Vaisseau-épave

Les assistants des xénobiologistes ayant hérités de la fort pénible et ingrate tâche d'ouvrir des corps d'aliens à la chaîne et de reprendre leurs schémas mentaux afin d'en dégager des statistiques, les xénobiologistes en titre purent se rendre après des vivants pour les examiner de plus près, et observer leur fonctions vitales en route.

À bord de l'épave on recueillait et analysait les données cryptées...

Le schéma mental de l'alien que l'on avait examiné en premier se révéla être dans la moyenne de ceux que l'on prit beaucoup de temps à étudier ensuite, néanmoins, chez quelques uns, des centres cervicaux de la connaissance et de la logique se révélèrent particulièrement développés; probablement l'équivalent local du professeur Deux'Tens, et quelques "crétins" en force. L'échantillon était somme toutes assez hétérogène donc. Les fonctions des individus maintenus en vie étaient relativement proches de l'humain, malgré un rythme de respiration assez différent, plus lent à l'inspiration et plus rapied à l'expiration, ainsi qu'un fonctionnement cardique "exotique".

Les données issues des analyses des systèmes de stockage informatiques muraux s'avérèrent bien plus intéressantes; le système de codage alphanumérique était extrêmement élaboré, et il fallut faire venir le spécialiste du cryptage militaire, qui mit plusieurs heures à trouver la clé avec l'assistance de l'ordinateur de la base. Elle l'avéra extrêmement large était donné que chaque séquence cryptée pouvait être, selon sa position relative aux autres, interprêtée de dizaines de façon différentes. Pour l'instant, on en était à essayer de comprendre si le fonctionnement général étiat binaire ou hexal.

Les équipes se répartirent en deux groupes afin de tenter de percer ce codage sous la forme binaire ou hexale. Quelques membres des unités de cyberguerre furent appelés d'Arkilia pour aider...

Après près de vingt-quatre heures de travail intense, les spécialistes, aidés par hyper-com. par les experts en chemin, ne parvirent à aucun résultats. De toutes façon, il était clair que de pareils fanatiques de la mécanique ne pouvaient avoir qu'un niveau de mathématique époustouflant, et cela semblait être le cas. Finalement, on se rendit compte pourquoi on arrivait à rien. les séquences se recoupaient, et donnaient un code dodécale. Après de nouveau plusieurs heures de travail, ils semblaient avoir déchiffré quelques commandes numériques, quand la vérité éclatat. Ca n'était pas un système dodécal, mais bi-dodécal, c'est à dire à base 24. Le calcul en devenait donc êtremement difficile, et les meilleurs ordinateurs furent mis à contributions. Cela était dorénavant une question de temps jusqu'à ce qu'il ait analysé le système. D'ailleurs, ça n'était pas par calcul qu'ils étaient arrivés au résultat, non. Ils avaient simplement remarqué le nombre de dents sur les roues...

Invité

Depuis des moins les décodeurs travaillaient à plein régime, passionnant les professeurs et faisant trembler les futurs étudiants en métropole à l'idée du retour de connaissance qui ne manquerait pas d'arriver dans les facultés. Autour des savants reconnus rôdaient plusieurs jeunes loups en quête d'une trouvaille qui les propulseraient dans l'histoire du savoir universitaire...

Sujet: Re: Vaisseau-épave Mer 11 Mar 2009 - 19:43

Finalement, il n'y eut pas de percée formidable qui eut propulsé quelqu'un droit en avant. Il s'est avérée que Lena Kessel, quoiqu'elle n'ait pas de doctorat en mathématique, faisait preuve d'un extraordinaire instinct mathématico-mécanique pour résoudre de complexes problèmes de fractales comme on en avait jamais vu interprêté de cette façon. Les scientifques étaient sidérés quand ils apprirent que la fille insubordonnée savait à peine calculer les angles d'un triangle. Quoi qu'il en soit, l'interprêtation polynomiale et arithmétique des fractales ainsi obtenues a permis de nourrir l'ordinateur d'informations cohérentes, et on pense dorénavant pouvoir raisonnablement déchiffrer les systèmes de stockage de données. La principale difficultée n'a pas été le décodage en lui même, mais l'adaptation à un support rationnel. Et ce qui est sûr, c'est que Kessel a regardé les scientifiques d'un oeil narquois.

Invité

Les différents systèmes du bord ne tardent pas à être soumis à ce "décodeur" tandis qu'on tente toujours d'améliorer le système. Dans les labos, on essaie d'analyser les émissions radio des cadavres et de déterminer leurs propriétés, on essaye de voir si oui ou non il y à une corrélation avec les récentes disparitions. Le schéma mental générique ainsi que les particuliers sont envoyés sur Kryptonn (en faite, Xaar, on les envoie aux équipes de recherche sur la transplantation neurale).

