maîtrise de la réalité quantique.

Elle réduisit sans un mouvement son tableau de contrôle à une simple tache de couleur flottant devant son oeil gauche, tandis que les assistants se rassemblaient autour d'elle.

-Des singularités dans l'espace temps expliqueraient des disparitions, mais pas des retours. De même pour une impulsion tachyonique - j'ai cru comprendre que vous aviez développé des technologies tahcyoniques -. Du moins pas à votre stade de développement.

Ils se mirent en route en arrière, suivi vaguement par des humains observant l'endroit où le caisson avait cessé d'existé d'un air ahuris - l'un d'eux s'était risqué sur son emplacement, et n'avait heurté aucun mur invisible -. Sina Çika Ghent-Rhezaa Tyee continuait d'expliquer:

-Le grand bloc métallique lunaire que vous n'aurez pas manqué de découvrir était déjà là lors de nos premiers passages dans ce secteur, et nous y avons localisé plusieurs singularités quantique Doppel-Jogeg. Néanmoins, rien de suceptible d'affecter l'espace temps dans des proportions supérieures à celles des ystème stellaire où ellee se trouvent.

Elle s'arrêta, et fit apparaitre un holo au dessus du dos de sa main. La lune au "lingot", avec celui-ci en détail, apparaissait, encerclé de données incompréhensibles. Elle les laissa observer plusieurs projections sur le système stellaire nettement cartographié où leurs forces se trouvaient. Plusieurs vastes sphères violettes en couvraient le coeur, depuis la lune du lingot.

A la base, les travaux des scientifiques arkiliens continuent en parallèle à la reconstruction. L'étude des nano-robots par contre se rélève un échec retentissant; il s'avère que c'est une technologie auto-réplicatrice mais qui a été construite de façon à éviter toute copie ou analyse sans autodestruction des nanoaméliorateurs que l'on tenterait d'étudier, de disséquer ainsi. Il semblerait que le clé des capacités physiques des hemlins s'éloigne, d'autant qu'en même temps les neurologues continuent d'être fascinés par des cerveaux extrêmements complexes.
A l'instant exact où le container disparaissait, tout les capteurs d'énergie quantique (à peine trois en fait)installés dans la base captèrent un sursaut.

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Les techs et spécialistes regardèrent le caisson disparaître d'un air intéressé. Ils savaient que la chose étaient possible à présent, ce qui administrativement faciliterait beaucoup de choses... le scientifique (qui revenait de karelia) regarda les tâches violettes jeta un coup d'oeil sur ses propres données.

-Que sont censées représenter les tâches violettes ?

En réaction à un léger tressaillement de la main, le champ de vision se centra sur la lune. La cartographie intégrale d'un réseau d'allure extrêmement complexe et progressivement enchêvétré en allant vers le centre de tunnels dans le métal apparut, le tout dans un brouillard de mentions en écriture hemlin. Vers le centre, plusieurs espaces étaient reliés entre eux par des tunnels plus grands. Des sphères noires y étaient représentées. Un nouveau zoom dessus, et la Sina expliqua:

-Nous n'avons pas été capable de détecter ce qui se trouve à l'intérieur de ces espaces parfaitement sphériques d'un rayon de quarante-trois mètres. Il en émane un champ de probabilité qui entre en raisonnance avec les douze autres champs semblables, et s'étend sur plusieurs dizaines d'unités astronomiques.

L'affichage dans la bourasque glacé au dessus de la main de la Sina revint à la vision d système stellaire. La sphère légèrement aplatie en couvrait une partie, dans le système intérieur, comm avant.

-La puissance de ce potentiel champ nous a contraint de laisser nos modules en orbite proche de l'étoile. Selon nos études, les effets de ce champ pourraient être dangereux si les treize modules quantiques contenus dans le noyau de la lune seraient activés.

L'image tridimmensionnelle disparu tandis qu'elle ramenait la main sur sa taille, ordonna quelque chose à son équipe, avant de revenir aux humains:

-Il serait préférable de revenir à l'aéronef avant que vous et vos hommes souffrent de dommages à cause de la température.

A la base, le boulot se poursuivait les techniciens arkilien suivant difficilement ce qui leur était donné de voir. On montait de lourdes pièces dans la salle moteur qui avait été totalement nettoyée. On avait même vu des outils flotter tout seuls pour rejoindre les hemlins en ayant besoin, sans parler de laser surgissant devant la peau de al main, ou encore de faisceaux de données envoyés sans même utiliser le serre-tête informatisé. Sur la coque, plusieurs sections et les brèches avaient étés réparées, et Mir Gjik Uila Rely Gaman avait averti les militaires humains qu'ils allaient procédérer sous peu au lancement d'un satellite en orbite pour effectuer des relevés.