Sut Thalassa même, on se prépare à sortir un des survivants bien conservés de l'hibernation... pour voir le résultat. En cas de souci l'extra-terrestre serait bien évidemment descendu...

Invité

À bord de l'épave, les différents techs mettaient en place plusieurs systèmes d'analyse des ensembles électro-mécaniques. L'ensemble de ce qui avait été découvert sur Karelia avait été envoyé à Thalassa. Les traductions pouvaient commencer...

Les études poussées des languages informatiques et des systèmes mécaniques couplées aux informations linguistiques du système Karelia ont permis de comprendre les systèmes-mère de l'astronef, et à faire fonctionner, même si l'accès au central mémoire était encore impossible en raison du manque de vocabulaire, mais c'était juste une question de temps.

Le réveil d'un des aliens a été plusieurs fois repoussé pour des problèmes techniques et des oppositions au sein de l'équipe. Finalement, le choix s'est porté sur un alien "femelle" très bien conservé, principalement en raison de son supposé plus stable équilibre psychologique. On était sur le point de lancer le réveil dans la salle d'opération, et on attendait plus que le feu vert définitif.

Invité

Dans l'astronef, les officiers de l'ONI orientent les recherches sur les éventuels systèmes d'armement et de cartographie. La maitrise de la mémoire centrale se poursuit.

Lentement, on procède au réveil, des gardes solidement armés sont là.

A part ce qu'on pourrait éventuellement identifier comme un laneur de missiles, sans munitions, il n'y a pas d'armement visible sur le vaisseau. La mémoire centrale est lentement décryptée, principalement du côté des entrées de parcours stellaire. Pas de notes sur les occupants pour l'instant.

Dans la salle d'opération, les médecins surveillent le réveil. La température du corps grimpe lentement, tandis que de petits pics d'activité cérébrale se mesure. Des zones qui ne sont pas utilisées chez l'humain subissent une faible activité, sporadiquement. Dans le caisson de verre, d'un mouvement, les yeux gris s'ouvrent et la tête se penche vers la gauche, en direction de l'équipe médicale et des gardes.

Invité

L'un des médecins se penche sur l'électro-encéphalogramme de la femelle afin d'évaluer la réaction, quels centres du cerveau sont stimulés. les deux gardes, passifs, n'en restent pas moins éveillés. Les capteurs mentaux tentent d'évaluer ses pensées...

Un ds médecins, inidentifiable derrière ses masques de protection, hoche la tête et déclare:

-Pas de panique, c'est juste un réflexe. Le cerveau se réveille encore, elle ne voit rien.

Sur l'écran, l'électroencéphalogramme et les capteurs plasmiques enregistrent des activités dans les centres moteurs et les centres occulaires, mais rien dans ceux de la logique et de la déduction. Par contre, la mémoire était en effervescence, ainsi que dans l'oriculum filamii, la glande interne dont le rôle de coordination psychique inter-hémisphère était connu comme de la plus grande importance pendant les transplantations neurales.
Les yeux clignaient encore, mais doucement, tandis que le regard se perdait entre les gardes. Quelques mouvements vaguement nerveux parmi les infirmières, mais les médecins étaient trop occupés.

Invité

Le réveil se poursuit lentement, les réaction sont toujours analysées...

La femelle bouge doucement, et émet quelques raclements sonores, tandis que ses systèmes métalobiques se remettent en route. Elle murmure quelques paroles inarticulées, tanids que l'activité passe dans les centres de la logique, tout en maintenant une intense énergie du côté de la mémoire. Finalement, lentement, elle cligne des yeux, et son regard passe de l'un à l'autre des gardes, puis aux médics, sans paraitre très choqué.

Invité

-Essayons de communiquer avec elle dit dans le vide un des médecins

S'emparant d'une console portative, l'homme commença à taper un message qu'il encoda dans l'analyseur neural. Couplé aux systèmes de traduction, on espérait que le message tel quel serait restitué dans le cerveau de la femme. On y arrivait en hypnosommeil et pour les combinaisons de combat, pourquoi pas ici... autant essayer. Relativement impatient, le responsable de l'ONI s'approcha fébrilement de la console.