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Constatant qu'effectivement les réserves d'énergie de leur combinaisons touchaient à leur fin (après quelques jours quoi de plus naturel), l'équipée rentra donc. L'on choisit de taire la détention d'une autre singularité (le caisson blindé reçut par ailleurs un renfort) jusqu'à ce qu'on en trouve d'autre. Les sous marins reçurent d'ailleurs l'ordre d'orienter leurs recherches en ce sens tout en poursuivant l'inventaire de la faune et flore de la planète...

On poursuit les explorations, même si pour l'instant aucun autre caisson n'a été trouvé. C'était un petit objet, sur le fond marin d'une planète immense qu'on cherchait. Donc patience, avaient assurés les sous-mariniers. Tout au plus avait-on trouvé une sorte de grand narval des profondeurs polaires, dont la corne dure comme du diamant était à même de briser d'épaisses couches de glaces - ainsi que quelques hublots trop exposés de submersibles; les marins avaient avec horreur constaté que l'animal était joueur, et que le sous-marin l'amusait follement.

Pendant ces longues journées passées par les soldats arkiliens à observer le blizzard se déchaîner sur le banquise, les hemlins travaillaient d'arrache pied à la remise en état de leur astronef. Un satellite avait été envoyé en orbite, et l'avancement pouvait êpresque être vu en temps réel. Ca n'était plus qu'une question de jours.

Finalement, il semblerait que le vaisseau soit près avec un peu d'avance. Les travaux de gros oeuvre ont cessé, et la plupart des travailleurs ont ragagné l'intérieur. D'après ce qu'on avait apris, la main d'oeuvre inutile hiberne en stase pendant les moments où elle n'est pas demandée. Quoi qu'il en soit, le long vaisseaux aux étrangesr appendices étaient là, posé sur la glace, réparé avec un soin et une efficacité telle qu'on aurait presque dit un neuf. L'intérieur était nettoyé et parfaitement opérationnel, et les ingénieurs arkiliens avaient pu une dernière fois faire le tour du coin avant le départ annoncé.

A ce moment là, une fois que les installations de la base furent repoussées dans un sens dans la mesure du possible, et l'astronef dans l'autre, la procédure de décollage commença. Trois des longs systèmes hautement technologiques profilés et lourds pendant au bout des ailerons clignota d'une petite lumière bleue, tandis que diverses antennes se rangeaient dans des abris invisibles. Finalement, doucement, sereinement, l'immense masse s'éleva dans le ciel d'un bleu polaire. La vitesse d'élévation verticale était d'abord lente, puis de plus en plus rapide, pour terminer avec une célérité de puissante fusée. Les frégates indiquèrent que l'ensemble arrivait en orbite et prenait une trajectoire stationnaire. Avant le départ, la Mir Ledor Venree-Sel Kara avait proposé d'accueilir pour le voyage quelques humains à bord. Même si leurs intentions à ce sujet n'étaient pas claires, c'était maintenant ou jamais,a vant l'arrivée de la flotte d'exploration.

Par contre, au sol, dans un certain baraquement, c'était la panique totale. En effet, ce que la plupart des gens n'étaient pas sensés savoir jusqu'ici, c'était qu'il abrite une des virtualités retrouvées. Enfin, abritait, car au moment du décollage, il avait disparu. Sous les yeux des gardes hallucinés.

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Une dizaine de personnes montèrent à bord du vaisseau hemlin, les communications avec la métropole à ce sujet furent interdites, une censure fut mise en place. Un message fut envoyé aux hemlins leur demandant s'ils comptaient s'arrêter quelque part avant d'atteindre leur plus proche avant poste connu.

Les dix humains furent ammenés à bord avec une petite navette aux formes élancées, puis ils furent installés dans une section légèrement séparée du reste de l'équipage. Quelques Jel et un des deux Sina Jetore étaient à leur disposition.

La Mir Ledor Venree-Sel Kara fit parvenir la réponse qu'ils envisageaient tout au plus de faire étape à l'endroit où se trouvaient des phalange de communication comme celle du système Karelia, mais que pour l'instant ils attendaient comme convenu les unités d'exploration Arkiliennes. Pour l'instant, ils avaient l'air coopératifs, et n'avaient pas profité de la mise en orbite pour partir en hyperspace, ou quoi qu'il ait qui s'y apparente. Petit point notable, dès le décollage les capteurs de champ de probabilité quantique avaient enregistré un faible sursaut. Quelques milli-Neuers de champ étaient encore enregistrables autour.

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Les cinq vaisseaux ne tardèrent pas à arriver depuis Arkilia, les trois dreadnoughts abordèrent une formation triangulaire comprenant en son sein les deux vaisseaux d'explorations. Le reste de la flotte attendait à Karelia.