L'ordinateur traduit en quelques seconde le message des médecins, quoique le système soit très hasardeux étant donné que l'on ne connaissait rien à la langue phonétique, donc devait être formulé par une suite d'idées abstraites non-verbales. Sur les écrans, les centres de la peur, de l'anxiété et de l'incompréhension s'activaient brutalement, tandis que le regard se faisait inquiet - du moins si on pouvait interprêter de la même façon que les expressions du visage humain celles de celui, pourtant en tout point semblable à celui de l'homo spiens, de leur sujet d'expérience.
Les lèvres de la femelle bougent à toutes vitesse, murmurant, mais cela ne permet pas d'interprêter. Elle s'agite un peu, laissant bouger ses main sur les remplis de son vêtement, maladroitement.

Invité

Le docteur Hoffman se gratta le menton, intéressant, si toutefois il y comprenait quelque chose.

-Envoyez le message conceptuel suivant : "Bonjour, ne craignez rien. Il serait souhaitable que vous vous exprimiez par concepts mentaux".

-Est-ce que vous captez des pensées générales ?

Pendant de longs instants infinitésimaux, la machine code le message, et l'injecte dans l'hémisphère logique de leur sujet d'expérience. Sur l'imagerie virtuelle, différents centres sont activés, tandis que ceux de l'anxiété deviennent de plus en plus forts. Ceux de la communication sont par contre désactivés; donc les mouvements des lèvres n'ont aucun rapport avec une quelconque volonté de communication.
Tout en observant de ses yeux en gris, en coin, les médecins assemblés autour de la console, ses mains glissent encore, dans les vêtements, une poche peut-être, au niveau de sa taille. Alors queles praiciens se posent des questions, soudain, l'un d'eux propose quelque chose: on devrait tenter d'injecter l'idée dans l'autre hémisphère droit, hémosphère récessif associé aux émotions - du moins chez l'homo sapiens sapiens. Après quelques hésitations, on s'éxécute. Le même processus, puis une lumière verte. La tête de la femelle dans la cage de verre tique, tandis que son regard se fixe sur le visage de Hoffman. Il y a une brève montée de la tension nerveuse, et une activité dans les centres de la parole, rapidement arrêtée toutefois. On se serait attendu à ce qu'elle demande où elle se trouve, qui elle est, qu'elle confirme la question précédente, interroge qui ils étaient, ou encore quand aurait lieu la prochaine coupe du monde de cricket sur Christiansa, mais non. Les circuits de l'ordinateur traduisirent par leur logiciel de logique:

"On me retient. Pourquoi?"

Après un instant d'hésitation, l'un des scientifique applaudit, puis un autre, et ensuite toute l'équipe autour des pères du projet, duement félicités sous les regards noirs des officiers de l'ONI. Décidemment, les têtes d'oeuf ne comprendraient jamais!

Invité

Jetant un regard en coins aux agents secrets, Hoffman tapa rapidement une réponse acceptable.

"-Il est possible que vous portiez en vous des agents biologiques nocifs pour nous et réciproquement, nous procédons à des tests qui pourraient s'avérer longs. "

-Je tiens à rappeler que cette conversation n'a jamais existé jusqu'à nouvel ordre, précisa un des officiers de l'ONI

-Mais oui mais oui.

"D'après nos premières analyses, malgré des similitudes frappantes entre notre biologie et la votre, il semblerait que nous n'appartenions pas à la même race ou alors a des espèces légèrement différentes. Vous comprendrez donc l'importance de cette procédure.

Mais parlez-nous un peu de vous, cela pourrait accélérer les choses..."

Fébrilement, les scientifiques se remirent au travail, guettant les signes vitaux et les encéphalogrammes, tandis que l'équipe de psychologues et de préposés à la communication se concentraient autour de la console principale.

Derrière sa cage de verre, la silhouette avait l'air perplexe, et recommençait à fouiller dans ce qui devait être une poche de son vêtement. Elle remua un peu, changeant de position sur le coussin électrorépulsif, avant de respirer profondemment, et de soupirer. Pendant de longs instants, il n'y eut rien, au point que l'un des techniciens alla vérifier que la machine fonctionnait bien, mais c'était le cas. Elle se contentait de fixer les hommes, les uns après les autres, mettant un peu mal à l'aise. Elle ferma les yeux, tandis que sur les graphiques, on distinguait une augmentation en flèche du taux de catécholamine - c'est à dire des neurotransmetteurs à l'origine du stress -, mais divers autres circuits neuraux s'activèrent, et lachèrent des substances inhibitant les symptomes du stress, ce qui traduisait un niveau très élevé d'ingéniérie génétique et médicale - ou alors d'évolution. L'activité dans les centres de la mémoire et de la logique était très importante, et les machines avaient du mal à suivre chaque activité chimique ou électrique de ce spectacle. D'importantes quantitées de monoxydes d'azote libérées dans le obe frontales indiquaient qu'elle faisait appel à la mémoire long terme, tandis que le complexe diencéphalique était probablement siège d'une émotion forte.