Conformément aux dispositions prévues, le vaisseau Hemlin quitta l'orbite à une importante vitesse sans qu'aucun propulseur connu en soi la cause. Il vint se placer parallèlement à la flotte d'exploration, et confirma qu'il était près à adapter un mode de transport hyperspatial adapté aux limitations humaines - ce qui ne manquera pas de faire grince certains marins humains -. Dix minutes après, ils étaient partis, abandonnant Thalassa au calme clapoti de ses océans.

Ils marquèrent un temps d'arrêt à Karelia, durant lequel l'astronef alien relacha à plusieurs encablures des arkiliens, obsevant manifestement. Les premiers rapports des passagers étaient positifs: bonne bouffe, gens si ce n'est pas aimables du moins pas désagréables. Technolgoies stupéfiantes.

A Karelia, un message inquiètant atteint les unités de l'expédition. Les forces préalablement envoyées en avant n'ont pas fait leur rapport. Il faudrait ouvrir l'oeil pour voir où elle sont passées. Finalement, le convoi repart à pleine vapeur.

Après trois jours de voyage, on se met en panne autour de l'artefact. C'est une phalange de communication hemlin, indubitablement - c'est en plus confirmé par Sina Cika Ghent-Rezza Tyee -, posée ici d'après elle il y a moins d'un an et demi. Une balise indique le passage des forces précédentes. La Mir Ledor informe les arkiliens de son intention d'utiliser la phalange intacte et neuve pour entrer en communication avec les siens.

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L'amiral Pien à bord du Zheng He donna son accord. Le croiseur se dirigeait tranquillement vers l'escadre renforcée avec le reste de la troupe (2 croiseurs et 10 frégates). Une paire de sondes furent envoyées afin de retrouver les corvettes.

La station humaine du système quant à elle gardait tous ses capteurs branchés...

L'astronef Hemlin s'approcha en douceur de la phalange, et s'arrêta à quelques dizaines de mètres. Là-dessus, la phalange se mit en route; doucement, sans que des réacteurs soient apparement utilisés, elle pivota, depuis la directio de l'énorme étoile rouge de ce système, vers l'espace noir. En direction du noyau galactique. Cela resta comme ça quelques minutes, puis, doucement, l'avant du long tube s'aggrandit, faisant apparaitre un autre, télescopique, puis encore un, et encore, jusqu'à ce que ça na soit plus qu'une fine antenne pendant dans le vide. Puis, même à l'oeil nu, depuis les baies du Zheng He, on distingua des rainures de lumière sur les côtés, jusqu'à la base du tube géant de plusieurs kilomètres de long.

Tout les voyants humains jouèrent fous pendant de longues secondes.

-Un champ de probabilité! C'est ... commença un tech avant que sa voie ne s'éteigne.
-Augmentation en flèche de la gravité! C'est du quasi trou-noir! s'exclama le second en consultant nerveuse sa console.
-Les capteurs de rayonnement cosmique sont aveuglés! cria quelqu'un de l'autre côté de la passerelle.
-Tous nos détecteurs quantiques sont morts! recommença la première voix.
-Les communications sont HS! siffla une femme derrière Pien.
-Onde de choc! Impact, 8 secondes!

Sur l'image, étrangement déformée, tout semblait serein; de longues colonnes d'énergie plasmique semblaient remonter lentement vers le bout de l'antenne.

-4 secondes!

L'image pivota, et on distingua une vague bleue se dirigeant vers la flotte arkilienne, large, terrifiante, à uen vitesse ahurissante.

-2 Secondes!

Lorsque Pien revint à lui, il avait un mal de tête affreux. Sur l'écran, le vaisseau hemlin était intact, à quelques encablures de la station où l'antenne s'était repliée.
Un officier se pencha. Le commadnant était au sol, à côté de son siège. Le visage qui apparaissait au dessus de lui était interdit.

-Amiral, notre flotte est intacte. Nos communications sont excellentes, tout est à 100.

Il l'aide à se relever, ce qui fut difficile. Un deuxième tech arriva. Cheveux de cuivres noués en un chignon sévère, elle aurait du être imperturbable. Mais le fait qu'elle était assez hagarde transparaissait:

-Amiral, nous n'avons aucune enregistrement de ce qui s'est passé, amiral. Ni sur aucun autre vaisseau de la flotille amiral, c'est inexplicable, amiral.

Répéter amiral ne fait qu'empirer la migraine. Mais peu importe. Un autre s'approchait. Visage rouge tomate, cou trop serré par l'uniforme.

-Amiral, on nous envoie un message. Les aliens nous remercient et se disent prêts à repartir.

Derrière, on réinitialisait les capteurs longue portée. Nouveau cri:

-Amiral! Les unités perdues sont là, en orbite d'une géante, plus loin. Elles n'étaient pas là avant, et se dirigent vers nous!

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