"La quantité de ?????? est trop importante dans l'habitacle et ralentit mes facultés mentales."

Les scientifiques échangèrent des regards mystifiés, tandis que l'ordinateur se cassait également la tête. Finalement, une molécule apparut sur l'un des écrans. Diazote. L'un des neurophyisiciens déclara alors qu'il s'agissait clairement de l'extrapolation de l'image mentale des caractéristiques et propriétés de la molécule N², dont la structure électronique, donc que leur cobaye était loin d'être idiot. Il avait déjà des connaissances en physique avancée - en plus de celles médicales au sujet des effets d'une intoxication à l'azote. Avec une moue, doucement, le responsable gaz retrancha 1.5% de diazote, remplaçant cela par de l'O². La respiration de la femelle - femme? - se fit plus lente, et ses yeux se rouvrirent doucement.

"Je n'ais aucun moyen d'extrapoler si nous apaprtenons à la même espèce animale. Je/nous ét-ais/-ions en transport. Informations au sujet de ce qui se serait produit?"]

Invité

Hoffman répondit avec le plus de tact possible, c'est-à-dire très peu.

-Aucune idée, nous avons retrouvé une épave sans salle des machines, le réacteur émettant une belle dose de radiations et vous à l'intérieur le tout au fond de l'eau.

Inutile de donner une quelconque mesure... l'alien devait tout ignorer du système métrique...

-Quelles auraient dû être vos fonctions une fois arrivé à destination et également, où se trouvait cette destination.

En espérant qu'on puisse localiser l'endroit malgré la différence de point de référence.

Elle fronça légèrement ses sourcils faiblement prononcés, tout en secouant doucement la tête. Son regard passa des médecins aux hommes de l'ONI, puis aux gardes, révélant une machoire carrée, mais une tête à la peau lisse et agréable, qu'aucun des hommes présents n'aurait répugné à regarder dans un café, sur Arkilia, même si à l'intérieur d'une cage de verre, blafarde, et dans un étrange vêtement blanc cassé-gris plus ou moins moulant, ressemblant vaguement à certains machins des défilés de modes, quoique totalement terne, l'effet était assez cassé.

"Je suis ??officier / spécialiste?? en matière de ??Physique des rayonnements / plasmique??"

Il y eut quelques sons étouffés d'étonnements et de quasi-extase scientifique. Rarement on avait eut l'occasion de parler à des aliens inconnus, alors en plus des spécialistes!

"Il sera nécessaire que je vois l'endroit duquel vous me/nous avez ??tiré(s) / sauvé(s) / enlevé(s)?? - Et surtout que je ne sois plus retenue".

Invité

Alors qu'au niveau des scientifiques l'on exigeait la libération de l'être, les subalternes de l'ONI s'y opposèrent jusqu'à ce que leur supérieur réponde.

-Il n'est de toutes façons pas possible qu'elle sorte de la pièce tant qu'elle ne dispose pas d'un système plus ou moins portatif de traduction. D'autant plus que cela pourrait paniquer les hommes.

Acquiesçant sans réserve, Hoffman composa lui-même la réponse.

-Nous allons tentez de vous conférer un minimum d'autonomie dans le cadre de cette pièce, elle donne sur le vaisseau si nous ouvrons l'un des volets magnétiques. Cependant la vue d'un inconnu parmi certains membres de l'expédition pourrait provoquer une réaction... regrettable.

Les circuits de communication s'activèrent, et elle reçut le message, assez complexe, et resta de nouveau pensive assez longtemps. Lentement, la silhouette porta la main à son visage, et prit quelques instants à la tater, sans que l'électroencéphalogramme ne trahisse rien, avant de s'attarder sur un petit pendentif bleu azur, puis retomber sur les hanches.

"Il s'avére nécessaire à mon équilibre et à la récupération post-?? cryosommeil / hymnosommeil ?? d'effectuer des mouvements dans un espace plus ??large / vaste / aéré??. Je pourrais alors répondre aux questions."

Quelques uns des psychologues notèrent l'extraordinaire stabilité psychologique....Qui dans cette salle, s'étant réveillé au milieu d'étrangers se disant appartenir à une espèce, dans un lieu et une époque inconnue, sans aucune nouvelle des siens, et enfermé dans une cage de verre, en aurait fait autant?

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